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s'il est par terre, c'est qu'il a du tomber
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Malgré tout : Chapitre 7

Lorsque John entra dans le bureau du Colonel, il s'attendait à voir Cadwell faire une tête pas possible et Elizabeth bouder ou pleurer au lieu de ca, ils les trouva assis sur la banquette du bureau en train de rire. Quand la petite fille vit la tête de John en entrant, elle ne fut que plus ravi de l'effet produit sur lui.

  • Colonel Sheppard, vous revenez bien vite.
  • Ca fait quarante-cinq minutes.
  • Je n'avais pas vu le temps passé.
  • Moi, non plus, dit gaiement Elizabeth.

Tout les deux étaient désireux de le rendre jaloux mais chacun pour des raisons différentes. En tout cas, cela fonctionnait à merveille.

  • Merci de l'avoir garder, Colonel.
  • Mais c'était un plaisir, si jamais vous avez encore besoin de moi, je serai ravi de vous aider.
  • Au faite, le Dédale ne devait pas partir, aujourd'hui ?
  • Si mais il y a eu une incident sur le vaisseaux, trois personnes sont mortes et sept sont à l'infirmerie, Hermiod tâche de trouver ce qui a put provoquer cette accident. En attendant toutes les fonctions principales du Dédale sont HS, la réparation risque de prendre du temps.
  • Je vois.
  • Le Docteur Zelenka a-t-il avancé dans ses recherches ?
  • Non, tout ce qu'on sait c'est que l'objet ne vient pas des Anciens, on vous tiendra informer, dit il en prenant la main d'Elizabeth et en l'attirant hors du bureau.
  • Hey ! protesta la jeune fille. J'ai même pas put dire au revoir à Steven !
  • Steven ?
  • Oui, c'est son prénom.
  • Ca, je le sais mais…rien laisse tomber.

John l'amena jusqu'à ses quartiers alors qu'il pensait avoir enfin un peu de répit, Elizabeth, elle, avait une tout autre idée en tête. Elle touchait à tout, demandait à chaque objet son utilisation, pourquoi l'avait il placé à cet endroit, s'il l'aimait bien, jetait négligemment les objets au sol après les avoir observer sous toutes les coutures. Mais surtout elle ne reposait rien à sa place ce qui avait le don d'énerver John, organiser dans son désordre.

  • Arrête de toucher à tout, dit-il un peu agacer.
  • Et ca ? C'est quoi ? dit la jeune fille en retournant l'objet dans ses mains.
  • C'est un…
  • C'est moche, coupa Elizabeth avant de balancer l'objet sur le lit de John.
  • Ca suffit, maintenant, tu arrêtes, dit-il en haussant la voix.

Elizabeth se mit à rire.

  • J'adore te voir en colère.

Sur ces paroles, Elizabeth rit de plus belle, et John commença un peu à paniquer, réalisant la situation, il était devenu son Rodney !

La situation avait néanmoins cet avantage, il pouvait apprendre à mieux la connaître. Elizabeth Weir, la dirigeante, avait fait place à une nouvelle personne, une qui aime rire, s'amuser, une qui aime la vie et qui le montrait, un qui avait encore une part d'innocence…

La nuit tomba bien vite sur la mythique cité des Anciens, après un rapide repas au mess où Elizabeth avait bien failli s'endormir sur son assiette, John la porta jusqu'à ses quartiers, il fallait lui trouver des affaires de rechange et un pyjama pour la nuit. Il la déposa sur le lit et disparu dans la salle de bain pour en revenir avec une trousse de toilette contenant ce qu'il estimait être le strict nécessaire pour une femme, n'ayant que six ans, il se dit qu'elle ne lui en voudrait pas trop s'il omettait le maquillage.

Elizabeth ouvrit difficilement les yeux lorsque le militaire s'adressa à elle :

  • Tu ne serais pas, par hasard, ou tu ranges tes pyjamas ?

Elle se leva et alla ouvrir le troisième tiroir de sa commode lui expliquant que le premier était réservé aux sous-vêtements, le second aux chaussettes, le troisième donc aux pyjamas et le dernier aux cassettes vidéos. Sa petite explication le fit sourire, au moins une chose qui n'avait pas changé entre l'Elizabeth qui se tenait devant elle et celle qu'il connaissait. Le seul petit problème était que les pyjamas d'Elizabeth, n'était pas très "couvert", faisant tout le temps beau sur la cité, c'était plus des pyjamas d'été, après mûre réflexion, John opta pour ce qui lui semblait le plus chaud dans sa garde robe : un short moulant et débardeur. Après avoir choisi le pyjama pour la nuit et de nombreux "beurk" de la part de l'enfant, un haut rose à manche courte et un jean furent adopter à l'unanimité comme vêtements pour le lendemain. Il ne restait plus que les sous-vêtements, chose délicate, tiroir que John n'osait pas et pourtant mourrait d'envie d'ouvrir. Finalement, il se décida après avoir écarter de nombreux strings, tanga et soutien-gorge rembourré pour un ensemble, culotte/soutien-gorge en dentelle noir. La petite Elizabeth le regardait avec de grands yeux, cela ressemblait beaucoup à ce que sa mère mettait mais en tant que petite fille, elle n'avait le droit qu'a des culottes en coton blanc. Sa mère n'avait même pas pris la peine de lui faire une valise avant de l'envoyer loin d'elle. Tant pis, elle mettrais ce que John lui avait préparer, elle était grande maintenant et cette vie là, lui plaisait beaucoup !

L'enfant maintenant bien réveillé, put marcher jusqu'au quartiers de John.

Une fois sur place et après un séjour dans la salle de bain pour se changer, Elizabeth se précipita sur le lit pour s'emmitoufler dans les couvertures et ferma les yeux. John, lui, s'installa dans le canapé de la partie de ses quartiers qui lui servait de "salon", bien loin d'Elizabeth.

La petite fille ne mit pas longtemps avant d'ouvrir les yeux et de s'apercevoir que le militaire n'était pas avec elle, elle cria si fort son nom, qu'il accourra en un instant à son chevet pour voir si elle allait bien.

  • Que se passe-t-il ? demanda-t-il, inquiet.
  • Ya pas de lumière ! J'ai peur !
  • Tu as peur du noir ?
  • Oui, répondit timidement l'enfant.
  • Comment ca se fait qu'une grande fille comme toi est encore peur du noir ?
  • Dans la nuit, on voit rien ! Et mon papa, il laissait toujours la lumière allumée.

John remarqua instantanément l'emploi du passé lorsqu'elle parla de son père, alors qu'elle parlait de sa mère au présent, certaine de la revoir, c'était le genre de choses que les enfants ayant perdus leurs parents remarquaient immédiatement.

  • Il devait être très gentil ton papa ?
  • Oui, mais lui aussi il avait peur du noir enfin il avait peur de pas retrouver le chemin de la maison.
  • C'est-à-dire ?
  • A chaque fois, qu'il partait pour longtemps, je laissais la lumière allumée au dessus de la porte pour qu'il se perde pas et qu'il rentre à la maison.
  • C'était très gentil à toi.

Elizabeth détourna les yeux et regarda l'océan par la grande baie vitrée, John n'insista pas.

  • Le problème c'est que je n'ai pas de petite lumière, je n'ai même pas de lampe de chevet.
  • Alors, reste avec moi !
  • Je peux toujours rapprocher le canapé…
  • Nan, coupa Elizabeth, reste avec moi, ici, veux pas être seul dans le lit.

John était un peu perdu, c'était tout de même sa dirigeante qui lui demandait de dormir avec lui. Elle avait les doigts crispés sur la couverture, regardant tout autour d'elle.

  • Il n'y a pas de quoi avoir peur, aucun monstre ne se cache ici.
  • Si ! dit-elle, apeurée.

Il finit par accepter et se glissa dans le lit avec elle, après tout ce n'était qu'une enfant. Elizabeth lui fit de la place et il s'allongea sur le dos, vu l'étroitesse du lit, elle vint caler sa tête contre son torse et s'endormit bien vite, direction : le pays des rêves…

Si Elizabeth dormait comme un petit bébé ce n'était pas le cas de tout le monde. En effet, John regardait fixement le plafond, ressassant inlassablement les événements de la veille. Il n'y avait pas si longtemps, Elizabeth était sa supérieur, son amie, et aujourd'hui elle était une enfant de six ans, blottit dans ses bras, dormant paisiblement. La transition était dur, ca faisait trop de choses, trop de sentiments en trop peu de temps, il ne savait plus très bien où il en était, surtout vis-à-vis d'elle. Comment réagirait-elle une fois redevenu adulte ? Si jamais, elle redevenait adulte…

La fatigue ne daignant pas venir, il se leva du lit, tout doucement, et reposa délicatement Elizabeth sur le matelas. Sans faire le moindre bruit, il enfila sa tenue de tout les jours et se mit à déambuler dans les couloirs, sans but précis, juste histoire de prendre l'air, de pouvoir réfléchir au calme. Mais son estomac criant famine, il se dirigea vers le mess où il retrouva Teyla devant une tasse de café. Il se servit lui aussi de ce breuvage miraculeux dont la cité d'Atlantis ne pouvait se passer et emporta avec lui un paquet de biscuits avant de rejoindre la jeune Athosienne.

  • Toujours debout à cette heure-ci, Teyla ?
  • Je vois que je ne suis pas la seule.
  • J'avais faim ! répondit il en secouant le paquet de gâteaux devant le nez de la jeune femme. Et vous ?
  • Je dois avouer que je comprend mieux Elizabeth, maintenant, son travail est vraiment épuisant, surtout depuis l'arrivée du Dédale, je trouvais déjà surprenant avant qu'elle garde le sourire, mais je l'admire d'autant plus, maintenant.
  • Et vous êtes venue, vous accordez un petit moment de détente après une dure journée de travail.
  • Et bien, depuis que j'ai appris l'existence de ce que vous appelez du café, je dois bien avouer que cela m'est très utile.

Le militaire sourit à ces paroles, que serait le monde sans café ?

  • Et vous ? Ne me dites pas que vous vous êtes réveillez en plein milieu de la nuit avec une terrible envie de manger ?
  • Si !
  • Je vous en pris, vous n'êtes pas Rodney.
  • Pour tout vous avouez, je n'arrive pas à dormir.
  • Quelque chose vous tracasse ?
  • Moi ? Non, qu'es ce que vous allez imaginez ?!
  • Que non seulement l'état du Docteur Weir vous inquiète mais aussi que cela vous mets mal à l'aise ?
  • Pourquoi ça me mettrait-il mal à l'aise ?
  • Parce que la femme que vous respectiez et que vous voyiez indépendante et solide, se trouve aujourd'hui avoir six ans et tout ce que cela implique, c'est-à-dire, la dépendance aux autres et une certaine fragilité. La voir autrement vous déstabilise, vous n'étiez pas près à cela. J'ai tort ?
  • En partie, elle a six ans et deux mois, pour être exact.

Teyla esquissa un sourire, elle avait tapé dans le mille.

  • C'est surtout de devoir lui parler comme à une enfant alors que pour moi elle n'a pas changé, qu'elle est toujours la même physiquement, c'est…perturbant.
  • Si vous voulez mon avis, John, il est grand tant que vous vous posiez la question de savoir pourquoi cela vous pose-t-il autant de problèmes ?

Elle partit sur ces mots, le laissant là, immobile, cherchant toujours la signification de sa phrase ou peut-être était-il préférable qu'il l'oublie. Cela impliquait trop de choses, ca devenait trop difficile…

 
 
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