Peu avant l’aube les trois hommes furent réveillés par un bruit à la porte de leur cellule. Mila’c apportait un plateau de nourriture et le passait dans l’ouverture au bas de la porte manifestement présente à cette intention. Le prima d’Aléan sortit ensuite des clefs de sa ceinture et entreprit d’ouvrir la porte.
- (Jack, se levant) Mila’c ?
- (Daniel, se levant à son tour et s’approchant) Que faites-vous ?
- (Mila’c, baissant la voix) Je me dois d’obéir à ma reine et je ne peux donc l’accompagner puisqu’elle me l’a interdit mais si je vous aide à vous enfuir, vous me promettez d’aller l’aider à délivrer ce tok’ra ?
- (Jack) Elle a dit que…
- (Mila’c) Je sais ce qu’elle a dit mais (d’un ton plein de sous-entendus) si vous décidez de vous rendre sur la planète où séjourne Baal vous pourriez profiter de son vaisseau discrètement.
- (T, avant que Jack n’ait pu ouvrir la bouche pour dire encore une bêtise) Je vois où vous voulez en venir et nous vous promettons que nous ferons de notre mieux pour la protéger dans les limites du possible.
- (Mila’c, visiblement soulagé) Merci. Elle embarquera dans une heure, dès que nous aurons atterri. Elle empruntera un vaisseau cargo qui se trouve à bord pour l’instant. (refermant la porte en la poussant sans la verrouiller de façon à ce que les prisonniers puissent partir) Je suis désolé docteur Jackson, vous ne pourrez pas consulter nos archives royales.
- (Jack, ironique avec un geste de la main) Il s’en remettra, ne vous inquiétez pas…
- (Da, après avoir fusillé Jack du regard) Je sais que vous faites cela dans son intérêt mais la reine ne risque t’elle pas de vous « punir » si elle apprend ce que vous avez fait ?
- (Mila’c) Sa majesté se montre toujours très juste dans ses décisions et les châtiments corporels ne sont utilisés comme sentence qu’en cas de crime. (après un instant de réflexion) Vous quitterez cette cellule après la prochaine ronde, à partir de là je ne pourrais plus rien pour vous. (partant) Je vous souhaite bonne chance.
- (Da) Mila’c ! Pourquoi vous faites-nous confiance ?
- (Mila’c, avec un léger sourire) Je ne sais pas… Peut-être parce que Brata’c croit en vous ou bien parce que j’ai l’impression de vous connaître.
- (Teal’c) Vous ne nous dites pas tout.
- (Mila’c) Je vous dis ce que vous devez savoir.
- (Jack, ironique) C’est rassurant.
Mila’c s’éclipsa ensuite, le plus discrètement possible, laissant seuls les trois membres de SG1.
Dans une autre salle du vaisseau
- (Aléan, regardant un écran où sur lequel on pouvait voir la cellule de SG1, avec un sourire en coin) Je m’en doutais.
- (Léana, à ses côtés, idem) C’était prévisible.
- (Aléan, amusée) Oui, les connaissant…
- (Léana, idem) … et connaissant Mila’c. (délaissant l’écran) Qu’est-ce que tu vas faire ?
- (Aléan, malicieuse) Pour Mila’c, rien. Ça part d’une bonne intention. Pour les autres je ne sais pas encore. (partant, avec un grand sourire) J’aviserai !
- (Léana) Fais attention à toi… et à eux.
- (Aléan) Compte sur moi.
Dans la cellule
- (Jack) Bon, au moins maintenant on a réglé la question de notre évasion.
- (Daniel, ironique) Je ne savais pas qu’il était prévu qu’on s’évade…
- (Jack, haussant les épaule et le regardant de travers) Sans commentaires, Daniel.
- (Teal’c) Comment va-t-on s’y prendre pour délivrer Jacob Carter ?
- (Jack, plaisantant) Qui vous dit qu’on y va ? (devant leur tête stupéfaites) Bien sûr qu’on y va ! Et pour répondre à votre question Teal’c je n’en sais rien… pour l’instant.
- (Da) Mais… et nos armes ?
- (T) Mila’c a déjà pris beaucoup de risques en nous ouvrant cette porte. Nous pourrons certainement nous en procurer à bord du vaisseau cargo.
- (Da) Et si non ?
- (Jack, tout content) Sinon on improvisera ! Et puis n’oubliez pas que l’on a la plus merveilleuse des reines, des chefs et des tout ce que vous voulez avec nous.
- (Da, plus pessimiste) Ouais… enfin pas vraiment AVEC nous.
- (Jack, ironique) Je croyais qu’elle vous semblait sympathique ?
- (Da) Effectivement mais ça n’a pas l’air réciproque.- (Jack) Il faut dire qu’avec ce voile ce n’est pas facile de savoir ce qui ce passe dans sa tête.
- (Teal’c) Je pense que c’est l’effet recherché O’Neill.
- (Da) Il est évident qu’il est beaucoup plus aisé de mentir lorsqu’on n’a pas besoin de modifier l’expression de son visage. Je n’arrive pas à cerner sa personnalité quoique son attitude dénote plutôt une grâce et une intelligence indéniable. Elle sait être douce et sévère…
- (Jack) Moi je maintiens ma première remarque : elle n’est pas désagréable à regarder. (réfléchissant) Peut-être qu’elle est voilée pour cacher la laideur de son visage ou bien une cicatrice ou encore…
Il fut interrompu par un coup de coude de Daniel et allait protester quand son ami lui désigna 2 gardes qui venaient de faire leur entrée. Les jaffas restèrent environ dix minutes pendant lesquelles les 3 prisonniers n’échangèrent aucune parole et se contentèrent de grignoter quelques fruits, des galettes de seigle et de boire de l’eau fraîche. Une fois que les gardes furent partis ils attendirent encore 1 à 2 minutes que le bruit de leurs pas se soit tout à fait tu puis ils se glissèrent hors de la cellule.
- (Da, bas) Et maintenant, on va par où ?
- (Jack, ironique) Comment ? Vous n’avez pas pris le plan ?
- (Daniel, idem) Non. Je pensais que Mila’c vous l’avait donné.
- (Teal’c) Il ne nous reste plus que 40 minutes avant le départ de la reine, O’Neill.
- (Jack) Je sais, je sais mais je ne… (entendant un bruit) Chut.
Il fit signe à ses deux compagnons de se cacher, ce qu’ils firent tant bien que mal, derrière des colonnes. Un homme en armure fit son entrée, Jack s’apprêta à lui sauter dessus quand il le reconnut.
- (Jack) Brata’c ! (aux autres) Ah, voilà enfin le guide que j’avais réservé.
- (Da) Brata’c ?
- (B) Mila’c m’a dit qu’il comptait faire alors je suis venu voir si vous n’aviez pas besoin d’aide.
- (Jack) Maintenant que vous le dites, il se pourrait bien qu’on ait besoin de vous.
- (B) Suivez-moi. Nous n’avons pas beaucoup de temps !
- (Jack, plaisantant) On voit de qui Teal’c tient son humour !
- (bide général) …
- (Jack) Laissez tomber. (à Brata’c, le suivant) Vous nous accompagnez ?
- (B) Ce n’est pas vous que j’accompagne. (avançant rapidement) C’est Aléan. (sortant des armes de sous sa cape et leur distribuant) Tenez, vous risquez d’en avoir besoin.
- (J) Merci.
- (Da) Je croyais qu’elle vous l’avait interdit.
- (B, avec un léger sourire) A vous aussi il me semble.
- (Da) C’est différent.
- (B) Je ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose. Personne ici ne le veut d’ailleurs et si elle avait demandé des volontaires pour cette mission, ils seraient tous venus mais ils lui obéissent.
- (Jack) Pas vous ?
- (B) Je ne suis pas sous ses ordres mais je suis ses directives la plupart du temps car elles sont toujours excellentes. De plus il est vrai que j’apprécie le général Carter, il est le seul tok’ra à nous respecter, nous les jaffas… (soudainement) Attention !
Ils se plaquèrent tous derrière des colonnes du couloir qu’ils parcouraient pour laisser passer une patrouille de jaffas.
- (Brata’c, sortant de sa cachette une fois les gardes partis) Je ne voudrais pas être obligé de les blesser, (reprenant la marche) ce sont tous des amis.
Le reste du trajet se déroula sans encombre, ils durent juste faire quelques détours pour éviter des patrouilles et se cacher une fois dans une salle servant visiblement à stocker un nombre impressionnant de livres, tablettes et autres parchemins et Jack dut d’ailleurs menacer Daniel pour l’arracher à sa contemplation. Ils arrivèrent au vaisseau 20 minutes avant l’heure présumée de décollage. Ils se cachèrent dans la soute.
- (Jack, à Brata’c) Dites donc, il n’est pas très bien gardé ce vaisseau, ces couloirs sont une vraie passoire. Vos « amis » ne sont pas vraiment efficaces.
- (Brata’c) Détrompez-vous. Ce sont les meilleurs et, ce, certainement grâce au fait qu’ils se battent de leur plein gré, pour une juste cause et grâce à Aléan. Mais ici elle n’a aucune raison de se méfier. Vous êtes les seuls intrus dans le vaisseau et si Mila’c ne vous avait pas sortis de votre cellule vous y seriez encore. Elle a de plus toute confiance en ses jaffas. C’est pour cela que le vaisseau n’est pas très surveillé mais sa planète, elle, en revanche, est inviolable, croyez-moi.
Ils discutèrent quelques minutes puis se turent, entendant que l’on chargeait le cargo, une voix claire donna quelques ordres, le grand vaisseau atterrit, peu après le leur décolla et passa rapidement en hyperespace. Ils décidèrent alors de quitter leur cachette et se dirigèrent vers la salle de principale. La reine était debout, devant le tableau de commandes et la baie vitrée ouvrant sur l’espace. A la manière des femmes jaffa elle portait une sorte de fuseau moulant, une petite jupe très courte asymétrique, de longues bottes, un bustier et une petite cape lui couvrant juste les épaules et la poitrine, le tout d’un noir de geai, rehaussé de fines et délicates broderies en fils d’argent. La finition des vêtements dénotait sa royauté tout comme le délicat diadème d’argent qui retenait un voile de la même couleur. La teinte miel de sa peau doré par le soleil tranchait avec la blondeur de ses cheveux retombant en deux épaisses nattes de chaque côté de son visage et parsemés de petites tresses d’argent. Les quatre hommes s’avancèrent sans bruit et Brata’c, le plus proche, était encore à une vingtaine de pas d’elle quand Aléan prit la parole.
- (Aléan, sarcastique) Je t’ai connu plus discret Brata’c. Je ne parle même pas des trois autres…
- (Da, surpris) Mais comment ?
- (Aléan, se retournant) Je vous suis depuis que vous avez quitté votre cellule.
- (Jack) Mais vous nous avez laissés faire ?
- (Aléan, plaisantant) Oui. Ça m’arrange plutôt en fait. Vous m’avez désobéi. (faussement sérieuse) J’ai une excuse pour vous tuer maintenant. (s’asseyant, devant leur tête) Non, bien sûr je ne le ferai pas… pas tout de suite. Seulement, comme ça vous ne verrez pas notre planète et vous ne savez même pas où elle se trouve. Si vous voulez aller voir Baal, à votre aise. (ironique) Avec un peu de chance il me débarrassera de vous.
- (Jack, fier de lui) Vous pensez que nous pourrions vous être utiles finalement.
- (Aléan, le regardant « de haut ») Vous ? Sûrement pas. Teal’c et Brata’c peut-être, éventuellement. Je ne peux pas me présenter chez Baal sans escorte.
- (Da) Vous « présenter » ?
- (Aléan) Pourquoi ? Vous croyiez que j’allais monter une opération commando ?
- (Jack) A vrai dire… oui.
- (Aléan) ça ne m’étonne pas de vous. (reportant son regard sur l’espace) De toute façon cela ne vous concerne pas.
- (Jack, la reprenant) Eh bien, maintenant que nous avons pris possession de ce vaisseau les décisions nous appartiennent, alors…
- (Aléan, amusée, se retournant vers lui en penchant la tête) Pardon ? VOUS avez pris possession de MON vaisseau ?
- (Jack, ne comprenant pas) ça me semble évident.
- (Aléan) Mais vous êtes seul. (à Daniel) Excusez-moi dr. Jackson. Vous êtes deux en fait, contre trois.
- (Jack) Désolé mais bien que je ne sois pas très doué en maths il me semble que…
- (Teal’c, le coupant) Elle a raison O’Neill, je ne la combattrai pas et Brata’c est avec elle.
- (Jack, sous le choc) Quoi ?
- (Aléan, se tournant vers les écrans de contrôle, amusée et contente d’elle) Désolée général O’Neill. Une prochaine fois peut-être.
- (Jack, s’asseyant, levant les yeux au ciel) Je rêve…
- (Aléan) Pas longtemps j’espère : (montrant une planète devant eux) on arrive.
- (Jack, sautant sur ses pieds) Quoi ? Déjà ?
- (Aléan) Disons que « mon » hyperespace est un peu plus rapide que le « vôtre ».
- (Da) Je vois.
Après avoir stabilisé le vaisseau, la reine envoya un message à Baal qui répondit en goa’uld. Semblant satisfaite, elle se leva et se tourna vers Daniel.
- (Aléan) J’ai enclenché un pilote automatique. Nous allons descendre par les anneaux de transport directement dans le palais. Vous resterez ici, vous et le général, le vaisseau stationnera en orbite. (juste avant de partir) Tâchez de ne pas vous faire remarquer.
Son ton sans appel laissa Jack, bouche bée, incapable d’émettre la moindre protestation. Il resta donc avec Daniel dans la salle tandis que les trois autres (Teal’c ayant revêtu une armure lui aussi) enclenchaient les anneaux de transport et disparaissaient avec eux.
Dans le palais
La reine est les deux jaffas furent télétransportés au milieu de la salle du trône, en face de celui-ci dans lequel Baal était assis avec une nonchalance insolente. Il se leva à leur arrivée et se dirigea vers eux un sourire charmeur aux lèvres. La pièce était démesurément grande et décorée, pour ne pas dire surchargée de dorures et de tentures. De nombreux jaffas se situaient tout autour ainsi qu’une « cour » assez importante, constitué de goa’ulds de moindre importance sous le joug de Baal, de quelques favorites et de notables divers.
- (Baal, à Aléan, après lui avoir baisé la main) Aléan, ma chère. Avez-vous fait bon voyage ?
- (Aléan) Excellent.
- (Baal, l’invitant à s’asseoir sur un siège richement décoré) Que me vaut l’honneur de votre visite ? Seriez vous tentée par ma proposition d’alliance ?
- (Aléan, s’asseyant) Nullement. Je viens vous demander un service en fait.
- (Baal, amusé par son audace) Vraiment ? Et lequel ?
- (Aléan, avec un petit geste de la main) Il se trouve que l’un de vos prisonniers m’intéresse : le tok’ra Selma’c. Je viens le chercher pour le ramener avec moi.
- (Baal, se redressant) Je crains que cela ne soit pas envisageable. C’était un espion et je compte bien le lui faire payer.
- (Aléan) A quoi bon ? Il a déjà transmis ce qu’il avait à transmettre aux autres tok’ra, il ne sait rien de plus. Vous savez que vous n’en tirerez rien. Si vous voulez vous défouler, allez donc combattre un grand maître mais j’ai besoin de cet homme.
- (Baal, souriant) Vous savez que je ferais n’importe quoi pour vous mais je ne puis accéder à votre requête.
- (Aléan, se levant et tournant sur elle-même) Vous avez remarqué que j’ai mis ma tenue de combat…
- (Baal, la regardant avec une admiration non dissimulée) Qui vous va divinement bien, d’ailleurs.
- (Aléan, malicieuse) Merci. Je ne voudrais pas être obligée d’user de la force.
- (Baal, idem) Ce serait fort ennuyeux en effet.
- (Aléan) En revanche j’ai quelques informations sur Bastet qui pourraient vous servir.
- (Baal, intéressé) Des informations de quel genre ?
- (Aléan, l’air blasé) Du genre : l’état de ses troupes, la nouvelle arme qu’elle s’est procurée, l’emplacement de sa base secrète…
- (Baal, lui présentant son bras) On va certainement pouvoir s’entendre.
- (Aléan, prenant son bras et s’éloignant avec lui) Je n’en doutais pas
Ils discutèrent pendant une bonne demi-heure dans un coin de la salle, puis revinrent vers les sièges. Aléan fit un signe de tête affirmatif à Teal’c et Brata’c, alors que Baal affichait un sourire satisfait. Il ordonna à deux de ses jaffas d’aller chercher Jacob puis se retourna vers Aléan, il allait lui adresser la parole quand les anneaux de transport se réenclenchèrent pour faire apparaître Jack et Daniel, l’arme au poing. Les deux arrivants furent bientôt entourés d’une dizaine de jaffas les menaçants de leurs lances. Baal était pour le moins interloqué par cette arrivée fracassante, Brata’c semblait amusé alors qu’Aléan levait les yeux au ciel en soupirant.
- (Aléan, d’un ton un peu désespéré) Laissez-les, ils sont avec moi.
- (Baal) Jaffas ! Kri !
Les jaffas abaissèrent leurs armes et Daniel parût immédiatement et profondément soulagé.
- (Baal, à Aléan, plaisantant) Votre arrière garde ?
- (Aléan) Non. Les miens sont plus disciplinés et plus efficaces.
- (Baal, s’approchant et les reconnaissant) Oh mais c’est ce cher Jack O’Neill. Vous avez repris du service colonel ?
- (Jack, avec un regard plus que noir) Général O’Neill.
- (Baal) Général… ça faisait longtemps. Comment allez-vous depuis la dernière fois ?
- (Jack) Très bien, et ce n’est pas grâce à vous.
- (Baal) Comment ? Vous n’aviez pas apprécié votre petit séjour parmi nous ?
- (Jack, du tac au tac) Le service en chambre laissait à désirer.
- (Baal) Ah oui ? Pour ma part je m’étais bien amusé !
- (Jack, ne pouvant plus contenir son ressentiment, s’avançant vers lui, menaçant) Espèce de… !
Aléan l’arrêta en posant sa main sur son avant-bras. Il sembla se calmer instantanément. La jeune femme accentua sa pression et il se détendit complètement.
- (Aléan, à Baal) Je vous conseille de surveiller vos paroles. (d’un ton dur) Les terriens sont sous ma protection, je vous encourage vivement à ne plus vous en approcher.
Baal sembla un peu déstabilisé puis sourit à la jeune femme en hochant la tête avant de se tourner vers Daniel.
- (Baal) Daniel Jackson… n’étiez vous pas sensé être mort ?
- (Daniel) Si, effectivement.
- (Baal) Ravi de voir que vous vous portez mieux. (à Teal’c) Teal’c, vous avez des cheveux à présent ?
- (Aléan, répondant à sa place, sarcastique, se rasseyant) Quel sens de l’observation !
- (Baal) Mais où est le colonel Carter ? C’était la plus intéressante des 4. (à Aléan) D’une beauté et d’une intelligence hors du commun. On m’a dit qu’elle avait péri avec l’un de mes vaisseaux mais connaissant la propension des terriens à se sortir des situations les plus improbables, j’aurais cru que… Enfin dommage qu’elle soit morte sans que j’aie pu en profiter.
Teal’c dut retenir Jack (et s’auto retenir) afin qu’il ne se jette pas sur Baal en vue de l’étrangler. Daniel semblait aussi sur le point d’exploser, c’est pourquoi l’arrivée du général Carter, encadré de deux gardes, fut la bienvenue. Il n’était pas trop amoché, Baal n’avait certainement pas eu le temps de s’occuper de son cas. Aléan se leva vivement quand elle le vit et fit même quelques pas vers lui puis se stoppa en croisant le regard de Brata’c.
- (Jack) Jacob, qu’elle bonne surprise ! On ne s’attendait pas à vous voir ici.
- (Jacob, plaisantant) Mince, moi qui croyais que vous étiez venus pour me sauver !
- (Baal, à Aléan) Vous pouvez l’emmener. (lui baisant la main) A bientôt j’espère.
- (Aléan, lui laissant sa main) La prochaine fois je vous recommande de mesurer vos paroles si vous voulez que l’on reste en bon termes.
- (Baal, lui rendant sa main) J’y veillerai.
La reine le salua puis sur un de ses gestes SG1, Brata’c et Jacob, soutenu par Teal’c et Jack, se rassemblèrent et les anneaux les ramenèrent dans le vaisseau cargo. Là, une fois qu’ils eurent décollés, la jeune femme explosa, elle se retourna brusquement vers Jack.
- (Aléan) Vous ne pouviez pas rester ici, non ? Ce n’était pourtant pas compliqué ! Vous avez failli tout faire échouer, vous êtes complètement irresponsables ! S’il avait voulu vous arrêter et vous faire torturer je n’aurais pas pu l’en empêcher ! Sans compter que vous auriez pu vous faire tuer dès votre arrivée… C’est malin de vouloir jouer les héros mais si vous pouviez vous servir ne serait-ce que deux secondes de ce qui vous sert de cerveau, si tant est que vous en ayez un ce ne serait pas du luxe, ça ne serait pas plus mal ! (à Daniel) Quant à vous, je pensais que vous réfléchissiez un peu plus avant d’agir comme un parfait imbécile !
Encore une fois ils restèrent sans voix. Aléan sembla se calmer quelque peu et reprendre le contrôle d’elle-même. Jack et Daniel savaient qu’ils avaient agi de manière totalement irresponsable et s’en voulaient, conscient que la reine s’était très bien débrouillée seule et sans faire usage de la force. La vérité c’est qu’ils avaient eu peur qu’il soit arrivé quelque chose à Teal’c et à Brata’c et ne lui avaient pas fait confiance. Jack s’étonnait lui-même de son manque de réaction : si n’importe qui lui avait parlé de la sorte, il aurait répliqué mais là, il n’y arrivait pas. Aléan était à présent en train de soigner Jacob, allongé sur une couchette qui était quand même inconscient à l’aide d’un instrument d’origine extraterrestre mais pas goa’uld.
- (Da) Je… nous somme désolés, nous ne pensions pas que…
- (Jack, le coupant) C’est vrai, Baal est un goa’uld quand même, on ne peut pas se fier à sa parole. Il aurait pu vous capturer ou même vous tuer.
- (Aléan, se relevant) Ce n’est pas dans son intérêt. Les représailles de mon peuple lui seraient fatales. Et s’il ne m’avait pas livré Jacob au terme de notre engagement il risquait de s’en gager dans une guerre qu’il n’était pas en mesure de gagner. (voyant que Jacob se réveillait, l’aidant à s’asseoir) Comment allez-vous ?
- (Jacob, un peu perdu) Bien, je vous remercie. (après un instant de réflexion) Pourquoi m’avez-vous aidé ? Loin de moi l’idée de m’en plaindre mais je ne sais même pas qui vous êtes.
- (Aléan) Mon vrai nom ne vous dirait rien mais à présent je suis Aléan. Vous l’avez aidée à l’époque. Vous êtes quitte maintenant. (à tous) Je vous ramène sur Seltia. Vous emprunterez la porte, vous 4. Brata’c vient avec moi.
- (Jacob, à Aléan) Vous ne portez pas le symbiote d’Aléan, n’est-ce pas ?
- (Aléan) Non, j’ai été son hôte mais je porte son nom.
- (Da) Et le vôtre ?
- (Aléan, après quelques secondes de silence) Eléanor. Je m’appelais Eléanor. (mélancolique) Comme dans les contes de fées…
- (Jack) C’est beau.
- (Aléan, se reprenant) La vie n’est pas un conte de fées. C’est stupide. Nous y voilà.
En effet la planète apparaissait devant eux, Aléan, après avoir prévenu la surface de leur arrivée, dirigea l’embarcation vers une clairière à proximité du temple : l’atterrissage se fit en douceur.
- (Aléan, se tournant vers les autres) Je ne vais pas m’attarder, descendez rapidement, vous ne rencontrerez pas de problèmes.
- (Da) Mais nous…
- (Aléan, à Daniel) Je vous avais prévenus, vous ne m’avez pas écoutée et vous n’aurez pas de deuxième chance pour visiter ma planète. N’essayez pas de me contacter, je ne le ferai pas non plus. (à Jacob) C’est aussi valable pour vous.
- (Jack) Vous avez dit que la Terre était sous votre protection.
- (Aléan) Et c’est exact.
- (Jack) Les asguards…
- (Aléan) Oui, je sais. Je les rencontre régulièrement mais vous n’êtes pas sans savoir que les goa’ulds respectent de moins en moins les traités asguards et de plus en plus les miens. Vous ne me demandez rien mais c’est comme ça, j’ai moi-même vécu sur Terre, un temps très court à l’échelle de ma vie, certes mais cette expérience m’a marquée et je m’y rends régulièrement alors j’estime de mon devoir de protéger cette planète.
- (Jack) C’est vous qui voyez. (à Jacob, Daniel et Teal’c) Bon, on y va ? (en saluant Aléan et Brata’c) Mademoiselle, Brata’c.
- (Aléan et Brata’c) Général O’Neill/Jack.
- (Da, à Aléan) J’aurais aimé vous connaître mieux, en savoir plus sur votre civilisation, votre peuple, vos coutumes.
- (Aléan, doucement, secouant la tête) Daniel…
- (Da, lui baisant la main) A bientôt j’espère.
- (Teal’c, s’inclinant devant elle) Majesté.
- (Aléan) ça va Teal’c.
- (Jacob, lui serrant la main) Aléan, j’aurais voulu qu’on discute un peu.
- (Aléan, lui faisant signe de la suivre) Venez. (aux autres, leur faisant signe de sortir) Nous n’en aurons pas pour longtemps.
Les 3 hommes descendirent donc de l’appareil et attendirent Jacob qui fit son apparition quelques minutes plus tard, l’air assez bouleversé mais plutôt « heureux », ils se dirigèrent ensuite vers le temple où se trouvait la porte pour l’activer et la passer, ils n’avaient qu’une heure de retard en tout puisque leur mission était prévue pour 16 heures mais Ferretti, qui s’occupait du SGC en l’absence de Jack, était soulagé de les voir arriver puisqu’ils n’avaient pas donné signe de vie depuis leur arrivée sur la planète. Jacob ne resta que quelques heures avant de rejoindre la base tok’ra, il remercia cependant ces amis et discuta un peu avec eux.
Même moment, dans le vaisseau
Aléan avait regagné sa place aux commandes et Brata’c était à ces côtés, il la regardait sans un mot depuis un moment.
- (Brata’c) ça va ?
- (Aléan, sans le regarder) Pourquoi ça n’irait pas ?
- (B, avec un petit sourire) Tu n’es pas obligée de jouer à ça avec moi. C’est bien d’être forte mais tu ne dois pas renier tes sentiments pour autant. Je ne te respecterais pas moins si tu faisais parfois preuve de faiblesse et de fragilité, tu es humaine et ce ne doit pas être facile pour toi en ce moment.
- (Aléan) C’est vrai, ce n’est pas évident mais je gère, il n’y a aucun problème. […] (Se tournant vers lui) C’est juste que ça me rappelle des souvenirs que je préfèrerais oublier : la Terre et… Léana a du mal elle aussi.
- (Brata’c) C’est normal. J’irai lui parler si tu veux.
- (Aléan) Pourquoi pas.- (B, paternel, un peu inquiet) Mais… et toi ?
- (A) Je t’assure que ça va aller. (tentant de cacher son malaise sous l’ironie) Je ne vais quand même pas m’apitoyer sur mon sort.
- (B, voyant qu’elle ne préférait pas s’attarder sur le sujet) Et ces essais avec le bouclier ?
- (A, retrouvant son entrain) C’est parfait, Léana et moi avons résolu le problème, ils seront bientôt prêts.
- (B, souriant) Enfin une bonne nouvelle.
- (A, riant) Oui.