Jack avait fait le tour de la base et n’avait pas trouvé Sam. Il se dirigeait vers le bureau du général Hammond pour lui signaler sa disparition quand il la vit au détour d’un couloir. Elle discutait avec Daniel. L’angoisse laissa place au soulagement. Il avança lentement vers eux, et Daniel s’en alla. Sam le vit et sourit.
« Alors ce week-end ?
-Il s’est bien passé et vous ?
-Idem. Je me suis inquiété, je ne vous ai pas vue après le briefing.
-C’est parce que je suis allée chercher quelque chose d’important que j’avais oublié chez moi.
-Un livre de physique ?
-Non, dit-elle en rigolant. C’est un papier que l’école de Myriam m’a donné. C’est une autorisation pour qu’elle parte pendant trois jours la semaine prochaine. Il faut que je la signe au plus vite.
-Oh. Elle ne va pas vous manquer pendant trois jours ?
-Ne vous moquez pas.
-Je n’oserais pas, fit-il en cachant son sourire. »
Il la regarda et se rappela pourquoi il voulait la voir. Il voulait lui dire qu’il venait de présenter sa démission au général Hammond. Mais peut-être par peur ou par lâcheté il ne lui dit finalement rien. Il lui sourit puis s’en alla.
« Colonel, l’interpella Sam.
-Oui ?
-Vous vouliez me dire quelque chose ?
-Oui. Non. Enfin oui mais ça n’est pas urgent.
-Vous êtes sûr ?
-Oui, ne vous inquiétez pas. Allez donc faire joujou avec votre réacteur, je crois qu’il a besoin d’un petit remontant. »
Elle lui sourit puis partit en direction de son laboratoire. Il la laissa faire en pensant qu’il lui dirait qu’il avait remis sa lettre de démission au général Hammond plus tard.
La journée passa sans que quelque chose ne vienne perturber le quotidien de militaires dans une base souterraine et top secrète. Mais le mercredi soir, alors que Jack était chez lui, il reçut un coup de fil assez inattendu.
« Allo ? Fit une petite voix.
-Allo ? Répondit Jack.
-C’est toi le valet ?
-Myriam ? C’est toi ? Je suis surpris que tu m’appelles. Tu vas bien ?
-Voui ça va. Mais maman elle va pas bien. »
Jack fronça les sourcils.
« Qu’est-ce qui ne va pas ?
-Elle est malade. Elle est coincée au lit.
-Vous avez appelé un médecin ?
-Non elle veut pas. Elle dit que ça va passer. Elle sait pas que j’appelle.
-Comment tu as eu mon numéro ?
-Ben, j’ai fouillé dans son sac. Tu lui diras pas hein ?
-Non, ne t’inquiète pas. Bon, tu ne bouges pas, j’appelle un médecin et j’arrive. D’accord ?
-D’accord.
-A tout de suite.
-Bisous, termina la jeune fille. »
Jack raccrocha, prit sa veste, ses clefs de voiture, et son portable. Il composa le numéro de son médecin et lui indiqua l’adresse de Sam. Puis il se mit au volant de sa voiture, direction la maison de Sam. Il arriva quelques temps plus tard, le médecin n’était toujours pas arrivé.
« Coucou Myriam, fit-il en lui faisant un bisou sur la joue. Où est ta mère ?
-Elle est en haut, dans sa chambre. »
La petite fille prit la main de Jack et le guida vers la pièce où était Sam.
« Alors la grande malade, on veut faire un acte héroïque ?
-Mon colonel, mais que faites-vous ici ? Quel acte héroïque ?
-En fait, ce n’est pas un acte héroïque, je dirais plutôt un acte d’une grande bêtise. J’ai appris par quelqu’un, ne croyez pas que je vous dirai son nom Carter, que vous ne vouliez pas appeler un médecin.
-Ah… c’est ça.
-Oui c’est ça ! Vous êtes brûlante de fièvre et vous ne voulez pas qu’on vous soigne.
-Un peu de repos me suffira, demain je serai en pleine forme.
-En pleine forme… Je ne voudrais pas vous vexer Carter, mais la forme à l’air de vous avoir quittée. »
Elle lui sourit puis essaya de s’asseoir sur son lit. Jack l’aida, voyant qu’elle n’y arrivait pas avec le peu de force qui lui restait.
« Chérie, tu veux bien aller te coucher maintenant ?
-Je peux te faire un bisou ?
-Il ne vaudrait mieux pas mon ange.
-Bon d’accord.
-Colonel, si vous pouviez…
-Ne vous inquiétez pas, je vais aller la mettre au lit. »
Mais il n’eut pas le temps de dire prononcer autre chose que cette phrase, car la sonnerie retentit dans la maison.
« Je crois que c’est le médecin. Je vais aller lui ouvrir, Myriam tu te prépares à aller au lit ? Demanda jack avec attention.
-Oui.
-Parfait. »
Puis il descendit les marches et les remonta dune minute plus tard avec le médecin à sa suite.
« Tom, voici Samantha Carter, la femme la plus têtue du Montana.
-Enchanté.
-Moi de même.
-Je vous laisse, je vais aller coucher Myriam. »
Il sortit de la chambre et se dirigea dans celle de Myriam. Celle-ci l’attendait dans son lit, un livre d’un côté et son nounours de l’autre.