Jack se dépêcha de prendre un taxi pour ne pas être trop en retard chez Daniel.
Son vol avait été retardé, il avait bien fait de dire à son ami de ne pas venir le chercher à l’aéroport, pour qu’il s’occupe exclusivement de leur petite soirée… entre hommes.
Sam avait finalement décliné l’invitation, et il en était soulagé. Il ne serait pas venu si ça n’avait pas été le cas.
Le dernier gala lui avait servi de leçon, surtout que la jeune femme avait refusé tout autre contact ensuite.
Leur situation était donc claire.
Tout était bel et bien fini entre eux, et comme il l’avait craint, ils ne se reverraient plus.
Jamais ?
Il ne savait pas.
Ils ne seraient de toute façon pas présents à leurs mariages respectifs. Lui avait un réel empêchement professionnel, avec lequel il aurait pu s’arranger, mais il n’en avait rien fait.
Et Elle avait simplement répondu qu’elle serait en voyage de noces, donc aussi indisponible.
Voilà où ils en étaient, mais tout cela appartenait définitivement, et assez amèrement quand même, au passé.
Mais pour l’heure, il ne voulait plus y penser et il indiqua l’adresse de Dany boy au chauffeur. Tout ce qui comptait était qu’il passe une bonne soirée en compagnie de ceux qu’il considérait comme ses frères.
Ils se regarderaient peut être une énième fois un des volets de Starwars… ou un documentaire barbant de l’archéologue… juste pour le plaisir, comme au bon vieux temps.
Et dieu que ces deux là lui manquaient quand il se noyait dans la jungle de Washington.
Il avait vraiment hâte d’y être !
Et pour sa plus grande joie, il n’eut aucun embouteillage sur sa route…. Comme quoi, il y avait parfois un Dieu sur Terre ! Alors qu’à cette heure ci, il aurait du trouver la ville bondée, surtout avec la chaleur qui semblait s’être apaisée.
Il grimpa ensuite les marches quatre à quatre quand il pénétra enfin dans le bâtiment.
Il n’avait pas vu ses amis depuis de trop nombreux mois, ne gardant qu’un contact téléphonique régulier, bien peu suffisant vu la distance qui séparait Colorado Springs de Washington.
Puis Il sonna enfin et se prépara à taquiner joyeusement son archéologue préféré ; mais à sa grande surprise, c’est Sam elle-même qui lui ouvrit la porte du petit scarabée.
_ Mon Général ?
_ Carter ?
Tous deux réagirent en même temps et restèrent ensuite figés un long moment, se regardant avec surprise, voire avec effroi, ne sachant comment réagir.
Encore une fois Ils s’étaient attendus à tout sauf à ça… Cette rencontre…
Qui n’aurait d’ailleurs jamais dû être.
Pouvaient-ils limiter les « dégâts » s’ils se quittaient maintenant ?
Mais ils ne purent s’empêcher de se détailler attentivement avec une certaine lueur dans les yeux, alors que leurs cœurs battaient à tout rompre et à l’unisson dans leurs poitrines.
Etaient-ils vraiment maudits ?
Aucun ne voulait entendre parler de destinée, comme Daniel ne cessait de leur en rebattre les oreilles.
Etre à Washington n’y changeait rien pour Jack, et son ami ramenait coûte que coûte ce sujet sur le tapis dans leurs conversations.
Mais il était clair qu’un lien existait inexorablement entre Eux… quoiqu’ils fassent, dès que leurs regards se rencontraient.
Ne pouvant partir immédiatement, ne voulant pas rompre l’intensité de leur échange, et surtout en ayant marre de rester sur le pallier, Jack finit par demander s’il pouvait entrer, comme la jeune femme n’avait pas encore bouger de l’embrasure de la porte.
Sam s’écarta alors sans un mot, la gorge nouée, avec un feu lui dévorant plus encore les veines. Elle referma derrière lui, puis le suivit jusqu’au salon sans pouvoir s’empêcher de mater une partie charnue de son anatomie.
Elle repensa même avec nostalgie au temps béni des missions où elle pouvait discrètement le faire à loisir.
Elle soupira… la vie était parfois injuste ! Mais elle se sermonna juste après.
Qu’est ce qu’il lui prenait !
Même si elle n’avait pas étudié ce postérieur depuis plus d’un an !
Elle devait bien avouer que Pete n’avait pas d’aussi belles f…. Rhaaaa ! Elle n’irait pas au bout de sa pensée et de sa comparaison, et fit mine de se concentrer sur autre chose quand elle vit le militaire se retourner soudainement vers elle.
Et face à son regard inquisiteur, elle se mordit la lèvre inférieure, tout en le soutenant.
Il l’avait certainement prise en flagrant délit de matage, mais il ne devait surtout pas lire la suite de sa pensée en Elle.
Pourtant il n’y avait pas à dire… La jeune femme avait presque oublié à quel point « elles » étaient belles et certainement « fermes » à croquer.
Jack haussa un instant un sourcil, en fixant la jeune femme.
Avait-il rêvé, ou Sam avait bel et bien lorgné sur son fessier ?
La légère coloration de ses joues trahissait pourtant la neutralité du regard qu’elle essayait de conserver.
Mais il ravala comme il le pu sa salive et sa pensée, sous peine de combustion imminente ; D’autant plus que l’appartement semblait désert de toute présence d’un Jaffa et d’un scarabée à lunettes.
Que devaient-Ils faire maintenant ?
Des pensées peu catholiques le submergèrent, affolant encore davantage les battements de son cœur.
Il les chassa en secouant légèrement la tête. Il devait vraiment fixer ses pensées sur un tout autre sujet.
Mais comment faire pour se sortir de ce piège imprévu, alors que tous ses sens le poussaient vers la jeune femme ?
Il devait bien y avoir une autre issue, que celle que tout son être lui suggérait.
Sam ne portait plus la sublime robe de la dernière fois, mais sa jupe en jeans et le décolleté de son débardeur la rendaient tout aussi féminine… et extrêmement désirable.
Sa gêne atteignit un nouveau sommet. Il ne pouvait décidément plus être naturel en Sa présence. Leur dernière danse avait décidément changé bien plus de choses qu’il n’avait envisagées.
Peut être que leurs amis arriveraient vite et les sortiraient de là ?
Il tenta alors de poser la question, espérant peut être un peu trop la réponse.
_ Dany boy et Teal’c vont bientôt arriver ?
Sam soupira avant de se laisser tomber dans un des canapés, et de répondre.
_ Je ne pense pas qu’ils vont venir. Daniel est sortit soit disant pour faire un dernier achat, avant l’arrivée de Teal’c, auquel je pensais ouvrir quant vous avez sonné.
Et vu toute l’énergie que notre archéologue a mit pour arriver à nous réunir, je doute de le revoir revenir avant un moment.
(Sur un ton plus ferme) Et il aurait intérêt s’il tient à rester en vie !
Jack souria un instant de la dernière remarque, s’imaginant déjà aider la jeune femme, puis il grimaça sérieusement malgré lui.
Daniel et ses plans !
Il aurait du se douter que celui-ci serait plus tenace.
Tous les deux s’étaient fait avoir en beauté!
Indécis un instant, il finit par se lever pour se diriger vers le bar. Il avait besoin d’un petit verre.
Après il partirait.
Voyant que la jeune femme était perdue dans la contemplation de ses chaussures, l’air plutôt crispé, il hésita à lui servir un remontant, et à considérer que cela puisse être une bonne idée.
A bien regarder, son état était même pire qu’au gala, puisqu’il lisait clairement les émotions qui passaient dans sa tête.
Sam ne semblait même plus pouvoir les cacher et prendre sur elle… Ce qui n’était pas un bon signe du tout.
Jack devait vraiment rompre la glace entre eux, pour qu’ils puissent se quitter cette fois en de bons termes. Il entama alors un dialogue, ne supportant plus le silence de plomb qui s’était installé.
_ Voulez-vous boire quelque chose, avant que j’appelle un taxi et que je reparte ?
Sam ferma les yeux un instant sans lui répondre, tant elle est troublée et qu’elle ne put le cacher.
Elle finit par se lever et s’installer face à la fenêtre, pour ne pas avoir à le regarder Lui…. Et ne plus être aussi tentée.
Déjà que Sa voix coulait sur elle comme une caresse, alors elle n’allait pas en rajouter à son besoin de cet homme qui criait si fort en elle, et qui faisait enfler son désir de plus en plus dans son corps.
Mais d’autres émotions se déchaînaient également, sur lesquelles la colère prenait petit à petit le dessus.
Colère… contre Elle.
…Contre Lui
…Contre ce « Eux » qui n’existerait jamais.
Son malaise augmenta davantage quand elle l’entendit l’interpeller à une nouvelle reprise.
_ Carter ?
Le militaire commença à s’inquiéter face à son silence persistant, et la tension qui se dégageait d’Elle.
_ Est ce que ça va ?
Il laissa ensuite son verre sur le bar et se rapprocha alors d’Elle, avant de s’arrêter à un mètre à peine, en se fustigeant intérieurement.
Bien sur que ça n’allait pas !
Il savait bien qu’Elle ne désirait pas sa présence.
_ Bien, je vais vous laisser et repartir sûrement à Washington. Vous devez avoir envie de rejoindre votre fiancé. Je ne vous retiens donc pas plus longtemps. Si vous voulez je peux fermer derrière moi.
Son ancien second ne répondit toujours pas, alors Jack se dirigea vers le canapé pour prendre son sac et sa veste en cuir.
Il ne voulait surtout pas La déranger et l’importuner, alors que leur situation était déjà assez compliquée.
_ Bon, je vous laisse fermer alors. Je vous souhaite tous mes vœux de bonheur Sam.
Le Général se dirigea ensuite rapidement vers la porte, pour ne pas succomber à son envie et son besoin de La toucher ; Mais avant qu’il n’ait eu le temps d’atteindre la poignée, il entendit un mot de la part du colonel.
_ Pourquoi ?
Jack se figea et se retourna doucement.
La jeune femme était toujours face à la fenêtre, et avait même collé son front à l’une des vitres qui n’était pas ouverte.
Pourquoi…quoi ?
Elle n’avait rien ajouté d’autre, et dans leur cas, il pouvait y avoir des milliers de pourquoi.
Jack lui laissa le temps de compléter sa question, ce qui ne vint pas. Il refit quelques pas vers le salon et posa son sac sur un meuble à l’entrée de la pièce.
Il ne pouvait pas partir comme ça, comme son bon sens le lui indiquait, mais il avait été trop touché par la détresse à peine voilée de sa voix.
Tout en Elle le touchait…
…Sa présence à ses cotés… une nouvelle fois improvisée, voir surréaliste.
…Elle et tout son être tout simplement…. Et encore plus quand elle souffrait.
Cela lui était insupportable, d’autant plus s’il était impliqué d’une quelconque manière.
Il tenta alors de la mettre doucement sur la voie. Il devait savoir, sous peine que cela ne le tourmente un moment.
_ Pourquoi quoi ?
Sam soupira bruyamment, puis se retourna. Elle s’éclaircit la gorge avant d’y aller franchement. Ils n’avaient plus rien à perdre.
_ Pourquoi fuyez vous encore une fois ?
Puis face à sa mine interloquée. Je sais parfaitement que vous auriez pu vous libérer pour être présent à mon mariage. (Et sur un ton plus dur) Tout ce que l’on a partagé au nom de notre (en mimant les guillemets) « amitié » pendant toutes ces années ne compte plus pour vous ?
Jack se contenta de la fixer un moment, l’air complètement insaisissable, pourtant la crispation de sa mâchoire était plus que parlante, puis, reconnaissant les signes de son entêtement dans ses yeux, il ne put s’empêcher de répliquer pour éviter une réponse directe.
_ Je vous signale que vous aussi vous fuyez mon mariage, alors je vous trouve mal placée pour me demander des comptes. (Et sur un ton plus ferme également) et pour votre gouverne, bien sur que notre (en appuyant bien le mot) « amitié » compte encore pour moi.
_ Vous n’avez pas répondu à ma première question.
Sam vit alors l’homme se crisper visiblement, et son regard devenir plus qu’intimidant, autant que le sien à elle.
Mais il lui en fallait plus pour l’arrêter.
Elle voulait cette réponse, elle en avait besoin, même si elle devait aller jusqu’à un « outrage » à un officier supérieur.
Elle ne le laisserait pas partir sans être satisfaite, et de toute façon, sa colère commençait à tellement bouillir en elle, qu’elle avait du mal à retenir ses mots.
Elle lui fit magnifiquement face, les mains sur ses hanches, attendant une réponse de sa part.
Jack, lui, resta silencieux, à la fixer encore un moment, comme s’ils se livraient une guerre rien qu’avec leurs yeux.
Mais en fait, il faisait surtout face à une toute autre bataille qui faisait rage en Lui. Où la colère, l’amour, la raison et le désir, incroyablement décuplés, se battaient à égalité avec acharnement.
Et dans tout ce brouillard, un fait était sûr, c’était qu’il ne voulait pas se dévoiler.
Lui répondre franchement lui ferait dire trop de choses qu’il n’avait pas envie d’exprimer… Qu’il ne savait d’ailleurs pas comment extérioriser, et surtout qui étaient impropres à leur situation.
Alors à quoi bon aller vers cette pente glissante qu’avaient toujours été leurs sentiments respectifs ?
Le Général se contenta de jeter un regard éloquent à ses affaires, signifiant clairement à la jeune femme de ne pas continuer sur ce terrain.
Mais ce geste énerva cette dernière, qui ferma les yeux, pour contenir au mieux l’émotion qui la submergea.
Quand elle les rouvrit, des éclairs en sortirent malgré elle.
Il en était fini de son contrôle exemplaire !
Elle croisa les bras, et lui jeta un regard noir.
_ Allez y, fuyez à votre guise, c’est de toute façon ce que vous avez le mieux à faire !
Les traits de Jack se durcirent un peu plus, sans autre manifestation, ce qui ne fit qu’accroître l’emportement de Sam.
_ Mais partez je vous dis ! Partez si c’est pour vous conduire comme un piquet devant moi.
_ Je ne vous permets pas de me parler sur ce ton colonel !
_ Je me moque de votre permission (en appuyant bien le mot) « MON » Général. Je suis fatiguée par votre comportement et notre situation. Alors PARTEZ !
Jack sentit lui aussi la colère ne faire qu’un tour dans ses veines.
Comment cette femme, qui comptait tant pour lui, osait lui parler de la sorte et le mettre « à la porte » de chez le petit scarabée ?
Qui était-Elle vraiment pour lui, pour exiger une telle réponse de sa part ?
_ Je suis peut être en train de fuir colonel, mais vous faites pareil en vous cachant derrière une question.
Pourquoi voulez vous tellement cette réponse ?
Sam se calma et le fixa, face au retournement de situation qu’il essayait d’opérer. Il avait toujours été très doué pour ça.
Mais il avait raison sur un point. Elle ne pouvait pas lui demander de se dévoiler si elle ne le faisait pas également, ce qu’elle avait nullement envie à cet instant.
Pour elle, tout était clair. Elle avait Pete et point final.
Mais paradoxalement, elle voulait ses mots à Lui.
Elle le voulait…Lui.
Elle voulait mettre fin à l’ambiguïté qui avait toujours perduré entre Eux.
Elle voulait juste Ca à défaut d’avoir autre chose… ou quelqu’un d’autre.
_ Je veux cette réponse pour passer enfin à autre chose et me marier sereinement dans trois jours.
Jack arqua un sourcil.
_ Ne faites pas l’innocent. Parlez ou fuyez, mais ne restez pas planté ainsi.
Parler ou fuir ?
Les deux choix lui semblèrent toujours aussi intolérables l’un que l’autre.
Parler ?
Fuir ?
Ne rien faire ?
Cette autre solution lui parut la seule possible.
Mais la jeune femme y soupira de dépit.
Ne pouvant en supporter davantage, Sam attrapa ses affaires les larmes aux yeux, et se dirigea vers l’homme, et plus exactement vers la porte située un peu plus loin derrière lui.
Si lui en était incapable, Elle mettrait un terme à leur mascarade de relation.
Tant pis pour sa réponse,
Tant pis pour… Eux,
Tant pis pour…Tout.
Cependant, quand elle s’apprêta à le contourner et le dépasser pour atteindre l’entrée, Jack lui attrapa une main, lui faisant lâcher son sac, la colla brusquement contre le mur derrière elle, avant de fondre soudainement sur ses lèvres et de coller son corps contre le sien.
Sam ne répondit pas à cette attaque, trop surprise par le déferlement des émotions dans son corps, et de cette langue qui venait de s’emparer de sa bouche.
Elle laissa juste passer un gémissement dans la brume et le feu qui l’emplissaient.
Et heureusement qu’il la maintenait fermement, car quand elle avait voulu reculer, elle avait constaté que ses jambes avaient désertées depuis belle lurette que durait cet indescriptible baiser.
Sentant la jeune femme résister mais ne pas le repousser, Jack redoubla de vigueur, incapable de s’arrêter. Il se contentait pour l’instant de l’embrasser à perdre la raison, et de s’attaquer à son cou.
Il voulait avoir l’accord de la jeune femme, avant de passer définitivement le point de non retour.
Elle voulait des mots… Mais il n’avait pour l’heure que des gestes à lui offrir.
Il voulait la sentir répondre à ses avances
Il La voulait tout simplement.
Et quand il sentit ses mains remonter sur ses épaules, puis à la base de ses cheveux, puis sa bouche s’ouvrir plus en grand, il sut…
Dans un second gémissement et frémissement, Sam capitula… et le signifia en lui rendant la même passion dans son baiser et en collant davantage son bassin au sien.
C’était peut être de la folie, une bêtise monumentale voir irresponsable face aux engagements qu’ils avaient pris ; Mais il leur était maintenant impossible de s’arrêter, comme s’ils allaient manquer d’oxygène en se séparant de leurs contacts.
Ils étaient là où ils avaient envie d’être depuis des années… Alors tant pis pour les conséquences.
Jack s’écarta un instant pour tenter de reprendre pieds, ainsi qu’une respiration moins anarchique, tant un instinct primaire le submergeait littéralement et embrasait ses veines.
Jamais il n’avait désiré une femme à ce point, et il eut toutes les peines du monde à ne pas lui arracher ses vêtements et La faire Sienne dans la minute suivante.
Ne pouvant se priver de Son contact plus longtemps, il effleura cette fois plus doucement ses lèvres, puis fit pleuvoir une multitude de baisers sur ses yeux, son nez, son menton, avant de reprendre sa bouche pour y plonger à nouveau, et l’affoler avec de longues caresses de sa langue.
Sam glissa plus profondément ses mains dans Ses cheveux et pressa tout son corps contre celui de cet homme qu’elle désirait tant, l’incitant à aller plus loin… plus vite…
Elle aurait aimé qu’Ils prennent le temps de se découvrir et de se caresser longuement pour cette première fois si âprement désirée, mais toute cette attente rendait finalement leur étreinte urgente… voire presque vitale à cet instant.
Elle allait devenir folle si elle ne s’unissait pas rapidement à Lui.
… Folle d’une frustration insoutenable.
… Folle de sensations incroyablement décuplées.
… Folle de sa peau, de tout Son être.
… Folle d’un plaisir incommensurable, qui ne demandait qu’à exploser et s’exprimer enfin.
Plus rien ne comptait plus que ce feu dévorant qui Les consumait depuis bien trop longtemps, et qui ravageait enfin chacune de leurs cellules et terminaisons nerveuses à Les étouffer.
Elle en aurait presque crié de plaisir de sentir ses lèvres descendre sur sa peau, mais quand elle le vit faire l’effort de s’attarder à mordiller le lobe de son oreille, puis le long de son cou et le creux de sa gorge, Sam s’impatienta en gémissant sans retenue.
Aussi enivrantes qu’étaient ces premières caresses, elle n’en pouvait déjà plus, au point qu’elle prit le devant des opérations, sous peine de mourir instantanément de désir et de plaisir.
Elle voulait autre chose que des caresses ou des effleurements, aussi appuyés soient-ils.
Elle voulait sentir Sa peau contre la sienne… Sa chair s’imprégner dans la Sienne dans la plus sensuelle, ancienne et intime des danses des corps.
Sous l’insistance de la jeune femme, Jack céda également, se laissant lui aussi submerger.
Il continua encore un instant de s’enivrer dans Son cou, puis il La laissa déboutonner vivement sa chemise et l’aida même à la passer par-dessus ses épaules quand un des boutons se montra récalcitrant au traitement que le vêtement subissait.
Il passa ensuite ses mains sous le débardeur de sa partenaire et lui fit subir le même sort, en le jetant par dessus Lui.
Enfin… Il avait pu faire ce geste qu’il avait tant désiré depuis des années, quand ils avaient régressés à l’état primitif, et qu’elle lui avait sauté dessus, sexy en diable, avec un tout petit bout de tissu comme débardeur.
Il l’avait aujourd’hui retiré avec délectation, mais l’étoffe fut aussitôt oubliée quand Leurs corps se rejoignirent automatiquement, plus enfiévrés encore.
Les contacts avidement recherchés augmentaient, tout autant que les baisers et les gémissements passionnés.
Leurs peaux se frôlaient, glissaient l’une contre l’autre, mais pas encore assez à leur goût, alors que leurs mains repartaient à l’assaut des autres vêtements en se faisaient de plus en plus conquérantes.
La barrière qu’était le soutien gorge de Sam stoppa Jack un court instant, mais avant qu’il ne puisse le dégrafer et le faire aussi voler à travers la pièce, la jeune femme l’en empêcha, s’accrochant à son cou, et enroulant ses jambes autour de sa taille.
Le contact entre leurs intimités était plus qu’enivrant, mais Ils ne pouvaient pas s’unir dans le salon… de leur archéologue préféré, surtout si celui-ci tentait de revenir à l’improviste.
Dans un grognement, elle relâcha à regret sa bouche, et bredouilla plus qu’elle ne parla, avant de reprendre ses lèvres avec passion, sous les mains savantes de son Général.
_ Jaackk…. chhambre…. Maintenaaaaaaaant !
Le militaire reçut 5 sur 5 le message et y obéit même si cela n’était pas un ordre.
Qu’importe… tant que rien ne l’obligeait à se séparer de la jeune femme. Il n’était plus de toute façon pas en état de penser à quoique ce soit d’autre.
Il glissa ses mains le long de son dos, dégrafant au passage l’importun bout de lingerie, puis caressa la chute de ses reins jusqu’à atteindre ses fesses, aussi fermes qu’il l’avait deviné.
Bientôt il sentirait toute Sa peau de satin sous ses doigts, et cette autre partie d’Elle faite pour Lui.
Mais pour l’heure, leurs respirations s’accélérèrent à battre des records quand il l’empoigna plus fermement, la soulevant aisément et la plaquant davantage contre le mur, approfondissant le contact de leurs bassins dans un gémissement partagé.
C’en était presque de la torture, mais à bien considérer, c’était bien la plus belle et la plus agréable qu’ils n’aient jamais vécu.
Sous une nouvelle complainte, Jack finit par la porter complètement et se diriger autant que possible, vers une des chambres de space monkey.
Ce n’était pas que la jeune femme était lourde dans ses bras ou que la douleur dans ses genoux était insupportable, mais Jack crut défaillir sous l’ardeur de sa compagne.
Sam avait bel et bien les mains libres et ne s’en privait pas de poursuivre son exploration, lasse de parcourir seulement son dos, son torse, ses cheveux ou sa nuque.
Ses mains descendaient de plus en plus bas, d’une manière plus effrontée, le mettant plusieurs fois au supplice, et surtout les faisant presque tomber, quand l’une d’elles s’était aventurée à l’intérieur de sa ceinture et de l’élastique de son boxer.
Heureusement qu’un meuble les avait retenus.
Plusieurs furent même poussés sur leur chemin, faisant tomber quelques livres ou objets, mais ils en avaient cure. Ils continuaient de rouler le long du mur du couloir, sans quitter le contact de leurs langues.
Jack approfondissait à leur plus grand plaisir leur rapprochement quand la jeune femme retrouvait un point d’appui dans son dos, laissant alors lui aussi ses mains virevolter à sa guise, malgré leur position peu confortable.
Profitant d’une commode basse, le militaire y appuya son ancien second, pour enfin faire glisser l’une bretelle de son soutien-gorge puis l’autre dévoilant sa poitrine.
Ne résistant pas à y goûter dans l’instant, le morceau de lingerie rejoignit aussitôt le sol, et sous un cri de plaisir de la jeune femme, il couvrit ses seins de baisers impatients.
Sam se raidit davantage lorsqu’il taquina de sa langue plus fermement l’une après l’autre ses pointes durcies, et arqua le dos, les mains perdues dans ses cheveux pour qu’il accentue la pression de ses divines caresses.
Un son plus rauque encore s’échappa de la gorge de Jack, tandis qu’il savourait un peu plus la douceur de sa poitrine en se sentant plus que jamais à l’étroit dans son jeans, et que Sam gémissait son nom de plus belle.
A ce rythme là, ils n’atteindraient jamais la chambre !
Il glissa alors une nouvelle fois ses mains sous les fesses de la jeune femme pour la reprendre dans ses bras et parcouru rapidement les derniers mètres, gémissant en se délectant de sentir ses seins contre son torse, et Sa langue à Elle parcourir frénétiquement son cou.
Il découvrait une facette plutôt entreprenante de la femme cachée sous son colonel, et il aimait ça, sentant son désir s’exacerber encore plus.
Sam s’assit sur le lit quand Il l’y déposa doucement, et reprit sur le champ ses lèvres en l’incitant à s’allonger sur Elle.
Elle n’en pouvait plus, tant sa peau était devenue électrique sous ses caresses, et qu’un torrent de lave coulait dans ses veines.
Jamais elle n’avait connu de telles sensations et jamais son corps n’avait été envahi d’un tel besoin sexuel.
Cela était peut être dû au fait qu’Il était le seul homme qu’elle aimait vraiment.
…Le seul dont son être avait véritablement soif.
…Le seul qui ait jamais franchit ses barrières.
…Le seul qui soit capable de l’emplir complètement de toutes les émotions possibles, d’une manière indescriptible.
Elle n’avait pas de mots pour décrire ce qu’ils vivaient. Jack était si…
Elle ne savait pas. Elle allait juste se mettre à hurler s’il faisait mine de s’arrêter, alors qu’il lui retirait prestement sa jupe.
En l’y aidant, elle se redressa elle aussi, puis s’attaqua à la ceinture et aux boutons de son jeans, et l’en délesta tout aussi rapidement.
Les derniers remparts à leur nudité finirent vite par tomber sous leurs regards enfiévrés, dans lesquels ils suivirent toutes les émotions qui les tenaillaient.
Sam en eut la gorge serrée, tant Il était expressif.
Il ne se cachait plus.
Elle, qui avait voulu Ses mots, avait bien plus que ce qu’elle aurait pu imaginer, ou souhaiter.
Elle avait Jack O’Neill.
…Non… A cet instant, Elle avait seulement Jack.
…Juste Jack.
Une vague d’émotions plus forte encore la submergea, nourrissant son cœur, comme un baume, de tout ce qu’il avait toujours voulu depuis qu’il avait rencontré celui de son amant.
…Sensation qui sembla d’ailleurs faire écho en Lui.
Ils laissèrent leur Etre s’en imprégner, et parcoururent des yeux le corps de l’autre en se souriant.
Enfin Ils y étaient…
Là…dans un lit… nus…tous les deux.
Le sourire de Sam s’agrandit encore quand elle constata combien il la désirait.
Et étrangement, l’émotion qui l’envahissait se transforma en soulagement. Enfin elle savait vraiment ce qu’Il ressentait après toutes ces longues années à avoir douté, et avant que le pur désir ne reprenne ses droits sur son corps assoiffé.
Elle n’avait plus besoin de mots.
Doucement, elle leva la main vers Lui, et lui effleura une joue.
Elle parcourut un instant ses lèvres, puis ses traits fins et si viriles, comme elle avait toujours rêvé de le faire auparavant. Elle continua à descendre lentement un doigt sur sa peau jusqu’à prendre Sa main et la tirer vers Elle.
La jeune femme l’invita à nouveau à venir s’allonger sur Elle, et constata avec la même surprise que Lui, que leurs corps se correspondaient parfaitement.
Jack reprit sans plus tarder ses lèvres dans un long et voluptueux baiser qui la laissa bouche bée quand il la relâcha, avant de recommencer encore et de glisser une main entre eux pour atteindre son intimité.
Sam, complètement enflammée, s’arqua sous ce contact, et d’autant plus quand elle sentit Ses doigts s’introduire en Elle et entamer un ballet.
L’impact de cette caresse la cloua sur place et lui donna presque l’impression de se liquéfier, tant elle gémissait et que cet homme était décidément...
Elle peinait vraiment à trouver les mots exacts, et ne pu chercher davantage lorsqu’un premier orgasme la submergea brusquement.
Jack la regarda doucement redescendre, et tenter de faire revenir son souffle à la normale.
Cette femme était assurément encore plus belle, habillée par le plaisir.
Il lui sourit, et face à l’effet de sa caresse, il s’enquit de son état.
_ Ca va ?
Sam hocha simplement la tête, heureuse, puis referma ses mains sur les fesses de son amant.
Enfin elle caressait cette partie de Lui qui l’avait fait tant fantasmer…
Elle embrasa ensuite de ses mains toute la peau qu’elle pouvait atteindre, passant de son dos à ses hanches pour descendre vers ses cuisses puissantes et douces ; Pendant que sous les mains et la bouche expertes de l’homme, ses caresses se transformèrent en griffures quand la tension reprit ses droits en elle, et qu’une nouvelle vague de plaisir monta du plus profond d’elle-même.
Sam laissa Ses larmes couler, tant elle vibrait de la tête aux pieds et qu’elle respirait avec difficulté.
Jack les essuya tendrement, mais elle n’en put plus.
Elle finit par plonger ses mains dans ses cheveux pour le ramener vers Elle, et murmura d’une voix voilée par le désir et les gémissements.
_ Viens…J…Jack… maintenant !
Elle ne voulait plus que l’expérience qu’elle appelait de toutes les fibres de son corps, au risque de mourir dans la minute suivante.
Jack, poussé également dans ses derniers retranchements, obéit à cette nouvelle demande… ou supplique.
Il glissa à nouveau entre Ses jambes, et l’enveloppa en la recouvrant de son corps.
Malgré la passion, il voulait prendre son temps, pour graver chaque seconde de la beauté de cet acte dans leurs mémoires ; Mais il gémit et écarquilla les yeux autant qu’Elle, quand il réalisa être déjà en Elle, immobile.
ILS ne pouvaient maintenant plus reculer.
C’était comme s’ils se réveillaient d’un rêve… d’un énième rêve sur Eux qu’ils auraient pu faire.
Ils étaient parfaitement étonnés d’être là, au bord du plaisir extrême et d’être si parfaitement compatibles tous les deux.
Ils furent même presque emportés par un orgasme foudroyant quand Sam enroula ses jambes autour des hanches de son amant, portant son bassin à Sa rencontre pour l’encourager, et prolonger ce moment exceptionnel.
Et quand ce dernier adopta un rythme lent, un va et vient qui s’accéléra peu à peu, ils gémirent à l’unisson.
_ Au nom du ciel… Carter…
_ …Jaack!
Sam se laissa emporter une nouvelle fois par les vagues qui la submergeaient progressivement, criant enfin son nom comme une prière.
Jack sentit les ongles de la jeune femme s’enfoncer dans la chair de son dos au fur et à mesure qu’il augmentait le rythme. Elle ne contrôlait plus ses réactions…tout comme lui.
Leurs corps assoiffés répondaient aux assauts de l’autre, venant à leur rencontre maintes et maintes fois.
Leurs respirations se raccourcirent même à un tel point, qu’ils crurent ne pas pouvoir supporter davantage cette danse.
Sentant que Sam approchait dangereusement du point de non retour, et voulant l’atteindre en même temps qu’Elle, Jack chercha ses lèvres dont il s’empara avec avidité, explorant sa bouche, encouragé par les soupirs, les cris étouffés et les gémissements de sa compagne.
Puis, dans un dernier cri et coup de reins, il se laissa aller, et Ils explosèrent tous les deux sous une avalanche de jouissance, touchant ensemble une volupté qu’Ils n’avaient encore jamais atteinte.
Le souffle coupé, Jack se laissa ensuite tomber sur le corps de la jeune femme, tremblant et moite, comme le sien. Il murmura quand cela lui fut possible.
_ Sam…
Mais la jeune femme ne pu lui répondre, tant elle était bouleversée par leur étreinte.
Elle le serra davantage un moment contre elle, le faisant en même temps tressaillir, puis desserra son contact autour de ses hanches, étendant alors ses jambes crispées sous son compagnon, et déposant de petits baisers sur son épaule et dans son cou.
Jack souriait malgré lui, heureux et comblé…. Bien loin d’être rassasié, mais il se laissa rouler à ses côtés, l’attirant contre lui, pour sentir son corps et ses muscles se détendre.
Tous deux cherchaient encore à reprendre leur souffle, et étaient visiblement peu désireux de s’éloigner, écoutant les battements encore fous du cœur de l’autre décroître peu à peu.
Ils sombrèrent dans une douce léthargie, profitant seulement du moment présent, et des sensations enivrantes qui couraient encore dans leurs veines.
Enfin ils avaient été Un… Avec beaucoup de tendresse et d’émotions malgré la passion qui les avait complètement dévorés.
… Ils avaient été Un… En dépit de tout ce qui les éloignait et les séparait.
Le retour de leur conscience y mettrait sûrement un terme définitif, comme cela aurait dû normalement se passer.
Mais chacun se força à chasser tous les questionnements qui revenaient au galop.
Le moment n’était pas encore venu de faire le véritable choix qui se présentait à Eux depuis 9 ans.