Chambre d’Aléan
La reine se tenait assise sur une chaise en fer forgé devant son écritoire, en train de rédiger une lettre sur un parchemin à l’aide d’une plume blanche. Elle était vêtue comme lors de son « expédition » chez Baal pour rechercher Jacob mais cette fois l’ensemble était vert kaki avec des reflets dorés et ses cheveux avaient retrouvé leur longueur normale (c'est-à-dire celle de Sam, sans les élongations, dans la saison 4, puisqu’ils ont un peu poussés par rapport à la saison 8) mais restaient, tout comme son visage, recouverts d’un voile en tulle kaki, également maintenu sur sa tête par de petites pinces dorées fixées dans ses cheveux, avec toujours une petite cape sur les épaules.
Elle venait de finir et relisait le document quand Jack fit brusquement irruption dans la pièce, suivi à grand peine par deux jaffas. Aléan releva la tête mais ne parut pas plus surprise que ça. Les gardes s’inclinèrent, encore essoufflés.
- (Jaffa 1) Nous sommes désolés votre majesté, (désignant Jack) nous n’avons pas pu l’arrêter.
- (Aléan) Ce n’est pas grave, ça ira. Allez-y !
- (Jack, en colère, une fois les jaffas partis) Pourquoi ?
- (Aléan, se levant calmement) Je vous demande pardon ? Il y a un problème ?
- (Jack, furieux) Un problème ?!? Vous vous foutez de moi ?
- (Aléan, élevant la voix) Vous oubliez à qui vous parlez général !
- (Jack, plus posément) Oh mais je sais parfaitement à qui je parle… Carter.
- (Aléan, ironique) Vraiment ?
- (Jack, l’attrapant par le bras) Arrêtez de jouer à ça Sam !
- (Sam, se dégageant) Lâchez-moi !
Se rendant compte qu’il lui faisait mal il la libéra.
- (Jack) Je suis désolé. (se passant une main dans les cheveux) Mais je voudrais comprendre. (avançant sa main vers son visage) Je peux ?
Elle acquiesça, sans vraiment comprendre où il voulait en venir. Sa main tremblait quand il souleva délicatement le voile de tulle, révélant le visage de son ancien second, il approcha sa main de sa peau et redessina ses traits du bout des doigts, doucement, s’attardant sur sa joue et ses lèvres qu’il caressait de son pouce, comme pour mieux s’imprégner de cette image. Elle avait fermé les yeux dès qu’elle avait compris, comme il l’avait fait quand la situation était inversée et elle ne pu empêcher une larme de s’échapper de ses paupière et de rouler sur sa joue mais elle fut immédiatement balayée par Jack. Sam rouvrit alors ses yeux dont le bleu assombri par l’émotion brillait de milles feux.
- (Sam, dans un souffle) Mon général…
Il ne résista pas plus longtemps et lui fit signe d’approcher avant de la prendre dans ses bras et de la serrer à l’en étouffer contre lui, la tête dans son cou, la berçant tendrement.
- (Jack) Chut, Sam… ça va, je suis là.
Après un moment qui leur parût à la fois interminable et très court, ils se séparèrent légèrement, ne se quittant plus des yeux. C’est Sam qui rompit le contact en s’écartant définitivement de son ancien supérieur.
- (Jack) Alors ?
- (Sam) Oui… ?
- (Jack, relevant un peu la voix) Vous n’avez rien à me dire ?
- (Sam) Je crois que la situation est assez claire, non ?
- (Jack, passant à nouveau sa main dans ses cheveux, s’énervant) Carter ! Nous pensions que vous étiez morte ! Et vous n’alliez rien nous dire !
- (Sam, levant la voix à son tour) ça aurait été bien plus facile si vous n’aviez rien su !
- (Jack) Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
- (Sam) Mais c’est vrai ! Tout allait bien, c’était…
- (Jack) « Tout allait bien » ? Vous plaisantez ? Vous savez ce qu’on a ressenti quand ce vaisseau à exploser ? Vous savez ce qu’on endure de puis 6 mois ?
- (Sam) Oui ! Oui, je sais ! Vous imaginez peut-être que c’était facile pour moi ? Et puis c’est bien vous qui avez dit que ma vie avait moins d’importance que celle d’Anise !
- (Jack) Ce n’est pas ce que je voulais dire !
- (Sam) Vous l’avez dit pourtant !
- (Jack, baissant le ton) Sam… Sam comment avez-vous pu croire que je pensais une telle chose ?
- (Sam, idem) Je ne sais pas, c’était…vous savez entre nous il y avait… et puis… enfin non, je sais que vous ne le pensiez pas mais sur le moment…
- (Jack) Je regrette de l’avoir dit, j’aimais je n’aurais pu penser une telle chose. C’est vrai qu’il avait quelques tensions entre nous mais vous savez ce que j’éprouve pour vous maintenant…
- (Sam, avec un petit sourire) Oui. (ravalant son sourire) Mais ça ne change rien, ma vie est ici maintenant. Je sais que j’aurais peut-être du vous prévenir…
- (Jack, la coupant) « Peut-être » ?!?
- (Sam) Je pensais que se serait plus facile comme ça.
- (Jack, s’étouffant presque) Plus facile pour qui ?
- (Sam, agacée) Pas pour moi si c’est ce que vous croyez !
- (Jack) Ecoutez, je… je crois que je peux vous comprendre, je vois ce que vous voulez dire… quand on a parlé hier… je sais que c’était pas évident pour vous mais je pensais que vous alliez bien : vous alliez vous marier…
- (Sam, le regardant d’un ton cassant) Vous savez pourquoi je suis sorti avec Pete ? Parce que vous m’avez bien fait comprendre qu’il ne pourrait jamais rien y avoir entre nous ! Vous savez pourquoi je lui ai dit oui ? Parce que vous me l’aviez conseillé, parce que vous n’aviez rien dit. (s’énervant) Et vous savez pourquoi je n’ai pas renoncé à ce mariage ? Parce que vous aviez une nouvelle copine ! Alors ne me dites pas que vous saviez quoique se soit !
- (Jack, surpris) Je suis vraiment désolé mais si j’avais su que… que c’était important pour vous je vous l’aurait dit avant. Si j’avais pu croire que vous attachiez de l’importance à mon jugement j’aurais agi autrement, je vous le jure.
- (Sam) Je voudrais vous croire… je vous crois mais pour tout vous dire je pense que ça n’aurait pas changer grand-chose parce que même si les choses avaient été différentes entre nous je crois que j’aurais agi de la même manière. Je veux dire, pour la bombe et pour la proposition d’Aléan… seulement je vous aurais prévenus.
- (Jack) Quoi ? Vous seriez partie ?
- (Sam) Oui. (s’éloignant) Je l’ai déjà dit à Teal’c, en étant ce que je suis actuellement j’ai davantage de pouvoir et je peux mieux lutter contre les goa’ulds, je suis plus utile ici.
- (Jack, s’approchant et lui prenant la main) Non. Non, vous êtes utiles sur Terre, on a besoin de vous.
- (Sam, enlevant sa main) Vous avez besoin de moi mais je ne suis pas essentiel comme je le suis ici. Après 6 mois vous êtes toujours vivants donc ça ne doit pas aller si mal que ça.
- (Jack) Sam, on a besoin de toi, j’ai besoin de toi !
- (Sam, les larmes aux yeux) Ne dites pas ça. S’il vous plaît.
- (Jack) Mais c’est vrai, Sam je t’en pris, rentre au SGC avec moi.
- (Sam) Jack…
Elle prit son visage entre ses mains et quand ses lèvres furent presque sur les siennes elle lui murmura un « pardonne-moi » avant de prendre possession de sa bouche pour un baiser tendre au début puis passionné quand il y répondit en plaçant ses mains sur ses hanches et la plaquant contre lui. Ils frissonnèrent ensemble quand leurs langues se rencontrèrent pour entamer un duel des plus sensuels et ils tombèrent ensemble dans un puit sans fin de bonheur, de plaisir et de contentement. Quand ils rompirent ce baiser ils se sourirent tendrement et d’un commun accord leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau et lorsque leur étreinte prit fin Jack la regarda malicieusement.
- (Jack) Pourquoi devrais-je te pardonner ?
- (Sam) Pour ça. Je suis vraiment désolée. Je t’aime.
Il n’eut pas le temps de réfléchir à ses paroles et tomba inconscient. Derrière-lui se tenait Mila’c, un zat à la main.
- (Sam, à Mila’c) Merci. (remettant son voile et enjambant le corps de Jack) Occupez-vous de lui. Je pars dans 30 minutes.
- (Mila’c) Bien majesté, je l’amène au vaisseau. (avant qu’elle ne parte) Baal est prévenu mais nous n’avons pas encore reçu de réponse.
- (Aléan) Tant pis.
- (Mila’c) Majesté ?
- (Sam) Oui.
- (Mila’c) Bonne chance, j’espère de tout mon cœur que vous réussirez.
- (Sam) Merci.
Avant de quitter la pièce elle jeta un dernier regard à Jack.
- (Sam, comme pour elle-même) Je n’ai pas le choix.
Dans le vaisseau de Brata’c, 1 heure et demi plus tard
Jack se réveilla en grognant avec un mal de crâne pas possible. Il porta sa main à sa tête et mis un moment à se rappeler les évènements précédant le trou noir. Quand cela fut fait il se remit rapidement sur pied et constata qu’il était dans un vaisseau cargo, il tapa du point sur une paroi, ce qui lui tira une grimace, quand il comprit ce qui c’était passé, une chose était sûre cependant leur baiser avait été… waow ! Il n’en avait jamais connu de pareil ! Et puis elle lui avait dit qu’elle l’aimait et ça c’était la meilleure nouvelle de l’année… après le fait qu’elle soit en vie bien entendu. Il se précipita dans la salle principale où Brata’c était aux commandes en train de discuter avec Daniel et Teal’c (les jaffas étant dans une autre salle). A son arrivée les trois hommes se retournèrent.
- (Daniel, avec un petit sourire en coin) Alors, notre belle au bois dormant est enfin réveillée ?
- (Jack, sans relever l’ironie) Que c’est-il passé ?
- (Daniel) Ce serait plutôt à vous de nous le dire, Mila’c vous a ramené inconscient, c’est tout ce qu’on sait, il n’a pas donné d’explications.
- (Jack) J’étais avec Sam et…
- (Daniel, l’interrompant) Quoi ? Vous voulez dire que vous avez vu Sam ? C’était vraiment Aléan ?
- (Jack) Mais oui ! Et on était en train de… discuter quand quelqu’un m’a tiré dessus et je me suis réveillé là.
- (Da) C’est tout ? Vous lui avez parlé ? Comment elle va ? Elle va revenir ?
- (Jack) Elle va bien, enfin je crois mais je ne pense pas que rentrer sur Terre soit dans ses projets.
- (Daniel) Pourquoi ? Et… et nous ?
- (Jack) Je crois que je la comprends.
- (Daniel) Vous ?
- (Teal’c) Moi aussi je comprends le point de vue du colonel, Daniel Jackson.
- (Daniel) Mais… !
- (Jack) Daniel, quand vous avez choisi de vous élever nous vous avons laissé faire.
- (Daniel) C’était différent !
- (Teal’c) Je ne vois pas en quoi. Vous l’acceptez de Sarah, pourquoi pas de Samantha ?
Daniel ne répliqua rien, réfléchissant en silence aux propos de ses amis.
- (Jack) Brata’c, il se prépare quelque chose, on doit y retourner, il y a une problème, j’en suis sûr.
- (Brata’c) Jack, je ne pense pas qu’ils apprécieraient qu’on se mêle de leurs affaires.
- (Jack) Là c’est différent, ils n’ont pas l’air de taille à vaincre, Mila’c avait l’air angoissé…
- (Daniel) Sarah aussi.
- (Jack, remerciant Daniel du regard) Brata’c, ils ont besoin de nous cette fois, on doit les aider !
- (un jaffa, arrivant) Maître Brata’c, le général a raison. Ils nous ont souvent porté secours, nous ne les abandonneront pas. Nous sommes prêts à combattre à leurs côtés.
- (Brata’c, souriant) Alors c’est parti ! On fait demi-tour ! Mais on en a déjà pour une bonne heure pour retourner sur Velvios sans compter qu’ils doivent avoir pas mal d’avance sur nous, les vaisseaux de la reine sont les plus rapides que je n’ai jamais vu.
- (Jack) Il ne nous reste plus qu’à foncer !
Quelques heures plus tard, sur Tellis
Aléan (ou Sam comme vous préférez) et ses troupes étaient arrivés peu de temps avant Bastet et Khali. Ils avaient prévenu la population et rassemblé la partie de la population qui ne pouvait pas se battre dans un leurs vaisseaux pour les emmener en sécurité, la planète ne possédant pas de porte, mais dès qu’ils eurent finis les troupes des deux goa’ulds furent visibles sur les radars des velviens. Aléan dirigea les autochtones pour qu’ils s’arment et se placent de manière stratégique. Elle donna ensuite des ordres à ses jaffas, ils avaient beaucoup d’armes « de pointe » mais ils étaient trop peu nombreux et la reine n’ignorait pas que les villageois, même s’ils étaient plein de bonne volonté, ne leur seraient pas d’un grand secours. Elle prit position dans un village un peu fortifié sur une colline, le plus stratégique et surtout le plus grand de la planète.
Bastet et Khali avaient fait les choses en grand : un vaisseau mère, une dizaine de vaisseaux cargos et une vingtaine d’alkesh (je dis en grand par rapport à l’importance plutôt médiocre des défense et de la taille de la planète parce que sinon ce n’est pas grand-chose comme offensive). La reine, debout sur le chemin de ronde (en bois) qui entourait les habitations, contemplait les immenses plaines qui s’étendaient devant elle. Elle poussa un grand soupir avant de se tourner vers les jaffas qui l’entouraient. Les chasseurs de la mort se dirigeaient déjà vers eux et des groupes de jaffas ennemis sortaient des vaisseaux cargos posés en contre bas de la colline alors que le vaisseau mère restait en orbite au-dessus d’eux.
- (Un jaffa, à Aléan) Majesté, nous n’allons pas tenir longtemps ici, vous devriez vous mettre à l’abris.
- (Aléan) Je sais que ça ne va pas être facile, Nebus, mais il est hors de question que je me terre pendant que vous combattez ! En revanche il faudrait que je puisse parler à Bastet, je pourrais peut-être la raisonner…
- (Nebus) Pas si elle a conscience de sa supériorité actuelle votre majesté.
- (Aléan) Oui, si elles attaquent c’est qu’elles savent que nous ne sommes pas en mesure de les vaincre… pour l’instant.
- (Nebus) Pensez-vous que Baal va venir, majesté ?
- (Aléan) Je n’en sais rien… (voyant du mouvement dans les troupes de Bastet) Préviens les autres que ça va commencer.
- (Nebus, s’inclinant) Bien ma dame.
- (Aléan, plus pour elle-même) Le point positif c’est qu’avec le bouclier qu’on a enclenché ils ne peuvent pas nous tirer dessus avec leurs canons, c’est déjà ça.
- (le chef du village, à ses côtés) Nous ne vous remercions jamais assez pour votre soutien, je ne sais pas ce que nous ferions sans vous.
- (Aléan, se tournant vers lui) C’est normal Emeld’in. Nous tenons toujours nos promesses. De plus, vous savez que…
Elle fut interrompu par un tir de lance goa’uld qui la manqua, immédiatement trois de ses propres jaffas se mirent devant elle pour la protéger, elle les écarta tous gentiment.
- (Aléan) C’est bon, je ne suis pas en sucre. Allez plutôt défendre la porte ou vous occupez de (désignant les jaffas ennemis en bas) ceux-là. Je vais faire attention… je vous le promet. (leur faisant signe de partir) Allez !
- (Emeld’in) ça va ?
- (Aléan, plaisantant, montrant son épaule et son vêtement troué) Ma cape est foutue ! (plus sérieuse) Le tir n’a fait que me frôler.
- (E) Tant mieux. Vous serez plus en sécurité à l’intérieur.
- (A) Si j’avais voulu être en sécurité je serais restée dans mon palais. (enfilant sa main goa’uld (l’arme, vous savez), et s’emparant d’une lance) Maintenant on va s’amuser !
Elle avait un peu l’impression de se retrouver les sensations qu’elle éprouvait en allant au combat avec SG1 et cette pensée la fit sourire mais elle n’eut pas le temps de s’appesantir là-dessus, des tirs fusaient de toutes parts et elle répliquait du mieux qu’elle pouvait. Bien qu’il soit à 1 contre dix, les jaffas d’Aléan étaient tous encore en vie et les pertes de l’autre côté étaient nombreuses mais d’autres vaisseaux déposaient toujours de nouveaux jaffas. La bataille était dure, Aléan tuait beaucoup d’ennemis mais elle voyait que ses amis peinaient. A un moment Le prima de Bastet s’approcha des barricades.
- (Prima) J’ai un message pour Aléan de la part de notre déesse Bastet. Elle vous propose de vous rendre et dans ce cas vos hommes seront épargnés, dans le cas contraire ils seront tous tués.
- (Aléan) Qui vous a dit que nous allions perdre ?
- (Prima) C’est évident voyons, nous sommes beaucoup plus nombreux, peut-être que vous résistez bien pour l’instant mais ça ne durera pas.
- (Aléan) Je vais voir votre maîtresse mais vous devrez respecter quelques règles : premièrement vous vous replierez vers vos vaisseau, vous n’attaquerez pas ce village et ils ne devra rien arriver à mes hommes.
- (Prima, amusé) Vous ne manquez pas d’audace… Je vais contacter Bastet.
- (Nebus, une fois le prima parti) Vous êtes sûre de vous, majesté ?
- (Aléan) Je crains de ne pas avoir le choix, Nebus. Nous ne tiendrons pas très longtemps à ce rythme.
- (E) Etes-vous sûre que se soit la meilleure solution ?
- (A) C’est surtout la seule, nous ne sommes pas de taille cette fois.
- (N) Laissez-moi vous accompagner…
- (A) Je regrette Nebus.
- (N) Mais vous serez à leur mercie.
- (A) ça ira, ne t’inquiète pas.
Le prima revint en lui disant que Bastet acceptait les conditions d’Aléan, elle se rendit donc et la conduisit dans le vaisseau mère sous les regards inquiets de ses jaffas. Elle fut d’abord mise en cellule.
Pendant ce temps, du côté de SG1
Le vaisseau de Brata’c quitta l’hyperespace et passa en mode furtif, la planète (Tellis) était en vue.
- (Brata’c) Les combats semblent avoir cessés.
- (Jack) Et c’est bon signe ?
- (Brata’c) Pas vraiment puisque les troupes de Bastet et Khali sont toujours autour des villages.
- (Daniel) Mais alors qu’est-ce qui se passe ?
- (Brata’c) Aléan a du se rendre sur le vaisseau mère pour négocier. Ses troupes, dans leur état actuel, réduites à leur quart, ne peuvent pas faire le poids contre l’alliance de ces deux goa’ulds.
- (Jack) Elle s’y est rendue seule ?
- (Brata’c) Je le pense oui.
- (Jack) Il faut y aller !
- (Daniel) Jack, je crois qu’elle sait ce qu’elle fait. Si nous intervenons les combats risquent de reprendre et nous ne pourront pas en sortir vainqueurs.
- (Jack) Mais elle est leur prisonnière et…
- (Brata’c) Je pense que vous devriez vous infiltrer sur le vaisseau mère pour voir de quoi il retourne et pouvoir intervenir si besoin est. Quant à moi je vais me poser un peu plus loin et avec les jaffas nous irons voir ce qui se passe à terre. Nous resterons en contact radio et je vous guiderais dans le vaisseau au début.
- (Jack) D’accord, (en regardant Daniel) ça c’est un bon plan.
Teal’c se contenta d’acquiescer de la tête et Daniel remonta ses lunettes sur son nez, signe de son approbation (ou plutôt de sa neutralité).
- (Brata’c) Préparez-vous, je vais me positionner pour que vous puissiez emprunter les anneaux de transports.
Les trois hommes ne se le firent pas dire deux fois, ils enfilèrent leurs vestes et s’armèrent avant de se positionner correctement. Brata’c confia le pilotage à un des jaffas qui les accompagnaient et vint régler les anneaux.
- (Brata’c, tendant une petite radio comme celle des tok’ra à Jack) Tenez. C’est bon ?
Devant leur acquiescement muet Brata’c actionna le mécanisme et les anneaux virent entourer SG1, alors que Jack lui faisait un petit signe de tête qui pouvait signifier « à tout à l’heure », puis ils disparurent en les emportant avec eux dans le vaisseau.
Dans le vaisseau mère
Les anneaux de transports les déposèrent dans une salle heureusement vide, ils firent un rapide tour d’horizon, l’arme au point puis se détendirent quand ils eurent constater l’absence de danger, ils décidèrent cependant de quitter l’endroit rapidement des fois que leur intrusion eut été remarquée.
- (Daniel) Bon, on va part où ?
- (Jack) On cherche Sam.
- (Daniel) Ce n’était pas le plan de Brata’c.
- (Jack) peut-être mais jusqu’à preuve du contraire c’est moi qui donne les ordres ici donc…
- (Daniel) Ecoutez, moi aussi je suis impatient de la revoir et je souhaite plus que tout au monde qui ne lui arrive rien mais il ne faut rien faire d’inconscient.
- (Jack) Teal’c ?
- (Teal’c) Nous pouvons la retrouver sans la délivrer, elle pourra nous donner des renseignements utiles.
- (Jack, semblant content de lui) Bien. Salle du trône ou cellules ?
- (Teal’c) Nous devrions commencer par les cellules.
- (Jack) Vendu !
Teal’c leva un sourcil interrogatif devant cette expression et se tourna vers Daniel qui lui fit signe de ne pas faire attention puis les deux hommes suivirent Jack qui avançait rapidement, sous les conseils de Brata’c. Ils rencontrèrent quelques gardes sur le chemin mais purent les éviter sans trop de difficultés, la plupart des jaffas étant sur le terrain la progression était plus facile et, dans l’agitation ambiante, leur arrivée était manifestement passée inaperçue. Ils arrivèrent donc rapidement aux cellules. Ils repérèrent rapidement Aléan (c’était la seule prisonnière pour l’instant) et se dirigèrent vers elle.
- (Jack, doucement) Carter ?
Elle se tourna vers eux et secoua la tête en soupirant. Elle se leva finalement.
- (Sam/Aléan, sur un ton de reproche) Mais qu’est-ce que vous faites là ?
- (Daniel) Sam ? C’est vraiment toi ?
Pour toute réponse elle souleva son voile avant de le remettre sur son visage.
- (Daniel, sous le choc) Oh mon dieu… Sam. C’est… (avec un grand sourire) Vous êtes vivante !
- (Sam, amusée) Il semblerait.
- (Daniel, enthousiasme) Je suis tellement heureux ! C’est génial !
- (Sam) Oui, c’est ça : génial. Mais vous devriez partir maintenant.
- (Jack) Et vous aussi.
- (Sam) Non, je ne crois pas.
- (Jack) Vous n’allez pas rester là ?
- (Sam) Bien sûr que si. C’est là qu’est ma place.
- (Daniel) Dans cette prison ?
- (Sam) Je dois aider mon peuple, je ne peux pas laisser mes jaffas ici. Les représailles seraient terribles. De plus j’ai fait une promesse.
- (Jack) Mais…
- (Sam) S’il vous plaît. Teal’c, vous me comprenez, vous ?
- (Teal’c) Oui Samantha mais cela ne veux pas dire que je vous approuve.
- (Jack) Mais Sam, elles vont vous tuer !
- (Sam) Et alors ?
- (Jack, s’énervant) « Et alors » ?!?
- (Sam) Mieux vaut moi que eux !
- (Jack) Non ! Pas pour nous !
- (Sam) Jack…
- (Jack) Vous vous rappelez de ce que vous m’avez dit, tout à l’heure, avant de partir ?
- (Sam, baissant la tête et la relevant ensuite) Ce que j’ai dit… je, j’ai dit ça comme ça. Je ne le pensais pas. C’était juste sous le coup de l’émotion.
- (Jack, attristé) Je ne vous crois pas.
- (Sam) C’est la vérité pourtant.
Jack était sous le choc : il ne la croyait pas, il ne voulait pas la croire… ce n’était pas possible : elle ne pouvait pas avoir menti, pas sur ça. Il allait donc répliquer mais des bruits de pas se firent entendre et les trois hommes se dissimulèrent dans un couloir voisin. Quelques secondes plus tard deux jaffa firent leur apparition. Ils se dirigèrent vers la cellule de Sam et l’un des deux jaffa ouvrit la porte.
- (l’autre jaffa, faisant signe à Aléan de les suivre) Bastet veut vous voir.
Elle les suivit sans dire un mot. SG1 décida de ne pas intervenir pour le moment, comme elle leur avait demandé, mais ils les suivirent tous de même de loin, jusqu’à la salle principale : une immense pièce pourvue de deux trônes dans un pur style rococo, une décoration chargée dans les dorés (bon, je ne vais pas vous faire un dessin, ce sont des goa’ulds). Bastet et Khali était toutes les deux assises, habillées comme à leur habitude (comme à la réunion des grands maîtres par exemple). Les jaffas conduisirent Aléan debout devant elles. Baal fit son entrée presque simultanément, Aléan se tourna subrepticement vers lui et il lui adressa un signe quasiment imperceptible.
- (Bastet, se levant) Baal, quelle bonne surprise ! Vous nous honorez enfin de votre présence.
- (Baal, sarcastique) Mieux vaut tard que jamais.
- (Khali) Vous arrivez à temps pour assister à notre victoire sur Aléan.
- (Baal, encore plus sarcastique) Vraiment ? J’ai hâte de voir ça !
- (Bastet, se rapprochant d’Aléan) Alors, voici la grande Aléan, la reine crainte par tout les goa’ulds… vous n’êtes pas très impressionnante vu d’ici.
- (Aléan, ironique) Peut-être que si vous descendiez de vos talons aiguilles vous verrez mieux.
- (Bastet) Vous n’avez pas perdu votre sens de l’humour au moins, même si vous avez perdu cette bataille.
- (Al) Ah parce que j’ai perdu selon vous ?
- (Bastet, hautaine) C’est évident. Vous savez, vous nous avez causé beaucoup d’ennuis, et d’innombrables pertes. J’avoue que je ne pensais pas vous trouver sur cette planète mais ce qui se passe est au-delà de mes espérances. Je vais vous torturer mais tout d’abord il y a quelque chose que je voudrais de faire.
- (Aléan) Mais faites…
Jusque là Jack s’était tenu tranquille mais devant les menaces de Bastet envers la femme qu’il aimait il ne pu s’empêcher d’intervenir et de se montrer dans la salle. Voyant cela, Daniel qui avait tenté de le retenir partit à sa suite, suivi de Teal’c. Ils se retrouvèrent tous les trois encerclés par une dizaine de jaffas et durent poser leurs armes à Terre.
- (Bastet) Ne serait-ce pas les to’ri ? Eh bien, on dirait que tout le monde veut assister au spectacle… parfait !
- (Aléan, ironique) Oui, j’adore avoir un public.
- (Bastet, s’approchant encore plus) Voyons qui se cache derrière ce voile.
Sur ces mots elle le lui retira brutalement, dévoilant le visage de Sam qui releva la tête et fixa la goa’uld avec un regard dur, fier et méprisant. Bastet eut un mouvement de surprise, tout comme Khali qui se leva à son tour et vint rejoindre sa « collaboratrice ».
- (Khali) ça alors… la grande Samantha Carter ! Mais voilà l’équipe SG1 au complet ! C’est fabuleux !
- (Sam) Vous n’imaginez pas à quel point !
- (Khali, à Baal) Vous ne semblez pas surpris ?
- (Baal) Non.
- (Bastet) Vous le saviez ?
- (Baal) Oui.
- (Jack) Quoi ?
- (Baal) Depuis le début. (regardant Sam) Nous nous sommes confié chacun un secret pour sceller notre alliance.
- (Sam, lui souriant) Ouais, on dirait que le mien est éventé maintenant, il faudra que je t’en dise un autre.
- (Baal, idem) Je crois bien que oui.
- (Sam) Laisse-moi réfléchir deux minutes…
- (Bastet, réalisant) Votre « alliance » ?
- (Baal) Effectivement. Je ne suis pas venu pour vous faire une visite de courtoisie : je viens chercher une amie. (désignant SG1) Et je prendrais ceux-là aussi.
- (Bastet, très étonnée) Vous vous moquez de nous ?
- (Baal, toujours aussi calme) Vos deux armées rassemblées peuvent peut-être venir à bout de quelques villageois et d’une infime partie des hommes d’Aléan mais je ne pense pas que vous serez de taille à lutter contre l’ensemble de mes jaffas.
- (Khali) Vous ne pouvez pas…
- (Baal, ironique) Vous croyez ? Prendriez-vous le risque ?
Les deux goa’ulds se consultèrent un moment du regard mais le fait est que Baal était actuellement le plus puissant des grands maîtres et qu’elles ne préféraient pas entrer en conflit avec lui. Cependant elles hésitaient encore à abandonner la partie.
- (Baal) De plus, je dois vous informer du fait que l’armée d’Aléan est très puissante, vous n’en avez vu qu’un centième, elle pourra vous renverser toutes les deux et moi avec… et c’est ce qu’elle fera si vous touchez à un cheveux de leur reine. Mais peut-être ne vous l’avait-elle pas dit ?
- (Bastet) Je… nous ne savions pas.
- (Baal) Il est dans votre intérêt de les laisser tous partir et de quitter cette planète.
- (Khali) C’est d’accord. (à Bastet) Laissons-les. Je savais que c’était une mauvaise idée de toutes façons. Je repars.
- (Jack, ironique) Aïe, votre associé vous quitte… c’est mauvais pour vous ça.
- (Bastet, de mauvaise humeur) Bien, vous êtes tous libres. (à Baal) Ce ne sera pas toujours aussi facile !
- (Jack) Mais oui, mais oui, c’est ça. On vous écrira !
La goa’uld l’ignora et s’adressa à ses jaffas qui baissèrent leurs armes.
- (Bastet, à SG1, Sam et Baal, agressivement) Sortez de mon vaisseau maintenant ! (précédant une question) Mes jaffas vont évacuer la planète rapidement.
- (Baal) Ce fut un plaisir. (à Sam, lui tendant sa main qu’elle prit en souriant) Majesté.
- (Jack, partant derrière eux suivis de Daniel et Teal’c, à Bastet, ironique) Très sympa comme petite soirée… on reviendra !