Citations du moment :
Il n'y a pas de femmes frigides. Il n'y a que de mauvaises langues. -Coluche
Imagine

Le protocole : Chapitre 6

-         Non ! Docteur Weir, restez ici ! Vous savez autant que moi pourquoi.
 
Elizabeth se retourna et un soupir sortit de sa bouche. Elle s’assit sur le lit. Carson, John, Teyla, Ronon et Rodney avaient déjà été auscultés par l’assistant du docteur Beckett. John croisa ses bras et un sourire moqueur s’inscrivit sur ses lèvres :
 
-         Ah…Le protocole…dit John avant de sortir de l’infirmerie.
-         Très drôle ! cria-t-elle à John qui avait atteint la porte.
 
Le docteur posa son stéthoscope sur le dos de Weir. Le contact froid fit raidir un des muscles de son dos. Elle posa ses mains sur ses genoux et tritura un morceau de sa robe. Elle se laissa faire pour la suite de la visite médicale. Elle se plongea dans cette désastreuse soirée. Il n’y avait qu’une centaine de survivants qui s’étaient cachés dans la ville. Ils avaient attendu une heure avant d’explorer à nouveau la ville. Un silence et mort, c’était tout ce qu’il émanait de cette ville désormais fantôme. Quelques corps étaient au sol, dans des positions inimaginables, les yeux incroyablement ouverts et leur bouche déformée par leur dernier cri de douleur. Les images défilaient devant les yeux du docteur Weir et la visite médicale continuait sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. La lumière du scanner ancien lui fit un instant fermer les yeux. La nuit était tombée depuis longtemps. Elle remontait une des rues principales de la ville, ne faisant plus attention aux sensations que lui procurait son corps. Ils étaient tous silencieux. Elle remarqua à plusieurs reprises que John lançait des regards inquiets dans sa direction. Elle fit comme si elle n’avait rien remarqué. Quelques villageois les sortaient petit à petit de là où ils s’étaient cachés. Ils se dirigèrent vers la place centrale où avait eu lieu la réception en l’honneur « des nouveaux amis ». A la place de trouver des convives avec longues robes ou queue de pie, ils trouvèrent une table brisée, nappe déchirée et quelques corps en travers. Qui aurait pu imaginer que, quelques heures auparavant, ils avaient levé leurs verres ? Les villageois se regroupèrent petit à petit, on compta les survivants. Peu. Elizabeth envoya plusieurs équipes pour les aider et partie sur Atlantis.
 
-         Docteur Weir ?
 
Cette voix masculine la fit sortir de ses pensées.
 
-         Vous allez bien ?
-         Oui, dit-elle d’une voix pâle. Je suis fatiguée, c’est tout.
 
Elle sortit de l’infirmerie. Elle pensa au décalage temporel qu’offrait sa robe dans les décors d’Atlantis. Elle n’avait pas eu le temps de l’enlever. Elizabeth aperçut brièvement son reflet dans l’une des vitres des couloirs : des yeux vides, le teint plus blanc que jamais et quelques mèches de cheveux n’étaient plus retenues dans son chignon. Elle décida d’aller prendre l’air sur un des balcons de la cité, pas celui de la salle des commandes : elle ne voulait pas que les militaires la voient de cette façon. Elizabeth opta pour un balcon proche de sa chambre, où elle avait l’habitude d’aller lorsqu’elle s’accordait un jour de permission. Le bruit familier de la porte se fit entendre et la brise marine effleurait déjà son visage.
 
A suivre...
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
[ Me contacter ]