La douche chaude lui avait fait le plus grand bien. La fatigue était toujours là et elle allait mieux qu’au retour de la mission. Il était maintenant cinq heure du matin : elle avait le temps de prendre un de ces horribles cafés instantanés au mess. Le soleil n’avait toujours pas pointé le bout de son nez et la plupart des Atlantes n’étaient pas encore levés. En général, la cité se réveillait vers les six heures. Elizabeth l’avait remarqué à cause de ses insomnies et de ses nuits blanches. Elle mit de l’eau à chauffer, sortit une boîte de café et attendit. Elle croisa les bras et s’adossa sur le meuble qui faisait office de « bar » en face de la bouilloire. Ses paupières étaient lourdes et se fermaient contre la volonté de la diplomate.

 

 

John lui adressa un sourire, et attrapa lui aussi une tasse.

 

 

Un petit rire s’échappa de la bouche d’Elizabeth. John adorait quand il parvenait à la faire rire. Il sortit le sucre, en proposa à Elizabeth. Elle en prit un. Elle déposa le sucre au fond de sa tasse et observa John qui en mettait un, puis deux, un troisième et enfin un quatrième. Il s’arrêta net lorsqu’il vit qu’Elizabeth l’observait.

 

 

La bouilloire faisait frémir l’eau et nos deux leaders attendaient silencieusement, adossés au bar.

 

 

Il servit Elizabeth en premier. Elle ne pu s’empêcher de penser aux quatre sucres au fond de la tasse du colonel.

 

 

Elle leva sa tasse et bu un gorgée et reposa sa tasse. John en bu plusieurs et fini son café très vite et fit une grimace.

 

 

John hocha la tête. Il s’approcha doucement d’elle. Elizabeth le regarda droit dans les yeux. Il pouvait percevoir sa force dans son regard. Peu de gens ont un tel regard, avait pensé John à maintes reprises. Au bout d’un moment, Elizabeth, elle aussi s’approchait de lui, tout doucement. La distance qui les séparait était de plus en plus courte. Leurs lèvres se rencontrèrent un bref instant. La deuxième rencontre fut tout aussi brève, comme s’ils se testaient. Au troisième, la main de John se posa sur ses cheveux. Le baiser se prolongea jusqu’à ce qu’ils manquent d’air. Ils se séparèrent un instant. Elizabeth pressentit que John était sur le point de dire quelque chose, mais elle l’en empêcha en posant son index sur ses lèvres : il n’y avait pas besoin de mot. John l’embrassa dans le coup pour remonter sur ses lèvres. Ils ne pouvaient s’arrêter. Elizabeth encercla de ses bras le coup de John. John la prit dans ses bras, ils prirent une destination inconnue et Elizabeth oublia définitivement son café…

A suivre...