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Kono heart ginga de deatta koi yo (C'est l'amour que mon coeur a trouvé dans la galaxie...) Tuxedo Mirage
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Slam Gate : Chapitre 1

La voie est saturée, je me doutais bien qu’il  s’était trompé
Je lui avais pourtant dit d’esquiver, l’avenue  Long Valley
Et nous voilà bloqués dans cette voiture  capitonnée
Entre deux camions sans pouvoir avancer

Je lance une oeillade méprisante dans le rétroviseur du chauffeur
Il se retourne vers moi et me dit avec candeur :
- Ne vous inquiétez pas, nous arriverons à  l’heure
Alors je regarde ma montre et son  compteur

Il est déjà onze heure moins le quart
Et je lui dois plus de trente dollars
Il me prend pour un touriste, ce  salopard,
Comme si j’sortais de l’aérogare

J’me décide alors à quitter ce taxi
Car je ne vais pas bousiller ma vie
Et sans un merci
Je continue sans lui.

Sur les trottoirs de la capitale, je rehausse le  col de mon manteau
Je ne pensais pas qu’aujourd’hui, je prendrais le  métro
Mais en m’approchant de la bouche, j’aperçois un  écriteau
Celle-ci est fermée pour cause de travaux, c’est  vraiment pas de pot...

Il m’en faut plus pour être à terre
Et tout compte fait, le bus f’ra  l’affaire
Je remonte l’avenue et sans en avoir  l’air
Je me place devant l’abri, croyant mettre fin à  mon calvaire

Le bus arrive enfin mais une vieille dame me tire  la manche
- Jeune homme, faites la queue ! me  lance-t-elle, irritée, les mains sur les hanches 
Je fais mine d’ignorer les remarques de l’ancêtre  revêche,
Et fin prêt, je m’apprête à monter les marches,  mais deux bras m’en empêchent

Entouré par deux molosses, je m’éloigne loin du  sol
- Tu prendras le suivant
C’est ce que j’crois avoir entendu pendant mon  envol
- Allez, viens maman

Ça c’est ce que je comprend une fois étalé au  sol
D’accord, pour moi la vie n’a jamais été  facile
Mais dans le cas contraire, je ne m’appellerais  pas O’Neill
Et c’est la tête sur le pavé
Que je constate que ma montre est  brisée

Je me relève et n’ai plus qu’une idée en  tête
J’n’arriverai jamais à temps à cette  fête
Rouge de colère, il ne me reste plus qu’à  courir
Au milieu de cette foule, pour éviter le  pire

Décidemment, le sol m’appelait
Deux individus sortant de nulle part
M’ont heurté violemment proche du joaillier  Chaumay
Une nouvelle fois j’étais sur le  trottoir

Conséquence de cette bousculade
Les deux fuyards ont lâché leur butin
Pris comme au milieu d’une cascade
J’me suis dis : j’en verrai jamais la  fin

Je ne crois pas au karma
Ni à la punition divine
Mais lorsque la police m’embarqua
J’me suis cru dans un mauvais film

Moi, général O’Neill j’ai beau parlementer 
Dans le bureau des fédéraux 
J’me retrouve le jour J derrière des  barreaux
Entouré de poivrots et de dépravés 

Après une longue nuit bien agitée
Et une vérification de mon identité
Ils m’ont rendu ma liberté
En s’excusant de s’être trompé

Et dans la froideur hivernale
Je me sens désemparé
D’avoir tout loupé
Pas terrible pour un général !

Une fois dehors mon chauffeur est ici
Je me dirige vers lui, soulagé mais  ennuyé,
Que faire ? dois je tout lui  expliquer,
Pourquoi je n’ai pas fait appel à lui

Je me contente de lui dire
Ce qu’il écoute sans un sourire
Que je ne voulais surtout pas dévoiler
Mon activité pour cette journée
 
Et sans plus perdre de temps
Je lui demande très gentiment
De vite me ramener chez moi
Je dois réparer les dégâts

Arrivé près de ma maison,
Je constate avec frisson
Qu’elle est là, sur mon perron
Et observe ma progression

Et sans laisser me justifier
Encore vêtue en robe de mariée
Kerry me jette avec défiance
Ce qui devait être mon alliance

Elle me plante là sans un mot
Il n’y a rien à ajouter
Moi qui devais l’épouser
J’ai vraiment l’air d’un idiot

Dépité, je rentre chez moi et m’affale sur le  canapé
C’est décidé, je n’en bougerai pas de la  journée
Je n’ai vraiment pas eu de chance
Que des concours de circonstances

En fin de soirée, abruti par la télé
J’ai entendu la porte sonner,
Pas très envie d’ouvrir à cet étranger
Par manque évident de converser

Mais je me décide enfin
A recevoir l’importun
Prêt à lui réserver le plus mauvais  accueil
Lorsque j’ouvre, personne n’est sur le  seuil

Quand apparaît dans un éclair
Tout droit sortie d'un rêve
La silhouette tant familière
De Sam en tenue d'Eve
 
Même si dehors il fait nuit noire
Des voisins pourraient nous voir
Je la fais rentrer dans le couloir
Et la rhabille d'un peignoir

Nous nous installons dans le salon
Afin de comprendre la situation
Je lui raconte mes mésaventures
Mais sans en faire une sinécure

Elle comprend qu'à mon ton
Ce mariage était bidon
Que finalement l'avoir loupé
Je m'en sens enfin soulagé

De son côté elle ne comprends pas
Comment elle est arrivée là
Elle se reposait de sa journée
Qui elle aussi avait mal tourné

Elle allait pour s'endormir
Lorsque sa chambre s'est mise à luire
Et que soudain comme par magie
Elle s'est retrouvée devant chez lui

L'un près de l'autre sur le canapé
La conversation nous a entraîné
Tout doucement jusqu'au lendemain
Enfin une nuit qui finit bien 

Pendant ce temps, aussi rapide que la lumière
Un grand vaisseau s’éloigne de la Terre
A son bord, un tout p'tit homme gris
Satisfait d’avoir modifié le destin de deux vies.

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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