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Il importe peu de descendre du singe ; le tout est de ne pas y remonter
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Magie enfantine : Chapitre 8

Lorsque Rodney ouvrit le premier œil, ce fut pour le refermer aussitôt, tant la lumière du jour lui donna mal crâne. Poussant un grognement digne d’un homme des cavernes, il se mit sur le dos tout en se frottant le visage. Une douleur lancinante lui vrillait les tempes. Il avait l’impression qu’une fanfare jouait dans sa tête.
 
Ouvrant les yeux l’un après l’autre, il finit par se redresser péniblement dans son lit. Il était nauséeux, avait la bouche pâteuse, et il se sentait affreusement sale !!!!! Comme si un camion lui était passé sur le corps.
 
Alors qu’il se levait pour se diriger vers la salle de bain, il remarqua le petit garçon au pied de son lit. Il cligna des yeux pour voir s’il ne rêvait pas, mais le garçon continuait de le fixer sans bouger.
Rodney poussa un soupir exaspéré.
 
Rodney : Quoi encore ?
Garçon : Pourquoi tu fais ça ?
Rodney : Je fais quoi ?
Garçon : Pourquoi tu refuses d’être avec eux ? Ce sont tes amis, de vrais amis !
Rodney : Mais qu’est ce que tu racontes ? De quoi tu parles ?
Garçon : Noël c’est aussi une fête de l’amitié. Il ne faut pas avoir peur d’être heureux. Ils ne sont pas comme les autres ici. Ils tiennent à toi ! Ils sont ta famille maintenant, ta vraie famille.
 
Rodney ne savait vraiment plus quoi dire. Il avait l’impression que le petit garçon connaissait ses angoisses les plus infimes, ses blessures les plus secrètes, celles dont il n’avait jamais parlé à personne. Il ne pouvait s’empêcher de dévisager le garçon, et celui-ci soutenait son regard sans bouger.
 
Rodney : Qui es-tu ?
Garçon : Celui que tu es !
Rodney : Quoi ?!
Garçon : On ne choisit pas sa famille, mais ses amis oui. Et les tiens sont ici. Ils t’ont accepté parmi eux tel que tu es. Ils n’ont pas peur de toi, pas comme les autres. Et tu ne dois pas avoir peur non plus, ils seront là pour toi. Comment crois-tu que tu sois rentré hier ? Souviens-toi !
Rodney : Hein ?
 
Et c’est sous les yeux ébahis de McKay que le garçon disparu. Rodney se leva précipitamment, mais il s’empêtra les pieds dans ses bras et failli trébucher. C’est alors qu’il remarqua qu’il s’était endormi tout habillé. Alors les souvenirs de la veille ressurgirent dans sa mémoire : sa mauvaise humeur, l’alcool qu’il avait bu plus que de raison, l’inquiétude sur le visage de Beckett, et l’aide de John pour le raccompagner dans son lit.
 
Il se sentait honteux de son comportement désagréable de ces derniers jours. Oui, il avait des amis sur Atlantis, les meilleurs même qu’il n’avait jamais eu. Parce qu’ils l’acceptaient comme il était, avec ses qualités et ses défauts, sans le juger. Et alors que la période de Noël rassemblait les amis, lui avait choisit de se mettre à l’écart ! Quel imbécile !!!
 
La part d’enfant qui existait encore en lui venait de refaire surface au travers de l’apparition d’un petit garçon. On ne pouvait pas rattraper son enfance, ni effacer les mauvais souvenirs, mais on pouvait faire en sorte de s’en créer de nouveaux, plus beaux et plus sincères.
 
Se dirigeant dans la salle de bain, Rodney se jura de racheter sa mauvaise humeur des derniers jours. Il ne put retenir un petit sourire. Comme dirait Sheppard, la magie de Noël opérait !
 
***
 
John se dirigeait vers le laboratoire de McKay. Ce dernier l’avait fait appeler, mais il ne savait pas pourquoi. John ne pouvait s’empêcher de penser à hier soir, lorsqu’il avait raccompagné Rodney dans ses quartiers. Son ami lui avait semblait soudain complètement différent, comme un petit garçon perdu. Et même si ça n’avait durer que quelques secondes, il en avait été inquiet.
 
Rodney, quant à lui, n’arrivait pas à se concentrer sur quoi que ce soit. Il guettait, bien malgré lui, l’entrée de son laboratoire pour apercevoir Sheppard arrivait. Il répétait inlassablement dans sa tête le discours qu’il s’était préparé, mais il ne pouvait s’empêcher malgré tout d’être nerveux.
 
Un coup frappé sur la cloison le fit sursauter.
 
John (tout sourire) : Toc toc, y’a quelqu’un ? Alors McKay, comment ça va ce matin ? Parce qu’hier soir, ce n’était pas très brillant.
Rodney : Sheppard !
John : Oui, c’est bien moi ! Alors Rodney, pourquoi vous m’avez fait demander ?
 
John s’était assis devant la table de travail et attendait que Rodney lui réponde en le fixant d’un regard interrogatif. Mais McKay ne savait pas par où commencer. Il n’avait pour ainsi dire pas l’habitude de présenter des excuses, surtout quand ça le concernait lui directement, et non pas sur son travail.
 
Alors qu’il ouvrait la bouche pour parler, il aperçut soudain le petit garçon à la porte de son laboratoire. Celui-ci lui souriait d’un vrai sourire d’enfant. Il avait les yeux qui pétillaient, et il semblait heureux. Bouleversé par cette vision, McKay se figea quelques secondes, avant que Sheppard le ramène à la réalité en secouant sa main devant ses yeux.
 
John : Eh oh ! Y’a quelqu’un ? McKay ?
Rodney : Hum, quoi ?
John : Vous allez bien ? Vous étiez complètement ailleurs !
Rodney : Oh ! Désolé !
John (surpris) : Alors ? Qu’est ce qui se passe ?
Rodney : Voilà, je voulais m’excuser de mon comportement de ces derniers jours. Je reconnais que je n’ai pas été très agréable envers les gens d’Atlantis, et surtout envers vous et votre idée de fêter Noël.
 
John était trop surpris pour dire quoi que ce soit. Il n’avait jamais entendu Rodney s’excuser de la sorte, il n’en revenait pas. Que s’était-il donc passé ?
 
Rodney : Je n’ai jamais pensé que Noël pouvait être si important pour les gens d’Atlantis, j’étais trop occupé à privilégier les défenses de la cité.
John : Et c’est tout à votre honneur Rodney, mais il faut parfois savoir s’arrêter pour recharger ses batteries, vous comme les autres. Vous n’êtes pas infaillible Rodney.
Rodney : Oui, je l’ai compris maintenant. Quoi qu’il en soit, je voulais m’excuser de mon comportement.
John : Eh bien, c’est gentil à vous ! Surprenant de votre part, mais agréable !
Rodney : Oh ça va, cessez donc de vous moquer de moi ainsi !!!!
John : Allons McKay, ne boudez pas !
Rodney : Mais je ne boude pas !
 
John prenait un malin plaisir à faire enrager ainsi Rodney, parce qu’il sentait bien que son ami n’était pas particulièrement à l’aise dans cette conversation.
 
John : Alors ça veut dire que vous allez participer aux décorations de Noël ! Ca tombe bien, j’ai du travail pour vous !
Rodney : Oh oh oh !!!! Ne vous emballez pas non plus!!!! Je me suis excusé, mais ce n’est pas pour autant que je vais jouer aux fanfarons !!!! Je ne suis pas un gamin moi, contrairement à vous !!!
John : Mouais ! C’aurait été trop beau !
 
Rodney fit un sourire ironique à son ami, mais il se sentait soulagé de leur petite joute verbale. Sheppard ne lui en voulait pas, et c’était vraiment important pour lui.
 
John : Bon, désolé Rodney, mais j’a du travail qui m’attend !
Rodney : Oh mais je ne vous retiens pas ! Vous pouvez aller faire le zouave ailleurs !!
John : Hey ! Ce n’est pas gentil ça ! Je croyez que vous étiez mon ami ?
Rodney : Oh mais le je suis, c’est pour ça que je vous dis d’aller jouer ailleurs !!!!
John : Rabats-joie !
 
Et c’est sur cet échange complice que les deux amis se séparèrent.
 
 
***
5 jours plus tard (20 décembre)
 
Elle arriva en salle de contrôle suite à l’appel de Samuels. Lorsqu’elle arriva, il leva les yeux vers elle.
 
Samuels : Le Daedalus est arrivé. Il demande l’autorisation de décharger en salle d’embarquement.
Elizabeth : Quand doit rentrer l’équipe 5 ?
Samuels : Dans 8 heures.
Elizabeth : Très bien. Permission accordée.
 
Samuels contacta le Daedalus. Elizabeth resta en salle de contrôle et se tourna vers la salle d’embarquement. Revoir Caldwell avec tous les changements effectués ces derniers temps n’allait pas être simple. Et cela la stressait légèrement.
 
Elle inspira un grand coup et croisa les bras. C’était elle le leader de cette expédition et elle n’avait aucun compte à rendre à Caldwell en ce qui concernait la vie de la cité.
 
Les premières caisses ainsi que le Colonel Cadlwell et une partie de son équipe apparurent en plein milieu de la salle d’embarquement. Et comme elle s’en doutait, Cadlwell vit les décorations et son regard exprimait son désaccord. Elle soutint son regard. Quoi qu’il puisse en dire, la décision de fêter Noël sur Atlantis avait fait énormément de bien aux membres de cette expédition. Tous les membres sans exception.
 
Elle vit le Colonel Caldwell monter les marches pour la rejoindre en salle de contrôle. Elle se tourna et vit les membres de la salle de contrôle la regarder. Elle leur sourit en soulevant légèrement son sourcil l’air de dire : Que la fête commence !
 
Caldwell arriva.
 
Caldwell : Dr Weir !
Elizabeth : Colonel ! Le voyage s’est bien passé ?
 
Ils se regardèrent. Ils savaient très bien pourquoi Cadlwell était monté et ce n’était surement pas pour parler du voyage.
 
Cadlwell : Très bien.
 
Il regarda autour de lui et plus particulièrement le bureau d’Elizabeth.
 
Caldwell : Je vois qu’il y a eut du changement ici, ces derniers temps ?!
Elizabeth : Quelques petites améliorations en cette période de l’année.
 
Cet échange n’avait rien de très courtois. Les personnes osaient à peine respirer, tellement une tension s’était installée.
 
Caldwell : Et vous avez pensé que votre bureau était l’endroit le plus approprié pour ce genre de chose ?
 
Elle soutenait toujours son regard. Même si ce n’était pas elle qui en avait eu l’idée, elle allait soutenir ce choix. Parce qu’elle devait l’avouer, cela avait été une très bonne idée.
 
Elizabeth : Au contraire, étant le leader de cette expédition, je me dois de montrer l’exemple... n’est-ce pas ?!
 
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre.
 
Elizabeth : Si vous voulez savoir, j’ai décidé qu’Atlantis fêterait Noël et que durant cette période, les missions se tiendraient au strict minimum…. Nous sommes à des milliers d’années lumières de la Terre… Nous ne pouvons pas demander à toutes ses personnes de se couper une fois de plus de leurs traditions.
 
Caldwell la regarda. Elle pensait qu’il allait beaucoup plus discuter ses décisions mais celui-ci se contenta de la regarder. Ce qui l’inquiétait beaucoup plus que dans le cas contraire. Tout le monde attendait la réaction du Colonel.
 
Caldwell : Nous n’avons forcé personne à nous suivre !
Elizabeth : Vous avez raison… toutes ses personnes étaient volontaires et ils ont tous fait, d’une manière ou d’une autre, un sacrifice en venant sur Atlantis. Je ne me permettrais pas de leur demander d’oublier leur origine et leurs racines. Noël est le meilleur moyen de ne pas oublier.
 
Elle n’arrivait pas à croire que c’est elle qui venait de dire cela. Elle ne lâchera pas prise. Ils se fixaient toujours. Un silence s’était installé et personne n’osait les déranger.
 
Cadlwell : Il semblerait que vous ayez eu la même idée que le Général O’Neill.
 
Elizabeth parut surprise de cette nouvelle.
 
Cadlwell : Celui-ci à préparer quelques colis spéciaux pour qu’Atlantis puisse fêter dignement Noël.
 
Elizabeth n’en revenait pas. Le Général O’Neill avait pensé à eux pour Noël. Elle sourit mais se ravisa en se rappelant qu’elle se trouvait face à Caldwell.
 
Cadlwell : Si vous voulez bien m’excuser. J’ai encore un contrôle à faire sur le Daedalus.
 
Le Colonel sortit de la salle de contrôle. Elizabeth resta immobile un moment. Elle sourit. Elle n’arrivait toujours pas à y croire. Le Général O’Neill leur permettait de fêter Noël. Elle se tourna vers son équipe en souriant, toute fière d’elle, d’avoir réussit à tenir tête à Caldwell et d’avoir eu le dernier mot.
 
Puis elle se rendit sur le petit balcon qui surplombait la salle d’embarquement. Elle voulait voir ce que leur avait préparé le Général O’Neill.
 
John était déjà là et s’occupait de répartir les colis dans les différentes sections. Sur plusieurs il trouva l’inscription : Pôle Nord Express. Il sourit. Sa curiosité l’incita à ouvrir un des paquets. Sur le dessus se trouvait une caisse de champagne apparemment. Une carte était posée dessus. Il la prit et la lu.
 
« Merry Christmas, Général Jack O’Neill »
 
Il sourit. Cet homme ne cesserait jamais de le surprendre. Il regarda à nouveau dans la boîte et vit pleins de choses pour pouvoir fêter Noël comme sur Terre. Il leva les yeux et vit Elizabeth. Leurs regards complices s’accrochèrent de nouveau et ils se sourirent.
 
John : Spécial cru O’Neill 2005 !
 
Dit-il en levant la bouteille vers Elizabeth.
 
***
 
Une équipe venait tout juste de rentrer de leur mission de ravitaillement et ils avaient fait des miracles. Ils avaient réussit à ramener des aliments assez festifs pour fêter Noël. Tout le monde en était ravi. Elle venait tout juste de terminer leur débriefing. Ceux-ci se faisaient très rares car elle avait restreint les missions au strict minimum. Et elle avait bien fait. Les équipes semblaient beaucoup plus reposées et cela leur faisait du bien.
 
Lorsqu’elle arriva près de son bureau, les décorations lumineuses s’allumèrent et elle ne put s’empêcher de sourire. C’était le genre d’attention qui égayait une journée. Elle entra dans son bureau en pensant à John. Il l’avait presque supplié de laisser son équipe partir en mission de ravitaillement cet après midi. Même si ils n’étaient pas à cours, elle avait accepté. Elle savait que lorsqu’il restait trop longtemps à la base, il devenait fou.
 
Elle posa ses dossiers sur son bureau et s’assit. Son regard se posa sur la boule à neige. Son père aurait adoré John. Ils se ressemblaient beaucoup. Ils avaient tout les deux un côté enfant qui étaient rare chez les adultes de nos jours.
 
Penser à lui, lui faisait du bien. Contre toute attente cela lui faisait moins mal et elle ne saurait expliquer pourquoi. Peut-être que parce qu’une certaine manière, il était toujours là. La fillette avait peut-être raison. Elle prit la boule et la secoua.
 
Fillette : Etoile des neiges… mon cœur amoureux…
 
Elizabeth leva les yeux et vit la fillette entrain de danser au milieu de son bureau. D’un seul coup, elle s’arrêta et regarda Elizabeth.
 
Fillette : Tu vois, ce n’est pas si dur !
 
Elizabeth la fixa. Elle avait conclu que cette petite fille était la petite fille qu’elle avait en elle. Mais cela paraissait dingue.
 
Elizabeth : Que fais-tu ici ?
 
La fillette lui sourit avec les yeux brillants.
 
Fillette : Je viens fêter Noël !
 
Elle regarda autour d’elle, subjugué par les lumières.
 
Fillette : Les lumières sont belles.
 
Elizabeth se leva et se dirigea doucement de l’autre côté de son bureau pour s’approcher de la petite fille.
 
Fillette : Il tient beaucoup à toi.
 
Elizabeth ralentit lorsque la fillette prononça ces mots. La petite fille la regarda toute souriante.
 
Fillette : Et toi aussi, tu l’aime beaucoup, n’est-ce pas ?
 
Le cœur d’Elizabeth se serra quelque peu. Depuis qu’elle avait discuté avec Teyla et presque avoué ses sentiments, elle avait l’impression d’être une adolescente prise sur le fait.
 
Elizabeth : Oui.
 
L’enfant sourit de plus belle et éclata légèrement de rire.
 
Fillette : Tu rougis !
 
Elizabeth baissa un instant les yeux.
 
Fillette : Etoile des neiges… ton cœur amoureux…s’est pris au piège… de ses grands yeux !
 
Puis elle éclata de nouveau de rire avant de recommencer à danser. Elizabeth la regarda. Cette petite était pleine de vie.
 
La porte des étoiles s’enclencha. Instinctivement, Elizabeth tourna la tête vers la salle de contrôle et lorsqu’elle tourna les yeux vers l’enfant, elle avait de nouveau disparu. Elle devenait peut-être folle. Cette petite fille sortait tout droit de son imagination.
 
Elle se rendit dans la salle de contrôle. Lorsque Samuels la vit arriver, il lui fit son rapport.
 
Samuels : C’est l’équipe du Colonel Sheppard qui rentre Madame !
Elizabeth : Très bien levez le bouclier.
 
Samuels s’exécuta et Elizabeth se tourna et alla sur le petit balcon qui donnait sur la salle de la Porte des Etoiles. Le vortex s’enclencha.
 
L’équipe de John passa la porte. Elizabeth s’était placée sur le balcon pour les voir arriver, comme à son habitude. A peine était il arrivé qu’il leva les yeux vers elle et lui sourit. Le regard qu’ils échangèrent à cet instant était rempli de tendresse. Elizabeth lui rendit légèrement son sourire. Puis John et son équipe quittèrent la salle d’embarquement.
 
 
***
 
Encore dans son bureau. Il devait avouer qu’elle faisait des efforts et qu’elle y était moins mais encore trop à son goût. Il s’arrêta sur le pas de la porte avec sa surprise dans une de ses mains. Il l‘observa un moment avant de décider d’installer tout de suite sa surprise. Il leva le bras sur le haut de la porte et l’installa.
 
Ce mouvement attira l’attention d’Elizabeth qui leva les yeux. John presque prit sur le fait se redressa  et lui sourit.
 
John : Pourquoi étais-je certain de vous trouver encore ici ?
 
Elle lui sourit.
 
Elizabeth : J’étais justement entrain de finir ce rapport. Je comptais partir dans quelques minutes.
John : Parfait ! Alors vous allez pouvoir vous joindre à moi pour l’emballage des cadeaux.
Elizabeth : Je suis désolée mais je suis déjà prise.
 
John fut étonné. Elizabeth était contente de l’effet produit. Elle sourit.
 
Elizabeth : J’ai promis à Tyra de l’aider à terminer ses biscuits pour ce soir.
 
John sourit. Il était agréablement surpris.
 
John : Seriez-vous entrain de me dire que vous allez aidé à la préparation de Noël ?
 
Elizabeth savait que John voulait savourer sa victoire mais elle n’allait pas lui donner aussi facilement.
 
Elizabeth : Disons que Tyra n’est pas une enfant à laquelle on peut résister longtemps !
John (sourire) : Je vois.
 
Elizabeth ferma son dossier, elle avait enfin fini. Elle le rangea dans un de ses tiroirs. Puis elle leva de nouveau les yeux vers John. Celui-ci n’avait toujours pas bougé et il se tenait les bras croisés contre la porte. Lorsqu’elle l’avait surpris à son arrivée, il était entrain de faire quelque chose au dessus de cette porte et elle se doutait de ce que cela pouvait être. Elle sourit. Elle avait sa revanche. Elle se leva et contourna son bureau. John ne bougea pas d’un pouce.
 
A ce moment, Beckett arriva couvert de farine et vint se placer près de John.
 
Carson : Je suis spécialement envoyé par Tyra et je suis chargé de vous ramener le plus vite possible.
 
Elizabeth sourit en voyant l’expression de Carson et l’état dans lequel il se trouvait.
 
Elizabeth : J’étais sur le point de vous rejoindre !
 
Carson eut un soupir de soulagement.
 
Carson : Ces enfants ont un trop plein d’énergie. Je ne sais pas où ils vont la chercher.
 
Il regarda Elizabeth.
 
Carson : Et vous êtes très attendus !
Elizabeth : Je m’y rends de ce pas !
 
Elizabeth sourit aux deux hommes.
 
Elizabeth : Si vous voulez bien m’excuser !
 
Elle passa entre les deux hommes sans que John n’ai pu faire quoi que ce soit et avec Carson dans les environ, cela aurait été difficile, mais elle se retourna vers eux.
 
Elizabeth : Colonel, pourquoi ne vous joignez-vous pas à nous ?
 
Elle lui sourit avec un regard malin puis se retourna et les laissa. John regarda au dessus de lui. Il avait bien faillit réussir. Lorsque Carson vit John lever les yeux, il les leva à son tour et vit la branche de gui. Il regarda John.
 
Carson : Oh…
 
John le regarda. McKay et lui s’étaient donné le mot.
 
Carson : Tradition oblige…
 
Carson s’approcha et embrassa John sur la joue. Puis n’attendit pas la réaction du Colonel. John ne bougea pas pendant un instant.
 
***
 
Voix : Je connais ta peine !
 
John se redressa sur sa chaise et se retourna. L’enfant était de nouveau là. Il se leva et s’approcha légèrement de lui. Il essayait de voir s’il était bien réel.
 
Garçon : Je suis bien là…
 
Il montra John du doigt. Il ne comprenait pas bien ce qu’il était entrain de lui dire. Ce gamin avait le don de parler par énigme.
 
Garçon : J’ai longtemps eu peur de me retrouver à nouveau seul… mais aujourd’hui je suis heureux… puisque j’ai trouvé MA famille.
 
John le regarda. Ce môme était entrain d’exprimer ce qu’il ressentait. Serait-il possible que… ?
 
John : La dernière fois, tu as dit que tu étais moi… ?
Garçon : Je suis toi… et tu es moi !
John : Est-ce que tu pourrais être un peu plus clair s’il te plaît !
Garçon : Je suis le petit garçon qui a été abandonné alors qu’il n’avait que 2 ans.
 
John ne répondit rien. De trop vieux et tristes souvenirs revinrent à lui. Est-ce que ce petit garçon serait, en fait, le petit garçon qu’il a enfoui en lui ? C’était bien possible. Après tout ce qu’il lui avait dit et les choses qu’il connaissait prouvait ses dires. Mais comment était-ce possible ? Puis il se souvint qu’il était sur Atlantis. Que tout était possible dans cette cité.
 
John : Tu es un peu grand pour un enfant de 2 ans.
 
L’enfant lui sourit.
 
Garçon : J’ai toujours cru avoir perdu ma famille… 2 fois… mais en fait… nous ne l’avions pas encore trouvé.
 
John le regarda étonné.
 
Garçon : Notre famille est celle que nous choisissons avec le cœur…
 
Il comprenait maintenant ce qu’il était entrain de lui dire… ou plutôt de se dire. Elizabeth… Rodney… Teyla… Beckett… Ronon… toutes ces personnes étaient sa famille.
 
Garçon : Ils t’attendent.
 
L’enfant lui sourit puis disparut progressivement.
 
Il ne savait pas comment ni pourquoi il avait vu cet enfant mais il l’avait aidé à comprendre énormément de chose et d’une certaine manière à occulter ses peurs.

***

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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