Citations du moment :
Les femmes préfèrent les hommes, qui les prennent , sans les comprendre, aux hommes, qui les comprennent, sans les prendre. -Marcel Prévost
Imagine

Magie enfantine : Chapitre 9

4 jours plus tard (24 décembre)
 
Les enfants attendaient avec impatience la fin de l’histoire. Ils s’étaient tous réunis dans une des chambres pour écouter l’histoire que John leur avait promis. La dernière avant Noël.
 
Enfant : Alors…. Est-ce qu’ils l’ont fait ?
 
John les regarda tout à tour, un par un. Puis son attention se porta vers le garçon. Il était là. Il écoutait lui aussi l’histoire. Il le fixa un long moment. Teyla regarda ce qu’il pouvait bien regarder mais ne vit qu’un mur vide.
 
Enfant : On veut savoir !! Alors ??
 
John reporta son attention sur les enfants près de lui.
 
John : Et bien lorsque que nous sommes arrivés dans la grange et que minuit a sonné… nous avons vu les animaux s’agiter et parler. Ils parlaient entre eux et célébraient à leur manière Noël.
 
Elizabeth était venue l’écouter aussi… mais n’était pas rentrer. Elle avait préféré écouté du couloir. Elle ne savait pas pourquoi. Elle n’avait pas osé rentrer. Et pourtant, elle était venue là dans un seul but, lui donner ce livre. Elle regarda le bouquin qu’elle tenait à la main… puis elle entendit la voix de John continuer son histoire.
 
Les enfants sourirent en imaginant la scène.
 
Enfant : Je suis sûr que ce n’est même pas vrai !
 
John le regarda avec un air vexé.
 
John : Est-ce que je vous ai déjà menti ???
Enfant : C’est vrai… le Colonel Sheppard ne nous a jamais menti !
 
Un des enfants se tourna vers Teyla.
 
Enfant : Teyla… est-ce que c’est possible ?
 
Teyla regarda John puis sourit à l’enfant.
 
Teyla : Si le Colonel Sheppard le dit, alors c’est que cela doit être vrai.
 
Il la remercia du regard de l’avoir soutenu. Elizabeth sourit à son tour. Les enfants adoraient John. Plus que ça, on aurait pu croire qu’ils le vénéraient. Et John adorait ça.
 
Enfant : Est-ce que l’on pourra aller voir les animaux parler nous aussi !
 
John était coincé qu’allait-il répondre à cela. Teyla vint à son secours.
 
Teyla : Il n’y a pas d’animaux sur Atlantis… et il est hors de question que nous retournions sur le continent à cette heure !
Enfants : S’il te plaît ??
Teyla : Si nous retournons sur le continent ce soir… nous ne serons pas là demain pour voir si le Père Noël à trouver Atlantis ?
 
Les enfants parurent légèrement déçus mais pour rien au monde ils n’auraient voulu manquer l’ouverture des cadeaux. John sourit à Teyla. Elle avait bien vu son coup.
 
John : Teyla a raison… en plus il est l’heure d’aller se coucher…
Enfant : Non pas encore… une autre histoire…
Enfant : Une dernière avant d’aller se coucher !
 
John  regarda Teyla pour savoir s’il pouvait. Elle lui fit signe que oui. Après tout c’était la période de Noël.
 
John : Très bien… mais quelle histoire vais-je bien donc pouvoir vous raconter ?
 
C’était le moment. Elle devait lui donner le livre. Elle se décida enfin à entrer. Elle avança légèrement jusqu’à ce que John lève les yeux vers elle.
 
John : Elizabeth… vous arrivez juste à temps pour la dernière histoire !
Elizabeth : Je sais. J’ai entendu… je crois avoir justement ce qu’il vous faut !
 
Elle s’approcha doucement en regardant une dernière fois le livre, puis elle lui tendit. John le prit et le regarda. Il avait déjà vu ce livre quelque part mais où ?
 
John : Un conte de Noël de Charles Dickens !
 
Il leva les yeux vers elle.
 
John : Très bon choix !
 
John ouvrit le bouquin et les enfants s’installèrent confortablement presque allongés sur les coussins. John les regarda. Dans quelques minutes, ils n’allaient pas tarder à tomber endormit.
 
John : Marley était mort, pour commencer. Là-dessus, pas l'ombre d'un doute. Le registre mortuaire était signé par le ministre, le clerc, l'entrepreneur des pompes funèbres et celui qui avait mené le deuil. Scrooge l'avait signé, et le nom de Scrooge était bon à la bourse, quel que fût le papier sur lequel il lui plut d'apposer sa signature…
 
Elizabeth se recula doucement pour se retrouver adosser contre le mur. Elle posa sa tête doucement contre celui-ci et resta écouter l’histoire. De temps en temps, John levait les yeux vers elle pour voir si elle était toujours bien là.
 
Elle connaissait cette histoire par cœur. Son père lui racontait à chaque Noël. Cela faisait trop longtemps qu’elle ne l’avait pas entendu.
 
***
 
Elizabeth sortit tout doucement de la chambre après avoir saluer Teyla. John fit de même et rejoignit Elizabeth dans le couloir. Celle-ci commençait à s’éloigner quand il la rejoint en trottinant.
 
John : Elizabeth !!
 
Elle se retourne légèrement sans s’arrêter. Arrivé à ses côtés, il la regarda.
 
John : Où avez-vous trouvé ce livre ?
 
Elle le regarda à son tour et puis détourna les yeux pour répondre à sa question.
 
Elizabeth : Il est à moi !
 
John parut surpris. A elle ? Pourtant elle n’avait cessé de répéter qu’elle ne fêtait plus Noël et ce livre était on ne peut plus dans l’esprit de Noël.
 
John : Vous lisez des contes de Noël maintenant ?
 
Elle s’arrêta et se tourna vers lui. Elle avait un regard si triste à cet instant. John s’en voulut d’avoir  fait cette remarque.
 
Elizabeth : Il appartenait à mon père.
 
Voilà ce qui expliquait son regard. Il baissa les yeux vers le livre. Il savait qu’il tenait une chose précieuse dans ses mains. Il leva les yeux vers elle et lui tendit le livre. Elle le regarda un long moment avant de lever les yeux vers lui.
 
Elizabeth : Il aurait aimé que vous le gardiez !
 
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et s’en alla. John ne sut quoi faire à cet instant. Lui courir après et lui rendre son livre ou accepter le cadeau qu’elle venait de lui faire. Il ne connaissait pas toute l’histoire mais il avait pu voir dans le regard d’Elizabeth à quel point ce livre était important et il était très touché par son geste.
 
***
 
« Le grand homme est celui qui n’a pas perdu son cœur d’enfant »
 
Elle s’adossa à sa chaise. Elle avait enfin réussit. Elle fixa l’écran de son ordinateur où était affichée la phrase. Elle avait la sensation que sa vision de l’enfant et cette inscription étaient liés. Pourquoi ? Peut-être parce que grâce à cette fillette, elle n’avait pas perdu son cœur d’enfant… comme l’indiquait cette inscription.
 
Comment aurait pu agir cette boule, elle n’en avait aucune idée… et à vrai dire, elle s’en fichait. Elle porta son attention sur la boule. Elle se pencha et l’attrapa. Elle la fit tourner dans ses mains pour faire bouger la neige à l’intérieur.
 
Elle ne put s’empêcher le secouer et c’est à ce moment qu’elle entendit…
 
Voix : Etoile des neiges… mon cœur amoureux… s’est prit au piège de tes grands yeux….
 
Elizabeth continua instinctivement la chanson comme un murmure.
 
Elizabeth : Je te donne en gage… cette croix d’argent…et de t’aimer toute ma vie…j’en fais serment.
 
Son père lui avait chanté ses paroles lorsqu’il lui avait offert son étoile. Elle savait, que où qu’il soit, il continuait de l’aimer. Et au nom de cet amour, elle devait continuer à croire en Noël. Elle sourit discrètement. Elle n’avait pu besoin de se convaincre. Elle avait retrouvé son cœur d’enfant face à Noêl. Et cela, elle le devait à John.
 
Elle regarda l’heure.23h30. Elle se demandait ou avait bien pu passer John après l’histoire qu’il avait raconté aux enfants. Elle avait adoré entendre à nouveau l’histoire de Dickens. John avait la même passion dans la voix que son père lorsqu’il racontait les histoires.
 
Il devait surement entrain de finir de préparer le Noël des enfants. Il devait être dans la salle commune. Elle attrapa un sac de confiserie qu’elle avait préparé avec Teyla, provenant des colis que leur avait fait parvenir le Général, et sorti de son bureau.
 
La caméra fit un gros plan sur la boule. Les derniers flocons de neiges tombèrent sur le village miniature.
 
***
 
Il avait fait le plus gros. Plus que 4 ou 5 à faire et il aurait terminé. 23h36. Après un bon repas de fête, chacun était partit dans ses quartiers. Teyla avait été couché les enfants qui étaient très excités pour leur première nuit de Noël.
 
La soirée avait été très simple mais très appréciée. Ils avaient tous discuté les un avec les autres. Durant la soirée John avait observé les personnes présentes. Beckett. Il avait quitté la Terre pour changer de vie. Il était servit. Les enfants l’adoraient. Tout le monde dans la cité l’adorait… à l’exception de Rodney peut-être… et encore. Ces deux là se chamaillaient tout le temps mais il avait la sensation qu’ils s’appréciaient.
 
Rodney avait été plutôt bizarre ces derniers temps… plus que d’habitude. Il ne savait pas vraiment ce qu’il s’était passé mais il avait changé. La conversation qu’il avait eu avec lui quelques jours plus tôt l’avait touché. Rodney lui avait montré une facette qu’il ignorait, et cela semblait lui avoir fait du bien. Il allait plus vers les autres et ce soir, il avait été le clown de la soirée. Il s’amusait comme un vrai gosse. John sourit en revoyant Rodney se battre avec un petit athosien pour le dernier morceau de poulet.
 
Caldwell était resté très froid comme à son habitude. Mais peut-être qu’à force, à l’usure, ils allaient bien finir par faire sortir l’homme en lui.
 
Teyla avait découvert Noël en même temps que les enfants. Elle était dans le même état d’excitation que les enfants mais elle montrait l’exemple. Elle écoutait avec grands intérêts les histoires qu’il avait racontées sur Noël.
 
Ronon restait à l’écart mais il l’avait vu de nombreuse fois tendre l’oreille ou d’aider un des enfants dans leur tâche. Les enfants l’adoraient… ils adoraient surtout lui sauter dessus et essayer de le faire tomber. Ce qui était cause perdu.
 
Elizabeth…ils avaient passé une grande partie de la soirée ensemble. Il avait réussit son pari. Il avait aidé Elizabeth à laisser la petite fille en elle continuer à croire à Noël. Il avait réussit et il était heureux. Surtout lorsqu’il l’avait vu ce soir, rire et s’amuser.
 
Il essayait tant bien que mal de s’en sortir avec le papier cadeau et le scotch. Il faut dire que ce cadeau n’était pas le plus simple. Il n’avait pas vu Elizabeth arriver et le regarder. Elle sourit et vint s’asseoir près de lui à terre. Elle lui prit le bout de scotch des mains et le mit à l’endroit désiré. Il leva les yeux vers elle.
 
Elizabeth : Besoin d’aide ?
 
Il lui sourit. Il plia le reste du papier. Elle coupa un morceau de scotch et le colla là, où il lui indiquait.
 
John : La soirée vous a plu ?
Elizabeth : Oui, elle était très réussie.
 
John finit le paquet sur lequel il était puis le mit à côté des autres. Il devait en avoir une dizaine.
 
Elizabeth : Ce sont tout vos cadeaux ?
John : Oui… enfin une partie… le reste est déjà sous le sapin !
 
Elizabeth regarda l’arbre.
 
Elizabeth : Vous avez fait des folies ?!
John : J’avais envie que chacun est un beau Noël.
Elizabeth : Il l’est croyez-moi. Vous avez tout fait pour !
 
Elizabeth se leva tandis que John faisait une pause dans ces paquets. Elle prit le sac avec lequel elle était arrivée et se dirigea vers les souliers que les enfants avaient déposés au pied du sapin pour y déposer les friandises.
 
Elizabeth : Ce magnifique sapin, ses décorations, ses lumières… vous avez tout fait pour que ce Noël soit magique.
 
Il ne l’avait pas quitté des yeux et elle le sentait.
 
John : Je vous l’avais promis.
 
Elle se tourna vers lui et lui sourit. Puis elle continua à mettre les friandises.
 
Elizabeth : D’où vous est venue cette passion pour Noël ?
 
John sourit légèrement en y pensant. Il aurait aimé que ses parents la connaissent. Il l’aurait adoré. Il prit un autre cadeau et du papier pour commencer à l’emballer.
 
John : Ma mère adorait Noël. C’était sa période préférée… C’est elle qui m’a fait croire en la magie de Noël… je n’y croyais pas non plus à une époque.
 
Elizabeth se retourna étonnée. Lui… ne pas croire en Noël ?!
 
Elizabeth : Pourquoi ?
 
Elle se ravisa. Elle posait des questions qui ne la regardaient sûrement pas.
 
Elizabeth : Désolée. Cela ne me regarde pas.
 
Elle finit de mettre les dernières friandises. Puis elle revint s’asseoir près de John.
 
John : Je répondrais à votre question si vous me dites vous aussi pourquoi vous avez arrêté d’y croire ?!
 
Ils se regardèrent. Elle était prête à lui dire. Elle voulait lui dire la vérité. Elle lui fit un petit signe affirmatif de la tête. John continua de parler tout en emballant son cadeau avec l’aide d’Elizabeth.
 
John : Je n’ai jamais connu mes vrais parents…
 
Cette déclaration surprit Elizabeth. Il n’y avait rien pourtant dans son dossier. Il avait peut-être voulu ne pas ébruiter la chose. Cela avait du être une époque difficile pour lui Et pourtant il ne laissait jamais rien paraître.
 
John : Mes parents adoptifs m’ont adopté quand j’avais 8 ans. Je n’avais jamais vraiment fêté Noël avant… et à l’orphelinat, on m’avait tout de suite mis au parfum en me disant que le Père Noël n’existait pas. Je ne savais pas ce qu’était réellement la magie de Noël… Je me souviendrais toujours de mon premier vrai Noël avec mes parents.
 
Il s’arrêta d’emballer et regarda Elizabeth. Elle leva les yeux vers lui. Elle semblait très intéressée par ce qu’il disait et cela l’étonna quelque peu. Elle avait encore un regard qu’il ne connaissait pas. Un regard doux qui l’encourageait à continuer.
 
John : J’ai compris cette année là que Noël s’était bien plus que des cadeaux et une fête… C’était des moments partagés à décorer le sapin, à préparer des biscuits, à se raconter des histoires… C’est ça la vraie magie de Noël.
 
Elizabeth sourit. Son enfance n’avait pas été simple et pourtant il avait ce regard… ce regard d’enfant. Il avait su le garder. Elle baissa les yeux. John s’était remis à la tâche. Il ne lui demandait rien. Elle ne savait pas comment commencer.
 
Elizabeth : J’avais 6 ans ce Noël là !
 
John leva les yeux vers elle. Elle semblait fixer un point dans le vide puis elle tourna la tête vers lui.
 
Elizabeth : Et comme toutes les petites filles, j’avais fait ma lettre au Père Noël….(léger sourire) et comme chaque année, mon père m’avait ramené une boule à neige de son dernier voyage en me disant que c’était pour attendre la vraie.
 
John continuait d’emballer tout en la regardant de temps en temps. Elle l’aidait  en mettant son doit pour tenir le papier ou en collant un morceau de scotch.
 
Elizabeth : Cette année là, on est partit à la montagne pour fêter Noël. Il y avait beaucoup de neige. J’adorais ça. Et il allait encore neiger.
 
Elle évitait son regard et semblait regarder un point comme si les scènes défilaient devant elle.
 
Elizabeth : Mon père avait trouvé une magnifique étoile à mettre au sommet du sapin.
John : Celle qui se trouvait dans vos quartiers ?
 
Elle le regarda. Il l’avait donc vu. Elle lui fit signe que oui.
 
Elizabeth : Avant de partir ce soir là, il m’a dit qu’il allait ramener le plus grand sapin qu’il allait trouver et qu’on le décorait ensemble… et que ce serait moi qui mettrais l’étoile tout en haut.
 
Elle baissa les yeux car les larmes avaient fait leur apparition. Elle n’avait jamais parlé de ça à personne…même à sa mère. Leur relation avait été difficile après la mort de son père. Elle souffrait énormément toutes les deux mais elles n’avaient pas su trouver du réconfort l’une dans l’autre.
 
Elle hésita un instant. Comme si le dire allait changer quelque chose pour toujours.
 
Elizabeth : Il n’est jamais revenu.
 
Silence. John s’était arrêté d’emballer et la regardait. Elle leva les yeux vers lui et là, il comprit qu’il n’était pas partit… Non, il comprit que c’était plus grave que cela. Elle fut soulagée de lui avoir dit et pour la première fois, elle n’eut pu aussi mal. Elle trouva dans le regard de John la force de continuer.
 
Elizabeth : Les routes étaient glissantes… une voiture qui arrivait en face à perdu le contrôle… et à percuter la voiture de mon père.
 
Elle le regarda. Ils avaient le regard planté dans celui de l’autre. Elle se raccrochait à ce regard pour avoir la force de continuer.
 
Elizabeth : C’est ce soir là… quand le policier est venu nous l’annoncer, que j’ai arrêté de croire à Noël…. Jusqu’à aujourd’hui.
 
Elle posa son doigt sur le paquet qui attendait d’être terminé. John n’avait pas bougé et la fixait toujours.
 
Jamais il n’aurait pu imaginer, en voyant Elizabeth Weir, le leader, la diplomate, qu’elle puisse avoir vécu un tel drame. Elle avait une capacité à ne rien montrer. Et pourtant depuis quelques temps, ils étaient devenus plus proches et elle se confiait d’avantage à lui. Et le fait de fêter Noël avait déclenché le reste.
 
Voyant qu’il ne bougeait pas et restait silencieux, Elizabeth leva rapidement les yeux vers lui et reporta son attention sur le paquet ensuite.
 
Elizabeth : Pendant de nombreuses années, j’ai espéré qu’il allait arriver… revenir d’un autre de ses voyages mais il n’est pas revenu. Alors j’ai enfoui ça en moi… très très loin… pour ne plus avoir si mal… Noël faisait partie de ces choses…. J’ai oublié non seulement ce que mon père avait essayé de me transmettre… mais aussi qui il était.
 
Elle leva les yeux vers lui. Elle le regarda un long moment. Même si la douleur était encore présente, elle se sentait mieux. Lui en avoir parlé l’avait aidé à accepter.
 
Elizabeth : Vous lui ressemblez beaucoup. Vous avez cette même façon de donner aux autres.
 
Il ne répondit pas tout de suite. Il voulait trouver les mots exacts pour expliquer ce qu’il ressentait à cet instant… et surtout lui dire ce qu’elle avait besoin d’entendre.
 
John : Vous aussi…. Vous lui ressemblez… la petite fille qu’il a quitté est toujours là.
 
Ils se fixèrent. Le regard qu’ils échangeaient à cet instant était intense.  Les quelques mots qu’ils venaient de prononcer l’avaient touché au plus profond d’elle. Son père avait été toujours présent et aujourd’hui, elle acceptait enfin le fait qu’il les ait quittés.
 
John : Tout l’amour qu’il a su vous donner a toujours été présent en vous… et a fait de vous ce que vous êtes aujourd’hui. Vous ne l’avez pas oublié… vous vous êtes simplement protégé. Votre père ne vous en aurait pas voulu. Il vous aimait.
 
Des larmes coulèrent sur sa joue. Elizabeth eut la sensation que c’était les dernières d’une très longue série. Elle aurait toujours de la peine  mais la tristesse disparaissait.
 
Elizabeth : (murmure) Merci.
 
Il aimait encore plus cette femme. Il était très touché qu’elle ce soit livré à lui de cette manière. Il savait que maintenant, rien ne serait plus comme avant car il avait envie de partager encore plus avec elle et de pouvoir être là quand elle en avait besoin, de la protéger. Le garçon avait raison. Il n’était plus seul.
 
Il se pencha lentement vers elle. Ils se fixaient toujours. Et comme si le temps s’était arrêté pour eux, leurs visages se rapprochèrent l’un de l’autre et leurs lèvres se touchèrent en un léger baiser, leur souffle se mêlant. Ils n’avaient pas envie de s’arrêter là. Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau pour échanger un autre baiser. Celui-ci beaucoup plus lent, plus profond et plus tendre. Elizabeth posa sa main sur la joue de John et lorsqu’ils se séparèrent, elle posa son front contre le sien en gardant les yeux fermés.
 
Quand elle ouvrit les yeux, elle vit que John avait fait de même. Elle se redressa et il ouvrit les yeux. Elle lui sourit timidement. Et elle frissonna lorsqu’elle lu dans le regard de John cette tendresse et cette passion.
 
Cet homme avait su la toucher au plus profond d’elle-même et l’avait aidé à pleurer la mort de son père. Il savait être présent quand elle en avait besoin. Elle avait énormément apprécié les moments passés ensemble. Elle le savait aujourd’hui. Elle aimait cet homme.
 
Mais tout cela était trop récent et dans une période assez difficile pour commencer encore quoi que ce soit. Elle avait besoin de temps pour  assimiler  tout ce qui venait de changer dans vie. Elle savait qu’elle venait de prendre un autre tournant dans celle-ci. Elle voulait simplement y aller doucement.
 
Elle lui sourit timidement puis reporta son attention sur le paquet qui était à moitié emballer.
 
Elizabeth : On devrait terminer ses paquets avant que le Père Noël n’arrive.
 
John lui sourit. Il savait qu’il ne fallait rien brusquer. Ils s’éloignèrent quelques peu pour pouvoir continuer les paquets.
 
John : Vous pensez qu’il va pouvoir trouver Atlantis !
 
Un grand sourire apparut sur le visage d’Elizabeth.
 
Elizabeth : N’oubliez pas qu’à Noël tout est possible !
 
Il lui sourit. Il devait avouer qu’elle apprenait plutôt vite.
 
Elizabeth : Il trouvera j’en suis sûre. Et puis, par prudence, dans sa lettre Tyra lui a mis les coordonnées de la porte des étoiles.
 
John sourit de plus belle. Les enfants trouvaient toujours une solution à tout et avaient une très grande imagination.
 
Ils venaient de finir un autre paquet. Il attrapa un autre cadeau pour pouvoir enchaîner. Un silence s’installa mais l’ambiance était détendue et chacun appréciait la présence de l’autre. Elizabeth regarda un instant John. Il avait raison, Noël c’était ce genre de petits instants partagés.
 
Elizabeth : Et vous, vous avez fait votre lettre au Père Noël ?
 
John la regarda avec un petit regard étonné puis il lui sourit.
 
John : Bien sûr ! Et vous ?
Elizabeth : Tyra a insisté pour envoyer nos deux lettres en même temps.
John : N’essayer pas de vous trouver des excuses Liz !
 
Elle releva la tête étonnée. Il n’aurait peut-être pas du. Puis le regard de Liz changea. Elle semblait à la fois amusée, gênée et touchée. Elle lui sourit timidement tout en collant un bout de scotch.
 
John : Je n’aurais pas du…
Elizabeth : Non… c’est juste… que… mon père était le seul à m’appeler de cette manière… il m’appelait Lizzie…
 
Elle le leva les yeux et vit que John s’en voulait légèrement. Elle lui sourit timidement.
 
Elizabeth : Mais… Liz… ça me convient très bien aussi !
 
Leurs regards s’accrochèrent de nouveau. S’ils continuaient de cette manière, les bonnes résolutions qu’elle avait prises pour prendre son temps, allaient vite disparaître. Surtout s’il continuait de la regarder de cette manière.
 
Des bruits de pas les firent se redresser. Rodney venait en effet de pénétrer dans la salle, et il semblait apporter un cadeau.
 
Rodney : Vous êtes encore là ?
John : Oui, j’avais des paquets à finir, et Elizabeth est venue me donner un coup de main.
Elizabeth : Mais, et vous Rodney, qu’est ce que vous faites-là ?
 
Rodney paraissait d’abord un peu gêné d’être surpris ainsi, puis il finit par leur tendre un paquet cadeau.
 
Rodney : Tenez, vous pouvez rajouter ce cadeau. Et Sheppard, ne le secouez pas, c’est fragile !
John : Hey !!!!
Elizabeth : Pour Aidan ? C’est le petit athosien qui vous a pris en affection. Qu’est ce que vous lui offrait ?
Rodney : Oh, ce n’est pas grand chose, juste mon microscope. De toute façon, j’en commanderai un plus sophistiqué lors du prochain voyage du Deadalus.
Elizabeth : C’est très gentil à vous Rodney, je suis sûre qu’il sera ravi !
Rodney : Hum. Oui, bon, ben c’est bien beau tout ça, mais il se fait tard. Bonne nuit.
John et Elisabeth : Bonne nuit Rodney
 
Alors que Rodney quittait la salle, John et Elizabeth échangèrent un regard complice avant de placer le cadeau sous le sapin.
 
***
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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