« Alors Tom, qu’est-ce qu’elle a ?
-Elle a un début de grippe. Je lui ai prescrit des médicaments.
-Bien. J’irai les lui chercher demain.
-Dis-moi, je ne savais pas que tu étais marié et que tu avais une fille.
-Oh ! Tu te méprends Tom. Je ne suis pas marié, et Myriam n’est pas ma fille, mais celle de Carter.
-D’accord. Tu as l’air très paternel avec Myriam.
-Oui, j’aime beaucoup cette enfant.
-A ce que je vois, tu aimes beaucoup sa mère aussi.
-Tom ! Ne m’oblige pas à te raccompagner dehors à coups de pied.
-Je disais ça comme ça.
-Mouais. »
Ils échangèrent quelques banalités et se taquinèrent un peu, puis Tom partit et Jack alla rejoindre Sam dans sa chambre. Il la trouva endormie. Il prit donc une chaise et veilla près d’elle.
Le lendemain matin Sam allait un peu mieux. La fièvre avait baissé, mais il n‘était pas question qu’elle se lève. Jack décida d’appeler le général pour l’avertir de la situation.
« Allo mon général ?
-Colonel ? Ecoutez, je veux bien tolérer vos retards, mais il ne faut tout de même pas dépasser les limites.
-Je suis désolé de ne pas vous avoir prévenu à temps, mais il y a un petit imprévu.
-C’est à dire ?
-Le major Carter est malade, et têtue comme elle est elle n’a pas voulue voir de médecin, donc je pense qu’il vaudrait mieux que je reste auprès d’elle.
-Très bien. Pour combien de temps ?
-Je ne sais pas.
-Bien. Avertissez-moi des changements s’il y en a.
-Bien mon général. »
Il raccrocha puis alla voir Sam dans sa chambre. Myriam avait investi les lieux et s’était couchée à côté de sa mère. Sam souriait à sa fille en lui caressant les cheveux.
« Je ne voudrais pas vous presser jeune Myriam, mais il serait temps de penser à aller à l’école.
-Je peux pas rester avec maman ?
-Et puis quoi encore, ce n’est pas toi qui est malade. Allez zou, enfile ton manteau et à l’école. »
Sam s’étonnait de voir Jack parler de la sorte à sa fille, d’ailleurs lui aussi s’en étonnait. Mais cela lui paraissait tellement normal, tellement naturel. Sam ne s’en offusqua pas, au contraire, elle trouva la situation des plus confortable.
« Je reviens dans 30 minutes. A tout à l’heure.
-A tout à l’heure, répondit Sam.
-A ce soir maman.
-A ce soir ma chérie. »
Et Jack ferma la porte.
A l’école, Mme Lova fut étonnée de voir que sa fille avait été amenée par un inconnu, mais Jack alla la voir et lui expliqua la situation.
« Voilà. Donc je viendrai aussi la chercher ce soir, ainsi que les jours suivants.
-Très bien, merci de m’avoir avertie.
-Il n’y a pas de quoi. Au revoir Myriam, à ce soir. »
La petite fille s’approcha de la joue de Jack et lui fit un bisou.
« Bouark, tu piques.
-Ah bon ?
-Oui.
-Ah ! C’est un problème de taille. Ca veut dire que si je reste comme ça ce soir, j’aurai pas de bisou. »
La petite fille secoua la tête en signe de dénégation.
« Bon, alors je ferai un effort. »
Il caressa les cheveux de Myriam et la laissa rejoindre Mme Lova.
Il arriva devant la maison de Sam, et entra sans faire de bruit. Quand il monta voir si Sam dormait, il ne la vit pas dans sa chambre. Puis il entendit l’eau couler, et se douta qu’elle prenait une douche. Ne voulant pas la déranger, il descendit au salon et s’assit sur le canapé en l’attendant.