Citations du moment :
Pour rester belle. Si vous avez les seins qui tombent, faîtes-vous refaire le nez, ça détourne l'attention.
[Pierre Desproges]
Imagine

Retours : Chapitre 3

-         C’ est bon, Elizabeth, vous pouvez vous rasseoir, dit Carson. J’ai fini.

 

Elizabeth se releva et s’assit en travers du lit de l’infirmerie.

 

-         Vous pouvez traverser la porte sans problème, continua-t-il. Est-ce que ça va ? demanda-t-il en voyant que la diplomate tentait de cacher son visage.

 

Elle ne répondit pas et enfouit ses mains dans son visage. Carson l’entendit sangloter doucement. Le médecin la prit dans les bras pour la calmer. Elizabeth pleurait silencieusement.

 

-         Allez…lui murmura-t-il, votre cauchemar est finit…

 

Carson crut entendre Elizabeth marmonner quelque chose, mais ne pu saisir ce qu’elle disait.  Au bout d’un moment, elle se dégagea de lui et dit :

 

-         Et si ce n’était pas lui ?

 

Il s’approcha d’elle et il lui murmura :

 

-         Je suis sur que c’est lui…

 

Puis, Carson embrassa Elizabeth sur le front.

 

-         Si on y allait ? proposa Elizabeth en essuyant la larme qui avait coulée sur sa joue.

 

*

 

La porte s’activa et le sergent le signala à Woosley. Il sortit immédiatement de son bureau.

 

-         C’est le SGC, dit le sergent. Le docteur Weir et le docteur Beckett arrivent.

-         Baissez le bouclier.

 

A peine il eut donné l’ordre qu’il descendit accueillir les nouveaux arrivants. Le docteur Beckett se matérialisa le premier et le docteur Weir le suivit après quelques secondes.

 

-         Docteur Beckett, dit Woosley en signe de bienvenue. Elizabeth, continua-t-il après avoir marqué une pause.

-         Richard, répondit Elizabeth d’une voix plate.

 

Un silence gêné s’installa.

 

-         Euh…dit Carson, pourquoi Teyla et son équipe n’est pas là ? demanda-t-il.

-         Les négociations durent plus longtemps que prévu, répondit Woosley. Est-ce que vous voulez déposer vos affaires avant d’aller sur le site alpha ?

-         Oui, enfin, c’est plutôt à Carson qu’il faut poser la question, puisqu’il a insisté pour prendre mes affaires, répondit-elle en souriant à l’écossais.

-         Je vais aller les déposer dans vos quartiers, dit Carson, je me dépêche.

-         Vous savez, je peux très bien y aller, dit Elizabeth, un peu énervée.

-         Vous m’accompagner alors ? demanda-t-il.

 

Elle haussa les épaules.

 

-         Nous serons prêt dans dix minutes, dit Carson à l’intention de Woosley.

-         Très bien.

 

Puis Elizabeth et Carson s’éloignèrent. Elizabeth avait une sensation étrange en revoyant Atlantis, comme si les trois mois qu’elle avait passés sur Terre n’étaient plus qu’un mauvais souvenir. Elle essayait de ne pas trop faire revenir à la surface, les instants, joyeux ou triste, qu’elle avait vécu dans la cité.

 

-         Vous savez Carson, je ne suis pas en sucre, je suis juste…

-         Docteur Weir ! Dit une voix masculine derrière eux.

-         Major Lorne ! s’exclama Elizabeth en se retournant.

-         Docteur Weir…dit le major en s’approchant d’eux. Je suis heureux de vous revoir…

-         Merci…Moi aussi…répondit-elle.

-         Euh…Je vais vous laisser, je crois que vous devez partir pour le site alpha…

-         C’est exact, dit Carson.

-         Bon, alors à bientôt, dit Lorne en s’en allant vers le mess.

 

*

 

 

Carson et Elizabeth furent de retour dans la salle d’embarquement dix minutes après, comme prévu. La porte était active et Woosley leur donna le feu vert pour partir. Elizabeth n’hésita pas une seconde : elle traversa la flaque géant et se retrouva en une dizaine de secondes, sur la site alpha. Deux militaires étaient la pour les accueillir et ils les conduisirent à leur destination.

 

-         Elizabeth…dit Carson. John n’est pas dans le coma, il ne l’a jamais été.

-         Pardon ?

-         Nous avons dit ça pour vous faire revenir, en plus de vous avoir pour savoir si c’est bien lui, ça faisait un argument de plus…

 

Elizabeth sourit à cet aveu.

 

-         Le général Landry est au courant ?

-         Oui, enfin je pense, mais il n’a rien dit. Même Woosley est au courant. Entre nous, je crois que seul le Conseil de Supervision International n’est pas au courant…

-         Donc vous avez fait ça pour me faire revenir…

-         Oui, car je pense que le CSI n’aurait pas prit la peine de vous contacter pour vous dire que le colonel est toujours vivant. Mais le CSI était réticent à l’idée de vous savoir, ici, vu votre état…

-         Merci…Merci beaucoup…

 

Ils étaient arrivés devant une porte grise, elle se tordait les mains et sentit la main de Carson se poser sur son épaule : c’était sa façon de l’encourager. Elizabeth souffla bruyamment comme pour évacuer son stress. Elle ouvrit la porte, s’avança dans la pièce. Carson lui montra un lit dans un coin reculé de l’infirmerie. Elle tira le rideau et vit John, endormi dans son lit, bien vivant. Elle mit sa main sur sa bouche pour ne pas laisser échapper un sanglot. Elle n’y croyait pas, elle l’avait vu mort et maintenant il respirait devant elle. Elle avait éprouvé tant de souffrances à sa mort. Les trois mois passé sur Terre avait été durs, mais c’est elle qui en avait décidé ainsi. Elle s’assit sur le lit. John bougea un peu. Elle se pencha vers lui et l’embrassa sur le front. Il bougea de nouveau, mais il ouvrit brièvement ses yeux. Elizabeth guettait le moindre de ses gestes. Soudain tout son corps s’anima, ses mains commencèrent à bouger, les yeux derrière ses paupières clauses, sa tête. Puis ses yeux s’ouvrirent doucement. Il mis un moment à réaliser que quelqu’un était assis sur son lit. Sa main se posa presque inconsciemment sur son genou. Sa tête bougea de droite à gauche, puis il murmura :

 

-         Elizabeth…

-         Oui, répondit-elle dans un souffle.

-         Est-ce que je rêve ?

-         Non…non…

 

Elizabeth souriait et des larmes coulaient le long de ses joues sans qu’elle puisse les retenir. John reporta son attention sur sa main posée sur le genou d’Elizabeth, puis son regard s’arrêta sur son ventre.

 

-         Elizabeth…dit-il.

 

Sa main alla se poser sur son ventre déjà un peu rebondit. Sa main caressa son ventre doucement. Elizabeth posa une de ses mains sur celle de John. Puis John se redressa et posa son autre main sur la joue d’Elizabeth. Elle ferma les yeux à ce doux contact. Son doigt chassa la larme qui venait de couler. Elle rouvrit les yeux, prit la main de John et y déposa un baiser. Elizabeth n’en pouvait plus et elle se jeta dans les bras de John.

 

-         Je te croyais mort, dit-elle en deux sanglots.

 

John caressait ses cheveux avec sa main.

 

-         C’est fini…souffla-t-il. Je suis là…C’est fini…

-         C’était si dur, répondit-elle. Horriblement dur.

 

Ils se séparèrent, John chassa les larmes d’Elizabeth et lui dit :

 

-         Il n’y a plus de raison de pleurer…

-         Oui…Mais c’est connu que les femmes enceintes sont bourrées d’œstrogènes et qu’elles fondent en larmes pour un oui, pour un non, dit-elle en laissant échapper un rire nerveux.

 

John posa son doigt sur ses lèvres. Il s’approcha d’elle et l’embrassa le plus tendrement possible. Elizabeth avait cessé de pleurer. John posa de nouveau sa main sur le ventre d’Elizabeth.

A SUIVRE...

 
 
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