Citations du moment :
Certains hommes parlent pendant leur sommeil. Les conférenciers parlent pendant le sommeil des autres.
Albert Camus
Imagine

Retour sur le passé : Chapitre 3

Chapitre 3 : Le dénouement.

 

Le vieil homme s’arrêta comme pour reprendre son souffle, trop d’émotions l’envahissaient. Il scruta l’horizon, il devait se calmer. La journaliste l’observait.. Voyant que Jack ne reprenait pas son récit, elle dit

Alors Jack, que s’est-il passé ? Vous êtes tous allés à cette fête ?

Toujours pas de réponse, son interlocuteur était perdu dans ses pensées, dans sa souffrance…...

B : Jack ? Vous êtes avec moi ?

Il la regarda alors, elle vit le désespoir dans ses yeux.

C’était donc cela, quelque chose s’était passé durant cette fête, mais quoi ? Il allait parler, mais elle devait lui laisser quelques minutes de répit.

Après de longues minutes d’attente, Jack réussit à calmer son rythme cardiaque, il reprit plus posément.

 

J : Vers 19h30, nous nous sommes rendus à la fête tous ensemble. Dès que Hirs vit Carter, il commença à l’accaparer, la plaçant à côté de lui, donc loin de moi……Daniel et Teal’c s’assirent à mes côtés. Tout dialogue avec Elle était impossible. J’ai dû écouter les longs discours de Daniel sur la culture d’un peuple d’Océanie, dont je ne me souviens même plus du nom. Ils avaient selon lui, les mêmes rites que ceux de nos nouveaux amis. Mais mon cerveau était concentré sur autre chose......A chaque fois que je la regardais, elle riait et elle paraissait heureuse, plus moi je m’assombrissais. Ce détail n’échappa pas à Daniel, qui commença à me mettre en boîte. Puis……..

B : Oui ?

J : Une jeune femme brune, superbe s’approcha de notre table. C’était la fille du chef : Amber. Je l’avais déjà remarquée durant le repas. A plusieurs reprises, j’avais pu croiser son regard vers nous. Je pensais qu’elle reluquait Daniel…….Mais, je me suis trompé ! La conversation s’entama entre nous, elle était belle, intelligente et me faisait les yeux  doux! Cela faisait longtemps qu'une femme ne m'avait pas dragué ! Avec mes nouvelles responsabilités je n'avais plus le temps de sortir de la base...... A ce moment là, je me suis senti désiré et redevenir un homme dans les yeux de cette femme. Sans parler de mon égo masculin qui lui aussi était très flatté....J'avais oublié depuis longtemps cette sensation, ces instants de séduction......Ben oui, les seules femmes que je fréquentais dans la journée, étaient toutes des militaires et j'étais leur commandent......... C'était donc "l'occassion", je ne pouvais la laisser passer : je suis vite entré dans son jeu !

Vous savez Beth, avant j’étais un tombeur, cela ne m’a pas été très difficile……...De plus, je voulais la faire réagir, ELLE ! La détourner de son "toubib" pour qu'elle revienne vers moi ! Elle était "mon Colonel", pas le sien ! Mais rien ! Aucune réaction, aucune jalousie dans son regard bleu azur. Elle continuait à batifoler avec "l'autre", comme si je n'existais pas! J'étais devenu transparent ! Soudain, ils se sont levés pour aller danser. Ma nouvelle conquête m’a alors proposé d’aller nous promener, pour digérer le festin de rois que nous avaient préparé nos convives. Dépité, furieux et blessé devant cette réalité si douloureuse dont j'étais témoin, j ‘ai accepté son invitation, conscient de ce qui allait arriver….....Vous comprenez, je le savais et je n'ai rien arrêté..……..Daniel, lui aussi avait compris, il essaya par conséquent de me retenir. C'est normal, il a toujours été ma conscience !

D : Ou allez-vous ? La soirée, n ‘est pas finie !

J : Faire un tour digestif.

D : Je peux vous accompagner !

J : Non, j’ai trouvé meilleure compagnie !

D : Mais………

Jack le fixa alors : Mais quoi ? J’ai bien mangé, bien bu, alors maintenant………

Daniel paraissait perplexe : Ne faites pas ça ! Vous le ferez pour de mauvaises raisons ! Vous ne savez pas tout……….

J : Et alors ? Qui cela va gêner ? Sûrement pas elle ! Regardez la !

Ils se tournèrent en même temps vers la piste de danse improvisée, Sam et son galant dansaient en riant.

D : Jack…Non, je dois vous dire que…….....

J : La ferme Daniel ! Cela ne m'interesse pas !  C’est pas vous, Don Juan qui allez me faire la morale.  Vous qui avez une femme sur chaque planète  ! Et puis, ce métier doit bien avoir des compensations "agréables", non ? Vous le voulez ce traité ?

D : Oui, mais là n’est la question……….. De plus, moi, je n’ai aucune attache !

Jack sûr de lui : Moi, non plus !

D : Jack, attendez ! Elle doit le faire………

Mais le général ne l’écoutait déjà plus, il se leva accompagné de sa nouvelle " girl friend ". L’archéologue les regarda en secouant la tête et se mit à hurler : Mais vous allez m’écouter ! Il faut que vous sachiez………..Les deux futurs amants s’étaient déjà trop éloignés…….

T : Ou va O’Neill ?

D : Faire une bêtise ! Et merde !

Teal’c ne comprit pas l’allusion !

 

B : Vous l’avez fait ?

J : A votre avis ? Un homme, une femme….Seuls, majeurs et consentants……….Ce fut une nuit très douce. On peut dire que j’ai "donné " de ma personne, pour faire aboutir ce traité………..La mission, c' est le plus important pour un militaire quelque soit le moyen utilisé !

B : Et Sam, dans tout ça ?

J : Elle a dû aussi comprendre, enfin je ne le saurais jamais……….

B : Pourquoi ?

J : Le lendemain matin, nous nous sommes réveillés à l’aube, mais Amber avait  décidé de ne pas finir tout de suite nos ébats, alors………Deux heures plus tard, nous nous sommes levés, habillés et nous avons repris la route du village………Le premier que j’ai vu, c’était Daniel, ses larmes, sa rage, sa peine……….

Daniel fonçant vers le militaire : Mais où étiez-vous passé ! Elle est………….

J : Calmez-vous, Daniel !  Qu’est ce qui se passe, ici ?

Aucune réponse, seule une grande tristesse et ce silence autour de nous, pesant………Tout le monde me regardait.

J’ai commencé à paniquer : Bordel, mais qu’est-ce qui se passe, Daniel !

Celui-ci ne répondait toujours pas, je l’ai secoué pour le faire réagir. Il m’a envoyé son poing dans la figure. Sa rage explosa :

 Salaud, pendant que vous vous tapiez la fille du chef, ELLE …..ELLE est morte ! Sam est morte, et vous n’étiez pas là ! Je vous hais, c’est de votre faute ! C’est vous qui auriez dû mourir !

Il revint alors pour ne frapper, jamais je ne l’avais vu aussi furieux, Teal’c s’interposa.

Non, Daniel Jackson ! Le Colonel n'aurait pas voulu ça! .

Je restais quelques secondes pétrifié, la joue douloureuse. Puis je me suis relevé, ne comprenant toujours rien à ce qui se passait........ J’ai vu un corps étendu sur une table. Je l’ai tout de suite reconnu…….. Mes jambes tremblaient, mon cœur s’est mis à battre si fort, que j’ai cru qu’il allait sortir de ma poitrine, mes oreilles sifflaient,ma vue se brouilla……. Le silence autour de moi devint encore plus pesant, tout se figea. Seul ce corps inerte, m’attirait…..Je me suis avancé au ralenti vers lui. Il paraissait endormi, serein...On aurait dit un ange…………….

Les poils de Beth s’hérissa, l’émotion était à son comble……….Les yeux de son interlocuteur étaient vitreux et terrifiés….Elle avait reconnu le même regard  que celui qu'elle avait croisé dans les yeux des témoins du 11 septembre. Celui de Jack, était tout aussi hagard, perdu……….Il représentait toute la souffrance d’un homme, tout son désespoir devant l’impensable, l’irrémédiable : la mort brutale et violente d’un être que l'on n’a pu ou su sauver…… Cette mort amenée par la folie des hommes ou par la jalousie d’un seul ! La même horreur, la même incompréhension !

 C’était donc pour cette raison, qu’elle était morte ! La grande scientifique, le militaire émérite qu’était le Colonel Carter, était décédée, parce que son supérieur hiérarchique, amoureux transi, avait été jaloux d’un " petit médecin " de village perdu à l’autre bout de la galaxie et pour se venger s’était consolé dans les bras d’une autre ! Quelle ironie du sort ! Quelle connerie ! O’Neill avait raison, la vérité ne lui plaisait pas : elle était trop dure, trop absurde à comprendre! Si les deux avaient été courageux devant leurs sentiments…..Si ils les avaient écoutés……Si…………Elle comprenait mieux maintenant pourquoi le rapport officiel ne relatait pas véritablement les faits.

Elle aussi devait se calmer, cela n’aiderait pas Jack sinon. Elle lui avait fait une promesse : ne pas le juger ! Elle devait s’y tenir.

Le vieil homme s’écroula sur son siège, les épaules basses, le remord haut…………Il avait lu dans le regard de la jeune fille ses pensées. Il resta muet, que fallait-il rajouter ? Elle représentait son juge, sa sentence……….

Beth se devait de réagir, elle n’avait pas le droit de le laisser seul avec sa conscience, ses démons…..Après tout, ils avaient resurgi à sa demande.

B : Que c’était t-il réellement passé ?

Jack se tourna vers elle, étonné : Vous n’avez toujours pas compris ? Pourtant, vous avez bien lu le rapport, non ?

B : Oui, il dit que le Colonel a été retrouvée au matin, empoisonnée sur son lit……L’eau de sa carafe avait été contaminée par un poison inconnu, dont les effets ont été immédiats….Aucun remède n’existait…Ni vous, ni personne ne pouvait la sauver ! .

J : Allez, Beth vous êtes intelligente………Réfléchissez…………

Beth cherchait…..Puis soudain la vérité jaillit, elle dit d’une voix hésitante : C’était votre chambre ? Oh, mon Dieu !

J : Félicitations, Mlle Summers ! Et oui, elle est morte à ma place, cette eau m’était destinée. Un espion inflitré d’Anubis avait pour mission de me liquider……La nourriture avait été si salée, il était certain de son coup ! Pauvre Carter, elle s’est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment !

B : Pourquoi ?

J : Pourquoi ?

B : Que faisait-elle dans votre chambre ?

J : Comme un bon petit soldat qu’elle était, elle m’attendait pour me faire son rapport sur les dernières informations qu’elle avait pu récolter. J’ai appris lors des auditions de l’enquête qu’elle voulait aussi préciser un autre point avec moi………..

B : Lequel ?

J : Sa mission non officielle ! Eh, oui moi le Grand Général O’Neill, avait été tenu au secret ! Personne ne m’avait rien dit..... sauf Daniel qui avait bien essayé, mais je ne l’avais pas écouté, trop pressé de redevenir un homme…….Tout cela est de ma faute, si j’avais su......! Je devais mourrir à sa place ! Je l'ai tué !………….

B : Non, le coupable c'était Anubis ! C'est lui qui a fait verser le poison dans la bouteille, pas VOUS !

Jack redevenant furieux et sarcastique : Vous avez raison bien sûr, MOI je lui ai juste tendu !

Beth désirant détourner la conversation : Quelle était cette mission secréte, Jack ?

Jack se calmant : La vieille de mon arrivée, Carter a été convoquée au Stargate, par un homme du Pentagone. Ils sont restés deux heures en grande discussion, celle-ci avait été mouvementée. Sam en était revenue énervée et très perturbée………..

Daniel essayant de faire parler son amie : Qu’est ce qui se passe, Sam ?  Que voulait ce type?

S : Vous ne pourriez pas comprendre, vous n’êtes pas un militaire !

D : Ah non pas vous, on dirait Jack ! OK, je ne suis pas un " guerrier ", mais je suis votre ami. Alors, que voulait ce type ? Que vous a-t-il dit, pour vous perturber autant ?

S : Dire, n’est pas le bon verbe, ordonner serait plus juste ! Vous ne devinerez jamais ! Mon " physique de rêve " va enfin nous servir pour une fois !

Daniel interloqué : Quoi ? Il vous a demandé de coucher ! Le salaud, je vais de suite lui dire ce que j’en pense !

S : NON, en plus il est déjà reparti……Il ne m’a pas ordonné de " coucher " comme vous dites, il m’a plutôt fait comprendre, que je devais me laisser séduire par le fils du chef. Tout ceci bien sûr pour la Raison d'Etat. Vous comprenez, le minerai qu’ils nous proposent est plus maniable et plus stable que le naquadah……Il se trouve sur cette planète en quantité illimitée………..C’est une aubaine pour le Pentagone ! Ils veulent donc une alliance à tout prix !

D : Comment savent-ils pour Hirs ?

S : Parce qu’ils ont leurs espions, je suppose !

D : Il faut le dire à Jack……..

Sam se mit à hurler : NON ! Surtout pas, il ferait tout capoter ! Vous le connaissez, dès qu’il va l’apprendre, il va se ruer à Washington. Je ne veux pas qu’il ait des ennuis………Daniel, je vous en prie………..

B : Je comprends mieux maintenant son attitude……..Mais pour quelle raison, a t-elle fini par venir vous en parler ?

J : A cause de mon comportement, pardi ! Elle se devait de clarifier la situation…………..Ma jalousie m’avait aveuglé……..…………Mais ELLE, elle me connaissait si bien….Et moi, pauvre " con " que je suis, je n’ai rien compris …………………..

Beth ne savais plus quoi dire, tout ceci lui paraissait si irréel, si absurde ! Le silence fit place aux confidences. La fin de l’entretien approchait.

J : Bon, maintenant que vous avez ce que vous vouliez, laissez moi !

B : Mais……..

J : Partez ! Je n’ai plus rien à vous dire ! Faites ce que vous voulez avec la vérité ! Je m’en fous…..Tout ce que j’attends maintenant c’est la mort……Foutez moi la paix, vous comme tous les autres………….

Beth arrêta l’enregistrement, se leva, rangea ses affaires. Elle se dirigea vers la porte et dit :

- Cela ne changera rien à mon opinion vous concernant : vous êtes simplement un homme d’exception avec les travers de tout humain, Jack…….Vous devez vous pardonner……….

J : Non ! Je n'ai aucune excuse ! Je dois me reposer, tout ceci m’a épuisé……..Adieu Beth !

B : Adieu, Jack.

En refermant la porte, elle eut la désagréable impression qu’elle ne le reverrait jamais. Elle sortit, prit le couloir. Dans l’ascenseur les souvenirs de l’entretien revinrent à son esprit. Cependant, une question l’obsédait sans cesse depuis qu’elle avait quitté la chambre : Tout ceci devait-il finir ainsi ? Le décès stupide de Sam, la rupture de Jack avec ses amis, sa culpabilité qui le conduisait doucement vers une mort libératrice……..

Elle sortit son téléphone portable et composa le numéro des renseignements

B : Bonjour Madame, je souhaiterai un numéro dans l’Etat de l’Oregon, SVP

Opératrice : Oui, à quel nom ?

B : Daniel Jackson…………….

Deux jours plus tard, se stationna une voiture grise devant la maison de retraite. Un grand homme, baraqué avec un chapeau sombre sortit de la place passager, bientôt suivi par un second. Celui-ci paraissait plus âgé, cependant il était beau malgré les années, et son regard bleu était encore très vivace derrière ses minces lunettes. Les deux visiteurs montèrent le perron, au moment d’ouvrir la porte, le plus âgé dit à l’autre

Et si c’était trop tard ? S'il nous repoussait comme il l'a fait, il y a 20 ans ? Après tout, c'est lui qui a coupé les ponts, après les obséques..........Il nous a ordonné de l'oublier......J'ai ressenti et vu sa colère.......Et c'est pas faute de m'être excusé à maintes reprises pour ma conduite idiote de ce matin là....Mais rien : pas un seul coup de fil, pas une seule lettre, il s'est volatilisé...............  Nous sommes tous morts pour lui, le même jour que Sam ! La pauvre.......Les conséquences de son décès sur notre "si grande" amitié, ont dû la tuer une seconde fois !

Le second lui répondit : Il y a un temps pour la guerre, un autre pour les larmes et enfin un pour le pardon…….Il est temps maintenant de panser tous ensemble nos plaies. Beth nous a dit qu’il voulait mourir, après il sera trop tard Daniel Jackson……Cette histoire a bien trop duré...... De toute façon, vous vouliez le retrouver ! C'est pour cette raison que nous l'avons cherché durant près de deux ans........Maintenant, vous savez où il se trouve, alors Daniel Jackson.........

Daniel résigné :  Ok, Vous avez raison comme d’habitude Teal’c ! Eh bien, allons y……

Devant la porte 302, Daniel paniqua. Pour se rassurer, il se mit à questionner son ami jaffa sans même attendre les réponses.

D : Que pensez-vous qu'il ait fait durant toutes ces années ? Il s'est peut être remarié ? Non, je ne crois pas qu'il ait pu oublier Sam......Pensez-vous qu'il ait eu d'autres enfants ? Va-t-il nous reconnaître ? Il a peut être perdu la tête !......

Teal'c le coupant  : Arrêtez de penser, Docteur Jackson, ! Si vous voulez des réponses à toutes vos interrogations, il faut entrer dans cette chambre.... Ne vous inquiètez-pas, nous sommes entre amis ! De plus, vous savez être un "grand guerrier" quand il le faut !

Il frappa deux coups secs et mit sa main sur la poignée..............

 

Epilogue :

Le Général O’Neill, en retraite quitta la maison de soins deux jours plus tard pour partir vivre dans l’Oregon. Ses amis l’accompagnèrent un matin de 2027 pour son dernier voyage. Ses dernières paroles furent " Pardonne moi, Sam ".

Le livre de Beth Summers furent un best seller, et plusieurs émissions élogieuses furent consacrées à l’équipe SG 1, et portèrent plus particulièrement sur leur commandant. Suite aux diffussions, celui-ci apparut ainsi aux yeux de tous comme un héros meurtri des temps modernes. 

La journaliste accoucha l’année suivante d’un petit garçon qu’elle prénomma Jonathan Sam…………Elle prit par la suite plusieurs fois des nouvelles du vieux militaire. Trois mois avant sa mort, elle lui présenta son enfant, Jack fut aux anges…………

 

Voilà, c’est enfin fin ! Salutations à tous ! Merci pour les retours !

 

 

 

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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