Citations du moment :
L'éternité c'est long,
surtout vers la fin !
Imagine

Petit Voyage Entre Amies : Chapitre 4

 
 
SG-C, dans notre dimension :
 

Le docteur Miria Jackson passa devant le laboratoire du docteur Carter. Un bruit de verre brisé attira son attention. Elle s’arrêta. Un autre son, plus sourd cette fois-ci, se fit entendre. Inquiète, Miria frappa à la porte. Pour seule réponse, elle perçut un bruit de vaisselle cassée. Le docteur ouvrit la porte et passa la tête dans la pièce.

 

-         Sam, vous êtes là ? Est-ce que tout va bien ?

 

Quelque chose vola à travers la pièce et vint se briser sur le mur, à quelques centimètres de Miria. Après avoir eu un mouvement de recul, le doc. ouvrit la porte du laboratoire en grand. Ce qui fut jadis un palais des sciences n’était à présent qu’un champ de bataille. Pratiquement l’ensemble des appareils high-tech de la salle avait été réduit en morceaux. Et visiblement, le docteur Carter semblait bien décider à finir ce qu’elle avait commencé. Armée d’une barre de métal elle s’escrimait à réduire en morceaux un imposant appareil dont Miria ne connaissait pas l’utilité.

 

-         Sam !! Mais arrêtez !! Qu’est-ce qui vous arrive ?!!

 

Sam ne prit même pas la peine d’arrêter ce qu’elle faisait pour répondre à Miria.

-         Ne vous en mêler pas ! C’est entre moi et ces foutues machines !

-         Sam je vous en prie, arrêtez ! Ça ne sert à rien !

-         Maudite science ! Et que je sois maudite aussi, moi et mon orgueil ! Je les ai tuées !

-         Sam, vous n’y êtes pour rien ! C’était un accident !

 

Mais Sam n’avait que faire des explications de Miria. Elle donna un coup de barre de métal sur la pauvre machine qui cracha des étincelles.

Le docteur Jackson ayant laissé la porte du laboratoire ouverte, celui-ci n’était à présent plus insonorisé. De ce fait, plusieurs gardes armés arrivèrent, alertés par le bruit. Dès qu'elle vit les deux militaires, Miria leur fit signe de ne pas rentrer. Neutraliser Sam par la violence n’était pas ce dont elle avait besoin. De plus, Miria doutait de l’efficacité des deux soldats pour maîtriser une Tok’ra en pleine fureur, tout armés soient-ils.

Les deux militaires qui n’avaient, visiblement, que faire des ordres ou conseils d’une extra-terrestre pseudo-médecin s’apprêtèrent à rentrer dans le labo. Heureusement pour eux, une puissante main noire se posa sur leurs épaules pour les stopper. Visiblement, Teal’C semblait penser comme le docteur.

 

-         Sam, je vous en prie reprenez-vous. Tout détruire n’arrangera rien.

-         …

-         Anise, si vous m’entendez, faites quelque chose. Parlez à Sam.

 

A ces mots, le docteur Carter se tourna vers Miria et ses yeux se mirent à briller :

 

-         Et que voulez-vous que je lui dise ?! Que ce n’est pas de sa faute ?! Que c’était un accident ?!

-         Oui !

-         Foutaises ! J’ai créé cette machine ! Je l’ai expertisée en leur présence ! Je n’ai pas réussi à l’arrêter !! Elles sont mortes par notre faute !!

-         Sam… Anise, vous devez garder espoir. Ne confondez pas "mortes" et "présumées mortes". Et qui plus est nous sommes bien placées pour savoir que rien n’est définitif. Combien de fois avez-vous vu mourir Apophis pour le voir réapparaître quelque temps après ? Moi-même, je suis "morte" jadis et pourtant je vous parle aujourd’hui. Rachel aussi est revenue du royaume des morts. Sam ne perdez pas espoir, jamais !

 

Sam laissa tomber sur le sol son arme contondante sur le sol. Elle-même s’appuya contre le mur et se laissa glisser sur le sol. Miria s’approcha d’elle et la prit dans ses bras. Sam pleura de nombreuses minutes…

 
 

---------------------

 
 

Planète des Nox, dans une autre dimension :

 

-         Nous allons encore marcher longtemps ? Demanda Jack. Ce n’est pas que je n’aime pas les ballades mais l’état de notre copain gris commence à m’inquiéter.

-         Je sais Colonel. Pour être franche, moi aussi. Mais je dois avouer que nous avançons à l’aveuglette. Répondit Romanov.

-         Comment cela "à l’aveuglette" ?

-         Ce n’est pas à nous de les trouver mais à eux de nous trouver. Expliqua Rachel.

-         Je crois que c’est fait.

 

Carter désigna de la tête une direction. Les regards convergèrent et ils virent sortir de derrière les arbres un jeune garçon avec une étrange chevelure.

Sam s’approcha de lui et s’accroupit pour être à sa hauteur :

 

-         Bonjour.

-         Bonjour.

-         Je m’appelle Sam, et toi ?

-         Néfréyu.

-         Bonjour Néfréyu. Est-ce que tu pourrais nous mener à tes parents ? Nous aurions besoin de leur parler.

 

Le garçon ne répondit rien, il se contenta de regarder Sam ainsi que le reste du groupe. Puis sans prévenir, il partit en courant.

 

-         Hé ! Mais où va-t-il ? Se demanda Jack.

 

Néfréyu s’arrêta quelques mètres plus loin et fit un signe de la main à nos amis pour qu’ils le suivent.

 

-         Suivons-le.

-         Vous êtes sûre, Romanov ?

-         Oui, mais si vous voulez vous pouvez attendre ici que le temps passe mon Colonel.

 

Et le groupe se mit en marche.

 
 

---------------------

 
 
Cabane des Nox, un peu plus tard :
 

Guidés par Néfréyu, Sam, Rachel, Jack, Natalia ainsi que les deux Asgards arrivèrent à une cabane de bois où vivaient trois autres aliens.

 

-         Pour une race très avancée technologiquement, je m’attendais à mieux.

-         Ne te fis pas aux apparences. C’est juste qu’ils aiment vivre ainsi.

 

Le Nox qui semblait le plus âgé s’avança vers eux :

 

-         Soyez les bienvenus.

-         Merci. Répondit Natalia. Nous venons de la planète Terre, la Tauri. Et nous avons besoins de votre aide. Enfin surtout ces deux là. Elle désigna les deux Asgards.

-         Veuillez les déposer ici.

 

Le Nox désigna un autel en bois.

 

-         L’un d’entre eux est mort, suivant nos critères du moins, l’autre n’est pas très en forme. J’ignore si vous pouvez le ressusciter car cela fait pas mal de temps qu’il est dans cet état

-         Nous allons nous y employer.

 

Les deux Asgards furent donc déposés sur l’autel.

 

-         Il vaut mieux que nous reculions. Conseilla Rachel.

-         Pourquoi, c’est dangereux ?

-         Normalement non, mais nous risquerions de les déranger.

-         Regardez bien, il paraît que c’est assez impressionnant.

 

Sous le regard éberlué de Jack et Sam, les Nox et les Asgards disparurent un instant.

 

-         Incroyable !

-         N’est-ce pas ?

-         Regardez le petit gris, il bouge ! S’exclama Jack.

 

En effet le premier des Asgards, celui qui était encore vivant se leva de l’autel. Il cligna des yeux et regarda autour de lui.

 

-         Mais, et l’autre ?

 

Les regards se portèrent sur l’Asgard toujours allongé. Même son "frère" attendait une réaction.

 

-         Il devait être mort depuis trop longtemps… Constata Rachel.

-         Mauvaise langue ! Regardez !

 

Très lentement l’Asgard se releva et s’assit à côté se son semblable.

            Les quatre humains exprimèrent leur joie par des cris et des accolades. Réaction qui ne manqua pas de laisser perplexe les deux "petits gris".

 

-         Nous vous remercions de votre aide.

-         De rien… heu… Aucun de vous n’est Thor, je suppose ? Demanda le Capitaine Romanov.

-         Non, je suis Sif, commandant en second de la flotte Asgard. Voici l’officier scientifique de mon vaisseau : Balder.

-         Voici Samantha Carter, Jack O’Neill, Rachel O’Neill et quant à moi je suis Natalia Romanov.

-         Nous vous remercions de l’aide que vous nous avez portée mais nous nous étonnons du fait que vous connaissiez Thor.

-         Nous connaissons aussi Frayer, Heimdall et Loki. Enfin, pour ce dernier nous aurions préféré éviter de le connaître…

-         Je le conçois. Bien que cela reste étonnant que des Terriens aient connaissance de ces noms ainsi que des habitants de cette planète.

-         Disons que nous ne sommes pas vraiment du coin.

-         …

-         Nous allons vous expliquer, mais je vous préviens… Commença Natalia.

-         … c’est une longue histoire. Finit Rachel.

 
 

---------------------

 
 
Dans notre dimension, un bar de Colorado Springs :
 

-         Je vous trouve enfin.

-         Salut Jackson, ça boum ?

-         Dites-moi Jack, vous croyez qu’en vous saoulant vous irez mieux.

-         Bof ! J’vous dirai ça demain. Pour l’instant je suis pas encore saoul… Pas tout à fait du moins...

 

Daniel prit une chaise et s’assit en face d’O’Neill. Il attrapa la bouteille de scotch, pratiquement vide, qui était posée sur la table.

 

-         De l’Ecossais ? Connaissant vos origines, j’aurais pensé que vous vous réfugieriez dans de l’alcool irlandais.

-         Cet incapable de barman n’en avait qu’une et je l’ai déjà finie. J’ai dû me rabattre sur cette infection écossaise.

-         C’est votre deuxième bouteille ?

-         Ouais.

-         Et vous êtes encore debout ?

-         Faut qu’je boive pour deux, je vous le rappelle.

-         C’est vrai, je n’y pensais plus.

-         Elle est bien bonne celle-là, mon petit Daniel ! Vous ne pas pensez ? Ça c’est mon rôle, à moi ! Comme quand j’oublie de penser et que cela tue deux gamines innocentes ?!

-         Jack, vous n’y êtes pour rien.

-         Ha ouais ?! Dans ce cas, c’est la faute à qui ? Au destin ? A pas de chance ? A Sam ?

-         Jack, il ne faut pas en vouloir à Sam, ce n’est pas de sa faute, c’était un accident.

-         Mais je n’en veux pas à Sam ! C’est à moi que j’en veux ! J’ai encore perdu un gosse, et c’est ma faute…

 

Daniel ne répondit rien, il fixait Jack. Jack, lui fixait son verre. Seul le brouhaha ambiant se faisait entendre.

 

-         Ça date de quand la dernière fois que vous vous êtes saoulé ? Demanda l’archéologue.

-         Heu… Pff… Ça remonte à l’époque où j’ai appris la mort de Rocha. Je me suis beurré à l’alcool de Betazed. Une vraie cochonnerie ce truc, j’ai mis plus de trois jours à me remettre.

-         Heu… Jack, ce n’était pas vous, mais Martouf.

-         Mmmm ? Ha ? Pareil… Pourquoi est-c’que vous me demandez ça de toute façon ?

-         Parce que j’étais en train de me dire que pour ma part ça remonte à un sacré bout de temps et que malgré le fait que vous ayez déjà ingurgité deux litres, vous gardez une sacrée longueur d’avance sur moi.

-         Comprends pas.

-         Barman ! Une autre bouteille ! Cria Daniel.

 

Le serveur s’approcha.

 

-         Pardon monsieur, mais vu l’état de votre ami, je ne pense pas que ce soit sérieux. Déjà que je ne comprends pas comment il fait pour tenir debout après avoir bu tout ça.

-         Chuis un extra-terrestre. Expliqua Jack.

 

Le barman ne fit pas attention à la réponse.

 

-         Ne vous en faites pas, il ne boira pas seul.

 

Daniel vida dans un verre ce qui restait de scotch dans la bouteille.

 

-         Santé !

-         Santé, Dany-boy !

 
 

---------------------

 

           

            Planète des Nox :
 

            Jack et les filles, accompagnés d’un des Nox, arrivèrent devant la Porte des Etoiles.

 

-         Et vous êtes sûrs que grâce à la porte vous allez pouvoir nous renvoyer chez nous ?

-         Les enfants doivent apprendre à faire confiance à leurs aînés. Répondit le Nox.

-         Je déteste ce genre de réponses. Maugréa Rachel.

-         Et vous deux, qu’allez-vous faire ? Demanda Natalia.

-         Nous ne savons pas trop.

-         Les Asgards semblent être d’accord pour nous donner un coup de main. Peut-être qu’ils vont nous trouver un coin sympa pour que nous nous y installons. A moins que nous nous lancions à l’aventure à travers la porte.

-         C’est dangereux, mais je suis sûre que cet univers se portera mieux si vous y mettez de l’ordre.

-         Merci. Vous qui avez l’habitude de voyager à travers ce truc. Vous avez des conseils à nous donner ? Demanda O’Neill.

-         Mmm… Si vous rencontrez, un jour, un Jaffa du nom de Teal’C, essayez de vous en faire un ami, c’est un élément sûr.

-         Très bien, autre chose ?

-         Idem pour Aris Boch et Jonas Quinn.

-         Boch et Quinn ? O.k.

-         Essayez aussi de trouver les Tok’ra, la résistance. Vous serez la meilleure chose qui leur sera arrivée.

-         Ha ?

-         Faites-nous confiance.

-         Par contre si un jour vous allez sur une planète où vit une certaine Laira. Partez vite. Ça vaudra mieux pour tous les deux. Idem si vous rencontrer une race appelée les Tollan, bien que je doute qu’ils veuillent vous parler.

-         Idem pour les Aschens. Eux, par contre, il faudra les fuir comme la peste. Ne leur faites pas confiance, à aucun prix… Mon Dieu, il y aurait tellement à vous dire.

-         Laissez-nous donc faire nos propres expériences. Cela vaudra mieux.

-         Sans doute Capitaine.

-         Il est temps pour vous de partir. Lança le Nox.

-         Très bien.

-         Nous reverrons-nous ? Demanda Sam.

-         J’aimerais te dire que nul ne sait de quoi est fait demain, mais je crains que se soit un adieu définitif.

-         Je vois. Alors bonne chance à vous deux.

-         Bonne chance à toi aussi maman.

 

Les deux femmes se donnèrent l’accolade.

 

-         Colonel O’Neill.

-         Capitaine Romanov.

-         Merci pour tout.

-         Merci à vous aussi.

 

Le Nox leva la main et l’horizon de la porte se forma sans l’apparition, au préalable, d’un vortex.

Un dernier regard en arrière et un dernier geste d’adieu et les deux femmes franchirent le vortex.

 
 

---------------------

 

           

            SG-C, dans notre dimension :
 

-         Attention ! Arrivée d’un voyageur non autorisé !

 

Hammond arriva dans la salle de contrôle.

 

-         Sergent, pourquoi n’avez-vous pas fermé l’Iris ?

-         J’essaye mon Général mais les commandes refusent d’obéir.

 

Le général prit le micro pour s’adresser au militaire qui se trouvait en salle d’embarquement :

 

-         Tenez-vous prêt à tirer à mon signal.

 

Telle une âme en peine le docteur Carter venait de rentrer en salle de contrôle. Elle n’avait même pas cherché à savoir ce qui se passait et n’avait non plus pas essayé de rétablir les commandes de l’Iris. Elle se contenta d’attendre les mains dans les poches, tel que Jack l’aurait fait s’il avait été là.

 

-         Mon Général que se passe-t-il ?

 

Miria venait d’entrer, à son tour, dans la pièce.

 

-         Nous n’allons pas tarder à le savoir docteur.

 

Deux personnes furent éjectées du vortex et s’étalèrent sur la plate-forme d’embarquement.

 

-         Outch ! C’est le plus mauvais voyage de ma vie ! Protesta Rachel en levant la tête.

-         Ne tirez pas ! Ordonna Hammond.

 

La porte d’accès de la salle s’ouvrit et une tornade blonde passa en courant devant les gardes. Sam se précipita sur sa fille et la prit dans ses bras.

 

-         Vivantes ! Vous êtes vivantes ! C’est un vrai miracle.

 

Des larmes de joie coulaient sur ses joues.

Hammond et le docteur rentrèrent à leur tour dans la salle.

 

-         Capitaine Romanov ?

 

Natalia se leva, se mit au garde-à-vous et salua son chef. Miria, qui n’avait visiblement rien à faire du protocole, passa devant Hammond et prit Natalia dans ses bras.

 

-         Vous êtes vivantes ?

-         Il semble bien, oui.

-         Mais comment ?

-         C’est une très longue histoire…

 
 

---------------------

 
 
Un bar de Colorado Springs :
 

-         Vous savez, pour un type qui n’a pas l’habitude de boire vous… vous m’impressionnez.

-         Merc… Mer… Ouais… Bégaya Daniel.

 

O’Neill versa ce qui restait de la bouteille dans son verre.

 

-         Y a plus…

-         Déjà ?

-         Ouais.

-         Zut !

 

Le téléphone portable du Colonel sonna. Les deux hommes se regardèrent bêtement.

 

-         Je crois qu’c’est vous.

-         Moi ? Mais j’fais pas "bip-bip".

-         Pas vous ! Votre po… Votre prot… Votre téléphone !

-         Haaaaa !!!

 

Jack réussit, avec grande difficulté, à sortir son portable.

 

-         Capitaine Kirk à l’inter, j’écoute !

-         …

-         Ben oui, c’est moi. Qui voulez-vous que ce soit ?

-         …

 

Jack secoua la tête pour se remettre les idées en place.

 

-         Répétez.

-         …

-         Merci…

 

Il raccrocha. Le Colonel avait l’air complètement éberlué et garder la bouche ouverte.

 

-         Qu’est-ce qui voulait ? Faut sauver le monde ? Demanda Daniel.

 

Jack ne répondit rien. Il regardait dans le vide en gardant la bouche ouverte.

 

-         Quoi ? Demanda Daniel.

 

Des larmes apparurent dans les yeux d’O’Neill. Devant la rareté de la chose, Daniel dégrisa.

 

-         Jack, qu’est-ce qu’il se passe ?

-         Elles sont revenues Daniel. Elles sont vivantes…

-         Quoi ? Mais comment ?

-         Elles sont arrivées par la Porte des Etoiles.

 

Les deux hommes se regardèrent, un instant. Puis un sourire apparut sur leurs visages. Et l’ambiance si morose qui régnait à l’instant tourna à l’hilarité générale.

 
 
Fin de l’épisode.
 
 
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
[ Me contacter ]