Citations du moment :
L'ennemi est un con, il pense que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui.
Imagine

Chrome : Chapitre 3

 

NOTE DE L’AUTEUR: Bon voici la dernière partie, j’espère que ça vous plaire. Merci à tous ceux qui m’ont envoyé des feed back !

 

DISCLAIMER : Les personnages ne m’appartiennent pas…bla bla bla…

 

 

Août 2003.

 

 

 

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Bonne lecture !

 

 

 

 

 

     La base Tok’ra était en pleine effervescence depuis la mort de Jacob, les rumeurs les plus folles avaient parcourues les couloirs de la base. Le Haut Conseiller avait tenté d’étouffer la véritable nature du décès de Selmak et son hôte, mais la vérité avait finie par être su : un meurtre.

Et depuis, le comportement des Tok’ra avait radicalement changé. Sachant un traître parmis eux, chacun menait sa propre enquête sur un suspect potentiel, de violentes disputes éclataient sans raison et de vieilles querelles refaisaient surface, prétexte à quelques mobiles de meurtres peu crédibles.

 

C’est dans cette ambiance malsaine que Sam et Jack arrivèrent. Après avoir briefé le Général Hammond de la découverte du Major, ils avaient préféré agir avec prudence et discrétion. Les quelques Tok’ra qu’ils croisèrent détournèrent le regard et fuirent dans leur quartier.

 

« Et bien, commenta Jack, on dirait qu’ils ne sont pas très heureux de nous revoir ! Et pourquoi ai-je l’impression qu’il n’y a personne ? ».

 

« C’est normal mon Colonel. La moitié des Tok’ra est partie quelques heures dans le désert en signe de recueillement. C’est un rituel très important pour eux. Bientôt ils reviendront et l’autre moitié de la base partira ».

 

« Je vois, bon et bien espérons qu’il ne sera pas parti alors ».

 

 

 

 

« Bonjour Torniak ! ».

 

Le dénommé se retourna précipitamment.

 

« Décidément, j’ai l’impression qu’on vous fait peur ces temps-ci ! ».

 

« Que faites-vous là ? ».

 

« Nous savons tout maintenant » annonça le Major Carter d’une voix dure.

 

« Et il nous faut des réponses maintenant Torniak ».

 

Une voix se fit entendre derrière eux :

 

« Et vous les aurez Colonel ! ».

 

Ils n’eurent pas le temps de se retourner qu’une décharge électrique les paralysa et ils tombèrent à terre.

 

 

 

 

   Sam ouvrit lentement les yeux mais elle les referma aussitôt quand elle sentit tout tourner autour d’elle. Reprenant ses esprits, elle les rouvrit et se retourna sur le dos. Elle vit alors le Colonel penché au dessus d’elle. En fait, elle avait la tête posée sur ses cuisses.

 

« Je me disais bien aussi que le sol ne pouvait pas être aussi confortable » pensa t’elle.

 

Un peu gênée, elle se redressa et s’assit à côté de son supérieur.

 

« Ça fait longtemps que vous êtes réveillé ? ».

 

« Environ ¼ d’heure ».

 

« Qu’est ce qu’il s’est passé ? ».

 

« Je ne sais pas trop, on a été attaqué par un zat je pense. Je n’ai rien vu venir ».

 

Sam regarda autour d’elle : « En tout cas, nous sommes apparemment dans une prison Goa’uld, sans doute dans un vaisseau ».

 

« Pour changer un peu, grogna Jack, en tout cas, ils ont refait la déco ! ».

 

Mais ils n’eurent guère le temps d’échanger quelques mots de plus que deux jaffas vinrent les chercher.

 

« Je me demande à qui on a à faire cette fois-ci ! Faut dire qu’ils ont la mauvaise habitude de ressusciter, on ne sait jamais sur lequel on va tomber ! ».

 

« Tais toi Tau’ri ! ».

 

« Toujours aussi sympathique à ce que je vois ! ».

 

Mais le jaffa ne répliqua pas. Il fit entrer ses prisonniers dans une grande salle et s’inclina devant son maître. Jack et Sam échangèrent un regard exaspéré.

 

« Mais bien sûr, on aurait du s’en douter, Anubis en personne, enfin, si on veut, car je crois savoir que vous n’êtes pas vraiment une personne n’est ce pas ?…Enfin, moi je n’arrive pas trop à suivre vos histoires d’ascension, ça c’est plutôt la spécialité de Daniel … »

 

Anubis l’interrompit : « Et voici donc les ennemis tant de redoutés de la Tau’ri ! Le Colonel O’Neill et le Major Carter ! ».

 

Jack fit un clin d’œil à Sam : « Je vous l’avez dit qu’on était connu dans le coin ! ».

 

Anubis se mit à rire : « Oui, mais plus pour longtemps. Vous êtes une race tellement primitive et si fragile ! ».

 

« Vous savez, on nous répète souvent ce genre de choses, on a l’habitude, faut pas vous en faire pour nous ! »

 

« Si fragile…, répéta lentement Anubis, avec l’aide de votre ami, ma domination s’étendra bien plus vite ! ».

 

Il désigna de la main la personne qui venait d’entrer et qui se plaça juste à côté d’Anubis, une lance à la main.

 

« Alors très chère Anise, j’espère que vous vous êtes bien amusé ? Votre nouveau job vous plaît au moins ? » demanda sarcastiquement Jack.

 

Elle prit la parole avec une voix assurée qu’il ne lui connaissait pas :

 

« Ma vie devient parfaite Colonel. Je regrette juste de ne pas avoir rejoint les rangs d’Anubis plus tôt… ».

 

Elle jeta un regard haineux à Sam :

 

« …et que vous m’ayez repoussé à cause d’elle ! ».

 

Sam, un peu perdue, regarda quelques secondes son Colonel. Il lui fit un petit sourire pour la réconforter dans cette idée.

 

Anise reprit contenance : « Mais bientôt je deviendrai le bras droit de mon maître, et j’acquiererai une nouvelle puissance ».

 

« Alors, tout ça pour le pouvoir ? demanda Sam, dégoûtée. Et mon père que vient-il faire dans vos manigances ? ».

 

Anubis reprit la parole : « La mort de votre père est une des principales pièces du puzzle Major Carter. D’un côté, elle nous a permit de déstabiliser les Tok’ra et de semer la discorde entre eux, par ailleurs, elle m’a permit de vous capturer ; et grâce à cela, je vais pouvoir obtenir toutes les informations désirées sur la Tau’ri. Et puis il était indispensable de réduire votre père au silence Major, il commençait à avoir de sérieux doutes sur la fidélité d’Anise ».

 

Alors qu’Anubis parlait, Sam avait réussie à s’emparer du zat du jaffa qui la maintenait à terre. Elle le pointa alors sur Anubis mais Anise fut plus rapide, elle tira un coup de lance qui la blessa à l’épaule. Elle ne put réprimer un cri.

 

Jack s’affola: « Carter! ».

 

Mais le jaffa fit pression sur lui pour le forcer à rester à genoux.

 

« Jaffas, ramenez les en cellule ! Kol’chak ! ».

 

On les fit relever et ils furent traînés dans les couloirs.

 

« Euh, je demande d’abord à voir mon avocat ! ».

 

Un coup dans les côtes lui imposa le silence. Ils furent surpris de retrouver Torniak dans la cellule. Vu son état déplorable, il avait du passer un mauvais moment.

Sam s’accroupit contre le mur alors que Jack vérifiait si Torniak tiendrait le coup.

 

« Qu’est ce qu’il vous ont fait ? ».

 

« Il ont voulu savoir le code d’entrée de votre iris ».

 

Jack, inquiet : « Vous ne leur avait rien dit ? ».

 

« Ça ne risquait pas puisque je ne le connais pas, mais apparemment, les jaffas ont eu l’air de penser le contraire ».

 

« Mais comment ça se fait qu’il vous l’ai demandé ? Anise ne le sais pas ? ».

 

« Non mon Colonel, ils ne sont que trois sur l’ensemble des Tok’ra à connaître notre code d’identification ».

 

Jack retourna prés d’elle : « Comment va votre épaule ? ».

 

« J’ai connu mieux ».

 

Elle ne voulait pas être sous les petits soins du Colonel. Elle allait supporter la douleur, elle le devait. Mais la voyant pâle comme un spectre, Jack demanda à voir sa blessure.

 

« Non, c’est bon ça ira » protesta t’elle.

 

« Carter, montrez moi votre épaule bon sang, c’est un ordre ! ».

 

De mauvaise grâce, elle consentit à enlever sa veste et Jack vit le sang qui avait traversé le tee-shirt. Il la regarda quelques secondes.

 

« Ah non ! Ne comptez pas à ce que j’enlève le reste ! ».

 

« Carter, il faut panser votre blessure ».

 

Elle soupira bruyamment.

 

« Bon alors je vais couper la manche ».

 

Il déchira difficilement le tee-shirt et grimaça quand il vit l’état de son épaule.

 

« Ah, elle vous a bien amoché ! ».

 

« Oui, j’avais remarqué ! ».

 

« Carter, ne vous mettez pas au sarcasme s’il vous plait ».

 

Elle sourit alors que Torniak demanda faiblement :

 

« Alors, c’est Anise… ».

 

Jack sortit une compresse d’alcool de sa poche :

 

« Ouais, je ne l’aurai jamais cru ».

 

« Mon Colonel, vous vous promenez souvent avec des compresses dans votre poche ? ».

 

« Oh, j’en prend depuis que je me suis écorché la main chez les indigènes, vous vous souvenez ? ».

 

Elle se mit à rire : « Comment oublier ? Cette femme voulait vous garder avec elle, je me rappelle encore à quelle vitesse on a du quitter cette planète ! ».

 

« Rrmmmmm hum ».

 

« Oh pardon Torniak, il ne faut pas nous en vouloir, on essai juste d’évacuer le stress. En fait, pour en revenir à Anise, je ne crois pas qu’elle agisse réellement par elle-même. ».

 

« Comment ça Major Carter ? ».

 

Sam regarda Jack quelques secondes dans les yeux et il comprit :

 

« Une Zatark ? ».

 

Sam acquiesa de la tête.

 

« Attention Carter, ça risque de piquer un peu…beaucoup » dit-il en appliquant la compresse sur la blessure.

 

Elle se mordit la lèvre pour ne pas crier.

 

« Allez, courage ! Je vous assure que j’ai aussi mal quand le Doc me fait une piqûre ! »

 

Sam, entre ses dents : « Mais bien sûr… ».

 

Elle se mordit la lèvre plus fort et poussa un faible gémissement.

 

« Voilà, c’est finit. Ça devrait aller pour l’instant ».

 

Elle se détendit un peu : « Merci ».

 

Torniak sortit de sa torpeur : « Qu’est ce qu’on va faire ? ».

 

« On attend les renforts, je pense qu’ils ne devraient plus tarder ».

 

Après quelques secondes de silence :

 

« Comment avez vous su Major Carter ? ».

 

« En regardant de plus prés vos relevés scientifiques, j’ai découvert que vous travailliez il y a quelques mois sur un métal qui nous était encore inconnu et qui réagit avec l’acide cyanhydrique et l’arsenic ».

 

« Ah oui, le klopal. J’ai mis plusieurs semaines à découvrir ses propriétés ».

 

« Ah ! Carter a été plus rapide que vous, il ne lui a fallut que quelques jours ! ».

 

« J’ai aussi vu qu’Anise vous avez aidé dans les tests préliminaires et les expériences finales, elle a eu accès à tous les résultats de ces travaux et elle les a utilisé ».

 

« Mais ces expériences remontent à longtemps maintenant, de plus, le projet avait été abandonné car on ne trouvait pas d’applications directes à ce métal ».

 

« Et bien elle, elle a trouvé » soupira tristement Sam.

 

Jack passa doucement un bras dans son dos.

 

« Vous aviez d’autres soupçons ? ».

 

« Pas moi, mon père. Depuis quelques temps, il la trouvait changée, en fait depuis une mission d’infiltration où elle s’était faite piégée à bord du vaisseau d’Anubis pendant plusieurs jours. Il s’est mis à la surveiller puis ne trouvant rien de vraiment anormal, il a cru s’être fait des idées ».

 

« Pourtant ses soupçons ont été suffisants pour que vous la voyiez comme une ennemie potentielle ».

 

« Je ne l’ai jamais vraiment porté dans mon cœur » avoua Sam.

 

« Vous avez un sacré feeling Sam » plaisanta Jack en la serrant un peu plus contre lui.

 

 

 

Quelques heures plus tard, des coups de mitraillettes et des cris se firent entendre.

 

« Ah j’ai l’impression que la cavalerie arrive les enfants ».

 

Prudents, ils se levèrent et se plaquèrent contre le mur alors que la porte de la cellule s’ouvrait, laissant apparaître Teal’c, Jonas et quelques hommes des autres troupes SG.

 

« Ben vous en avez mis du temps ! ».

 

« Désolé Jack mais les troupes d’Anubis nous ont… ».

 

« Je plaisantais Jonas, filons vite d’ici ! ».

 

« Capitaine Jordan, expliquez moi la situation ».

 

« Quand on est venu vous chercher chez les Tok’ra et que vous n’y étiez plus, le Général a envoyé huit équipes sur le terrain mon Colonel. Nous avons neutralisé les jaffas qui protégeaient la Porte et l’entrée du vaisseau, nous l’avons miné de C4, et i1 nous reste quinze minutes pour quitter le bord ».

 

« Parfait Capitaine, je vois que vous avez pensé à tout ! On a même pas droit à une petite bagarre ? Non, c’est pas que je veuille critiquer votre boulot mais les gens vont croire qu’on s’en sort un peu facilement là, on a même pas été torturé cette fois ! ».

 

« Hum hum ! ».

 

« Oups, désolé Carter ! »

 

« Où sont Anubis et Anise » demanda Sam.

 

« Nous avons réussi à neutraliser leur système de sécurité, ils sont enfermés dans la salle de commande. Tous leurs circuits sont hors service Major »

 

« Ben vous avez pas chômé dites moi !…Carter, je sais ce que vous voulez faire mais ça ne le ramènera pas, ne vous salissez pas les mains pour elle, elle n’en vaut pas la peine…s’il vous plaît… ».

 

Sam hocha la tête.

 

Ils se retrouvèrent dehors où le reste des troupes les accueillirent avec soulagement. Quelques minutes plus tard, ils avaient regagné la porte quand une formidable explosion fit vibrer le sol sableux.

 

« Vite les coordonnées ! ».

 

 

 

 

 

 

   La mission avait été un franc succès, la flotte d’Anubis avait été détruite, et on espérait que son « propriétaire » comme disait Jack se trouvait encore à l’intérieur, ainsi qu’Anise.

SG1 avait eu dix jours de permission pour se remettre de leur mission. Bien sûr la destruction du faux dieu et de son vaisseau avait été une grande victoire, mais pour Sam, le cœur n’y été pas.

 

Oubliant la pression des dernières semaines, elle avait quitté la base avec le Colonel pour se rendre dans le Minnesota. Elle avait acceptée de l’accompagner pour s’échapper au mieux du SGC, de Colorado Springs et se retrouver dans un endroit où personne ne la connaissait et où elle pourrait s’isoler.

Le malaise de Sam grandissait. Ils étaient partis bien avant que la fin de la fête en l’honneur de leur victoire sur Anubis soit terminée. Bien qu’en mémoire au souvenir de Jacob, Sam avait semblé absente toute la soirée.

Après un accord plus ou moins explicite et un sourire non dissimulée du Général pour « s’occuper » de Sam, Jack avait pris la route avec elle.

 

 

 

 

   Elle dormait depuis plusieurs heures. Jack avait baissé le volume de la radio alors qu’elle s’assoupissait. Il était six heures passées quand il stoppa son 4X4 devant le chalet. Le soleil montrait timidement ses premiers rayons et la fraîcheur du matin réveilla complètement Sam.

 

« C’est magnifique ».

 

« Oui, c’est plutôt plaisant, je vous avez bien dit de venir plus tôt avec moi ! ».

 

Elle sourit : « ça vous ennuie si on fait un tour avant de rentrer ? ».

 

« Non, bien sûr que non ».

 

Prenant sa main, il l’entraîna sur les berges du lac.

 

 

 

     

 

 

        

 

 

« Tenez, le spécial O’Neill, rien que pour vous ! ».

 

Il lui tendit une tasse de café qu’elle prit de ses doigts tremblants.

 

« Qu’est ce que vous avez ? ».

 

« Ce n’est rien, juste les nerfs…ça va passer » chuchota t’elle.

 

Ses mots, il les avait déjà entendu, et il savait que ça ne passerait pas. Il prit la couverture qui se trouvait sur le canapé et l’enveloppa pour lui apporter un peu de chaleur. L’attirant contre lui, il la serra dans ses bras alors qu’elle se recroquevillait contre son torse. Délicatement, il passa une main dans ses cheveux et l’embrassa sur le front tandis que les larmes dévalaient lentement ses joues.

 

« C’est fini, je reste avec vous maintenant ».

 

 

 

 

F  I  N !!!

 

 

 

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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