Un mois plus tard, Edora
Le président ayant décidé d’appuyer l’aspect « relationnel » et « diplomatique » du projet et les possibilités de bases interplanétaires des négociations avaient été programmées avec les différents peuples « amis » des terriens comme les argossiens et les édoriens. C’est pourquoi, trois équipes du SGC s’étaient rendues sur Edora pour « renouer » le contact. SG1 faisait bien entendu partie du voyage étant donné les relations particulières qui unissaient le général O’Neill à la population. Ce dernier avait donc décidé de laisser le commandement de la base au général qu’Hammond lui avait recommandé et qui le dépannait souvent, le temps de la mission. Ils avaient été très bien accueillis par les autochtones, notamment par Laira qui se montra très heureuse de leur retour. Elle s’était remarié avec un agriculteur et vivait paisiblement avec lui mais elle conservait une certaine « affection » pour Jack, elle avait refait sa vie car elle avait toujours su qu’il ne reviendrait pas ou, en tous cas, pas dans l’intention de fonder une famille avec elle et quand bien même elle aurait gardé espoir l’attitude présente du général et sa façon de parler encore de son ancien second ou plutôt de ne pas en parler, ne permettait guère de doutes quant à ses sentiments. Ils restaient cependant un peu complices et Laira se montrait parfois presque tendre avec lui, platoniquement bien sûr.
Les militaires étaient donc sur place depuis deux jours et discutaient tranquillement avec quelques villageois au bord du lac quand (je ne sais pas si vous avez remarqué mais à chaque fois, c’est toujours quand SG1 est là que ce produisent toutes les catastrophes possibles sur une planète normalement paisible et sans histoire) une ombre obscurcie le ciel et qu’un immense vaisseau d’origine goa’uld fit son apparition au dessus des habitations. Aussitôt les hommes réagirent, les trois équipes allèrent chercher leurs armes, en fournirent aux habitants et commencèrent à s’organiser pour faire face à une possibilité d’invasion mais étant donné la position du vaisseau, la porte et la forêt étaient trop loin pour leur servir soit pour évacuer, soit pour se cacher. Ils ordonnèrent donc aux femmes et aux enfants de se barricader dans les maisons.
- (Jack, à Daniel et Teal’c, dans une sorte de tranché) Pourquoi fait-il que ce soit toujours sur nous que ça tombe ces trucs là !
- (Teal’c) La fatalité O’Neill.
- (Jack) Vous n’allez pas me faire croire que vous croyez à ces trucs là, vous !
- (Teal’c) Ce n’est effectivement pas le cas O’Neill mais c’est un concept auquel m’a initié Daniel Jackson la semaine dernière.
- (Jack, secouant la tête) ça ne m’étonne pas de vous ça Daniel !
A peine avaient-ils fini ces quelques préparatifs que plusieurs chasseurs de la morts surgirent de toutes parts. Les terriens ripostèrent comme ils purent aux coup de canons avec des tirent de lances et réussirent à abattre quelques embarcations mais déjà des jaffas étaient télétransportés à l’aide d’anneaux de transports à proximité du village. Les assiégés tirent bon un moment mais durent se rendre sous le nombre après plus de trois heures de lutte acharnée. Heureusement les jaffas ne semblaient pas vouloir exterminer la population mais plutôt la soumettre, il y avait pas mal de blessés mais seulement quelques morts, la plupart parmi les jaffas. Ils avaient rassemblés tous les habitants ainsi que les terriens au milieu de la place principale, désarmés et les tenaient en joue en les encerclant. Le général fit signe au autres de ne pas bouger, à 11 sans munitions contre la bonne trentaine de jaffas armés jusqu’aux dents ils ne feraient pas long feu et les victimes civiles seraient trop importantes. Soudain les anneaux de transports se matérialisèrent devant la foule puis s’évanouirent, révélant le goa’uld qui avait lancé l’attaque.
- (Jack) Baal… justement vous nous manquiez !
- (Baal) O’Neill, quel plaisir de vous voir ici. Nous allons pouvoir reprendre cette charmante discussion. J’avoue que votre présence n’était pas prévue mais elle rajoute du piquant à l’affaire, je ne suis pas mécontent. (aux jaffas) Emmenez les militaires en cellule dans le vaisseau et surveillez les autres. Je veux que la porte soit gardée jour et nuit. (aux villageois) Excusez-moi, je manque à tous mes devoirs, je ne me suis même pas présenté : je suis Baal, votre nouveau Dieu. A présent vous êtes sous mes ordres et vous travaillez pour moi.
- (un villageois) Nous n’avons pas de Dieu, nous sommes libres !
Un jaffa se chargea de le faire taire en l’assommant d’un coup de lance. Sa femme se précipita vers lui alors que Baal ne releva même pas.
- (Baal) Je vous conseille de m’obéir ou vous le regretterez.
Sur ses mots il repartit par le même mode qu’à l’allée.
- (Jack) Eh ben, on n’est pas sortis de l’auberge.
- (Teal’c) Quelle auberge, O’Neill ?
- (Jack, se faisant entraîner par un jaffa, à Teal’c, faisant semblant d’être désespéré) Vous n’avez donc rien appris depuis que vous habitez en ville ?
Un peu plus tard, dans une des cellules du vaisseau
- (Daniel) On fait quoi maintenant ?
- (Jack) La porte est bien gardée, le général Thomson ne pourra pas envoyer de renforts.
- (Teal’c) L’espace aérien n’est guère plus approprié, les tok’ra se feraient tout de suite repérer.
- (Da) Cette planète n’est même pas sous traité asguard.
- (Jack) Le mieux serait de faire sauter ce vaisseau en l’éloignant suffisamment de la planète puis de prendre les jaffas au sol par surprise.- (Ferretti, dans la cellule d’à côté) C’est plutôt mal parti si vous voulez mon avis.
- (Jack) La seule chose qu’on puisse faire pour l’instant c’est attendre. On pourra toujours essayer d’agir quand ils nous déplaceront.
- (Da) Encore faudrait-il être sûr qu’ils le feront.
- (Jack, sarcastique) Connaissant le goût de Baal pour la torture c’est sûr qu’ils le feront.
Cette remarque, très juste, jeta un froid.
- (Da) Il nous faudrait un miracle.
- (Jack) Comme d’habitude Daniel, comme d’habitude…
- (Da, un peu mélancolique) Il nous faudrait Sam.
- (Jack, avec un petit sourire) C’est sûr que Carter avec le chic pour nous sortir des situations les plus désespérées.
Ils replongèrent tous dans leurs souvenirs et n’en sortirent que dix minutes plus tard quand un garde s’avança vers leur cellule.
- (le garde, chuchotant) Vous êtes des terriens, non ?
- (Da, ne comprenant pas où il voulait en venir) Effectivement.
- (le garde) Ne vous inquiétez pas, je l’ai prévenue.
- (Jack) Excusez-moi mais vous avez prévenu qui ?
- (le garde, sans lui répondre) Elle va bientôt arriver, elle doit être furieuse contre lui.
- (Jack, complètement perdu) « Elle » ? « Lui » ?
Mais le mystérieux garde partit avant de lui donner le moindre renseignement.
- (Da) C’était peut-être un espion tok’ra ?
- (Jack, peu convaincu) Mouais… il n’en avait pas l’air. Enfin, vous l’avez votre miracle !
- (Da) Oui, en espérant qu’il arrive avant qu'on se fasse torturer.
Deux heures plus tard, salle de torture
Daniel et Jack étaient attachés, les mains au-dessus de leur tête, contre un mur de pierre dans une pièce très sombre éclairée uniquement par quelques flambeaux muraux. Le seul meuble que l’on pouvait trouver était une longue table de marbre au milieu de la salle avec des poignées pour attacher poignets et pieds. Baal était là, dans un coin de la pièce, observant la scène et se délectant du spectacle des deux terriens, torse nu, la peau balafrée par de longues coupures dues aux coups de fouet et bleuie par les coups de poing qui leurs étaient infligés par les deux bourreaux présents. Les lunettes de Daniel étaient brisées et il saignait du nez tandis que Jack avait une arcade et la lèvre ouvertes. Malgré tout, l’archéologue, moins formé à ce genre de pratique et un peu moins résistant était au bord de l’inconscience et le général l’avait bien remarqué.
- (Jack, à Daniel, voulant encore plaisanter) On dirait que superman est un peu en retard sur l’horaire prévu.
- (Daniel, idem, parlant difficilement) Ouais, on dirait…
- (Jack, plus sérieux) ça va aller, Daniel ?
- (Daniel, souriant et grimaçant en même temps) Pas de problèmes, je tiens la forme.
- (Baal) Comme c’est touchant… Ne vous inquiétez pas Daniel Jackson, vous ne la garderez pas longtemps. Après se sera au tour du sholva et de vos autres compagnons mais je vais d’abord bien…
Il fut coupé par l’arrivée d’une personne, cachée par une cape, visiblement furieuse et entourée de deux jaffas. Une fois devant Baal, elle révéla son visage ou plutôt le voile qui recouvrait son visage. Aléan portait cette fois une robe de satin parme, à manches longues et évasées, près du corps, arrivant sous le genoux.
- (Jack, soulagé) Tiens, voilà zorro.
- (Aléan, criant, à Baal) Qu’est-ce que ça veut dire ? Quel est le mot que vous ne saisissez pas dans « terriens » ?
- (Baal, faussement détendu) Aléan, très chère, comment allez vous ?
- (Aléan) Mal pour tout vous dire, je n’apprécie pas vraiment qu’on ne respecte pas ses promesses.
- (Baal) C’est un malentendu, je ne…
- (Aléan, après l’avoir violemment giflée, lui désignant les deux hommes attachés) Et eux, c’est quoi ?
- (Baal, ne sachant pas quoi faire) Eh bien…
Aléan fit un signe à ses jaffas qui défirent les liens des deux prisonniers. Jack réussi à rester debout mais Daniel s’écroula, Aléan se précipita vers lui.
- (Aléan, s’agenouillant à ses côtés) Daniel !
- (Baal, d’un ton dur) Vous ne pensez tout de même pas que je vais vous laisser partir avec tous mes prisonniers comme ça ?
- (Aléan, relevant la tête vers lui) En fait… si.
- (Baal) Vous savez que je vous estime beaucoup mais pas cette fois. Je ne vous retiendrai pas mais ils restent avec moi. (plus haut) Jaffas !
- (Aléan, se relevant, après s’être assuré que Daniel allait bien) Lesquels ? Les vôtres ou les miens ?
Elle appuya sur le bracelet qu’elle portait et cinq de ses jaffas (en plus des deux déjà présents qui tenaient les bourreaux en joue) apparurent.
- (Baal, sous le choc) Mais comment… ?
- (Aléan, s’approchant de lui et posant sa main sur sa joue) Ne jamais sous-estimer l’adversaire. (une arme goa’uld apparaissant fixée sur sa main, lui murmurant à l’oreille) Je vous conseille de vous montrer conciliant, très conciliant.
- (Baal, très déstabilisé) Heu oui.
- (Aléan) Vous allez quitter cette planète, d’ailleurs sans intérêt pour vous, et ne plus revenir. (avant qu’il ne proteste) Il est évident que je vous donnerai des informations en échange, pour préserver notre belle amitié.
- (Baal) Bien sûr.
- (Aléan) Je vous ai évité une débâcle publique mais je ne serai pas toujours aussi délicate.
- (Baal, désignant les terriens) Mais ils…
- (Aléan) … Ne vous ont pas attaqué. Le jour où ce sera le cas ils se débrouilleront seuls et vous pourrez les torturer autant qu’il vous plaira. Nous sommes d’accord ?
- (Baal, reprenant un contenance, avec un petit sourire) Bon, vous avez gagné pour cette fois.
- (Aléan, malicieuse, faisant disparaître l’arme) J’aime les hommes fair-play. Cette planète est dorénavant sous ma protection. J’espère ne jamais vous y revoir. A bientôt !
Elle sortit de la pièce, la tête haute, suivit par ses 7 jaffas dont 4 soutenaient les terriens.
Sur la planète
Les jaffas de Baal étaient déjà partis ainsi que le vaisseau de celui-ci. Aléan avait récupéré les autres membres du SGC et les villageois la remerciaient avec effusion. Elles se montrait relativement distante avec eux et surtout avec Laira qui s’était portée volontaire pour soigner Jack, la reine n’avait pas protesté et s’occupait de Daniel avec Teal’c alors que ses jaffas aidaient à reconstruire les habitations qui avaient souffert durant l’affrontement. Dans une des maisons l’archéologue était allongé sur une couche, Teal’c assis au bout de celle-ci et Aléan appliquait un baume sur les blessures du jeune homme et des compresses d’eau froide sur son front.
- (Teal’c, à Aléan) C’est très noble à vous de nous avoir secourus.
- (Aléan) Je tiens toujours mes promesses.
- (Teal’c) Mais vous n’étiez pas obligée de protéger cette planète.
- (Aléan) C’est le moins que je puisse faire, étant donné que j’en ai les moyens.
- (Daniel, encore un peu dans les vapes, lui serrant la main) Sam…
- (Aléan, gardant sa main dans la sienne) Daniel ? C’est Aléan. Vous allez bien ?
- (Daniel) Hum… ça va, je crois.
- (Jack, dans l’encadrement de la porte) Alors Daniel, on en profite pour être chouchouté ? (entrant, à Aléan) Je voulais vous remercier pour… pour tout ça.
- (Aléan, sans le regarder) C’est normal. (posant une main sur le front de Daniel mais s’adressant à Jack) Vous vous portez mieux ?
- (Jack, désignant Daniel) Pas aussi bien que lui, c’est certain.
- (Aléan) Il est bien amoché, je n’ai pas de quoi le soigner complètement ici.
- (Daniel) Vous faites déjà beaucoup.
- (Jack) Vous aviez dit que vous ne vous précipiteriez pas à chaque fois que nous aurions des ennuis et pourtant…
- (Aléan) Je sais ce que j’ai dit mais j’avais prévenu Baal à ce sujet et en plus je n’avais rien à faire de particulier.
- (Jack, souriant) Je vois, il fallait que vous vous occupiez…
- (Aléan) C’est un peu ça. Vous pouvez ramener Daniel sur Terre à présent. (baissant la tête) A moins que vous restiez encore un peu ici. (se redressant) Je dois partir maintenant.
- (Jack) Oui. Dites-moi vous faites comment pour rendre vos jaffas et cette… main invisibles ?
- (Aléan) Désolée. Secret professionnel.
- (Mila’c, arrivant) Le vaisseau est prêt majesté.
- (Aléan, se levant) J’arrive. (aux autres) Au revoir.
- (Daniel) Vous êtes sûre que vous ne voulez pas rester ? Les habitants seraient ravis de vous témoigner une nouvelle fois leur reconnaissance et nous la nôtre.
- (Aléan) Non. Je dois vraiment y aller.
- (Daniel) Bien, alors au revoir et merci encore.
- (Jack, alors que Teal’c la saluait d’un signe de tête) A bientôt.
- (Aléan, partant) J’espère pour vous que ce ne sera pas le cas, cela voudrait dire que vous avez encore des problèmes.
Dans le vaisseau d’Aléan
La reine venait d’arriver à bord quand elle actionna une nouvelle fois son bracelet, laissant apparaître à côté d’elle une jeune femme, voilée elle aussi.
- (Aléan) Alors, rassurée ?
- (Léana) J’avoue que oui. J’ai eu vraiment peur qu’il leur soit arrivé quelque chose et je préférais être là.
- (Aléan, amusée, prenant place aux commandes) Tu aurais quand même pu te montrer.
- (Léana) Je ne préférais pas, on ne sait jamais. S’ils avaient…
- (Aléan, plaisantant) Si quoi ? Si tu avais perdu ton voile par inadvertance ? Si tu avais laissé échapper quelque chose ? Soit réaliste !
- (Léana, d’un ton rieur) Je sais que c’est stupide mais tu peux comprendre que j’avais peur.
- (Aléan, posant une main sur son bras) Bien sûr que je comprends.
- (Léana) Je ne pensais pas que ça ferait aussi mal, surtout après tout ce temps.
- (Aléan, s’éloignant, lui tournant le dos) Tu regrettes ?
- (Léana, sincère) Non, non mais… c’est difficile quand même.
- (Aléan) On le savait que ça ne serait pas simple à vivre.
- (Léana) Oui. C’est étrange de les revoir : ça fait du bien et en même ça fait tellement souffrir de ne pas pouvoir…
- (Aléan) … leur dire la vérité ? On les aide plus de cette manière.
- (Léana) En es-tu sûre ou est-ce une manière de me persuader ?
- (Aléan, se retournant) J’en suis sûre et même si ce n’était pas leur avis cela ne changerait rien. Nous n’aurions pas pu sauver ce peuple, tu n’aurais pas pu les sauver si…
Elle laissa sa phrase en suspend mais elles savaient bien toutes les deux de quoi elle voulait parler.
- (Léana) Enfin, c’est une bonne chose de faite.
- (Aléan, amusée) Je crois que Baal va m’en vouloir.
- (Léana, idem) Mais non, il t’aime trop pour ça !
- (Aléan) Espérons le.