Une fois arriver devant le bureau du dit Colonel, John respira un grand coup comme pour se donner du courage puis frappa à la porte et entra sans même attendre de réponse, laissant Elizabeth et Carson dans le couloir.
Après ces brèves salutations pour le moins tendu, John entama :
- J'ai un petit service à vous demander.
- Je vous écoute.
- Pourriez vous vous occuper du Docteur Weir pendant que je vais voir le Docteur Zelenka ? Je sais que ce n'est pas vraiment dans vos attributions mais vous êtes le seul à être disponible dans l'immédiat.
- Je pense que le Docteur Weir est tout à fait capable de s'assumer toute seule, Sheppard.
- Justement non, c'est bien ca le problème.
Caldwell lui lança un regard d'incompréhension, John marqua une pause, c'était là que commençait la partie délicate.
- On a retrouvés les Docteurs Weir et McKay, inconscient ce matin dans le laboratoire de Rodney, après plusieurs analyses, on a découvert qu'ils avaient…régresser, physiquement ils vont bien et sont toujours les mêmes mais mentalement, ils ont six ans.
- Pardon ? s'exclama Caldwell.
- C'est la vérité Colonel, le Docteur Zelenka et toute son équipe travaille sur le problème, il m'a demandé de le rejoindre mais il faut quelqu'un pour s'occuper d'Elizabeth, si vous pouviez…
- Moi aussi, j'ai du travail, colonel.
- Je le sais bien mais je ne peux pas l'emmener dans un laboratoire, c'est une enfant, c'est bien trop dangereux, je n'en ai pas pour longtemps une heure grand maximum.
- Dans ce cas.
John lui expliqua le petit mensonge du camp de redressement qu'ils avaient dû inventer pour qu'ils les croient et alla chercher Elizabeth, toujours dans le couloir.
- Mais qu'es ce que je dois faire ? demanda Steven, pas très à l'aise avec les enfants.
- Je ne sais pas, amusez là, dit-il en partant.
Elizabeth resté jusque là sage et silencieusement regarda John partir, il ne lui avait même pas dit au revoir ! Sa vengeance allait être terrible ! Mais pour l'instant, elle se tourna vers le colonel, le jeune homme n'avait pas l'air de l'apprécier beaucoup, ce qui lui donnait une bonne raison de l'adorer ! Comme dirait sa mère, elle avait vraiment l'esprit de contradiction. Caldwell, la regarda, qu'allait il bien pouvoir faire d'elle pendant une heure ?
- Salut, dit elle en le contournant pour s'asseoir dans son fauteuil.
Elizabeth toucha à tout mettant un désordre sans nom sur le bureau du pauvre colonel. Elle lui posa des tas de questions, d'abord sur les objets de son bureau, puis sur son travail, sa fonction, sa vie, lui…
Une fois arrivé dans le laboratoire de Radek, John et Carson se firent "gronder" par le scientifique pour leur "intolérable retard".
- Désolé mais ce n'est pas vraiment facile d'expliquer à Caldwell que la dirigeante de la cité des Anciens à six ans d'âge mentale.
- Oui, oui, dit le Tchèque l'écoutant à moitié, Carson, prenez le médaillon.
- C'est pas un peu dangereux ? Je veux dire, je ne risque pas de me retrouver moi aussi à six ans ?
- Non, aucun risque, on la désactivé, lui assura Radek en lui tendant l'objet.
Carson hésita.
- Allez-y, s'énerva le scientifique.
Carson ferma les yeux, détourna la tête et prit l'objet.
- Concentrez vous et essayez de l'activer.
Carson fit son possible mais rien ne se passa.
- Et alors ? demanda John.
- A vous, maintenant, colonel.
Le militaire ne se fit pas prier, si avoir six ans pouvait l'aider à comprendre Elizabeth, il fallait tout essayer.
- Vous aussi, concentrez vous.
John fit des efforts surhumains pour essayer de l'activer mais encore une fois, rien ne se produisit.
- C'est bien se que je pensais, annonça Radek avant de reprendre le médaillon et de retourner s'asseoir derrière son fauteuil.
- Et alors ? réitéra John.
- Hein ? Ah…euh…oui, cette technologie ne semble pas venir des Anciens puisque vous ne pouvez pas l'activez et il est très peu probable qu'elle vienne des wraiths.
- Pourtant ce sont eux qui sont les plus avancés technologiquement, alors qui aurait put créer cet objet ? demanda le militaire.
- Je n'en ai pas la moindre idée mais peut-être que ce sont les gens qui habitaient sur cette planète, s'ils étaient technologiquement avancés, ce serai plus que logique que l'ont ai rien retrouvé de leur civilisation.
- Que voulez vous dire ?
- Si les Anciens, ont put partir en emportant leur cité toute entière et le reste de ce qu'ils étaient, pourquoi ces gens n'en auraient pas fait autant.
- Sans qu'on est jamais entendu parler d'eux ?
- Il étaient peut-être même antérieur aux anciens, qui sait ?
La découverte était inquiétante, une civilisation potentiellement plus avancée et par conséquent plus dangereuse que les Anciens…
- Mais pourquoi le médaillon s'est il activer seulement pour Rodney et Elizabeth ? demanda Carson.
- Notre théorie est qu'ils ont dut réussir à forcer l'ouverture, je ne sais pas encore comment, puisque nous n'avons nous-mêmes toujours pas réussi mais ce serai l'explication la plus plausible, moi et mon équipe faisons tout ce que nous pouvons, je vous l'assure.
- Tenez nous au courant, dit John.
- Oui, bien sûr.
Radek se replongea dans ses recherches et John et Carson repartit presque en courant, trop impatient de savoir ce que devenaient leurs "petits monstres"…
Pendant ce temps, Rodney et Laura étaient tout deux assis sur un lit de l'infirmerie en train de se disputer sur le nom de l'ours dans "Bonne nuit les petits". Même enfant, il arrivait à la rendre dingue ! Laura décida néanmoins de profiter de l'état du scientifique pour lui soutirer quelques informations et anecdotes qu'elles pourraient retourner contre lui au moment opportun.
- Dis moi, Rodney, à quel âge as tu arrêté de faire pipi au lit ?
- M'en souviens pas, sais même pas si c'est arrivé un jour.
Match nul : 0-0, balle au centre, il fallait trouver autre chose.
- Et…c'est comment chez toi ? Tu fait pleins de bêtises ?
- Non, sinon je suis puni, et toi ?
- Non, moi je suis très sage, affirma la militaire.
- Ca se voit pas.
Laura : 0 ; Scientifique arrogant : 1. Même enfant, il était malin.
- Tu ne fait jamais de bêtises ? De choses embarrassantes ?
- J'ai perdu mon chien.
- Oui, mais ca, c'est pas une bêtise.
- On l'a jamais retrouvé et j'ai été puni.
Il avait l'air si vulnérable à cet instant qu'elle avait presque honte de ce qu'elle faisait mais l'image du scientifique à l'âge adulte lui revint en mémoire et tout ses remords s'envolèrent, accompagnés de sa conscience.
- Et dans ta vie ? Tu n'as jamais fait de choses que tu regrettes ?
- Te rencontrer.
Laura : -1 ; Super McKay : 2.
- Je vois, dis moi, une question idiote…
- Ca changera pas de d'habitude, coupa Rodney.
Laura : -1 ; Enfant de six ans : 3.
- Chez toi, comment tes parents font pour te supporter ? dit la jeune militaire d'un ton presque agressif.
Rodney essaya de ne pas pleurer mais en vain, il prit sa tête dans ses mains pour cacher ses larmes.
- Non, non, c'est pas ce que je voulais dire, pleure pas.
Laura percuta sa conscience de plein fouet, et se la reçu en pleine figure.
Monstre faisant pleurer les enfants : -50 ; Amoureux du nutella : 4.
Elle essaya tant bien que mal de le consoler mais rien ni faisait, à chaque esquive d'un mouvement vers lui, il la repoussait, Carson entra à cet instant.
- Qu'es ce qui s'est passé ici ? demanda t il.
Laura descendit du lit et Carson se précipita vers Rodney pour le réconforter.
- Je ne pensais pas que…enfin je ne voulais pas dire que…je suis désolée, balbutia-t-elle en partant de l'infirmerie, accompagnée de ses remords.
Rodney se calma peu après son départ, les yeux rougis, les cheveux en bataille, il regarda Carson.
- Elle a été méchante avec toi ?
- Très, répondit l'enfant.
Carson ne chercha pas plus loin, les enfants pleuraient souvent pour rien, Laura n'avait pas dut faire exprès.
- C'est fini, ne t'en fait pas, tu veux qu'on aille manger une glace ?
Rodney lui fit un énorme sourire, la seule chose qui pouvait consoler enfant et adulte, c'était bien la glace…