Quand Sam revint à elle, elle était allongée sur le lit. Encore faible elle ouvrit les yeux et croisa le regard inquiet de Jack.
-Si tu ne veux pas de cet enfant je peux avorter souffla t-elle.
-Mais arrête de dire des bêtises dit-il, je suis désolé, mais je m’y attendais pas du tout. Tu m’en veux ?
-Oh non, dit-elle en caressant le visage viril de son amant. Tu es content ?
-Oh oui, dit-il avec un empressement qui lui parut suspect.
Il la serra bien fort contre lui, comme pour lui masquer son visage. Elle s’inquiéta encore :
-Que se passe t-il ?
-Il faut qu’on parle Sam.
Son visage était grave, une lueur d’inquiétude pointait dans ses yeux bruns. Son cœur à elle rata un battement. Elle sentait que la période heureuse venait de prendre fin, elle ne savait pas pour quelle raison, l’avenir refusait de se dévoiler à elle, tout comme son passé qu’elle soupçonnait fort différent de ce dont elle se souvenait.
-Je fais des cauchemars comme toi, Sam, dit-il.
Elle se blottit contre lui en proie à l’angoisse. Elle mit cela sur le compte de son état qui bouleversait ses hormones et la rendait fragile et plus inquiète que d’habitude.
-Les miens ont augmenté d’intensité depuis quinze jours environ dit-elle.
Toutes les nuits je rêve d’une base où je serais militaire, et toi ?
-Moi c’est différent. Je rêve d’un enfant, un jeune garçon, je suis presque sûr que c’est mon fils. Et puis il meurt, je ne sais pas comment, mais la douleur est si affreuse qu’elle me réveille.
-Est-ce que tu crois que ces rêves ont un rapport avec notre passé sur la terre ?
-Je ne sais pas. Mais il y a une chose étrange, c’est étonnant qu’on ne se rappelle que de la destruction de la terre, et presque rien de notre vie avant. Tu te souviens de quelque chose ?
-Je me souviens d’un observatoire et d’un labo où je faisais des expériences, je suppose que je devais faire le même travail que maintenant.
-Moi aussi, je me souviens avoir été policier, ou gendarme ou militaire,je ne sais pas mais je me souviens que je maniais des armes.
-C’est étrange que nous ayons tous les deux des rêves de cette nature. Et si on en parlait à Daniel et Sarah ?
-Attendons un peu dit-il, ils se marient dans deux jours, ce n’est peut être pas le moment.
-Tu as raison. Oublions tout cela dit-elle d’un ton enjoué. Garçon ou fille ? Qu’est ce que tu veux ?
-Parce que je peux choisir ? dit-il avec malice.
Cela la fit rire et détendit brusquement l’atmosphère.
-Je préférerais un garçon, qui serait aussi beau que son papa, dit-elle.
-Et moi une fille qui aurait les yeux admirables de sa maman dit-il en rentrant dans son jeu.
-Non, non, il aura ta bouche dit-elle en passant son doigt sur les lèvres de Jack, et puis ton superbe regard brun chocolat et puis quelques épis sur la tête dit-elle très vite en riant, et en s’écartant brusquement pour éviter d’être attrapée par la main leste de Jack. Ils coururent dans l’appartement en riant comme des enfants et vinrent s’écrouler sur le lit.
Ils redevinrent graves et les lèvres de Jack vinrent tout naturellement se poser sur celles de Sam.
-On peut ? demanda t-il. Ça ne va pas faire mal au bébé ?
-Oh non, tant que je ne suis pas devenue une barrique ! Tout va bien. Allez viens dit-elle en lui offrant ses lèvres, le visage levé vers lui.
Il n’eut plus qu’à se pencher pour les capturer.
Six mois plus tard.
Appartement de Daniel et de Sarah
-Alors les amoureux ? tout va bien ? dit Jack d’un ton joyeux, en entrant dans l’appartement, suivi de Sam.
Daniel et Sarah étaient mariés depuis plusieurs semaines et Jack n’arrêtait pas de les taquiner . Il ne manquait jamais une occasion de mettre Daniel en boite. Il ne savait pas pourquoi c’était plus fort que lui.
La mine sombre de Sarah l’arrêta aussitôt.
-Que se passe t-il ? Vous avez vu un fantôme ?
-Non tout va bien dit Daniel mollement.
-A d’autres ! reprit Jack, je te connais Daniel quand tu fais cette tête là c’est que quelque chose…
Il s’interrompit et son doigt passa de Daniel à Sarah
-Ne me dites pas que vous vous êtes déjà disputés ?
-Pas du tout dit Sarah, c’est juste que nous faisons d’horribles cauchemars depuis quelque temps. En fait nous n’avons pas été faire notre piqûre de triox ce mois-ci, On était un peu débordé et on a oublié. Mais tout rentrera dans l’ordre demain. Nous avons pris un rendez-vous avec Liena.
-Attends dit Sam, en regardant Sarah, tu dis que tu fais des cauchemars parce que tu n’as pas eu la piqûre ? Comment peux-tu savoir que ça a un rapport ?
-Simplement parce que c’est déjà arrivé ! A chaque fois que je suis en retard, c’est pareil.
Sam et Jack se regardèrent en pâlissant.
-Vous aussi c’est la même chose n’est ce pas ? dit Daniel avec de l’inquiétude dans la voix.
-Oui dit Sam. Mais je pense que c’est dû au manque d’oxygène, cela provoque peut être des troubles. Je ne suis pas médecin, mais c’est sûrement ça.
-Vous rêvez de quoi ? demanda Jack.
-Moi dit Daniel je rêve d’une très belle femme brune, à laquelle je suis marié et dont je suis très amoureux. Excuse moi ma chérie dit-il à sa femme.
-Non c’est rien, continue.
-Cette femme est prise par un Goa’uld et elle est perdue pour moi. Je passe des années à la rechercher, mais je ne le retrouve jamais.
-Nous rêvons beaucoup de Goa’ulds dit Sarah. Moi je rêve d’être possédée par un serpent et de faire des choses abominables que je ne contrôle pas dit-elle en fondant en larmes. C’est horrible, hoqueta –telle. Ma main fait des choses affreuses. Et dans un de mes rêves je cherche même à tuer Daniel.
-Nous aussi nous faisons le même genre de rêves, dit Sam, c’est tellement fort que je me demande si ce ne sont pas des souvenirs.
Jack ne disait plus rien, il était pensif. Il se contenta de prendre Sam dans ses bras.
-On devrait peut être en parler à Liena ? dit Sarah.
-Non répliqua Sam précipitamment, elle avait presque crié, tellement elle sentait qu’il fallait garder le secret. Tu ne dis rien Jack ? dit-elle en tournant vers son compagnon.
-Je pense que non seulement il ne faut rien dire mais qu’il ne faut plus recevoir ces piqûres.
Ils se regardaient tous les quatre. La tension était palpable dans la pièce. Sam alla sur le balcon. La vue du lac était magnifique, c’était un paysage de rêve, une vie de rêve qu’ils avaient.
-Regardez comme c’est beau ! leur dit-elle.
Ils vinrent la rejoindre. Le soleil se couchait sur les eaux devenues orangées. L’horizon était déjà noyé dans l’ombre,et le ciel s’assombrissait de minute en minute. Une brise légère se leva faisant flotter les cheveux de Sam qu’elle portait un peu plus long maintenant.
Jack se tenait derrière elle, il caressait doucement sa blonde chevelure. Elle se retourna les yeux noyés de larmes.
-Jack qu’est ce qui nous arrive ?
Il se contenta de la serrer contre lui. Il ne pouvait rien faire d’autre.
Ils revinrent dans le séjour et se mirent à table. Ils parlèrent de choses et d’autres. Puis finalement revinrent sur ce qui les préoccupaient tant.
-On est bien d’accord dit Daniel, personne ne va à l’hôpital.
-Je ne sais pas si on pourra le faire longtemps, ils vont nous rappeler à l’ordre rapidement, dit Sam.
-C’est probable, à croire qu’ils ont le nez dans les dossiers médicaux toute la journée pour chopper celui qui aura oublié la sacro sainte piqûre de « tri machin chose » dit Jack.
-Tu as dit quoi Jack ? questionna Daniel.
-Rien.
-Mais si insista le jeune archéologue, la piqûre de ?
-de « Tri machin chose », j’ai dit.
-Ce n’est pas la première fois que j’entends un truc pareil dans ta bouche, Jack dit Sam.
-Et alors ?
-Je pense que nos souvenirs reviennent dit Sam gravement.
-Concentrons-nous dit Daniel. Partons du principe que ce dont nous rêvons soient des souvenirs, et mettons tout en commun.
Ils passèrent la soirée à se remémorer tout un tas de petits détails de leurs rêves. Tous ces petits riens mis bout à bout constituèrent un monde très différent. D’abord les personnes, Charlie dont Jack se souvint du prénom. Share la femme disparue de Daniel. Jacob le père de Sam. Sarah était seule au monde sur terre, mais elle se rappela de Stevens sans pouvoir le situer ni dans le temps ni dans l’espace.
-Il y a aussi un homme très grand la peau brune avec un tatouage sur le front, Teal, je crois.
La chose la plus étrange c’est qu’ils avaient des souvenirs en commun. Ils en vinrent à cette constatation effarante qu’ils se connaissaient et même très bien.
-Alors pourquoi est-on ici, sur cette planète si on a une vie ailleurs ? dit Sarah.
-Mais la destruction de la terre… commença Daniel.
Jack le coupa brutalement :
-Ce sont peut être de faux souvenirs ? C’est une possibilité à envisager.
D’instinct Jack était devenu le chef, comme s’il les avait toujours commandés. C’était une sensation étrange que chacun éprouvait, être à la fois la personne qu’ils étaient devenues et une autre plus profondément enfouie en eux mêmes et qui n’avait pas encore totalement ressurgi.
-Que fait-on ? demanda Daniel en regardant Jack.
-Moi je propose quelque chose dit Sam. Demain je retourne à l’hôpital pour mon examen médical du 8
ème mois. Je pense que je ne pourrais pas échapper à la piqûre, mais j’essaierai de subtiliser une ampoule de triox pour l’analyser.
-Entendu Sam, mais sois prudente, dit Jack, en lui jetant un regard inquiet. La grossesse de la jeune femme se déroulait très bien mais il ne voulait pas qu’elle courre le moindre danger.
-Si tu reçois une injection de triox tu risque d’oublier les souvenirs qui te sont revenus dit Daniel.
-Au moins on sera sûrs.
-Mais ça ne risque pas d’être dangereux pour le bébé ? dit Jack. Tu as déjà eu six piqûres depuis le début de ta grossesse.
-En fait je ne pense pas dit Daniel.
-Tu t’y connais en bébé ? toi ? dit Jack avec hauteur.
-Non, dit Daniel sans souligner le ton abrupt de Jack. mais je pense que ce prendrait pas le risque de faire naître un bébé malade. A mon avis ils ont besoin de beaucoup de monde.
-Ça se tient comme raisonnement dit Jack.
-Mais au fait pourquoi ont-il besoin de monde ? Pourquoi aller chercher des gens sur d’autres planètes ? s’interrogea Sarah.
-C’est ton boulot ma chère Sarah dit Jack. Toi et Daniel vous allez fouiner dans les archives, et trouver tout ce que vous pouvez sur cette planète.
-Ça ne va pas être simple dit Daniel, nous travaillons exclusivement sur les animaux. Le reste du muséum nous est interdit.
-Comment ça interdit ? demanda Sam. Vous ne pouvez pas aller partout. ?
Daniel ouvrit un tiroir et en sortit deux badges.
-Nous avons un accès limité. Sarah est dans la salle des animaux fossiles et moi dans celle des insectes.
-Vous travaillez sur des insectes Daniel ? Il me semble que ce n’était pas votre spécialité avant…
Jack ne finit pas sa phrase. Il avait le front soucieux, comme en proie à une intense concentration.
-Jack dit Daniel inquiet, tu m’as vouvoyé !
-Non, pas du tout.
-Si je t’assure. Tu te rappelles de quelque chose ?
-Oui, il me semble que tu parles beaucoup de langues, certaines dont j’ignore même l’existence.
-Je le sais bien, je n’ai rien perdu de ce que je savais. Du moins je le suppose dit-il pensivement.
Jack prit les badges et les examina.
-Pas moyen de les trafiquer ?
-Non.
-Alors il va falloir vous débrouiller, dit-il sèchement. Il n’y a pas d’autres solutions. Moi pendant ce temps j’irai voir du côté du palais du roi. Je peux circuler à ma guise dans tout le pays en raison de mon métier.
-Tu es sorti de Eridu ?
-Oui plusieurs fois.
-Et c’est comment ? nous n’avons pas eu l’occasion d’y aller.
-C’est normal dit Jack, de la campagne, des villages, d’autres villes. Rien d’extraordinaire.
Voyant le visage fatigué de Sam, Jack se leva.
-Il est temps de partir, Sam n’en peut plus.
La jeune femme s’était à demi allongée sur le canapé et elle avait fermé les yeux. Jack se pencha et l’embrassa délicatement sur le front.
-Viens dit-il en lui prenant la main. Il est temps pour vous deux d’aller faire dodo, ajouta t-il en passant des yeux de Sam à son ventre délicatement rebondi.
La jeune femme sourit.
-Oui, je suis fatiguée souffla t-elle.
Sam regardait autour d’elle. Elle était dans la salle d’examen de l’hôpital, là où elle se rendait régulièrement. Liena l’avait laissé seule un instant, appelée pour une urgence. La salle était petite et sur un chariot il y avait des médicaments. Elle fouilla rapidement tout en jetant de nombreux regards vers la porte. Pas question de se faire surprendre.
Un plateau entier remplis d’antibiotiques en tout genre : aminosides, tétracyclines, macrolides, sulfamides, mais rien qui rappela le triox. Sam ouvrit la porte de la petite armoire blanche qui faisait l’angle de la petite pièce. Une étagère était pleine de matériel médical divers, compresses et seringues entre autres. Plus bas elle découvrit une boite où s’alignaient les petites ampoules remplies d’un liquide j’aune d’or. Sur l’étiquette, un O suivi d’une formule compliquée, mais à aucun endroit elle ne trouva le mot triox.
Un bruit dans le couloir la fit sursauter et refermer précipitamment la porte de l’armoire. Fausse alerte, ce n’était qu’une infirmière qui passait avec un chariot. Le coeur battant Sam ouvrit le placard et s’empara d’une petite ampoule qu’elle mit dans sa poche. Une seconde plus tard Liena entrait dans la salle d’examen.
Bien dit-elle, je suis toute à vous, j’espère que nous ne serons pas dérangées. Comment vous sentez vous ?
-Je vais bien dit Sam en souriant, elle commença à parler pour permettre à son cœur de reprendre un rythme normal.
L’examen se déroula sans problème, Sam reçut sa piqûre, et elle sortit rapidement de l’hôpital. Aujourd’hui commençait son congé de maternité, elle avait hâte d’être rentrée chez elle. Elle décida de rentrer à pied. Un peu de marche ne lui ferait pas de mal. Elle passa devant un magasin de puériculture et s’arrêta attendrie devant les petites brassières, et d’adorables petits chaussons pour bébé. Elle ne put résister à pénétrer dans le magasin et se laissa tenter. Quand elle ressortit elle avait les bras chargés de paquets contenant la plus adorable layette qui soit.
Chez elle l’attendait Jack. Il ne peut s’empêcher de sourire de la voir le visage rosi de bonheur, un éclat lumineux si particulier dans le regard.
-Tu as trouvé ?
-Oh oui regarde ce que j’ai acheté, dit-elle en ouvrant les paquets les uns derrière les autres. Tu ne trouves pas ça joli ? dit-elle surprise et un peu déçue du regard grave de son amant.
-Si c’est mignon, dit il en passant un doigt dans la douceur duveteuse d’un chausson. Mais je te parlais de l’ampoule Sam.
-Quelle ampoule ? demanda la jeune femme à nouveau accaparée par une grenouillère bleue à fines rayures blanches.
Jack soupira !
-Aucune importance dit-il, en la prenant dans ses bras. Il avait la réponse à sa question. Sam avait de nouveau tout oublié. Sa vie était ancrée sur cette planète, elle attendait son enfant et se préparait pour cet instant le plus extraordinaire de sa vie de femme.
-Ce soir je vais chez Daniel, mais je préférerais que tu ne viennes pas avec moi.
-Pourquoi ? dit-elle en levant un regard étonné sur lui.
-Nous avons beaucoup de choses à dire, et tu dois te reposer.
-Mais je ….
-S’il te plait chérie, fais ce que je te dis. Qu’est ce que tu veux manger ? dit-il joyeusement pour détourner la conversation.
-Je n’ai pas faim dit-elle.
Elle sentait que Jack lui cachait quelque chose et elle fondit en larmes. Maudites hormones pensa t-elle ! en s’essuyant les yeux rageusement. Mais Jack avait eu le temps de voir son visage décomposé. Il la prit tendrement dans ses bras.
-Dis moi ce qui ne va pas.
-C’est la piqûre, A chaque fois c’est pareil, j’ai l’esprit tout embrouillé.
Jack prit le temps de tout lui réexpliquer, tranquillement. Elle ne disait rien mais de temps à autre hochait la tête.
-C’est pour cela que je dois voir Daniel et Sarah, nous avons à parler.
-Je comprends dit-elle.
Jack lui prépara un repas léger, elle se coucha et s’endormit aussitôt.
Qu’est ce qu’il pouvait y avoir dans cette maudite piqûre ? Dans la poche de Sam il trouva l’ampoule qui luisait doucement au creux de sa main. Il eut une envie folle de la détruire, mais il la mit dans sa poche et quittant l’appartement il monta un étage et frappa à la porte de chez Daniel et Sarah.
Quand il rentra beaucoup plus tard, Sam était toujours endormie. Elle avait pleuré dans son sommeil, son oreiller était trempé de larmes. Il passa un doigt léger sur sa joue. Elle ne réveilla pas, même quand il déposa sur ses lèvres un baiser d’une grande douceur. Il s’allongea et s’endormit aussitôt.
Ce fut cette nuit là que tout bascula. A son réveil Jack avait retrouvé intégralement la mémoire.
Deuxième partie
1
Palais de Enki.
Enki était satisfait. Son plan touchait à la perfection. Ses pions posés sur un gigantesque échiquier se mouvaient à sa guise. Dès le début Enki avait pensé que les personnes déportées devaient être heureuses d’être sur cette belle planète. Il ne fallait en aucun cas que des désirs de rébellion viennent gâcher un si beau projet. C’est alors qu’il eut l’idée de modifier légèrement le taux d’oxygène de façon à induire un manque. Et pour corriger ce manque quoi de mieux que d’imposer aux habitants une piqûre d’un composé de sa fabrication , contenant naturellement de l’oxygène mais aussi des composants induisant une perte de la mémoire des évènements antérieurs à la venue sur la planète. Il suffisait lors de l’arrivée des étrangers de les faire passer par un service spécialisé de l’hôpital où on leur fabriquerait de faux souvenirs de destruction de leur planète d’origine par les Goa’ulds. Un jeu d’enfant pour un Dieu comme Enki.
Tout fonctionnait à merveille. Les habitants de la planète travaillaient, avaient des métiers intéressants qui leur procuraient un salaire, une existence heureuse. Mais Enki n’était pas un philanthrope. Cela n’avait qu’un but, la gloire et la puissance pour lui seul.
A quelques kilomètres de la capitale Eridu se trouvait le gisement de naquadah le plus important de toute la planète. Tout y était mécanisé. De puissances machines extrayaient le minerai. De nombreux ouvriers y travaillaient mais dans des conditions saines. Ils portaient tous des masques quand ils étaient en contact avec les poussières nocives. Aucun risque de maladie, les ouvriers étaient bien traité, bien nourris. Tous les soirs ils rentraient chez eux retrouver leur famille dans la capitale ou dans des villages voisins.
Enki possédait la mine la plus fructueuse de toute la galaxie. Grâce aux scientifiques qui travaillaient pour lui dans de nombreux laboratoires, le naquadah était exploité au maximum de ses possibilités. Rien n’était laissé au hasard. Les filons de naquadah n’étaient pas les seuls minerais présents dans le gisement. D’autres étaient exploités, rien n’était perdu, tout contribuait à faire de Enki le Dieu le plus riche et bientôt le plus puissant.