Citations du moment :
Il faut accepter de planter pour que d'autres récoltent ailleurs et plus tard.
[Bernard Werber]
Imagine

Une autre vie : Chapitre 7

Après la rage, vint l’accablement. Il avait ralenti le pas, et s’était jeté sur le lit faisant craquer les ressorts.
Un air man vint lui apporter son repas. Il n’avait pas faim et n’y toucha pas.
Le sommeil eut raison de lui au bout de plusieurs heures, mais il se réveilla en sursaut en proie aux pires cauchemars.
La nuit fut très longue pour Jack O’Neill qui vit arriver avec une angoisse grandissante le jour suivant.
Mais celui-ci fut identique au précédent, il ne reçut pas de visites. Aucune nouvelle de Sam.

 

 

 

Deux jours plus tard après le début de son incarcération , il y eut du bruit dans le couloir. Le général Allistair venait voir son prisonnier.       
            -Alors colonel, on est calmé ? dit-il sarcastique.
Jack ne daigna pas répondre et une lueur dangereuse s’alluma dans son regard. Malgré lui Allistair frissonna et se demanda une fraction de seconde pourquoi il en voulait tant à cet homme qu’il ne connaissait pas.
Il eut la réponse à sa question devant l’attitude nonchalante de Jack. En fait ce qu’il avait détesté d’emblée chez cet homme c’était son manque de discipline. Le fait qu’il eut sauvé la planète bien des fois du désastre n’entrait pas en ligne de compte. Tout ce qui dépassait la ligne devait être détruit. C’était indispensable pour le respect de l’autorité et de la hiérarchie. Or cet homme était un défi permanent à l’autorité, et cela Allistair ne le supportait pas. Il se demandait comment Hammond avait pu avoir tant de patience avec ce colonel rebelle. Le dossier de celui-ci était chargé, il avait frisé la cour martiale bien souvent mais là il était pris. A cette pensée un mince sourire étira les lèvres d’Allistair. « je te tiens mon bonhomme »pensa t-il.
Devant le silence persistant du colonel il reprit la parole.
            -Avez-vous réfléchi aux conséquences de vos actes ? Apparemment non, alors sachez que vous et le major Carter, serez traduits en cour martiale. Dès demain.
            -On aura un avocat ? demanda Jack calmement.
            -Naturellement. Croyez bien colonel que la procédure sera scrupuleusement respectée. Votre avocat s’entretiendra avec vous avant l’interrogatoire.
Sans attendre de réponse et  sans un regard pour le prisonnier Allistair sortit de la pièce.

 

Jack se rassit lourdement sur le lit avec en tête une pensée obsédante comment tirer Carter de ce pétrin dans lequel il l’avait plongée ?
La réponse vint tout naturellement lumineuse et claire. Il avait trouvé le moyen de sauver Carter et leur enfant du désastre. Il s’étonna de ne pas y avoir pensé plus tôt.

 

 

  7

 

 

 

Le jour suivant il eut la surprise de voir entrer Daniel dans sa cellule. Il n’en pouvait plus d’incertitude, et sa rage augmentait au fur et à mesure que les heures passaient.
            -Daniel ! s’exclama t-il, vous avez eu l’autorisation de  venir me voir ?
            -En fait non, mais je me suis proposé pour être votre avocat.
            -Oh ! fit seulement Jack.
            -Vous n’êtes pas obligé vous savez.
            -Si, Si j’accepte, ayant vécu la même chose que moi, vous serez parfait Daniel.
            -Vous me faites entièrement confiance Jack ?
            -Naturellement, pourquoi cette question ?
            -Parce que vous m’avez envoyé promener plus d’une fois.
            -C’est que vous êtes des fois particulièrement casse pieds dit Jack en riant. Sérieux, je suis content que vous vous occupiez de ça. J’ai l’impression d’être devenu  un grand criminel de guerre, et de rien contrôler.
            -Ne vous inquiétez pas, je vais plaider la non responsabilité.
Et voyant le froncement de sourcil de Jack.
            -Oui, je sais que ça ne vous plait pas trop de penser que vous avez perdu les pédales, mais il n’y a pas d’autres solution.
            -Vous me connaissez bien, Daniel, fit Jack avec un mince sourire sans le lâcher des yeux.
Après un silence Daniel reprit :
            -Elle va bien.
Daniel sentit le soulagement dans le regard de Jack.
            -A-t-elle retrouvé la mémoire ?
            -Pas encore. 
            -C’est aussi bien, finalement. Ces vieux croûtons qui vont nous juger verront de visu la perfidie de ce Goa’uld. Qui la défend ?
            -C’est moi, Jack, je crois que je suis le plus à même puisque j’ai vécu la même chose.
            -Merci Daniel.
            -J’ai confiance.
            -N’allez pas trop vite en besogne. Savez-vous qui va nous juger ?
            -Oui, justement je voulais aborder ce sujet là avec vous. Vous serez jugés par cinq généraux. J’ai réussi à obtenir la liste. Tout d’abord le général Cartwright qui sera le président du tribunal. Un homme droit, strict mais juste.
            -Oui je le connais. Ensuite ?
            -Le général Green et le général Culming. Vous les connaissez ?
            -Non pas du tout. Vous savez Daniel ma carrière militaire s’est passé  loin de l’état major et de tous ces ronds de cuir !
            -Je dois vous dire que ce n’est pas très bon pour vous. Ce sont des hommes sévères pour qui la discipline est l’épine dorsale qui tient toute la machine. Tout manquement doit être sévèrement puni.
Soupir de Jack.
            -Le quatrième est le général Weaver. Je n’ai pas pu avoir beaucoup renseignements sur lui. Je sais qu’il rentre tout juste d’Irak. Il a fait aussi de nombreuses campagnes en Afrique, c’est là qu’il a décroché ses galons de général. C’est sûrement un bon car il n’a que 47 ans et est général depuis un an déjà. Son avis sur les manquements à la discipline m’est inconnu à ce jour. Mais je vais me renseigner.
            -Et le cinquième, je le connais ?
Grand sourire de Daniel.
            -Oui, et je l’ai gardé pour la fin, il est de notre côté, c’est le général Hammond.
            -Oh ! fit Jack de surprise. Mais méfiez vous Daniel, Hammond est un homme de principe. Je ne sais pas pourquoi il a quitté la base, mais il y a sûrement une bonne raison. Savez-vous pourquoi l’état major l’a choisi ?
            -Justement parce qu’il connaît la base. Il sait tout des Goa’ulds et ce n’est pas le cas des quatre autres.
            -Autrement dit rien n’est joué, ni dans un sens ni dans l’autre dit Jack.
            -En effet.
Daniel s’apprêtait à partir quand la voix sèche de jack le fit se retourner.
            -Il y a autre chose Jack ?
            -Oui fit celui-ci assez gêné. Il est hors de question que Sam aille en prison.
            -Je ne sais pas si je pourrais l’éviter.
            -Il le faudra. Avez-vous réfléchi qu’elle est à un mois d’accoucher, son enfant naîtra en prison et on le lui enlèvera ! C’est inacceptable. Je vous préviens Daniel, que si les choses tournent mal pendant le procès, je prendrais les choses en main.
            -Mais je suis votre avocat !
            -Oui, mais je peux vous récuser à tout moment et assurer moi-même ma défense.
Regard inquiet de Daniel. Le visage de Jack était dur et impénétrable.
            -Qu’essayez-vous de me dire Jack ?
            -Soyez bon !  petit scarabée ! Evitez la prison à Sam, c’est tout ce que je vous demande.
            -Mais, et vous ?
Jack ne répondit pas. Daniel pâlit.
            -Vous êtes prêt à vous sacrifier pour elle ? C’est bien ça ?
N’obtenant aucune réponse, Daniel se leva. Avant de refermer la porte il se retourna et croisa le regard  déterminé de Jack :
            -Ne vous tracassez pas Jack, je vous sauverais tous les deux. Le procès commençant demain, j’ai encore quelques petites choses à préparer.

 

 

 

Salle du niveau 12

 

Le colonel Jack O’Neill et le major Samantha Carter étaient devant leur juge depuis plusieurs heures déjà.
L’accusation avait été lue : grave manquement à l’article 134 de la loi de non fraternisation. Manquement aggravé par la durée et l’état du major Carter enceinte de huit mois. Le président du tribunal réclamait la radiation de l’armée pour les deux fautifs et trois ans de prison.
L’accusation fit venir le docteur Frazier à la barre. 
            -Docteur dit le procureur, vous soignez le colonel O’Neill et le major Carter,  depuis combien de temps ?
            -Cela fait maintenant six ans. Je suis entrée à la base trois mois après le début du programme.
            -Vous connaissez donc par cœur leur état de santé.
            -Oui
            -De qui le major Carter est –elle enceinte ?
            -Je ne peux pas vous répondre, c’est secret médical.
            -Ici docteur il n’y a pas de  secret médical. Vous êtes devant la plus haute instance de l’armée et vous devez répondre à ma question. Je la répète : de qui est enceinte le major Carter ?
            -Du  colonel O’Neill, murmura Janet avec un regard désolé pour l’accusé.  
            -Je suppose que vous avez fait tous les tests possibles. Comment avez-vous procédé.
            -J’ai fait une amniocentèse au major.
            -Vous pouvez expliquer à la cour ?
            -Le major n’étant plus très jeune pour être mère pour la première fois  c’est une procédure normale  dans ce cas. Cela permet d’éliminer certaines malformations, comme une maladie cardiaque par exemple..
            -Et en cas de malformations que se passe t-il ?
            -On peut parfois opérer in utero.
            -Et pour la recherche en paternité comment avez-vous procédé ?
            -A partir du liquide amniotique prélevé j’ai retrouvé l’ADN des deux parents.  
            -Et qu’en avez-vous conclu ?
            -Que le colonel O’Neill est le père de cet enfant.
            -Je vous remercie docteur, ce sera tout.
Janet retourna s’asseoir à sa place la tête basse. Elle avait crucifié Jack et Sam, mais elle n’avait pas pu faire autrement.

 

L’accusation n’ayant pas d’autres témoins à présenter, ce fut au tour de Daniel de parler.
Il expliqua rapidement leurs conditions de vie sur la planète. Comment ils avaient été privés de leurs souvenirs dès leur arrivée et infectés avec de faux souvenirs.
Puis il appela Sarah à la barre.
Leur mariage n’était pas reconnu aux USA, ils l’avaient tu dès leur retour, et maintenant ils s’en félicitaient, cela permettait à Sarah de témoigner.
            -Sarah Gardner  expliquez à la cour comment avez-vous connu le colonel O’Neill et le major Carter.
Sarah parla longuement de sa rencontre avec Daniel au muséum. Comment ils étaient devenus amis. Elle décrivit aussi des relations avec Sam et jack qui habitaient dans le même immeuble que Daniel. Elle insista sur le fait que chacun était seul au départ et qu’ils avaient connaissance petit à petit et qu’ils avaient sympathisé. L’amour était venu tout naturellement entre eux. Il n’y avait aucun interdit puisque tous leur souvenirs avaient été effacés.
Daniel jeta des regards désespérés à Janet, qui lui fit non avec les mains. Il attendait le résultat des analyses de l’ampoule rapportée par Jack et Sam. Comme il y avait dedans des produits spécifiques et inconnus les analyses étaient en cours.
Daniel demanda une suspension de séance, que le président accorda. Il avait droit à une heure. Ensuite Sam et Jack seraient appelés à témoigner. Et le jury se retirerait pour délibérer. Le verdict tomberait le soir même.

 

Daniel et Janet foncèrent vers le laboratoire de biologie.
            -Qu’avez-vous trouvé ? demanda Janet au technicien.
            -Pour le moment nous avons de l’oxygène, et un produit ressemblant à du neurohypnol.
            -Qu’est ce que c’est ? demanda Daniel.
            -Un hypnotique, mais là, il est en faible quantité dans l’ampoule,  moins de O,O1 mg,  il joue un rôle de  calmant. Mais en aucun cas on peut dire qu’il enlève les souvenirs pour les remplacer par d’autres.
            -Je crains dit Janet que ce genre de drogue soit indécelable pour nous.   
            -Qu’allons-nous faire ? dit Daniel extrêmement déçu, toute ma plaidoirie reposait là-dessus.
            -Espérons que le jury nous croie sur parole. Le général Hammond est au courant de toutes ces étrangetés que nous trouvons la galaxie. Il a de nombreux exemples comme le jour où vous avez été fait prisonniers et retenus sous la glace. Ils avaient dû utiliser ce genre de drogue que nous recherchons.
            -C’est probable dit Daniel, malheureusement nous ne pouvons pas le prouver.
            -Daniel il faut y retourner. Appelez moi à témoigner de nouveau, j’essaierai d’expliquer tout cela dit Janet.

 

 

Pendant toute la durée des débats, Sam revivait en boucle ce que lui avait dit Daniel la veille. A savoir que tout ce qu’ils avaient vécu sur la planète devait être effacé. Elle avait eu des mots très durs pour le jeune homme, comment nier tout ce qui est arrivé, elle aimait Jack, elle attendait un enfant de lui, c’était pour elle la seule certitude. Daniel n’avait pu que la prendre dans ses bras et elle avait longuement pleuré sur l’épaule de son ami.

 

 

La suspension d’audience était finie, il fallait y aller. Daniel s’apprêtait à batailler ferme. Avec Janet il fournit toutes les explications qui étaient en leur possession.
Tout était joué. Maintenant il restait à entendre Sam et Jack.

 

            -Major dit le président avez-vous quelque chose à déclarer.
            -Je voulais simplement dire mon général, que je n’ai pas encore retrouvé mes souvenirs, je suis toujours sous l’influence de cette piqûre que j’ai reçu il y a deux jours juste avant notre départ d’Eridu. Je ne peux rien dire d’autre dit-elle en regardant Jack qui avait la tête baissée et avait l’air de trouver un grand intérêt dans la contemplation de ses chaussures.
            -je vous remercie major. Colonel O’Neill, si vous souhaitez prendre la parole, c’est maintenant.

 

Avant d’ouvrir la bouche il regarda vers un Daniel à la mine sombre. « tout est perdu pensa t-il amèrement, il ne me reste plus qu’à sauver Sam ».

 

            -Tout d’abord je voulais rappeler à la cour une chose. De par mes entraînements dans les commandos, j’ai appris à résister à toutes sortes de drogues et de tentatives de contrôle du cerveau. Naturellement les drogues Goa’ulds sont beaucoup puissantes et leur technique parfaitement au point. Mais je peux dire que j’étais moins atteint que les autres.
Daniel se leva pour parler mais le général Cartwright lui fit signe de se taire.
            -Continuez colonel.
            -Tout le monde ici présent, tous ceux qui ont assisté au test zatarc ou qui ont lu les rapports savent qu’un lien particulier nous unissait le major et moi-même.  Mais je jure devant cette cour, nous n’avons jamais enfreint le règlement ici sur terre. Sur Eridu c’était différent, notre amour n’avait pas de frein. Il n’y avait aucune raison de résister, même si par moment j’avais retrouvé une partie de ma lucidité. J’ajoute pour terminer que je suis coupable de n’avoir rien dit au major et d’avoir profité de la situation pour mener une vie de couple, ce qui nous était interdit ici.

 

Un silence de mort accueillit la déclaration de Jack, Daniel s’était tassé sur sa chaise. Il prévoyait une catastrophe pour Jack. Peut être que cela sauverait Sam, mais ce n’était pas sûr du tout.

 

            -Ramenez les prisonniers en cellule, dit simplement Cartwright.

 

 

Sam fut reconduite à l’infirmerie, elle ne se sentait pas bien et le bébé sensible aux émotions s’agitait beaucoup. Janet lui donna un léger sédatif.
Jack dans sa cellule reprit sa marche six pas aller, six pas retour… six pas… Il avait encore le cœur battant à tout rompre. Pour elle, il avait été obligé de se dévoiler, de se mettre à nu. Il espérait que ce ne serait pas inutile.

 

 

La délibération dura longtemps, beaucoup trop pour les nerfs de Jack. A 22 heures seulement on le tira de sa cellule. Il se retrouva seul devant ses juges.
            -Où est le major Carter ? demanda le président du jury.
            -Au même moment Janet arriva dans la pièce et parla à l’oreille du général Cartwright.
Celui-ci parut surpris, il prit la parole.
            -Le major Carter ne pourra pas assister à la fin du procès, car elle est en train d’accoucher.
Il fallut à Jack toute sa force pour ne pas bondir. Oh seigneur !  8 mois c’était beaucoup trop tôt. Il était pris d’une rage folle et c’est à peine s’il entendit que Sam était reconnue non coupable, lavée de toutes les charges qui pesaient sur elle.
            -Quant à vous colonel O’Neill, vous êtes reconnu coupable du non respect de la loi 134. la sentence sera connue demain, en attendant vous restez en cellule.
Jack était à la fois heureux et terrifié, comment allait Sam ? et le bébé ?
-La séance est levée, dit le président, reconduisez le prisonnier.

 

Les cinq généraux sortirent de la salle. Il leur restait à définir la sentence du colonel O’Neill. Jack regarda Hammond d’un air suppliant. Celui-ci n’avait pas le droit de lui parler tant que tout le jugement n’aurait pas été rendu. Il lui fit signe de se taire. En même temps que son geste un peu sec, un sourire adoucit ses traits. Jack se raccrocha comme il put à ce sourire. On lui remit les menottes, et il passa la nuit la plus dure de son existence dans le silence et l’incertitude.
La base était retombée sous le pouvoir du général Allistair qui cruellement interdit toute visite. Il était satisfait, l’insolent colonel allait être puni, et il l’espérait sévèrement. Il n’eut pas une pensée pour le major Carter qui accouchait loin de Jack alors qu’elle aurait tant eu besoin de sa présence.

 

 

 

L’accouchement ne se déroulait pas très bien.  En raison des drogues qu’avaient pris Sam, Janet ne put lui faire une péridurale. A chaque contraction son front se couvrait de sueur et elle haletait à petits coups, pour favoriser la dilatation du col. Quelques heures après le déclenchement le travail n’avançait pas. L’enfant beaucoup trop petit fatiguait et la mère aussi. Janet dut se résoudre à faire une césarienne. Une heure plus tard Sam avait donné naissance à une petite fille qui ne pesait que deux kilos quatre cents grammes. Janet l’emmena tout de suite en soins intensifs où elle fut placée dans une couveuse. L’enfant malgré son faible poids paraissait en bonne santé. Janet était optimiste.

 

 

 

Le  lendemain  un air man apporta son petit déjeuner  au colonel O’Neill. Il n’avait pas faim mais se força à manger. Sous le bol  il y avait un papier plié, c’était un mot   de Janet. « C’est une fille, tout va bien ».
L’appétit subitement revenu Jack dévora  ses céréales. Dans une heure il saurait ce qui l’attendait pour les mois à venir. Il ne pouvait pas échapper à la prison, il l’avait accepté. La seule chose qui le faisait souffrir, ne pas revoir Sam et ne pas voir grandir son enfant.

 

 

A 9 h très exactement le président de la cour martiale lut la sentence.

 

-Le colonel O’Neill  est condamné à trois mois de prison ferme, de plus il est renvoyé de l’armée, sans solde. La sentence prend effet immédiatement.

 

Le tribunal se retira aussitôt.

 

Hammond demanda à parler à Jack.
            -Je m’occupe de tout vous aurez des nouvelles le plus souvent possible.
            -Merci général. Occupez vous bien d’eux, pendant mon absence.
            -Qu’avez-vous l’intention de faire dans trois mois jack ?
            -Trouvez un boulot, car je n’aurai pas de pension. Et puis rattraper le temps perdu et vivre avec ma famille.

 

 

 

Epilogue

 

 

Jack sortit sur le seuil, ébloui par le chaud soleil de la fin juillet. Il mit sa main en visière et ne vit personne. Poussant un soupir il prit le petit sac posé à ses pieds et quitta le quartier de la prison.
Il n’avait pas fait une dizaine de mètres qu’il la vit. Elle avançait vers lui, un enfant dans les bras, et  un sourire rayonnant sur son visage.

 

Il la prit contre lui et l’embrassa tendrement, et caressa ses cheveux. Puis avisant la petite tête blonde, il déposa un baiser léger sur le petit crâne duveteux.
            -C’est fini Jack, dit-elle, nous rentrons chez nous.

 

 

Ils rentrèrent à Colorado Springs. Jack trouva une place dans la police de la ville. Sam continuait à travailler à Cheyenne Mountain, mais elle n’allait plus sur le terrain.

 

 

 

La vie sur Eridu  continuait, les fourmis de Enki poursuivaient  leur petite vie dirigée par le dieu et à son seul profit. Mais la donne avait changé. La terre était au courant et bientôt une expédition serait menée contre Enki, qui ne se méfiant pas perdrait ce qu’il avait mis des siècles à préparer, ainsi que la vie.

 

Mais cette lutte ne concernait plus du tout Jack et Sam qui avaient beaucoup mieux à faire. 

 

 

FIN

 

Alors voilà, vous avez tenu jusqu’au bout malgré la longueur ! Merci ! J’espère que cela vous a plu.
Cette fic en réponse à Hito : «  et si tu écrivais une fic où Jack n’est pas torturé ? « . Pari tenu. (je  ne me suis engagée sur celle là, mais peut être que dans la prochaine, Jack en verra de toutes les couleurs J  )

 

Un petit feed pour me tenir au courant !
 Merci !

 

 

 

 

 

           

 

 

 

 

 

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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