Citations du moment :
Le discours traduisant une expérience est souvent plus important que l'expérience elle-même.
[Bernard Werber]
Imagine

Partir pour mieux revenir : Chapitre 7

Ch 7

 

S : Oh… Bonjour-

 

A : On m’a dit que je pouvais le joindre à ce numéro-

 

S : Oui, bien sûr… je vais vous le passer. Je vous demande une seconde.

 

A : (doucement) Oui… j’ai apprit qu’il était blessé. C’est grave-

 

S : C’est inquiétant… (silence) je pense qu’il vaut mieux que ça soit lui qui vous explique.

 

Sydney était rendu dans la chambre et l’observait. Un sourire naquit sur ses lèvres en le voyant endormit. Les soucis semblaient glisser sur son visage. Il s’assit sur le bord du lit et passa une main sur sa joue avant de l’embrasser doucement. Il ouvrit lentement les yeux et ceux-ci se vrillèrent naturellement dans le regard de Sydney.

 

S : Hé !

 

V : (souriant) Salut…

 

S : (murmurant) Désolée de te réveiller… téléphone pour toi-

 

V : (étonné) Pour moi ?? qui c’est ??

 

S : (murmurant) Ta mère…

 

V : (étonné) Ma mère !! comment elle a eu ton numéro ?

 

Sydney haussa les épaules et Vaughn prit le combiné tandis que Syd ressortait de la chambre, préférant le laisser seul pour parler à sa mère.
Elle revint dans la chambre 5 minutes plus tard, alors qu’il l’appelait.

 

S : Oui ?

 

V : (doucement) Maman voudrait venir… ça te dérange ?

 

S : (s’approchant et s’asseyant à coté de lui en souriant) Non. C’est chez toi, ici. Je te l’ai dit.

 

Il lui sourit tout en parlant à sa mère.

 

V : (à Syd) Merci d’être là… (à sa mère) Syd va te donner l’adresse et t’indiquer la route.

 

Il lui tendit le combiné puis Syd reprit la communication.

 

S : Allô ?

 

A : J’espère que ça ne vous dérange pas que-

 

S : Non. Pas du tout et ça évitera qu’il se sente tout seul-

 

A : (souriant) Je suis persuadé qu’il préfère votre compagnie à la mienne… (silence) C’est à la sortie de Los Angeles ?

 

S : (souriant) A Venice, au 2541 Zephyr Avenue-

 

A : (comprenant) C’est sur la plage non ?

 

S : Oui.

 

A : Je vois à peu près où c’est. Je serais là dans quelques heures.

 

S : D’accord…

 

Syd raccrocha, posa le récepteur sur la table de nuit avant de poser son regard sur Vaughn. Il lui prit doucement la main.

 

V : Syd, tu es vraiment sûre-

 

S : Oui. (silence) J’ai l’impression que c’est toi que ça gêne, qu’elle vienne-

 

V : Non… (silence) je veux juste que tu ne sois pas mal à l’aise… et parfois, elle est pas drôle à vivre-

 

S : (rigolant) Elle est une maman, c’est normal… (silence) elle s’inquiète pour toi. Ça se passera bien.

 

Elle l’embrassa puis passa une main dans ses cheveux, ce qui le fit sourire.

 

V : (murmurant) J’aime quand tu fais ça…

 

S : (souriant) Je sais… (silence) Eric est passé. Il t’a ramené des affaires.

 

V : Il a ramené quoi ?

 

Syd se leva et fit l’inventaire devant lui.

 

S : Des vêtements, des magazines de hockey, des vidéos… de hockey, des affaires de toilettes, des photos-

 

V : (suspicieux) Quelles photos ?

 

Elle revint auprès de lui et s’installa à ses cotés en lui donnant les quelques photos. Il les regarda et tourna la tête vers elle puis il vit sa curiosité dans son regard.

 

V : (murmurant) Elles étaient déjà dans mon sac…

 

S : (curieuse et souriant) Et que fait une photo de nous dans ton sac ?

 

V : (murmurant) Depuis ta disparition, je survis… (silence) Tu n’as jamais quitté mon esprit et mon cœur. (silence) Un jour, j’ai mis ces photos dans mon sac parce qu’elles représentent les moments les plus importants de ma vie… mes parents, toi, nous…

 

S : (murmurant et lui souriant) Je comprends… (silence) quand j’ai cru que ma mère était morte, j’avais gardé des objets, des photos… (silence) j’ai fait pareil à la mort de Danny…

 

Vaughn fit une pression sur sa main et elle tourna la tête vers lui.

 

V : (doucement) J’aimerai que tu me rendes un service.

 

S : Bien sûr…

 

V : Vu que je suis cloué sur ce lit pour un petit moment… (silence) j’aimerai que tu ailles chez moi et que tu récupères certains objets.

 

S : (souriant) Ok-

 

V : (doucement) C’est difficile pour toi de retourner là bas et-

 

S : Vaughn c’est bon. (silence) T’as faim ?

 

V : Pas trop.

 

S : Attends !

 

Syd partit quelques secondes dans les affaires que Weiss avait déposé et elle revint avec une boite de chocolat.

 

S : (souriant) De la part d’Eric.

 

V : Des chocolats ?? Je me serais plutôt attendu à une pizza !

 

Syd rigola et ouvrit la boite. A cet instant, elle aperçut un mot de Weiss, qu’elle fit passer à Vaughn.

 

V :  (rigolant) « N’abusez pas des chocolats aphrodisiaques ! » J’aurais dû m’en douter !

 

S : (souriant) C’est Eric ! (silence) Tu m’avais pas dit que tu connaissais le médecin de ce matin-

 

V : (mangeant le chocolat que Syd lui donnait) On était à l’université ensemble. Lui en médecine et moi en économie et politique internationale. Craig était dans le même cours d’anglais que moi. Et de fil en aiguille, on est devenu amis.

 

S : Et Eric ?

 

V : On s’est connu quand j’ai été muté ici, à LA.

 

S : (souriant) C’était qui ton grand amour à la fac ?

 

V : (rigolant) J’étais sur que t’y viendrais ! (il se tordit subitement de douleur) Aie !!

 

Syd le força à rester allonger à se calmer. Elle posa une main sur son torse et le fixa.

 

S : (inquiète) ça va aller ?

 

V : (murmurant) C’est mes cotes… Craig m’a dit qu’elles étaient pas en super état et qu’il faudrait du temps pour qu’elles guérissent. (silence) tu peux me donner quelque chose pour la douleur ?

 

S : Oui…

 

Elle s’éclipsa quelques secondes et revint avec plusieurs antalgiques que Craig avait prescrit. Elle l’aidait à les lui faire prendre et se réinstalla à ses cotés.

 

V : (doucement) Merci…

 

S : (souriant) A votre service, agent Vaughn !

 

Vaughn rigola doucement en la tirant doucement dans ses bras.

 

S : (doucement) Donc on en était à ta petite amie, à la fac-

 

V : ça a pas duré longtemps… j’étais en dernière année. Elle était brune, les yeux noirs, une pure beauté. Quand je l’ai connu, j’avais déjà posé ma candidature à l’agence et lorsqu’il m’ont appelé pour me dire que j’étais prit, je lui ais dit que je devais partir à l’étranger. En fait, on m’envoyait en formation, ce qu’ils appellent la ferme. J’en suis revenu 2 ans plus tard… (silence) J’ai revu Nora. Elle était mariée et enceinte de 5 mois. (silence) Ce dont je suis certain maintenant, c’est qu’on était pas fait pour être ensemble… (silence) Parlons de toi-

 

S : (murmurant) Tu sais déjà tout de moi-

 

V : Non ! Ton petit ami à la fac ?

 

S : (silence) Y’en a jamais vraiment eu… enfin j’ai eu des histoire par ci par là… (silence) Je suis rapidement rentrée au SD-6… (silence) Ma plus longue histoire c’était Noah. C’était toujours ambigu entre nous et ensuite il est parti. (silence) quelques mois plus tard, je rencontrais Danny… et tu connais la suite…

 

V : (murmurant) Fran et Will ?

 

S : J’étais dans la même chambre que Fran sur le campus… quand à Will, on s’est rencontré à la fac, il m’a aidé à ramasser mes livres que j’avais fait tombé. (doucement) Fran ne supportait pas mon travail au SD-6. C’était ma meilleure amie et elle est morte par ma faute-

 

V : (ferme) Je t’interdis de dire ça !! c’est de la faute de Sloane mais certainement pas de la tienne !!

 

S : C’est moi qu’il l’ait mise en danger !

 

V : (doucement) Sloane nous a tous manipulé ! Tu n’es pas responsable… et aussi longtemps que je vivrais, je refuserais de t’entendre dire que c’est de ta faute !

 

S : (se dégageant doucement) Je vais te chercher à boire…

 

V : Syd…

 

Elle était déjà sortit de la chambre, Vaughn soupira. Il ne voulait pas la blesser mais simplement lui ouvrir les yeux et la déculpabiliser des fantômes qui la hantaient.

 

Syd était devant le réfrigérateur, tentant de repousser au loin la douleur qui l’oppressait. Elle se retourna subitement en entendant sa voix.

 

V : Je ne voulais pas te faire de mal-

 

S : La discussion est close !

 

V : Syd-

 

S : Tu ne devrais même pas être debout.

 

V : Sydney-

 

S : Vaughn, stop ! je ne veux plus en parler.

 

Leur discussion s’arrêta. Ils se regardaient alors qu’elle la sonnette retentissait.

 

S : Va t’allonger, s’il te plait…

 

V : (soupirant) Non.

 

S : Vaughn-

 

V : ça fait depuis que t’es revenue que j’aurais dû te le dire. Will est à Langley-

 

S : (étonnée) Quoi ?!!

 

V : (doucement) Il ne voulait pas que je te le dise… (silence) Il se doutait que tu t’inquièterait, si tu le savais…

 

Syd soupira puis se reprit avant d’ouvrir la porte. Elle sourit à Amélie et la fit entrer. Celle-ci blêmit en voyant son fils debout et blessé. Elle le rejoignit rapidement et l’embrassa tandis que Vaughn fixait toujours Sydney.
Syd s’avança doucement, échangeant quelques mots avec Amélie puis elle regarda Vaughn.

 

S : (doucement) Tu devrais t’allonger…

 

Elle l’aida à rejoindre le lit suivit d’Amélie. Elle s’apprêtait à sortir de la chambre  quand il la rattrapa par le poignet.

 

V : Syd ?

 

S : (évitant son regard) Oui ?

 

V : Je-

 

S : (doucement) Je vais vous laisser un moment… (silence) Vous avez à parler-

 

V : Syd-

 

S : (le fixant) Je serais pas longue…

 

Elle l’embrassa sur le front et pressa sa main avant de sortir de la chambre en leur souriant.

 

 

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

 

Après leur brève discussion au sujet de Will, elle avait ressenti le besoin de prendre l’air. Elle était restée un long moment à marcher sur la baie de Santa Monica puis machinalement, elle se dirigea à l’agence où elle rencontra son père. Elle discuta quelques minutes avec lui puis lui remit des dossiers à analyser afin de rester informé sur l’enquête en cours concernant Nadia. Elle ressortit de l’agence rapidement et, se rappelant la volonté de Vaughn elle se dirigea vers son ancien appartement. Elle trouva un double de la clef sous un pot de fleur. Elle prit une longue respiration et entra dans la maison. Une multitude de sensations ainsi que d’images balayèrent son esprit. Elle tenta de se reprendre et s’avança vers le comptoir de la cuisine.

 

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

 

A : Qui t’as fait ça ?

 

V : Une femme… (silence) Ecoutes, je te le dirais mais… pas tout de suite… (silence) Je dois d’abord le dire à Sydney…

 

A : Je ne veux pas que tu souffres, Michael-

 

V : (doucement) Je sais maman… (silence) Sydney est la meilleure chose qui pouvait m’arriver…

 

A : (murmurant) Je sais mon chéri-

 

Ils furent interrompus par une sonnerie. Vaughn reconnut que c’était celle de son portable.

 

V : Tu peux me donner mon portable. Il est dans ma veste.

 

Amélie attrapa sa veste qui était sur une chaise et en sortit le portable avant de le tendre à Vaughn.

 

V : Vaughn ?

 

S : Hé !

 

V : (souriant) Hé !! (silence) T’es où ?

 

S : (doucement) Chez toi… qu’est ce que tu veux que je ramène ?

 

V : Hummm… il y a mes vêtements dans la chambre, les photos, les livres dans la table de nuit… mes patins et ma crosse-

 

S : Je te rappelle que t’es pas prêts de remonter sur tes patins !

 

V : (souriant) ça sera plus vite que tu le penses ! (silence puis réfléchissant) Les vidéos, les CD et-

 

Syd était dans sa chambre et récupérait les livres de la table de nuit quand elle aperçut un objet.

 

S : (murmurant) La montre de ton père ?

 

V : (doucement) Oui… (silence) mes livres dans le salon et… c’est tout…

 

S : Je m’occupe de ça. Ta mère, ça va ?

 

V : Oui, ça ira…

 

S : Ok… (silence) Tu veux manger quoi ce soir ? chinois ? mexicain ? italien ?

 

V : J’ai pas vraiment faim-

 

S : Ok… je rentre directement et on mettra certaines choses au clair !

 

 

 
 
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