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Inutile de ravaler la façade quand les fondations sont pourries (proverbe chinois)
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Don't Push The Button ! : Chapitre 3

John mis en place la dernière table à tréteaux. Et s’épongea le front. Au loin, Rodney répétait à qui voulait l’entendre qu’il se doutait qu’il y aurait une petite fête en son honneur.

Bah.

Cette fête ne serait certainement pas de trop après le léger incident du bouton poussoir, au sujet duquel Zelenka était en train de s’expliquer avec Elizabeth. Ou tout du moins avait été.

 

-         Ah John, vous avez fini ! dit-elle en remettant une mèche rebelle en place. Les brushings n’étaient pas son fort…

-         Il semblerait que oui, dit-il avec un sourire.

-         Allez vous habiller, je m’occupe de la musique avec le lieutenant McKenzie.

 

Il partit en direction de ses quartiers non sans lui avoir adressé un dernier sourire.

***

Au détour d’un couloir, il fit une rencontre pour le moins singulière.

 

-         Bates ?

 

Ce qui semblait être le sergent Bates avait l’air pour le moins endormi, et visiblement pas très en forme.

 

-         Bates, vous vous sentez bien ? demanda t-il à nouveau.

 

L’homme, la chose, ou quoique se fut d’autre vint vers lui les bras en avant.

 

-         Je crois qu’une petite visite chez Carson s’impose, affirma John.

 

De toutes manières son interlocuteur n’avait pas l’air en état de répondre.

John se dirigea d’un pas rapide vers l’infirmerie, et Bates tituba à sa suite.

 

***

 

-         Dites Aaaaah, fit Carson en brandissant sa lampe de poche vers la gorge de son patient.

-         Grrrooooooar !

-         Oh, et bien, je pense qu’il s’agit juste d’une petite grippe en fait, conclut Carson.

 

Bates lui agrippa soudainement le bras et le mordit jusqu’au sang.

 

-         Vous êtes cinglé Bates ! Attachez-le ! ordonna t-il immédiatement à John.

 

John plaqua Bates sur le lit d’infirmerie et serra les solides sangles qui se trouvaient sur le côté.

 

-         Carson, ça va ? demanda t-il au médecin.

 

L’autre souleva sa manche, que les dents du sergent Bates avaient traversée avec facilité. Une vilaine plaie rouge dégoulinante de sang était visible.

Carson grimaça.

 

-         Ca ira, je vais demander à Cindy de me faire un bandage pendant que je vérifie les prélèvements du lieutenant Wilson.

 

John hocha la tête et partit.

Carson rangea quelques papiers jeta un coup d’œil à Bates, qui émettaient quelques grognements et commençait à baver, et se décida à appeler Cindy. Elle devait certainement être en train de classer les fournitures, à cette heure-ci.

 

-         Cindy… ?

 

Silence.

 

-         Youhou, Cindy ??

 

***

-         AAAAAAAAAAAHHHH !

 

Quelques couloirs plus loin, la dénommée Cindy courrait en hurlant et cherchait visiblement à échapper à un poursuivant qui titubait à toute vitesse derrière elle, les bras tendus vers l’avant.

 

Elle eut le malheur de trébucher.

 

***

-         Le disco, soutint fermement Elizabeth.

-         Le Rock ‘N Roll, répliqua John.

-         Non, le disco, affirma celle-ci, qui ne comptait pas s’avouer vaincue.

-         Moi je préfère le Break-Dance, personnellement, dit Rodney qui passait par là avec un chapeau sur la tête et une langue de belle-mère dans la bouche.

 

Elizabeth fit machinalement tourner les glaçons dans son verre. Elle leva la tête vers John.

 

-         D’accord, dit celui-ci.

 

Pas besoin de paroles. Un simple regard suffisait. Ils sortirent prendre l’air sur le balcon. La fraîcheur de la nuit contrastait avec la chaleur étouffante de la salle d’embarquement.

 

-         Alors ? dit celui-ci avec amusement.

-         Alors quoi ?

-         La fête, tout ça…

-         Oh… 

 

Elle se réfugia au fond de son verre.

 

-         Merci pour l’aide à la préparation au fait, c’était gentil. 

-         Il n’y a pas de quoi.

 

La valse des glaçons continuait tranquillement dans les verres.

Elle grinça des dents. Bon. Le fait était qu’ils n’avaient absolument rien à se dire. Ou tout du moins qu’ils n’osaient rien se dire. D’habitude ça n’était pas vraiment comme ça, au regard des soirées sans fin qu’ils avaient passé à discuter sur ce balcon.

Il fallait juste qu’elle fasse un petit effort, voila tout.

 

-         Et, hum… enfin est-ce que vous avez quelqu’un sur Terre ?

 

Oups. Boulette.

 

-         Comment ça ? fit l’autre.

 

Serrer les mâchoires. Voila, comme ça.

 

-         Hum, et bien… une petite amie ?

 

Arrrrrrrg. Finalement elle aurait mieux fait de ne rien dire.

 

-         Non.

 

Elizabeth poussa intérieurement un gros soupir. On aurait dit les premiers émois des boutonneux du lycée, saison 4. Bien qu’elle ne veuille pas se l’avouer, elle était soulagée. Et en plus elle n’aurait pas imaginé Sheppard avec une petite amie.

 

-         Et vous ?

 

Le rouge lui monta aux joues. Ca, ça n’était pas vraiment prévu au programme…

 

-         Et  bien, non figurez-vous !

 

Elle se demanda se que le « figurez-vous » venait faire là-dedans. Et constata avec horreur que son glaçon était entièrement fondu. Bon, il n’avait peut-être pas remarqué. Elle continua de faire tourner son verre avec entrain et se composa un sourire de façade.

 

-         Nous sommes tous les deux libres alors ! lâcha John d’un ton jovial.

 

Le contenu centrifugé du verre d’Elizabeth se retrouva instantanément sur la chemise blanche immaculée de John.

 

-         Oh je suis sincèrement désolée ! Je crois que j’ai un mouchoir dans ma poche, attendez…

 

Elle sortit ledit mouchoir de sa poche et commença à éponger tant bien que mal la chemise de Sheppard. Le mouchoir ne pouvait hélas pas absorber indéfiniment et elle dut se résoudre à arrêter. Elle releva la tête.

Bon, OK, la situation prêtait à confusion, et ils avaient tous les deux dut ingurgiter (ou tout du moins faire tourner dans leurs verres) plus d’alcool que de raison, il était un homme, elle était une femme, ils étaient seuls sur un balcon à des milliers de kilomètres de chez eux, mais tout de même ça ne suffisait pas à justifier le…

Elle savoura l’instant et espéra qu’il ne finisse jamais. Shep passa une main derrière sa nuque, l’autre sous son T-shirt et…

Et la porte s’ouvrit.

 

-         Euh… John ? Elizabeth ?

 

Elizabeth fulmina intérieurement. Mais pourquoi fallait-il toujours que ça tombe sur elle ?

 

-         Carson, veuillez repasser plus tard ! rugit-elle.

-         Pas de problème ! fit celui-ci avec des yeux hallucinés. La porte se referma.

 

John ne semblait pas s’être aperçu de la présence extérieure. Elizabeth se retourna vers lui et dévoila un sourire carnassier.

La soirée n’était à coup sûr pas terminée…

 

***

Mais qu’est-ce qui arrive à Bates ? Quel a été le sort de Cindy ? La chemise de John est-elle lavable en machine à 30 degré ?
 Vous saurez tout ça dans le prochain épisode !
 
 
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