John se releva de la table de l’infirmerie en grognant, Elizabeth l’aidant à se relever.
- Je commence à en avoir marre des infirmerie, dit-il.
- Colonel, une de vos plaies s’était ouverte, il fallait bien que je la referme…
Carson lui mis en pansement pour recouvrir sa belle plaie. John remit son t-shirt en grimaçant.
- Au fait, vous devez allez voir Woosley, dit Carson en retirant ses gants.
*
Cela faisait vraiment bizarre à Elizabeth de s’asseoir de l’autre côte de son bureau et de voir Woosley assis dans son siège.
- Vous allez mieux, demanda Woosley vraiment sincère.
- Oui, ces cicatrices me font encore mal, mais je vais bien.
- Et vous Elizabeth ?
- Je suis enceinte, pas malade, répondit-elle.
Woosley sourit, le docteur Weir était de retour.
- Mais, merci de vous préoccuper de ma sante, continua-t-elle.
- Je vous ai convoqués pour vous demander de subir une séance d’hypnose pour éclaircir vos trois mois d’absence…
Trois mois et demi, pensa Elizabeth, mais elle ne voulait pas interrompre Woosley.
- Enfin, si vous vous sentez d’attaque.
- Oui, mais pas aujourd’hui, demain, répondit John.
- C’est noté. C’est le docteur Heightmeyer qui s’en chargera.
- En ce qui vous concerne, Elizabeth, vous pouvez rester autant que vous voulez, le CSI m’a donné le feu vert.
Elle hocha la tête et Woosley leur dit avant qu’ils quittent la pièce :
- Vous nous avez manqué.
*
- Quand je pense que je devais rendre des copies de sciences politiques, dit Elizabeth alors qu’ils marchaient dans les couloirs.
- Il y en a qui vont être contents…répondit John, s’était quoi la plus mauvaise note ?
- John ?!
- Quoi ?
Elle leva les yeux au ciel et dit en soupirant :
- Trois…
- Outch. Et la meilleure ?
- Treize…
- Oh…C’est raide…
- Mais non…
Ils étaient arrivés au mess, mais ils hésitaient à rentrer. Ils pouvaient apercevoir Rodney et Ronon d’où ils étaient mais sans être vus.
- Alors tout est redevenu comme avant ? dit Elizabeth.
- Enfin pas tout, répondit-il en posant sa main sur le ventre d’Elizabeth. Il va falloir avoir la conversation qu’on n’a pas pu avoir, continua-t-il en souriant.
Elizabeth jeta un coup d’œil rapide à l’intérieur du mess : elle aperçut Teyla qui prenait un plateau repas. Il n’y avait qu’eux puisqu’il était quatorze heures.
- Je vais avoir du mal à oublier ces trois mois et demi…murmura Elizabeth.
John lui sourit et entra dans le mess.
- Vous vous joigniez à nous ?! demanda Rodney la bouche pleine.
- Oui, répondit Elizabeth, nous non plus on n’a pas mangé.
- Il y a de la purée, dit Ronon en grimaçant. Celle que Rodney adore.
- Mais elle est bonne !
- On va dire mangeable, dit Teyla.
John ria et il se dirigea vers les différents plats avec Elizabeth. Elle eut un haut le cœur en voyant toute cette nourriture. Elle plaça sa main devant sa bouche.
- Ca va ? demanda John.
- Oui…C’est juste de voir toute cette nourriture, ça me donne des nausées.
- Va t’asseoir, je te prends ton plateau.
Elle obéit et alla s’asseoir. C’était assez étrange de revenir si soudainement parmi eux. Mais ça lui convenait.
- Est-ce qu’il reste de la purée ? demanda Rodney à John.
- Non désolé…
- Ah…dit Rodney la mine décomposée.
Elizabeth ria à cette moue. Teyla et Ronon rirent aussi. Cela ressemblait plus à un rire nerveux collectif qu’à autre chose. C’était comme si ils n’avaient pas rie depuis des années. John posa le plateau devant Elizabeth et s’assit à côté d’elle. Ils avaient du mal à se calmer. Teyla en avait les larmes aux yeux.
- Tu aurais du voir sa tête…dit Elizabeth en tentant de se calmer.
Elle porta son attention sur son assiette, eu un nouveau haut de cœur et dit :
- Tenez Rodney, je vous donne ma purée. Je vais manger autre chose.
Rodney riait aussi, prit l’assiette et la remercia. Le repas fut assez laborieux avec ses rires nerveux mais John et Elizabeth se sentaient à nouveau chez eux, et ils furent reconnaissant à leur amis de ne pas avoir fait illusion à ce qui c’était passé.
*
John était assit sur le lit et tentait tant bien que mal d’enlever son t-shirt.
- Fait moi penser à mettre une chemise demain, dit-il à Elizabeth.
Il sentit les mains d’Elizabeth enlever son t-shirt. Elle regarda son pansement : il n’avait pas bougé. Il se retourna vers elle et lui demanda :
- Tout va bien ?
- Oui…C’est juste que je suis fatiguée, cette promenade sur Atlantis m’a vidée.
- Tu aurais du le dire…
- Non, ça m’a fait du bien.
John se leva pour aller à la salle de bains, Elizabeth était debout aussi. Elizabeth se jeta presque dans les bras de John. Elle serrait John dans ses bras, comme si elle voulait s’imprégner de lui. John posa sa main sur les cheveux d’Elizabeth. Pour lui, il ne s’était passé quelques jours et pour elle une éternité. Il le sentait sangloter contre lui. Il la berça un moment pour l’apaiser. Elle desserra son étreinte et John la prit dans ses bras et la déposa sur le lit. Elle s’allongea et John essuya les larmes d’Elizabeth. Elle fut étonnée de voir que lui aussi pleurait. Il renifla et sécha ses larmes.
- Voyons voir ce qu’il y a là dessous.
John déboutonna le chemiser d’Elizabeth, doucement et avec précaution. Il les déboutonna tous, un par un. Elizabeth se laissait faire et ne disait rien. Lorsqu’il eut fini, il s’arrêta un moment pour la regarder : elle avait sa main droite qui entortillait une mèche de cheveux autour de son doigt. Elle souriait, mais ses yeux étaient encore brillants. La main de John se posa sur le haut de son ventre. Elizabeth frissonna à ce contact. Sa main parcoura son ventre arrondit à la recherche d’un coup de pied. Au bout d’un moment Elizabeth prit la main de John et la plaça un peu plus à droite. Il perçut un petit sursaut. Cette onde se reproduisit deux fois avant de cesser, il sourit et se pencha sur son ventre et y déposa un baiser. Le ventre d’Elizabeth se soulevait au gré de sa respiration. Il s’allongea à ses côtés et embrassa Elizabeth.
- Histoire de ne pas faire de jaloux, justifia-t-il.
La tête de John se nicha dans le coup d’Elizabeth, en prenant soin de laisser sa main sur son ventre.
A SUIVRE...