Chapitre 3 : Le début de la fin ………….
20h Base de Cheyenne Montain, samedi 10 avril.
Beaucoup de monde était déjà arrivé. La réception se déroulait au mess, décoré pour l’occasion : banderoles, buffet froid, sono…..rien ne manquait. Les hommes et les femmes militaires étaient en costumes d’apparat, les civils en smokings ou en robes de soirée. Les invités étaient divisés en petits groupes : les conversations allaient bon train.
Dans un coin un peu en retrait de la pièce se tenait : Jack, Daniel et Teal’c. Ils discutaient de choses et autres. Enfin, surtout l’archéologue et le Jaffa, car le général n’était plus très causant depuis le départ de Sam. Pour être plus précis, depuis que Daniel avait refusé de répondre aux nombreuses questions de son ami sur un certain Mike et sur les changements dans la vie privée de Sam. Le docteur Jackson avait répété à plusieurs reprises qu’il venait juste d’apprendre la relation de la jeune femme et qu’il ne pouvait en dire plus. Mais, Jack ne le croyait pas "" Vous êtes son meilleur ami, elle a dû vous le dire avant ! Vous auriez comme même pu……… " Durant une heure, le militaire l’avait " torturé " sans aucun résultat. Comment avouer quelque chose que l’on ne sait pas ? O’Neill était alors entré dans un mutisme colérique et rien n’arrivait à le faire changer d’avis.
Un quart d’heure plus tard, elle arriva. Son jeune ami à son bras. Elle était superbe et son compagnon aussi. Mais cela Jack ne le vit pas. Sa colère ne fit qu’augmenter. Elle s’approcha de ses amis
S : Mike, tu connais le Docteur Daniel Jackson et Teal’c. Voici mon ancien supérieur direct : le Général Jack O’Neill.
La poignée de main fut courte, " virile " et glaciale !
D : Alors Mike, comment ça va ?
M : Très bien merci ! Et vous, depuis que je ne vous ai vu ?
D : Bien, la routine. Toujours dans l’informatique ?
M : Oui, je travaille actuellement pour la NASA.
Jack ne disait rien, il observait. Un aide de camps vint alors vers lui : " Monsieur, le discourt va commencer "
J : J’arrive. Se retournant vers les autres. " Je vous laisse, le devoir m’appelle ! ".
Il posa son verre et se dirigea vers l’extrade. Le Général Landy commença son élocution, suivit de celle d’O’Neill. Les applaudissements se firent entendre.
Durant le discours, le militaire avait bien remarqué que Mike tenait la main de Sam. Celle-ci semblait apprécier ce geste tendre. Il revint vers eux. La musique commença. Les deux tourtereaux allèrent danser, les autres s’attablèrent ensemble. Jack devint moins muet, il devait décompresser.
La soirée se déroulait tranquillement. Nos amis continuaient à parler, Sam à danser. Parfois, elle venait les rejoindre accompagnait de son galant. Le Général redevenait alors muet et se contentait de vider ses verres de bières. Trop au goût de Daniel, qui ne se rappelait pas l’avoir vu boire autant à une soirée organisée par la base.
Une femme d’une trentaine d’années, brune, la plastique irréprochable s’approcha d’eux " Bonsoir Général O’Neill, cela faisait longtemps ! "
Jack qui commençait a avoir l’esprit embrouillé : Bonsoir, euh…………
La jeune femme : Docteur Océane Cooper, psychiatre au SGC.
Jack se levant pour la saluer : Oh oui excuser moi, je ne vous avez pas reconnu. Comment allez-vous ?
O : Bien et vous ?
Il lui proposa une chaise à côté de lui, elle pris place. La conversation commença. Il devait oublier ce qu’il voyait et ne pouvait supporter. Elle allait l’aider……………
Vers une heure du matin, les invités commencèrent à partir. Samantha Carter vint rejoindre ses amis. Une conversation à six s’installa. Elle regardait furtivement le médecin rigolant des blagues de Jack et ne pouvait arrêter le sentiment de jalousie qui commençait à l’envahir. L’atmosphère devint de plus en plus lourde : les échanges entre Mike et Jack, ainsi qu'entre Sam et Océane était néants !
Sam regardant sa montre dit : Bon, les gars nous rentrons il est tard. A quelle heure partez-vous demain, mon Général ?
J : Vers 18 h.
D : On ne va pas se quitter comme cela, tout de même ! Demain, on passe la journée entre nous ! Ok pour tout le monde ?
S : D’accord ! On se rejoint où et quand ?
D : Chez moi vers 11 h. On prévoit un pique nique et après on verra.
S : Ok à demain. Bonne soirée à tous. Elle embrassa Daniel et Teal’c, serra la main de Jack et de sa nouvelle conquête.
La nuit fut courte pour tous, mais pas pour les mêmes raisons. Le général oubliait sa tristesse par des prouesses sexuelles avec le psy , tandis que Sam ne trouvait pas le sommeil. La soirée ne s’était pas déroulée comme elle l’aurait souhaité. Heureusement que Mike l’avait laissé seule, elle n’aurait pas pu le supporter près d’elle dans son lit.
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Maison de Daniel Jackson : 11 h, le lendemain.
Les trois hommes étaient dans le salon en train de boire un café. Jack était même arrivé en avance. Quelques heures de sommeil et des ébats toute la nuit avaient fait de lui un homme neuf !
Ils racontaient des vieux souvenirs et une demie heure passa. Toujours pas de Sam.
Jack énervé : Mais qu’est-ce qu’elle fait ? Ce doit être son Mike qui la retient !
D : Allez, ne soyez pas jaloux !
J : Bien sûr que non ! Je constate, c'est tout ! D'habitude elle est toujours à l'heure, "ce type" doit donc la retenir, c'est logique !
D : Ne vous inquiétez pas elle va arriver. Je l’appelle pour vous rassurez ! .
Revenant dans le salon : " Elle arrive dans deux minutes. "
J : Eh bien c’est pas trop tôt !
Daniel l’observa. la journée allait être dure entre ces deux là. Déjà que l’humeur de son ami lui avait paru suspecte lorsqu' il lui avait demandé : " Alors Jack, vous avez passé une bonne nuit ? "
Cinq minutes plus tard, la sonnerie de la porte d’entrée se fit attendre. Daniel alla ouvrir.
S : Désolée, pour mon retard : une panne d’oreiller. Bonjour à tous !
Teal’c se leva pour la saluer. Jonathan ne bougea pas.
J : Alors Carter, on a oublié de mettre son réveil ce matin ? Vous avez dû être distraite hier soir !
Sam du tac au tac : Pas plus que vous, mon Général !
J : Moi, j’ai n'ai pas dormis, donc je n’ai pas pu avoir de problèmes de réveil !
Sam rougit. Il avait donc…….Et ce " goujat " lui avoué sans aucun tact ! Teal’c comprenant l’allusion pour une fois, décida de désamorcer cette bombe lancée volontairement par son ami.
T : Nous avons tous peu dormis Colonel Carter, nous sommes partis plus tard que vous de la réception.
L’incident fut clos. Mais, ce calme apparent ne présageait rien de bon............
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A deux kilomètres de là, : Parc de Colorado Springs.
Daniel et Teal’c jouaient au ballon, Sam et Jack étaient assis sur une couverture étendue sur l’herbe. Le silence régnait entre eux. Jack était bougon, Sam pensive : un ange passa, plutôt une armée d’anges !
Une demie heure plus tard, rien n’avait changé. Jack commençait à s’impatienter.
J : Alors Carter, on fait toujours la tête !
S : Je ne fais pas la tête, je réfléchie !
J : Le contraire m’aurais étonné ! Votre cerveau n’est jamais en grève !
S : C’est comme pour vos hormones !
Là, les hostilités étaient relancées !
Jack vexé : Vous n’allez pas me dire, qu’avec votre Nike…..
Sam énervée : MIKE mon Général, il s’appelle MIKE et pas NIKE !
J : Excusez moi, j’ai dû faire un lapsus !
S : Très drôle !
J : Quelque soit son nom, arrêtez de jouer les vierges effarouchées ! Vous n’avez pas perdu votre temps non plus………
Sam de plus en plus furieuse : Je suis comme vous, moi aussi j’ai des envies ! Cela fait plusieurs mois que vous êtes parti : pas un mot, pas un coup de fil…….
J : C’est pas vrai, je vous ai téléphoné plusieurs fois !
S : Pour me demander des précisions sur des rapports, vous appelez cela téléphoner ! J'aurai aimé quelque chose de plus personnel !
Jack hurlant plus fort : Et vous ? Vous non plus vous ne m’avez pas plus parlé. A chaque fois, c’est Daniel ou Teal’c qui s’y collent ! Tous vos courriers sont purement professionnels et vos mails aussi ! Alors ne venez pas me faire la morale ! De plus, vous critiquez mon attitude d’hier, alors que vous vous êtes venue vous pavaner sous mes yeux avec votre aventure du moment. Celle-ci a passé sa soirée à vous " tripoter " : un bisou par ci, une caresse par là ! D ‘ailleurs, cela n’avait pas l’air de vous déplaire ! Pas un seul regard pour moi, pas un seul sourire, pas une seule minute d'attention. Bref, rien de "personnel", comme vous dîtes !
Sam qui ne se contrôlait plus : Je ne voulais pas vous déranger, vous aviez l’air si occupé avec " Miss psychiatrie " ! Moi, qui pensais que les scientifiques vous reboutez !
J : Non, sauf quand elles sont "frigides" à ma personne !
Une main ferme vient alors s’écraser sur sa joue accompagné d’un " Sale mufle ! " . La militaire se releva d’un coup et hurla : " Comment ne pas être " un glaçon " devant un handicapé du sentiments comme vous ! C’est l’aveugle qui guide le tétraplégique ! " .
N’étant plus capable de se contrôler, elle partie précipitamment.
Jack restait figé en se frottant la joue : Elle m’a giflé, elle m’a giflé…………
Leurs deux amis restaient stoïques devant cette scène, ainsi que tout les gens présents. Les militaires avaient tellement élevés la voix que tout le parc avez pu assister au spectacle. Certains avaient même trouvés de bon ton, de donner leur avis. Ainsi une femme âgée, s’était approchée du général en lui disant : " Monsieur, vous êtes pire qu’un mufle ! Vous ne la méritez pas ! . Puis, elle repartie aussi vite qu’elle était venue.
Jack qui continuait à masser sa joue devenue douloureuse : Mais elle m’a giflé, elle m’a giflé……
Daniel s’approcha enfin : Jack ? Jack ? Mais que s’est-il passé ?
Jack furieux : Daniel, c’est pas le moment !
D : Si au contraire ! Comment avez-vous pu lui dire cela ? Vous êtes un " véritable con " !
J : Merci de votre soutien Daniel, et vous un " véritable ami " !
D : Elle vous aime, elle ne fait que pleurer depuis que vous êtes partit ! Et vous, vous lui reprochez d’essayer de se sentir moins seule ! Vous l’avez toujours négligé, vous ne la méritait pas !
J : Ne vous mêlez pas de cela, c’est pas vos oignons !
D : Au que si ! Bien au contraire, j’aurai même dû m’en mêler plus tôt ! Toutes ces dernières années je vous ai vu lui faire du mal en refoulant obstinément vos sentiments pour elle ! Aujourd’hui, vous débarquez après des mois de silence ! A peine arrivé, vous vous " levez " une " pin up " devant elle, et en plus vous vous payer le luxe de lui faire en public une crise de jalousie, tout en l’insultant ! Vous vous surpassez, Général ! Je n’ai jamais bien compris la stratégie militaire, mais là je suis largué !
Jack regarda son ami dans les yeux, il voulu………..Sa réaction fut stoppée par l’intervention de son second ami, qui jusqu’ici avait laissé l’archéologue parler seul.
T : Je suis tout à fait d’accord avec le Docteur Jackson, O’Neill, vous êtes un"véritable idiot" ou êtes vous vraiment " un handicapé du sentiment " ?
J : Avec des amis comme vous, je n’ai plus besoin d’ennemis ! Merci de cette précision Teal’c, votre avis manquait au débat !
T : Vous l’avez fait pleurer une fois de plus ! Je ne vous comprends pas ! Je pensais que vous étiez heureux de la revoir, j’ai vu l’étincelle dans vos yeux à l’aéroport ! Alors, pourquoi ?
D : Mais parce qu’il est jaloux comme un poux ! C’est bien cela Jack ! Le " Grand O’Neill " n’a pas pu garder " sa Carter " pour lui tout seul durant la soirée, alors il fait sa crise !
J : Ca suffit Daniel, là vous dépassez les bornes !
Daniel sûr de lui : Oui, et alors ? C’est entendre la vérité qui vous déplait ? Vous ne saurez jamais l’aimer, vous êtes trop égoïste pour cela ! Vous finirez seul avec vos fantômes, et triste avec vos regrets ! .
Puis se retournant vers le Jaffa : Venez Teal’c, nous n’avons plus rien à faire ici. Le " Grand Général " n’a besoin que de Jack !
Le commandant en chef réagit enfin face aux événements : Non attendez ! Je ne voulais pas….
Daniel se retournant : Quoi ? Tout gâcher ? C’est un peu tard pour regretter !
Le laissant seul face à ses démons, ils partirent .
A 18h à l’aéroport, un homme assombrit par son week end pris un avion pour Washington. Le ciel était grisâtre tout comme son humeur.