Après quelques heures de marche :
Le soleil devenait violent et les quelques réserves d’eau commençaient à s’épuiser.
- Carter, elle est encore loin votre source d’énergie ?
Cette dernière ne répondit pas. En tête du cortège, elle arriva en haut d’une dune. Elle leva la main pour faire signe aux autres de s’arrêter et se jeta par terre. Par réflexe tous l’imitèrent. En rampant, chacun vint se mettre à la même hauteur que le Capitaine.
- Mon Colonel, je crois que nous avons trouvé la source d’énergie.
- Pff…
L’équipe avait une vue plongeante sur une ville de type Égypte ancienne, dont le centre était une immense pyramide. Sur le dit monument, un vaisseau pyramidale Goa’uld avait atterri. Pour compléter le tableau, guère éloigné de l’appareil Goa’uld, stationnait au-dessus de la ville, un autre vaisseau d’un type parfaitement identifiable : Asgard.
Jack fit signe à son équipe de se replier. Tous s’exécutèrent.
- Eh bien au moins nous savons pourquoi nous sommes là. Expliqua Jack
- Ha bon ? Fit son homonyme.
- Jack, ils ne connaissent pas les vaisseaux Asgard.
- Exact. Donc pour ceux qui ne le savent pas, et comme vient de le dire Sam, c’est un vaisseau de type Asgard. Les mêmes Asgard que sur Cyméria.
- Compris.
- Ce sont des ennemis des Goa’ulds.
- Les braves gars.
- Mais dans ce cas là, que fait… Commença l’un des Capitaine Carter.
- … un de leurs appareils, ici, avec l’un de ceux des Goa’ulds ? Finit l’autre Capitaine.
- Bonne question. Pas du commerce, à mon avis.
- Vous croyez qu’un de leurs appareils a pu tomber dans les mains d’un des Grands-maîtres ? Demanda Rocha.
- C’est possible, c’est déjà arrivé. Expliqua le docteur Carter.
- Et ce n’est pas bon, je suppose ? Demanda O’Neill.
- Pas vraiment, si les Goa’ulds réussissent à mettre la main sur la technologie Asgard…
- On est mal ?
- Très mal.
- Nous savons donc pourquoi nous sommes là. Conclut Martouf.
- C’est ce que je disais.
- Quelqu’un a un plan ?
- Je suppose que personne n’a d’explosifs ?
- Ce n’était pas prévu dans la mission originale que nous devrions détruire un vaisseau Goa’uld. Expliqua O’Neill.
- Bref, nous devons prendre d’assaut une place forte ennemie avec deux M-16, deux pistolets automatique et un Zat’. Tout va bien.
- Rachel un peu d’optimisme, que diable. Nous avons vu pire.
- Non. Lança O’Neill.
- Nous si.
- Alors qu’est-ce que tu proposes ?
- Je réfléchis.
- Je t’en prie.
Sam / Jolinar était remontée sur la dune et avec les jumelles de son double scrutait la ville. Rocha la rejoint.
- Tu vois quelque chose d’intéressant ?
- Il y a deux gardes, à l’entrée de la ville. Deux gardes Horus.
- Un membre de la famille royale, donc.
- Pire que cela. Mon Colonel, vous devriez venir voir.
Les deux Colonel rejoignirent les deux femmes. Carter passa ses jumelles à l’un des O’Neill.
- Regardez l’entrée.
Il s’exécuta :
- Alors nous avons une grosse porte en bois ouverte, ce qui est tant mieux. Deux Jaffas à l’entrée, ça c’est moins bien. Par contre, beaucoup d’arrivées de civils. Elle me fait penser à Abydos cette ville, en plus petite peut-être. A part ça Carter ?
- Regardez l’emblème au-dessus de la porte d’entrée.
- L’emblème ? Quel emblème ? …. Ho c’est pas vrai !
- Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? Demanda l’autre Jack.
Il lui arracha les jumelles des mains et regarda lui-même dans ladite direction.
- C’est pas vrai !
- J’ai bien peur que si.
Le quatuor redescendit de leur poste pour aller rejoindre le reste de leur équipe.
- Alors ? Demanda Sam.
- La bonne nouvelle c’est que nous savons qui est le Goa’uld et que grâce à cela nous pouvons mieux cerner la période ou nous nous trouvons.
- La mauvaise c’est que le Goa’uld en question, c’est Râ.
- Quoi ?
- Non, pas "quoi", Râ.
- Jack !
- Vous êtes sûr ?
- Si vous voulez allez vérifier. Il tendit les jumelles à Martouf.
Martouf fit signe à O’Neill que cela n’était pas nécessaire.
- Je vous crois.
- C’est vraiment pas bon. Quelle que soit l’époque où nous nous trouvons, si le chef suprême des Goa’ulds s’empare de la technologie Asgard, la galaxie va passer un sale quart d’heure.
- C’est possible de faire sauter ce truc pyramidal même sans explosifs ? Demanda O’Neill.
- Oui, il suffit de mettre en surcharge les générateurs et bloquer les systèmes de sécurité qui régulent… Commença à expliquer Freya.
- Haaaa ! Donc vous pouvez ?
- Ne t’en fais pas, nous savons tous le faire. Jack désigna les autres Tok’ra. C’est plus facile de tout casser que de réparer. Même moi j’y arrive.
- Attendez, si on fait exploser cet appareil à terre, la ville et tous ses habitants seront détruits. Remarqua Sam / Jolinar.
- Elle a raison. Ce qui signifie qu’il faudra nous rendre maîtres du poste de pilotage, décoller et ficher le camp avant le grand feu d’artifice…
- D’accord, mais avant il nous faudra rentrer dans la ville, et je ne vous parle même pas du vaisseau. Les Jaffas vont sentir nos symbiotes à quinze mètres.
- Ce ne sont peut être pas des Jaffas. Rappelez-vous sur Abydos, Râ n’employait pas de Jaffas.
- C’est là que Carter et moi rentrons en jeu. Si ce sont des Jaffas, ils ne pourront pas nous différencier des gars du coin. Il nous suffira de nous procurer des tenues locales puis nous créerons une diversion pour vous permettre d’entrer.
- Je viendrai avec vous. Je peux percevoir les symbiotes, mais eux ne sentent rien en moi.
- Vraiment ?
- Cadeau génétique de maman.
Rachel désigna Sam / Jolinar. Celle-ci fut très gênée par l’appellation "maman", tout comme l’un des Jack.
Jack pour son double :
- Très bien, dans ce cas là que l’un d’entre vous me donne son como, nous resterons en liaison. Il vaut mieux faire deux groupes : avec symbiotes et sans symbiotes.
- Un groupe de trois et un groupe de sept, ce n’est pas très équilibré.
- Vous trois vous représenterez l’équipe discrète. Vous garderez les armes terriennes. Comme cela, si nous sommes faits prisonniers, ils ne trouveront qu’un Zat’ en notre possession.
- Et si c’est nous les prisonniers ? Demanda Rachel.
Les deux Jack, en même temps :
- Un peut d’optimisme !
- Très bien, très bien. Mais juste une dernière remarque. Et si nous tuons Râ?
- Et ?
- Oh mon Dieu, Rachel, a raison. Quoi qu’il arrive, Râ ne doit pas mourir. Expliqua sa mère.
- Paradoxe temporel ? Demanda O’Neill
- Eh oui.
- Samantha a raison. Il faut que nous nous débrouillions pour que Râ quitte le vaisseau avant que nous le détruisions. Expliqua Martouf.
- Quitte à l’aider nous-mêmes.
- Si on m’avait dit un jour que je devrais sauver la tête d’un Goa’uld. Maugréa O’Neill.
- Je sais ce que tu ressens. Répliqua Jack.
- Je crois que nous le savons tous. Rajouta Rachel.
- Et si nous détruisions le vaisseau Asgard. Cela ne serait pas plus simple ? Demanda Carter. Comme cela, Râ survivrait. Sans compter que les pilotes du vaisseau sont peut-être retenus prisonniers.
- D’accord pour trouver d’éventuels prisonniers Asgard ou autres. Mais pour faire sauter le navire des petits gris, c’est mal parti.
- Oui, c’est comme comparer un ordinateur des années soixante-dix à un de nos jours.
- Bref, personne ne sait faire.
- Exact, Colonel O’Neill.
- Pardon, mon Colonel, mais vous avez dit des "petit gris" ?
- Ha oui, c’est vrai. Si vous tombez sur un Asgard, vous ne pouvez pas le rater. Ils sont hauts comme ça et ressemblent à l’extraterrestre de Roswell.
- En fait c’est l’extraterrestre de Roswell. Rajouta sa femme.
- En effet nous ne pourrons pas le rater. Constata le Colonel O’Neill.
- Il va falloir se procurer des tenues locales.
- Ça ne devrait pas poser trop de problèmes, vu le nombre de cortèges qui se rendent dans la ville.
- Ils doivent préparer une cérémonie quelconque, pour que toutes les tribus nomades de la région se retrouvent ici.
- Comment nous procédons, mon Colonel ?
- Ho, ce n’est pas bien compliqué, je vous rappelle que nous sommes leurs dieux, pour eux.
Et Jack fit briller ses yeux…
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Quelque temps après :
Il n’avait pas été difficile à notre équipe de "convaincre" une caravane d’autochtones de leurs céder des habits locaux. Sur "l’insistance" de certains, les nomades étaient même allés jusqu'à repartir vers leur point d’origine, en oubliant cette rencontre…
S’étant mêlé au cortège qui rentrait dans la ville, le trio formé de Jack, Sam et Rachel, s’approchait de la porte d’entrée. A quelques mètres de là, derrière eux, l’équipe des Tok’ra s’était aussi mélangée à la progression.
Arrivant au niveau des deux gardes, O’Neill et Carter regardèrent Rachel. Celle-ci fit une grimace et lança un « Jaffa » muet. Le Colonel dissimula son visage sous sa capuche et parla dans son como, à son homologue :
- Attention, serpent à la porte.
- Zut. Bon nous laissons tomber. Nous allons essayer de vous rejoindre à l’intérieur d’une autre façon.
- Ce n’est pas nécessaire. Tenez-vous prêts. J’ai un plan.
- Très bien.
Jack attrapa son couteau camouflé, avec le reste de ses armes, sous sa longue toge. Juste à sa gauche se trouvait un quadrupède qui ressemblait à un yack. Celui-ci était chargé comme une mule, de tout un bric-à-brac très haut et visiblement très instable. Arrivées à la hauteur des deux Jaffas, Sam et Rachel se placèrent de telle manière que personne ne voyait l’action de leur coéquipier. Le Colonel usa de son arme blanche pour couper la sangle qui tenait le chargement de l’animal. Le résultat ne se fit pas attendre, tout s’effondra, du côté opposé à nos héros, juste sur le garde Horus. Celui-ci surpris, ne put esquiver et il se retrouva renverser par tout le chargement.
La réaction ne se fit pas attendre : Son collègue, qui se trouvait de l’autre côté traversa la foule pour lui porter secours. Plus furieux qu’autre chose, le garde se releva en hurlant des choses que la bienséance ne permet pas de répéter.
Profitant de la diversion, les Tok’ra longèrent le mur, du côté opposé où se trouvaient à présent les gardes et rentrèrent dans la ville.
Les nomades avaient arrêté leur progression et ils avaient pris leurs distances avec le couple propriétaire de l’animal. Ceux-ci se jetèrent à terre pour supplier les gardes de leur pardonner. Les Horus armèrent leurs lances et firent feu, abattant les pauvres bougres.
Sous leurs déguisements, le trio dut se contenir pour ne pas intervenir. Jack serra son arme de rage. Pour le salut du plus grand nombre, certains devaient être sacrifiés essaya t-il de se convaincre pour se pardonner à lui-même son geste.
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Dans la ville :
La rue principale de la ville était bondée. La circulation de cette masse n’était pas facilitée par des échoppes placées des deux côtés de l’artère. Heureusement pour nos amis, cette foule devait dissuader la présence éventuelle de Jaffas, sans doute peu enclins à se mélanger au peuple. Toute l’équipe avait réussi à se retrouver et ils s’étaient regroupés dans une petite rue perpendiculaire.
- Bon, et maintenant, qu’est-ce que nous faisons ?
- Il faudrait que certains d’entre nous rentrent dans le vaisseau.
- D’accord, je veux bien mais comment faisons-nous ?
- Ho, c’est très simple. Il nous suffit d’utiliser la bonne vielle méthode habituelle.
- Que voulez-vous dire par-là, Colonel O’Neill ?
- Les Jaffas patrouillent toujours par groupe de deux dans la ville ?
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Un peu plus tard :
Deux Gardes-Anubis effectuaient une ronde dans une des rues secondaires de la ville. Les habitants, terrorisés par ces dieux à tête de Chacal, s’agenouillaient, se prosternaient ou fuyaient à leur passage.
Le duo arriva devant une intersection. Ils n’auraient même pas pris le temps de s’arrêter si quelque chose ne les avait interpellés :
- Psssst ! Appela quelqu’un de la rue de gauche.
Les deux gardes échangèrent un regard interrogateur, sous leur masque.
- Psssst ! Lança quelqu’un, une nouvelle fois.
Intrigués, les deux Jaffas s’avancèrent, armes en mains. Ils n’eurent pas le temps de s’en servir. A peine rentrés dans la rue, deux tirs de Zat’ les neutralisèrent.
- Ils se font avoir à chaque fois.
- Oui, il faut croire que la bêtise c’est génétique chez eux.
- On ne va pas s’en plaindre.
- Ha ça non !
- Messieurs ! Lancèrent les trois Sam et Rachel.
Les deux Jack se firent une grimace pour exprimer le fait que leur humour était vraiment incompris…
- Très bien, j’y vais avec Martouf. Je connais le vaisseau de Râ et nos deux Lantash auront les compétences pour le faire décoller et exploser en l’air.
- Colonel O’Neill, je pense être plus apte que vous ou Martouf pour le sabotage du cœur du réacteur du vaisseau.
Plusieurs regards sceptiques se portèrent sur Freya.
- Heu… oui, sans doute, mais… comment je vais vous dire cela…
- Vous auriez des difficultés à dissimuler certaines choses. Fit remarquer Rachel.
Tout en disant cela, elle mit ses mains au niveau de sa propre poitrine, dans le but de faire comprendre à la jolie Tok’ra de quoi elle parlait.
- Ho… Fit Freya.
- N’est-ce pas ?
- Disons que je n’ai rien dit.
- Par contre deux gardes peuvent parfaitement escorter une potentielle nouvelle recrue pour le harem de Râ. Une jeune femme aux yeux et aux cheveux d’une couleur hors du commun pour l’endroit.
Rocha désigna Rachel.
- Pourquoi, il faut que ce soit toujours moi qui finisse dans le harem du dieu local ? Ça devient pénible à force !
- Très bien, à trois nous devrions y arriver.
- Et nous pendant ce temps ? Demanda le Capitaine Carter.
- Nous faisons du tourisme Carter, en espérant trouver quelques gardes errants aussi efficaces que ceux-la. Parce que si les choses tournent mal, il vaut mieux, premièrement, être armés et deuxièmement avoir le moins possible d’adversaires en état en face.
- Compris, mon Colonel.
Jack, tout en enfilant son armure Jaffa :
- Voyez aussi si vous ne pouvez pas gagner la confiance et l’aide de villageois. Si la situation nous échappe, une petite révolte pourrait nous être utile.
- Tu veux que l’on fasse la révolte d’Abydos, quelques années en avance ? Lui demanda son double.
- Seulement si cela est nécessaire.
- Nous pouvons essayer.
Jack et Martouf, firent faire le morphing à leur casque.
- Kree ! Esclave ! Lança Jack. Il poussa Rachel avec sa lance.
- Hé ! Doucement !
- Désolé. Je répétais mon rôle.
- Bonne chance vous trois.
- Ne t’en fais pas Sam, tu me connais.
- C’est bien ce qui nous fait peur. Répliquèrent les trois Sam, en même temps.
- Hé ! S’indignèrent les deux Jack.
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Peu après :
Jack, Martouf et Rachel s’approchaient du temple. Évidement les indigènes s’écartaient devant eux.
Sans que rien ne le laisse prévoir le ciel se couvrit et de nombreux éclairs strièrent les nuages. Une femme pointa son doigt vers les hauteurs et cria une phrase.
- Qu’a-t-elle dit ? Demanda Rachel à ses geôliers.
- Je ne suis pas sûr. Je ne connais pas ce dialecte. Expliqua Martouf.
- Ho, j’ai une petite idée, regardez.
Martouf et Rachel levèrent la tête et purent voir un vaisseau-mère Goa’uld transpercer la barrière grisonnante des nuages.
- Génial, nous avions bien besoin de ça. Et maintenant qu’est-ce que l’on fait ?
Jack hésita quelques secondes.
- Bon, changement de programme. Ce n’est plus une mission de sabotage mais de renseignements. Il faut à tout prix que nous en sachions plus avant de pouvoir agir.
- Je suis d’accord avec vous Colonel O’Neill.
- Très bien messieurs, alors allons-y.
Et le trio se mit en route.
Ils arrivèrent devant l’entrée du temple où était posé le vaisseau de Râ. Les deux gardes Horus en faction à l’entrée ne posèrent aucune question au commando.
Jack, Martouf et Rachel arrivèrent finalement au centre du temple où se trouvaient les anneaux de transfert. Ils se placèrent à l’endroit adéquat et Martouf enclencha le système de commande de son costume. Les anneaux se mirent en marche et téléportèrent nos espions dans l’antre du Goa’uld.
Sur place un garde les attendait :
- Qui est cette femme ? Et que fait-elle là ?
- Notre seigneur nous a envoyés chercher une femme qui avait les yeux couleur du ciel et les cheveux comparables au sable. Nous lui obéissons. Expliqua Martouf.
- Que veut-il faire d’elle ?
- Qu’en savons-nous ? Tu n’as qu’à aller lui demander. Répondit O’Neill.
- Très bien, passez. Mais dépêchez-vous, l’invitée de notre seigneur est là, et il vaut mieux pour nous tous que ce genre de personne ne croise pas sa vue.
- Très bien, nous nous pressons.
Et ils s’éloignèrent.
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Un peu plus loin, dans un couloir désert :
- A votre avis, de qui parlait-il ? Demanda Rachel
- Aucune idée, sans doute un autre Grand-maître.
- Probablement. Rajouta Martouf. A mon avis, le mieux serait de les trouver pour en être sûr.
- Dans quelle partie du vaisseau sont-ils, à votre avis ?
- Sans doute la salle centrale, nous n’en sommes pas très loin, suivez-moi.
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Au même moment, dans la ville :
Le reste de l’équipe avait réussi à lier connaissance avec un des habitants. La chance, le hasard ou autre chose, avait voulu que Rocha et Sam / Jolinar connaissent le dialecte local, ce qui avait considérablement facilité les choses.
L’homme bien que méfiant et hésitant avait vu en la présence de toutes ces femmes aux couleurs de cheveux si étranges et toutes les mêmes, un signe des dieux et leur avait offert l’hospitalité. Visiblement pauvre, l’homme répondant au nom de Fariok, était prêt à offrir tout ce qu’il possédait.
- Carter, faites-moi plaisir, expliquez-lui que nous ne sommes ni des dieux, ni leurs messagers.
- Pardon, mon Colonel ?
- Pas vous, l’autre.
- C’est ce que je me tue à faire, mon Colonel.
- Et bien insistez.
- Venez voir. Appela Freya.
La Tok’ra se tenait dans l’encadrement d’une ouverture dont la seule séparation de la pièce où ils se trouvaient était un rideau.
- Quoi encore…?
Freya rentra dans la pièce suivie par Rocha et Sam O’Neill.
Fariok essaya de faire comprendre à ses invités qu’il ne fallait pas rentrer ici.
- Capitaine, que dit-il ?
- Il dit que nous ne devons pas entrer car l’endroit est envahi par des mauvaises âmes.
- Ben voyons.
N’ayans que faire des avertissements, le reste de l’équipe rentra dans la pièce. Celle-ci était en tout et pour tout meublée d’une paillasse où était allongée une femme. Recouverte d’une simple couverture elle semblait souffrante et fiévreuse. Les trois femmes qui étaient rentrées en premier étaient déjà autour d’elle pour essayer de savoir de quoi elle souffrait.
Fariok se mit à parler.
- Il dit qu’il s’agit de son épouse. Traduit Carter. Il pense que les dieux l’ont maudite pour ses propos blasphématoires. Mon colonel, je crois qu’il espère que nous puissions l’exorciser.
- L’exorciser ?! Mais cette femme est malade, et non pas maudite ou victime de je ne sais trop quel sortilège !
- Je sais mon Colonel, mais ça il ne le sait pas.
- Alors, expliquez-lui.
Pendant que Sam se lançait dans des explications, tout le reste de la troupe s’était rassemblé autour de la malade. Rocha tentait de la rassurer en lui parlant.
- Alors mesdames ? Quel est le diagnostic ?
- Je dirais que c’est une pneumonie. Expliqua Freya.
- Et elle est bien avancée. Rajouta le docteur Carter.
- Tenez.
Le Capitaine Carter sortit une seringue de sa trousse d’urgence.
- Des antibiotiques, ça ne pourra pas lui faire du mal.
- Dans son état j’ai peur que cela ne suffise pas.
- Je sais, mais c’est tous ce que nous avons.
- De toute façon, nous ne devons pas faire plus. Lança Freya.
- Je vous demande pardon ? S’offusqua O’Neill.
- Toujours les lois des paradoxes temporels.
Sam / Jolinar rentra à son tour avec le mari de la malade.
- J’ai réussi à lui faire comprendre que sa femme n’est pas damnée mais juste malade.
- Bon boulot, Carter.
- Merci, messieurs. Le problème est qu'il voudrait savoir si nous pouvons l’aider.
Tout le monde se regarda. Le Capitaine répondit à son double :
- Je crains que non.
Fariok, vit à la mine déconfite de ses nouveaux amis qu’il avait sa réponse. Il sortit de la pièce.
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Dans le vaisseau de Râ.
Les deux Tok’ra et l’humaine avaient réussi à rejoindre la salle principale du vaisseau, là où se trouvait le trône de Râ. Ils s’étaient dissimulés, tant bien que mal, derrière une sorte de paravent ou ils pouvaient observer sans être vus.
Râ fit son entrée dans la pièce. Il était escorté par quatre Jaffas ainsi que par une dizaine d’enfants. Le dieu s’assit sur son trône. Il fit signe à un des Jaffas qui se trouvait devant l’entrée principale. L’esclave ouvrit la porte.
Une femme pénétra dans la pièce. Habillée de riches atours égyptiens, elle ne devait pas être âgée de plus de vingt ans.
- << Salut à toi, ô puissant Ra.>> Dit-elle avec une voix de Goa’uld.
- << Je te salue, Anta.>>
Rachel interrogea ses compagnons du regard.
- C’est sa fille. Murmura Martouf. Elle a disparut de la scène, il y à presque deux mille ans.
- C’est un Grand-maître ?
- A l’époque, oui…
- << Tu voulais me voir, je suis là. Que me veux-tu ? >>
- << Que tu répondes à certaines questions.>>
- << Je t’écoute.>>
- << Certaines rumeurs courent comme quoi, tu ferais répandre le bruit que nous ne somment pas des dieux, et que tu entretiendrais des relations d’égalité avec les esclaves.>>
Anta sourit.
- << Je pense en effet qu’il n’est pas nécessaire de se comporter comme des dieux esclavagistes mais plutôt comme des sauveurs.>>.
- << Des sauveurs ? Explique-toi.>>
- << Regarde les habitants de cette planète. Ils meurent de faim et de maladie. Nous avons les connaissances et les pouvoirs de rendre ce monde florissant. Je suis convaincue qu’en échange, ces habitants nous seraient fidèles. >>
- << Et que crois-tu que je fasse ? Grâce à moi, ils vont vivre. >>
- << Ils te suivront parce qu’ils ont peur de toi et de tes pouvoirs, les miens me suivront par ce qu’ils m’aiment et ont confiance en moi >>.
Râ se mit à rire.
- << Vraiment ? Auront-ils aussi confiance en toi quand tu prendras un hôte parmi eux pour le symbiote d’un de tes Jaffas, voire même pour toi ? >>
- << Il suffit de trouver des volontaires. Je suis sûre que des hôtes potentiels seront volontaires pour devenir nos hôtes quand ils sauront que nous accepter permettra de soigner des maladies ou des blessures qui normalement leur seraient fatales. >>
- << Les humains préfèrent mourir que de devenir l’un des nôtres et tu le sais. Pour eux, cela signifie perde leur âme. >>
- << Dans ce cas il suffira de leur montrer qu’ils ne perdent rien du tout >> Anta venait de parler avec sa voix humaine.
- << C’est très intelligent de ta part. Tu veux dominer par la ruse et non pas par la force >>.
- << Je crois que vous n’avez pas compris qui je suis, seigneur Râ. >> Rajouta Anta, toujours avec sa voix normale.
Râ se redressa de surprise.
- Mon Dieu, c’est l’hôte… Murmura Rachel.
- << A quel jeu joues-tu ? ! >>
- << Anta et moi pensions que vous aviez compris. A présent les Goa'ulds ne sont plus obligés de prendre des hôtes de force. >>
- << Quelle folie est-ce là ? ! Je n’ai que faire de l’avis de ce véhicule qui me sert de corps ! Je suis le tout-puissant Râ ! Je suis le dieu suprême et je ne laisserai personne, même pas ma fille, mettre mon pouvoir en péril pour des esclaves inférieurs ! Gardes !! >>
Les quatre Jaffas présents dans la pièce pointèrent leurs armes sur Anta.
- << Râ, à quoi joues-tu ? Je suis un Grand-maître. Tu ne peux…>> S’indigna Anta.
- << Silence, femme ! A présent tu n’es plus rien ! Mes Jaffas te conduiront en cellule jusqu'à ce que je décide de ton sort. >>
- << Crois-tu que mes Jaffas, dans mon vaisseau vont laisser faire cela ? >>
- << Sache qu’au moment ou je te parle ton vaisseau est à présent mien. Mes troupes s’en sont déjà emparés. Tu n’es plus rien. Tu n’as ni armée, ni territoire. Tout ce qui était à toi est à présent à moi. >>
- << Les autres seigneurs ne te laisseront jamais faire ! >>
- << Emmenez-la >>
Les Jaffas attrapèrent la Goa’uld et la tirèrent hors de la pièce.
- << Tu me le paieras Râ, tu entends ?! Tu me le paieras ! >>
La porte de la salle se referma étouffant les cris d’Anta.
- Eh bien au moins nous savons pourquoi Anta a disparu de la circulation. Murmura Jack.
- Oui, mais vous avez entendu ses propos ? On aurait dit…
- Je sais. Ce qui m’incite à me poser beaucoup de questions…
Jack fut interrompu par un flash de lumière dans la salle. A quelques pas de Râ venait de se matérialiser un petit être gris aux yeux globuleux.
Les trois amis reprirent leur poste d’observation.
- << Il semble que tu ais quelques problèmes à contrôler ton empire, finalement. >> Commença l’Asgard.
- << Je n’ai aucun problème. Comme tu as pu le constater, elle ne posera plus aucun soucis, elle est à présent neutralisée. >>.
- << Possible, mais ses idées restent, surtout tant qu’elle est en vie. De plus, sa disparition va faire que les autres Grands-maîtres vont se poser des questions. >>
- << Je n’ai que faire de leur avis. Je suis Râ… !! >>
- << Le dieu suprême, etc.… etc.… Oui je sais, j’ai entendu. Cependant, ton empire est un peu trop instable pour le moment, pour que les conditions de notre accord soient appliquées. C’est pourquoi, j’ai décidé de repousser notre association à plus tard. >>
- << Quoi, tu oses parler ainsi à Râ ?! >>. Ses yeux se mirent à briller.
- << Ho ! Pas de ça avec moi. Veux-tu ? Restructure ton empire et je reviendrais. D’ici là…>>
Et l’Asgard disparut dans un rayon téléporteur.
Voyant qu’il n’était plus nécessaire de rester là, Jack fit signe à son équipe de se replier.