Le silence qui s’installa fut pesant cette fois, ils ne savaient vraiment plus trop quoi dire, sachant qu’ils risquaient de dévoiler une grande partie de leur vie privée. Sam resserra la couverture sur elle et fixa l’horizon, la nuit était très sombre, sans lune, seul le petit feu leur offrait de la lumière. Jack la regardait, combien de fois sur d’autres planètes avait t’il pu faire ça, il ne pouvait pas compter, il faisait tout le temps. Cette fois, pas de risque potentiel, pas de Daniel pour parler cailloux ou de Teal’c pour lever un sourcil d’incompréhension. Ils étaient que deux, sur Terre, juste un homme et une femme ayant un passé commun et le présent aussi… Il sentait la tension du à la gêne, il fallait qu’il y mette fin, qu’il essaie de détendre l’atmosphère.
Jack : Alors que fais-tu dans la vie ?
Sam : Théoricienne en astrophysique
Jack : Waouh, et qu’est ce que ça veut dire ?
Sam : Que j’ai la tête dans les étoiles ! Et toi que fais-tu, toujours USAF ?
Jack : Oui, mais je fais mumuse avec des satellites maintenant.
Sam (souriant): Intéressant
Jack : Passionnant ria t’il
Sam : Tu crois qu’on arrivera à parler normalement ?
Jack : J’en sais rien, c’est déjà pas mal, non ?
Sam : Mouais
Jack : Au fait, tu n’étais pas brune avant ?
Sam : Juste pendant ma crise d’adolescence
Jack : J’adore les blondes
Sam : J’en suis ravie
Jack : Tiens, j’avais quelque chose à te rendre dit il en lui donnant un long foulard noir
Sam : Je croyais l’avoir perdu
Jack : Tu l’avais oublié sur le sable
Sam : Tu l’as gardé tout ce temps ? demanda t’elle étonnée
Jack : Il ne m’a jamais quitté
Sam : Jamais ?
Jack : Je l’emmène partout, même en mission
Sam (émue): C’est…je ne sais pas…surprenant…qui a dit que tu n’étais pas romantique ?
Jack : Pas moi, mais faut pas le dire, j’ai une image à préserver.
Sam : Regarde
Elle attrapa le foulard et lui montra un des coins ou il y avait un S et un C entrelacés.
Sam : Tu vois ces lettres ?
Jack : Tes initiales ?
Sam : Oui, une petite broderie de ma mère.
Jack : J’ai toujours cru que c’était une marque, j’ai pas percuté
Sam : Et moi si j’avais vu ce foulard, j’aurais su…
Jack : C’est dingue
Sam : Garde le, je te l’offre
Jack : Non, il est à toi
Sam : Plus depuis longtemps, s’il te plait, reprends-le.
Jack : Merci
Sam lui sourit, toutes ces années il avait gardé un souvenir d’elle. Combien de fois avait pensé à lui, se demandant combien de temps il lui avait fallu pour qu’il l’oublie. Car pour elle, Jonathan l’avait vite oublié dans les bras d’une autre. Elle n’était même pas sûre qu’il se souvienne de lui avoir donné rendez-vous. Elle n’était qu’une fille parmi d’autres après tout. Cependant elle n’avait jamais cessé d’espérer, même si elle n’avait été qu’une aventure de plus, elle préférait penser qu’il avait toujours était sincère avec elle, elle en était presque sûre, sauf dans les jours de déprime.
Elle se mit à rire en repensant à une de leur soirée. Jack la regarda, tentant de comprendre.
Jack : Quoi, j’ai dit quelque chose d’amusant ?
Sam (riant toujours): Non, tu te souviens de cette fois ou un papillon de nuit s’était accroché dans mes cheveux ?
Jack : Oui parfaitement, tu hurlais qu’une chauve souris était sur ta tête dit il en riant
Sam : J’avais une de ces trouilles, et toi qui cherchais désespérément à m’ôter l’insecte en te moquant
Jack : Tu étais furieuse que je rie de toi
Sam : Ca n’a pas duré, quand tu as vu que j’avais vraiment peur, tu m’as rassuré
Jack : Jamais je n’aurais pensé qu’un simple papillon pouvait te mettre dans cet état
Sam : Il était énorme se défendit elle tout de même amusé
Jack : Tu en as toujours peur ?
Sam : Pas vraiment mais je préfère qu’ils restent loin de moi
Ils repartirent à rire de plus belle, cela leur faisait du bien, la tension s’évacuait ainsi.
« Que j’aime son rire » pensait Jack.
Bien sur qu’il se souvenait de cette nuit là, quand il avait enfin réussi à faire partir le papillon, il l’avait prit dans ses bras, elle était vraiment effrayée. C’est après s’être calmée qu’elle l’avait embrassé. Le premier baiser depuis sa tentative de suicide. Cette fois Jack ne l’avait pas repoussé, il le désirait lui aussi mais ne voulait pas la bousculer. Alors quand elle avait délicatement posé ses lèvres sur les siennes, il avait répondu immédiatement, approfondissant encore le baiser. Il se souvenait de la saveur de ses lèvres, du ballet de leurs langues entremêlées, de l’accélération de leurs cœurs…et surtout du sentiment de bien-être éprouvé. Il avait besoin de cette fille, il ne pouvait pas s’en passer…
Sam le voyait perdu dans ses pensées, l’air nostalgique.
Sam : A quoi tu penses ?
Il la fixa, se demandant s’il devait lui dire, ne voulant pas la mettre mal à l’aise. En même temps pourquoi lui mentir ?
Jack : A ce qu’il s’est passé ensuite
Sam (sourire tendre) : Tu ne te décidais pas alors j’ai pris les devants
Jack : Je n’osais pas, je ne savais pas si tu le voulais toi
Sam : J’attendais que ça depuis la première fois où s’était arrivé. J’ai cru que tu refusais parce que tu me considérais comme une enfant
Jack : Pour moi tu n’avais rien d’une enfant, d’accord je savais que tu étais plus jeune que moi mais pas autant
Sam : Je le sais maintenant.
Jack : Et puis ce baiser n’avait rien à voir avec un baiser d’enfant…au contraire affirma t’il plein de sous-entendus
Ils étaient les plongés dans le regard de l’autre, les yeux brillant et joyeux. Jack s’approcha un peu et hésitant la serra contre lui. Sam posa la tête sur son épaule. Ils avaient déjà étaient assis l’un à côté de l’autre, Sam la tête sur son épaule mais cette fois c’était différent encore une fois. Ils restèrent dans cette position, il n’y avait rien de mal et puis ce contact, ils en avaient besoin. Comme un souvenir.
Jack : Dis-moi à 16 ans tu étais drôlement expérimentée dans l’art du baiser dit il en souriant.
Sam : J’avais commencé de bonne heure, il y avait au moins un domaine dans lequel je n’étais pas si maladroite
Jack : J’aimais cette maladresse et puis il y a un début à tout
Sam : Sans doute.
Jack : Tu n’as jamais regretté, nous nous connaissions si peu…
Sam : Je ne changerais ça pour rien au monde…même aujourd’hui en sachant tout.
Jack : Moi non plus.
Sam : Merci Jack
Jack : De ?
Sam : D’avoir hésité, d’avoir était si prévenant, si tendre, si… toi
Jack : C’est toi qui m’as rendu ainsi
Sam : Je t’en suis reconnaissante, compte tenu de ce qu’a été ma vie après…
Jack : Rassure-moi, tu as quand même rencontré des gars bien ?
Sam : Oui, des très bien d’autres que je préfère oublier. Tu connais ma chance avec la gente masculine
Jack : Ceux que j’ai connus, n’étaient pas faits pour toi
Sam : Probablement, entre les morts, ceux qui ont fui et
Jack : Et ?
Sam : Les choses impossibles, …je dirais que ce n’est pas très glorieux
Jack : C’est pour cela que tu ne t’es jamais mariée ?
Sam : Entre autres. Deux ont demandé ma main. Le dernier c’était Jonas, je l’ai quitté, consciente de ce qu’il devenait et de sa violence.
Jack : Et l’autre ?
Sam (triste): Rick, mort au combat, 4 mois avant le mariage
Jack : Un militaire aussi ?
Sam : Un Marines, je l’avais rencontré lors d’un recrutement de l’armée dans un lycée
Jack : Je suis désolé
Sam : Je te l’ai dit, il y a 20 ans, je suis maudite répondit elle en refoulant des larmes
Jack (la serrant un peu plus): Arrête tes âneries ! (Pause) Nous devrions rentrer, tu as froid.
Sam : Tu repars quand ?
Jack : Demain sur le vol de 19h
Sam : Moi aussi.
Jack : Je te raccompagne, à quel hôtel es-tu ?
Sam : Celui de la plage
Jack : Moi aussi, chambre 267
Sam : Moi 367
Jack : Si tu me dis que tu étais sur le balcon vers midi, ça veut dire que je ne suis pas fou
Sam : En effet, j’y étais, mais pourquoi ?
Jack : J’ai cru sentir ton parfum
Sam (riant): Quel nez !
Jack : Allais, partons, je crois qu’il va encore pleuvoir.
Sam : Je vais remettre ma robe
Jack : J’éteins le feu.
Ils se détachèrent, Jack ramassa un peu de sable, qu’il jetait sur les flammes. Sam laissa tomber la couverture et récupéra sa robe. Il essayait de ne pas se laisser à la regarder mais il ne pouvait pas s’en empêcher, elle était magnifique, s’il avait eu le courage, il se serait approché pour l’embrasser, il aurait aimé revivre une de leur nuit. Il se contenta de la détailler, ses courbes parfaites, son corps légèrement musclé mais fin, la couleur de sa peau, ses longues jambes presque interminables, la chaîne à sa cheville…tout, il voulait garder cette image en entier.
Sam sentait les yeux de Jack sur elle mais ne laissait rien paraître. Elle aimait ça, dans ses yeux elle se sentait femme, lui seul la regardait ainsi même lorsqu’elle était en treillis ou couverte de boue. Lui seul par un regard rendait hommage à sa féminité. Elle enfila enfin sa robe, puis elle sentit qu’il était près d’elle. Elle devina sa main proche, il fit remonter lentement la fermeture éclair dans son dos, laissant volontairement un doigt lui frôler la peau tout le long de sa colonne. Sam avait fermé les yeux, son rythme cardiaque s’était emballé, son cœur sorti presque de sa poitrine lorsque Jack posa les lèvres sur son épaule nue.
Jack la senti tressaillir et frissonner, lui-même était dans un état similaire. Dans son esprit il priait pour qu’elle ne se retourne pas, qu’elle ne le fixe pas avec son regard si bleu, trop bleu, il ne pourrait pas y résister. Il se détacha d’elle et recula, respirant lentement. Sam attendit de retrouver son calme, si elle l’avait regardé avant, elle lui serait tombée dans les bras. Quand enfin leurs corps perdit un peu la tension et la chaleur du désir, Sam se baissa et ramassa ses chaussures puis elle osa enfin affronter Jack de face. Il lui tendit simplement la main, l’invitant ainsi à partir.
Arrivés à l’hôtel, dans un silence total, Sam lui fit une bise et lui sourit.
Jack : Tu accepterais de passer la journée de demain avec moi. ?
Sam : Oui bien sur.
Jack : Ok, ben à demain
Sam: A demain!Sam entra dans sa chambre et soupira, elle avait passé un bon moment avec lui, Jack ou Jonathan ? Jack se dit elle, Jonathan est juste une de ses personnalités. Elle alla prendre une douche puis se coucher. Alors qu’elle venait d’éteindre la lumière, le téléphone sonna.
Sam : Oui
… : Je ne te réveille pas ?
Sam : Non, qui y a t’il ?
Jack : Rien c’était juste pour te souhaiter une bonne nuit. Alors bonne nuit Liz
Sam : Bonne nuit Jonathan.
Elle raccrocha en souriant, de nouveau le téléphone sonna.
Sam : Oui
Jack : Carter ?
Sam : Mon Colonel ?Jack: Bonne nuit Major
Sam : Bonne nuit mon Colonel
Sam riait en raccrochant, elle se pelotonna dans les draps quand le téléphone se manifesta de nouveau.
Sam : Oui ?
Jack : Bonne nuit Sam
Sam : Bonne nuit Jack
Jack : Faites de beaux rêves
Sam : Merci, vous aussi. Jack ?Cet homme est fou, comment fait il pour me faire rire avec de simples mots ? Vous me rendez folle Monsieur O’Neill !!! Mais dieu que j’aime ça.***
Sam s’endormit le sourire aux lèvres.
Jack de son côté se demandait s’il n’était pas en train de devenir complètement cinglé.
« cette femme a le don de me rendre totalement débile » dit Jack à haute voix
Il réfléchissait à toute cette soirée, il était si bien avec elle, il aurait aimé rester sur cette plage avec elle toute leur vie. Son esprit eu du mal à trouver le calme, en plus il savait que sa chambre était juste au-dessus et il aurait donné n’importe quoi pour être avec Sam. Il finit tout de même par dormir, rêvant d’elle, un rêve assez chaud, l’avoir vu presque nue ce soir rendait ses pensées scabreuses
Sam se réveilla avec les premiers reflets du soleil, elle s’étira et alla directement sous la douche. Alors qu’elle s’habillait, on frappa à sa porte.
Sam : C’est pourquoi ?
… : Service d’étage
Sam : J’arrive,(pensant) je meurs de faim.
Elle ouvrit la porte et se retrouva en face de Jack et de son petit déjeuner.
Jack : Madame est servie. Café noir, jus d’orange, de Floride naturellement, croissants chauds et fruit frais.
Sam : Merci, vous êtes déjà debout ?
Jack : Je me suis dit que l’on pourrait prendre notre petit déj ensemble et aller se promener ensuite.
Sam : Bonne idée, entrez et asseyez-vous
Jack (grimace) : Fâchée ?
Sam : Non pourquoi ?
Jack : Ben, le « tu » es parti et le « vous » est revenu
Sam : Toujours les habitudes. Je reprends, assied toi, je finis de me préparer.
Jack : Merci
Ils déjeunèrent donc ensemble discutant de tout et de rien, puis ils sortirent de l’hôtel pour une balade.
Il faisait plutôt bon malgré le vent, vestige des deux derniers orages de la veille et l’avant veille. Jack se sentait bien, Sam marchait à côté de lui regardant autour d’elle, elle ne souriait pas, elle était pensive et ne disait rien. Jack se rapprocha d’elle et lui prit la main attendant sa réaction.
Sam était heureuse d’être à ses côtés, elle observait ce qui l’entourait, se rappelant malgré tout qu’elle n’aimait pas trop cette ville. Elle sentit la main de Jack saisir la sienne, il avait dû percevoir son manque d’entrain. Elle entrelaça ses doigts avec ceux de Jack sans le regarder.
Jack soupira intérieurement, elle ne l’avait pas repoussé.
Sam (l’entraînant dans une rue) : Venez, je vais vous montrer quelque chose
Jack : Je vous suis
Ils arrivèrent dans une rue pavillonnaire, Sam le tira un peu plus loin et s’arrêta devant une grande maison. Celle ci était faite en brique, il y avait un grand portail en fer forgé noir, un petit chemin menant jusqu’à la porte d’entrée. Une grande porte-fenêtre laissé voir la pièce principale. A l’étage, on voyait une grande fenêtre avec un balcon.
Sam (avec le doigt pointé) : C’était ma chambre, ma tante vivait ici
Jack : Waouh, jolie maison, où vit elle maintenant ?
Sam : Elle est décédée, il y a longtemps
Jack : Désolé.
Sam : Ce n’est rien. Tu vois, je grimpais, sur la rambarde et je m’accrochais au treillage qu’il y avait avant pour descendre. Ensuite, j’escaladais la barrière et je filais à la plage pendant que tout le monde dormait.
Jack : Tu faisais le mur alors ?
Sam : Je ne dormais quasiment pas, j’avais besoin d’air, cette crique je l’ai toujours aimé, je l’avais trouvé quand j’avais 7 ou 8 ans pendant des vacances
Jack : C’est vrai que l’endroit est calme
Sam : C’est ce que j’aimais, quand je t’ai vu la bas, j’étais furieuse de ne pas être seule. Quand tu es revenu le lendemain, c’était pire, et puis tu m’as dit ce que tu ressentais pour cet endroit, c’était la même chose pour moi, alors je me suis dit que l’on pouvait partager.
Jack : Merci, mais tu sais, je suis revenu pour toi le lendemain
Sam : C’est vrai ?
Jack (gêné): Ben…ouais, je me suis couché de bonne heure et je me suis levé au couché du soleil, j’espérais te revoir
Sam : Waouh…je suis…flattée
Jack : Je crois que dès que je t’ai vu, j’ai été comme…ensorcelé, il fallait que je revienne pour te voir
Sam : Je crois que s’était un peu pareil, j’ai été déçue que tu ne viennes pas les soirs suivant. Quand tu m’en as expliqué la raison, je me suis sentie soulagée
Jack : Au fait, tu sais cette maison et assez éloignée de la plage, si j’avais su, je t’aurais raccompagné tous les matins
Sam : Je savais très bien me défendre mais merci
Jack : Continuons le chemin
Toujours main dans la main, ils avançaient. Jack était obligé de constater qu’elle connaissait mieux la ville que lui, ce qui était naturel dans la mesure ou il passait son temps à la Base ou sur la plage. Il lui fit justement voir la Base, elle y était déjà venue, mais Jack lui montra de loin ou était son baraquement.
Sam reprit le contrôle pour l’emmener déjeuner. Elle entra dans un petit café ou l’on servait des repas.
Sam : Viens (à l’homme derrière le bar) : Je voudrais des carbonara mais la sauce à part
L’homme qui était de dos sursauta, sembla attendre quelques secondes avant de leur faire face. Il se tourna et posa les yeux sur Sam. Il n’était pas très grand, les cheveux en abondance gris, environ 65 ans, les yeux noirs et sympathiques. Ses lèvres se fendirent en un énorme sourire.
Homme : Samantha, c’est toi ?
Sam : Bonjour Joe
Joe : Bonjour Joe, c’est tout ?! Viens par là ma belle dit il en faisant le tour du comptoir pour la prendre dans ses bras.
Sam : Tu ne m’as pas oublié ?
Joe : Oh non, et il n’y a que toi pour me demander la sauce à part…Regarde toi tu es magnifique. (à Jack) Excusez moi monsieur, vous devez être son mari ?
Jack : Jack O’Neill, enchanté monsieur
Sam : Joe fait les meilleures pâtes de la ville
Jack : Je prendrais alors la même chose que toi alors, mais la sauce mélangée
Joe (souriant) : Très bon choix (hurlant) Marcello deux carbo dont une sauce séparée !
Sam : Tu n’es toujours pas en retraite ?
Joe : Oh non, très peu pour moi. Et toi, que fais tu ?
Sam : Major de l’USAF
Joe( grimaçant) : Aie, comme ton père ?
Sam : Exact, Jack aussi est militaire
Joe (les invitant à s’asseoir) : A l’époque, Samantha venait manger ici tous les midis, elle s’asseyait dans le fond, avec un tas de livres et mangeait toute seule. Je me souviens que les cadets de la Base venaient juste pour l’apercevoir une seconde, jamais elle ne les voyait
Sam (rouge): Arrête !
Jack : Mais je comprends, je crois que j’aurais fait pareil.
Joe : Le pire s’était mon fils, il était raide dingue de cette demoiselle, il faisait tout pour qu’elle le remarque
Sam : A propos comment va t’il ?
Joe : Tony travaille ici maintenant, Phillys sa femme est morte, il y a 3 ans
Sam : Il arrive à reprendre le dessus ?
Joe : Oui, tu veux le voir ?
Sam : Il est là ?
Joe : Oui, (criant) TONY !!!!
Tony (de loin) : Oui papa !
Joe : Viens donc ici
Tony : J’arrive
L’homme arriva passablement énervé d’être dérangé, son père lui fit un sourire et fit un geste en direction de Sam. Tony la regardait essayant de trouver d’où il connaissait ce visage, il se demandait d’ailleurs comment il pouvait oublier une jolie femme. Jack le regardait et observait Sam, visiblement elle s’amusait de le voir chercher.
Sam : Et si je dis, arrête de rouler des mécaniques Tony !
Tony (souriant) : Samantha Carter, c’est toi ?
Sam : En chair et en os
Tony (la serrant dans ses bras) : Il y a si longtemps, tu es superbe, je ne t’avais pas reconnu, faut dire que la dernière fois, t’étais brune
Sam : Je sais
Tony (la lâchant) : Désolé monsieur, n’y voyez rien de mal, je présume que vous êtes son époux ?
Jack : Nous ne sommes pas mariés, et ne vous excusez pas
Sam : Tony, voici Jack O’Neill. Jack, Tony Fortani
Tony: Enchanté. Que fais tu ici?
Sam : Un week endTony: En amoureux dit il avec un clin d’œil
Sam : Je viens faire découvrir la cuisine d’ici à Jack
Joe : Vous n’allez pas être déçu monsieur
Jack : Je n’en doute pas
Tony : Allez raconte-moi Samantha
Sam : Militaire, scientifique rien de plus
Tony : Toujours aussi bavarde
Jack : Quand elle s’y met on ne l’arrête plus dit il amusé
Tony : Cette demoiselle m’a snobé pendant très longtemps et plus elle m’envoyait balader plus j’étais amoureux. Je crois que les garçons de son âge ne l’intéressaient pas.
Sam : Exact !
Jack : Déjà un succès fou Sam
Tony : N’en parlez pas, ça était pire après quand elle venait toujours cachée par des lunettes, ne parlant presque plus…Combien de fois mon père a été obligé d’arrêter des hommes en leur disant qu’elle n’avait que 16 ans
Sam : N’exagère pas
Tony : Je te jure, tu étais entourée d’un tel mystère. Quand tu es repartie nous avons perdu des clients dit en riant
Jack : Ca ne m’étonne pas, ça ne change pas beaucoup avec les années
Sam : Je vous laisse 2 minutes dit elle en se levant
Tony : Monsieur vous êtes un chanceux
Jack : Je sais
Tony : Je suis content de la voir sourire, elle était si triste à l’époque. Cependant à la fin, elle semblait avoir retrouvé une raison de sourire
Jack : Elle venait tous les jours votre père disait ?
Tony : Oui, je crois qu’elle cherchait à s’échapper de chez elle. J’ai vu son père une fois, il n’était pas facile avec elle
Jack : J’imagine.
Samantha revint et ils continuèrent de discuter en mangeant puis Sam et Jack sortirent du resto.
Sam : Tu ne t’es pas ennuyé ?
Jack : Non, en plus leur cuisine, une vraie merveille !
Sam : Je t’ai emmené là pour te faire voir ce que je faisais dans la journée.
Jack : Je suis content de le savoir
Sam : Ma vie c’était, la fac, le resto, la crique
Jack : C’est dommage que nous n’ayons jamais passé de temps ensemble dans la journée, à l’époque
Sam : C’est vrai mais j’aimais te retrouver le soir, j’attendais ça avec impatience, c’est mon jardin secret, loin de tout.
Jack : Nous avons toujours été entourés de secrets ensemble, n‘est ce pas ?
Sam : Je ne peux pas le nier
Ils continuèrent la promenade puis ils retournèrent à l’hôtel récupérer leurs affaires pour se rendre à l’aéroport. On pouvait voir que tous les deux n’étaient pas contents de retourner chez eux. Sam n’aimait pas cette ville mais le fait d’être avec lui faisait qu’elle voulait rester.
Jack n’avait lui non plus pas envie de partir. Sam était différente ici, elle parlait librement et abandonnait son côté militaire.
A l’aéroport, ils échangèrent leurs billets pour être cote à côte et ils montèrent dans l’avion.
Jack : J’ai passé un merveilleux week-end
Sam : Moi aussi, le temps passe vite
Jack : Je crois qu’on ne remettra pas 20 ans sur le tapis
Sam : En effet, mais c’est inutile, nous allons nous voir tous les jours
Jack : Je sais mais est-ce que l’on reparlera de tout ça ?
Sam : Probablement peu…
Jack : Demain nous serons de nouveau le Colonel O’Neill et le Major Carter
Sam : Liz fait partie de moi….Jonathan est toujours présent aussi….Même si c’est différent je veux que tu le saches. Nous avons vieilli, c’est tout….. grandi c’est mieux de dire ça dit elle en souriant
Jack (souriant): Je préfère aussi
Pendant le reste du voyage, ils parlèrent d’autre chose, ne voulant pas en souffrir davantage. Une fois arrivés, ils se serrèrent l’un contre l’autre, échangeant un baiser papillon et se quittèrent dans le hall de l’aéroport.
Sam, comme la première fois, ressenti un vide, sur le chemin du retour elle ne parvint plus à retenir ses larmes. Pourquoi tout était si compliqué ? se demandait elle.
Jack n’était pas d’une humeur joyeuse, il se demandait comment allait évoluer leur relation à présent. Est-ce que cela nuirait encore plus à leur chance d’être ensemble ?
Jack s’engouffra dans l’ascenseur, il sortait de ses quartiers et se dirigeait vers le mess, il n’avait pas vu Sam de la matinée et quand les portes s’ouvrit, elle entra. Elle semblait fatiguée, et maussade.
Sam : Mon Colonel, sergent dit elle à l’autre occupant de l’ascenseur
Jack : MajorSoldat: Colonel, Major dit il avant de sortir
Jack : Vous allez bien ?
Sam : Merci et vous ?
Jack : Mouais
Sam (à voix basse): Le retour à la réalité n’est pas si facile avoua t’elle tête baissée
Jack : Nous pouvons y remédier, vous êtes toujours inviter dans le Minnesota pour les vacances
Sam : J’y penserais.
Jack : J’espère que cela ne prendra pas 20 ans dit il plus sèchement qu’il ne le voulait.
Sam : Vous êtes injuste dit elle en sortant de l’ascenseur
Jack (la rattrapant) Attendez !
Sam :…
Jack : Pardon, je n’avais pas à dire ça
Sam : Ce n’est rien. Allons-y avant que Teal’c engloutisse le buffet
Mess
SG1 plus Janet étaient à table, comme d’habitude Jack et Daniel se chamaillaient, Teal’c les regardait d’un air blasé. Sam et Janet discutaient sans se mêler de leurs histoires. Pourtant en une phrase, Janet les fit tous taire sans le vouloir.
Janet : Alors Sam comment il est cet homme ?
Tous s’arrêtèrent et jetèrent un regard à Sam qui venait de faire tomber sa fourchette.
« Bravo la discrétion » pensa Sam en fixant Janet
Daniel : Vous aviez rancart ce week-end Sam ?
Sam : Si on veut
Janet : Vas y raconte
Sam : Janet !
Daniel : Comment est ce que ce chanceux s’appelle ?
Janet (voyant que Sam ne disait rien): Elle ne me l’a pas dit, tout ce que je sais c’est qu’elle l’a rencontré, il y a 20 ans sur une plage et qu’il lui avait donné rendez-vous ce week-end et cette année. Je sais aussi que c’était une jolie histoire.
Daniel : Bizarre ce type, rendez-vous dans 20 ans, n’importe quoi
Janet : Moi je trouve ça romantique
Teal’c : Romantique ?
Daniel : Ca veut dire
Janet (le coupant) Ah non, c’est pas un homme qui peut expliquer le romantisme, à cette table surtout. Je comprends mieux pourquoi il y en a peu, si les hommes se transmettent ça de génération en génération, c’est normal qu’ils n’y comprennent rien. Je vous expliquerais.
Jack : Sympa pour nous Doc
Janet : Allez vas y raconte Sam, il est comment ?
Sam : Tu es trop curieuse
Daniel : Je pari que maintenant il est chauve, gras, il lui manque peut-être quelques dents, bref un vrai cauchemar
Sam : Pas du tout, il est…dit elle sans finir
Janet : Il est ? Sam, s’il te plait
Sam : Il est parfait, athlétique, toujours aussi gentil, très bel homme
Jack se sentait fier mais ne laissait rien paraître, il venait de trouver que le contenu de son assiette était fort intéressant. Aussi écoutait il sans vraiment le montrer.
Daniel : Pourquoi vous avoir donné rendez-vous 20 ans après ?
Sam : Nous avons du nous séparer malgré nous et nous savions que nous ne nous reverrions plus. Je tenais beaucoup à lui
Daniel : Premier amour ?
Sam (rouge):….elle affirma timidement de la tête
Janet : Tu ne l’as jamais cherché ?
Sam : Si, mais j’ignorais son nom de famille
Daniel : Vous ne saviez rien de lui, et vous avez étés très proches, rien de romantique la dedans, sans vous offenser Sam
Jack : Vous ne pouvez pas juger Daniel, vous ne savez rien…(se reprenant) pas plus que nous
Sam : Il a raison, c’est inexplicable, mais je ne changerais presque rien.
Daniel : Pourquoi ne pas avoir échangé vos adresses et vos noms, si c’était si important, vous auriez très bien pu trouver une solution pour vous voir…
Jack et Sam échangèrent un bref regard, se demandant pourquoi ils ne l’avaient pas fait.
Sam : J’en sais rien
Teal’c ; Facile à deviner
Les autres : Ah oui ?
Teal’c : Apparemment, vous sembliez très éprise de ce jeune homme et lui aussi, vous avez vécu ce que vous appelez ici, un conte de fée
Daniel : Et alors ?
Teal’c : Alors, c’est simple, on continuant de se voir, ils auraient fini par sortir de ce rêve, la réalité serait revenue…comme dans tout couple il y aurait eu des disputes et vu leurs âges peut-être rupture. Fini le rêve, pour eux cela devait rester un beau souvenir, quelque chose de merveilleux, inachevé mais beau. De cette façon, ils pouvaient continuer à s’aimer toute leur vie.
Janet : Waouh…Teal’c vous êtes surprenant, je crois que je n’ai pas grand chose à vous apprendre en matière de romantisme.
Daniel : Enfin, avez vous été contente de le revoir, et lui ?
Sam : Moi oui, lui je ne sais pas mais je le pense, cette rencontre a été riche, nous avons appris beaucoup de choses…
Janet : Et alors ?
Sam : Alors quoi ?
Janet : Que s’est il passé ?
Daniel : Allez-y Sam on meure tous d’envie de savoir
Jack : Vous êtes curieux Daniel
Daniel : Osez dire que vous ne voulez pas savoir ?
Jack : Je le dis
Daniel : Menteur !
Jack : Non !
Daniel : Si !
Jack : Non !
Daniel : Je vous dis que si !
Teal’c : Messieurs nous aimerions connaître la suite
Sam (surprise): Vous aussi Teal’c ?
Teal’c : Cette histoire est étrange mais intéressante.
Janet (impatiente): Alors ?
Sam : Il ne s’est rien passé, nous avons discuté…
Daniel : Marié ?
Sam : Non mais ça ne change rien
Janet : Arrête, s’il est si bien, ne me dis pas qu’il ne s’est rien passé
Sam : J’ai dit, rien !
Janet : Je comprends pourquoi tu avais triste mine
Sam : Qu’est ce que tu veux dire ?
Janet (sourire moqueur): Je ne sais pas un air tristounet
Sam : N’importe quoi !
Janet : Rien alors ?
Sam : Rien
Janet : Tu as l’air déçu, tu aurais voulu qu’il y ai quelque chose ?
Daniel : Sam ?
Sam : Peut-être oui !
Jack en entendant ça, avala son pain de travers et manqua de s’étouffer. Janet lui tapa dans le dos pour l’aider puis elle fit la grimace, elle voyait en ça de la jalousie de la part de Jack. Elle voulait tellement savoir qu’elle n’y avait pas pensé.
Daniel : Et vous allez le revoir ?
Janet donna un coup de pied à Daniel sous la table pour qu’il se taise. Celui ci comprit le douloureux message.
Sam et Jack ne se quittaient pas du regard, tentant de savoir ce que l’autre pensait.
Daniel (changeant de sujet): Et vous Jack, la pêche ? demanda t’il en se frottant le mollet
Jack (fixant Sam) : J’avais attrapé un magnifique poisson mais à cause d’une maladresse, celui ci m’a échappé.
Janet : Je dois retourner travailler, à plus
Sam (gênée): J’y vais aussi
Jack : A tout à l’heure dit il en se levant à son tour.