Le jet d’eau chaud contre sa peau et Elizabeth sentit tout le bien que cela pouvait lui faire. Elle regarda le mur en face d’elle et commença à frapper dessus, la douleur avait même fait son apparition mais ce n’était pas insignifiant pour elle. Non c’était une autre douleur qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même.
Quelques gouttes de sang venaient d’éclabousser le sol de la douche et Elizabeth les remarqua. Elle avait tapé si fort qu’elle s’était fait mal et ne s’était même pas aperçue de ça.
Une dizaine de minutes plus tard et elle sortit de la bouche, une serviette éponge autour de sa tête pour lui sécher les cheveux et toujours ce même peignoir tout blanc qui lui cachait son corps. Ce même corps que John avait pu serrer dans ses bras cette même nuit.
Elle qui croyait que cette nuit semblait être différente de toutes ces autres nuits qu’elle avait passé sur Atlantis depuis qu’elle s’y était trouvée.
Mais non, ce n’était qu’une banale nuit et rien de plus pour lui. Elizabeth n’avait même pas entendu le militaire sortir de la chambre et de toute façon, elle s’en foutait vu comment il avait osé la traiter, enfin osé lui parler.
Comment avait elle était aussi dupe que ça ?
Mais elle ne s’inquiétait plus de ça à présent, la jeune femme devait gérer les dernières petites choses avant le grand départ qui n’aurait lieu que le lendemain même. Elle sortit une fois habillé de ses quartiers qui ne seraient plus les siens dés demain.
Un regard tout autour d’elle, Atlantis était la seule chose la plus merveilleuse qui était arrivée dans sa vie jusqu’à aujourd’hui.
Un pas en dehors de ses quartiers pour s’apercevoir que le monde venait juste de se réveiller. Certains étaient déçus de devoir quitter cette chère cité car ils se demandaient ce que viendrait leur vie une fois qu’Atlantis serait à l’autre bout de la Galaxie.
Elizabeth arriva sans trop d’encombre vers son bureau, l’Ancienne qui leur était apparu avant-hier se trouvait juste devant elle mais elle semblait ne pas être toute seule.
Elle s’en alla et laissa la place à Elizabeth qui se retrouva juste en face du Général O’Neill.
« Bonjour » lança-t-elle à son interlocuteur.
« Oh Elizabeth ravi de vous revoir, que me vaut votre présence dans cette salle ? »
« Et bien il se trouve que jusqu’à demain matin heure de notre départ sur la Terre que ce soit encore mon bureau »
« Oh je suis désolé, veillez m’excuser »
« Mais pas de soucis Général, comment se passe la discussion avec les Anciens ? »
« Et bien, je dois dire qu’ils sont plutôt satisfaits de revoir leur chère et belle Cité et qu’ils nous, enfin qu’ils vous remercient de toute le boulot qu’il a fallut pour remettre Atlantis en marche »
« Mais ce n’est pas à moi qu’il faut le dire, vous pourrez en toucher un mot au Docteur Mckay »
« Je crois que je verrais ça plus tard »
Il lança un regard en direction de Rodney qui parlementait certainement encore de la panne qui avait eut lieu la veille au soir. En pensant à la panne de lumière, ses pensés s’en allaient en direction du Colonel Sheppard. Ce dernier n’était même pas apparu dans son champ de vision.
« Sauriez-vous où se trouve le Colonel Sheppard » lui demanda-t-il.
Comme si Jack pouvait lire dans mes pensées songea Elizabeth.
« Non, je vous avoue Général que je ne sais pas où se trouve mon second et comme je ne le suis pas à la trace »
« Pourtant on pourrait croire qu’il y a quelque chose entre vous deux »
Elizabeth le regarda avec des yeux ronds comme des billes.
« Pardon ? »
« Oui, j’ai comme cette impression que vous sembliez plus proche de lui que jamais, mais je me trompe peu être ? »
« Oui, je crois que oui mon Général, sans vouloir vous offenser »
« Non, vous ne m’offensez pas du tout, j’espère pour vous que vous ne faites pas une erreur »
« J’ose espérer que non, ce n’est pas moi qui est fait une erreur mais je crois que c’est lui »
Sans vraiment le vouloir Elizabeth n’avait pas pu retenir sa langue. Jack lui fit un clin d’œil et s’en alla dans la direction du mess selon Elizabeth. Finalement la jeune femme se posa sur une chaise et ouvrit son ordinateur portable.
Mais quelque chose attira son attention, l’odeur subtil d’une substance qu’elle appréciait émoustillait son nez. La jeune femme ne put s’empêcher de lever le visage pour s’apercevoir que quelqu’un lui tendait une tasse de café bien chaud.
Elle le vit lui en train de lui tendre le café, Elizabeth commença à le défier du regard, ce dernier ne put baisser le regard.
« Tu attends qu’il refroidisse ? »
Finalement le jeune homme déposa la tasse juste à côté d’elle et prit ses dispositions afin de continuer à faire ce qu’il devait faire pour que tout le monde puisse partir le lendemain. Ça ne serait pas de cette façon qu’il se réconcilierait avec la jeune femme. Elizabeth était encore en colère contre lui mais après ce petit geste symbolique venant de la part de son militaire, elle lui en voulait déjà moins.
Peut être qu’elle accepterait ses excuse et il ferait tout pour qu’elle les accepte même à sortir le grand jeu. Mais il se demandait même si en faisant tout pour le grand jeu, cela marcherait il ? Elizabeth n’était pas ce genre de femme qui aime ça. Le naturel était tout ce qu’elle préférait chez les hommes et surtout chez lui.
La journée était passée à une vitesse fulgurante et Elizabeth ne vit même pas l’heure sur son ordinateur portable. Il était tant pour elle d’aller se coucher si elle voulait partir en forme demain. Ni une ni deux, elle referma son ordinateur portable qu’elle prit avec elle et fit un dernier tour de la cité.
Atlantis allait beaucoup lui manquer, c’était sur. Elle y avait trouvé des amis extraordinaires et surtout quelqu’un qui comptait beaucoup pour elle. La jeune femme venait d’atterrir sur le balcon qui était leur endroit à eux. Énormément de choses s’étaient passés à cet endroit là plus où moins bien, leur première dispute quand ils venaient d’arriver sur la Cité. C’était à ce moment qu’elle avait remarqué son caractère et tout ce qui faisait de lui l’homme qu’elle avait aimé une nuit.
Une autre silhouette se tenait elle aussi à cet endroit là. Elizabeth n’y avait même pas fait attention et savait que la seule personne ne pouvait être que John.
« C’est une belle soirée ? »
Pendant une seconde, Elizabeth n’avait rien dit, la jeune femme voulait profiter de ces moments qui n’appartenaient qu’à eux.
« Oui très belle, mais je crains que ce ne soit que la dernière que nous ayons à passer ensemble ? »
Elle se retourna vers lui.
« Peut être ici mais pas sur Terre »
Elle le regarda et bien qu’elle ne pouvait voir son visage, elle se demandait si elle rêvait.
« John… je crois que »
« Non Elizabeth, je crois que c’est moi qui doit m’excuser, j’ai dit des mots que je ne pensait pas sur le moment et tu connais mon sacré caractère »
« Oh si je le connaît, oh que oui, j’ai affaire à lui pratiquement tous les jours »
« Pourrait tu cesser de m’interrompre ? »
Elle entendit sa voix grave et sentit que c’était véritablement des excuses qu’il était en train de lui faire faire.
« La nuit que nous avons passés ensemble était tout simplement magique, je n’ai prit que conscience de ce que je voulait qu’après t’avoir quitté, peut être que j’ai voulut tout simplement coucher avec toi »
La jeune femme était outrée et faillit repartir quand il lui prit le bras et il lui fit face.
« Non, je n’ai pas voulut coucher avec toi, j’ai tout simplement voulu te faire l’amour, cette nuit tu était tout à moi, jusqu’à maintenant, je n’ai jamais ressentit cette chose là aussi fort qu’avec toi »
La jeune femme ressentit un flot d’émotions lui passer a travers elle. Jamais un homme ne lui avait dit de telles paroles. Et même Simon n’était pas arrivé à la cheville de John.
« C’est pourquoi, j’aimerais savoir si tu voulait continuer avec moi sur Terre, je te demande pas de faire le restant de ta vie à mes côtés, mais peut être essayer quelque chose et voir où cela pourra nous mener. Elizabeth ? »
De la bouche de la jeune, il n’était sortit aucun mot, aucun son.
Il réitéra son appel.
« Elizabeth ? »
Elle secoua la tête et lui fit face.
« Je sais pas quoi dire John, je sais que c’est tout nouveau entre nous et Dieu sait si notre hiérarchie dira quelque chose à propos de notre relation, mais je crois que l’on peut essayer quelque chose si tu le désire tellement »
Il se rapprocha d’elle et il scella leurs lèvres d’un baiser….
Le grand jour était enfin arrivé. Elizabeth suivit de John s’étaient retournés en face de l’escalier et ils se tenaient la main. Il fallait leur dire au revoir à celle qui avait vu naître leur amour. Et c’est d’un pas décidés qu’ils franchirent tous les deux la porte des étoiles.
FIN