C’est le son de son biper qui la tira d’un rêve agité. Emergeant, elle abattit sa main sur le malheureux appareil, qui cessa de ce fait d’émettre ce bruit continu. Elle eu tout d’abord du mal à se réveiller, puis avisant l’endroit où elle se trouvait émergea complètement. Encore une fois elle s’était endormie sur son bureau, encore une fois elle avait veillé tard et encore une fois elle s’acharnait à résoudre une enquête déjà classée. Sauf que cette fois personne n’était venu la réveiller…
Son biper se manifesta à nouveau, rappelant à sa propriétaire que quelqu’un cherchait à la joindre : apparemment Tony s’y l’on se fiait à l’affichage de l’engin. Elle soupira et éteignit le biper : elle n’allait pas le rappeler maintenant. Il était à un concert ce soir et comme à son habitude l’appelait pour lui en faire écouter une partie, les joies de l’illimité en somme !
Néanmoins, Kate n’était pas vraiment d’humeur à écouter la musique de son coéquipier et ami ce soir, ou plutôt ce matin rectifia-t-elle intérieurement en posant son regard sur l’horloge murale. Elle détestait ça : s’endormir sur son travail, qui plus est à son bureau, et se réveiller seule dans le vaste bâtiment. Habituellement Abby la réveillait en remontant puisque la laborantine passait souvent ses nuits sur de nouvelles expériences. Mais cette nuit c’est avec un « bleu » comme dirait Tony qu’elle tentait de nouvelles expériences, aux moins ces deux là s’étaient trouvés soupira-t-elle.
Il était 3h du matin, dans moins de 4h elle serait à nouveau devant ce même bureau. Après tout était-ce vraiment la peine de rentrer chez elle : 2h de route aller retour, ce qui lui laissait moins de 2h de sommeil… Et puis, qui saurait qu’elle aurait dormi ici ? Et qui cela pouvait-il bien déranger ? Il lui suffirait de se lever avant l’arrivée de Gibbs, ce qui lui laissait toujours plus de temps pour dormir que de rentrer chez elle.
Elle ramena donc son pull en boule, improvisant un oreiller de fortune, et se servit de sa veste comme couverture. Après avoir réglé le réveil de son portable elle éteignit la lumière. La salle n’était éclairée que par des lampadaires et la lumière de la rue filtrait à travers les stores. Apaisée, Kate s’endormi rapidement.
C’est ainsi que Gibbs découvrit l’agent spécial Todd en sortant de l’ascenseur : enfouie sous sa veste et son pull, dormant sur son bureau. Il s’arrêta, surpris de la trouver là. Il était seul, premier arrivé comme toujours le matin, enfin pas vraiment le premier du coup. Il observa quelques instant le visage de sa coéquipière, elle semblait dormir profondément mais ses traits paraissaient tendus.
Mettant à profit son entraînement de marines, Jethro en profita pour déposer silencieusement ses affaires sur son bureau et partir se ravitailler en café. Café qu’il déposa, encore fumant, devant Kate.
Gibbs : Kate ? Kate ?
Kate : Humph…
Gibbs : Bonjour…
Kate, perdue : Gibbs ? Mais…
Gibbs, doucement : Tu t’es encore endormie au bureau…
Kate, émergeant : ça je sais, mais mon réveil n’a pas sonné…
Gibbs : Ah parce qu’en plus c’est volontaire ?
Heu, joker ? Dur de se réveiller comme ça, quoique réveillée par Gibbs… Enfin elle ne l’avait pas franchement imaginé dans ces conditions, elle était plutôt bonne pour une réprimande en règle. Quand fallait y aller…
Kate : Non, enfin… C’est à dire que… C’est pour moi ce café ?
Gibbs : Hum.
Kate : Merci
Bon ok, la technique du « je bois mon café, 5 minutes » ça n’était pas très original, mais il lui fallait bien ça pour lui laisser le temps de rattraper sa bourde… Aïe, café fini… Comment lui dire qu’elle se sentait mieux ici que chez elle, que sa vraie maison était peu à peu devenue ce bureau ? Que sa vraie famille c’était eux ? Et surtout qu’elle avait perdue les clés de sa voiture, ce dont elle s’était rendue compte en se recouvrant de sa veste plus tôt dans le matin…
Gibbs : Alors ?
Ça avait l’air de l’amuser en plus de la voir chercher des excuses… Allons y pour les clés de voitures, c’était la vérité de toute façon.
Kate, baillant : J’ai perdue mes clés de voiture…
Gibbs : Et celles de ta maison aussi ? Tu aurais pu rentrer en taxi agent Todd.
Kate : Heu, elles étaient sur le même porte clés…
Gibbs : Et tu n’as pas pensé que tu pouvais appeler l’un d’entre nous ?
Kate : A trois heures du matin ?
Le portable de Gibbs sonna, interrompant leur échange.
Gibbs : Oui ? Bien. On se met en route. A vos ordres monsieur.
A vos ordres ? Qui cela pouvait-il bien être ? Gibbs n’était aux ordres de personne, et personne ne lui en donnait. Par contre lui ne se gênait généralement pas pour en aboyer…
Gibbs : Kate, tes affaires ! On part immédiatement, téléphones à Tony et Mc Gee : qu’ils nous rejoignent dès que possible avec Ducky et Abby ! Exécution!
Kate : Où allons nous ?
Gibbs : La maison blanche, et on ne traîne pas !
La maison blanche ? Devant le regard de Gibbs elle ne réfléchit pas plus longtemps et se dépêcha de téléphoner à ses collègues. A peine quelques minutes plus tard elle était assise dans la voiture aux côtés de Gibbs qui fonçait sur l’autoroute.
Kate : Tu comptes me dire ce qu’il se passe ou il faut que je devine ?
Gibbs : Non.
Kate : Non quoi ? Non Kate tu ne dois pas deviner je vais te le dire ou non Kate tu ne sauras rien ?
Gibbs : Deuxième option.
Kate soupira, elle n’en tirerait rien de plus de toute façon, Gibbs pouvait parfois être aussi borné que… Que Gibbs ! Il n’y avait que lui pour être aussi têtu. Quand même… Ils en avaient pour deux heures de route, il allait bien falloir qu’il lui donne quelques informations !
Ce qui s’avéra être une très mauvaise supposition se rendit vite compte Kate : déjà une heure qu’ils roulaient, ou plutôt que Gibbs pilotait la voiture, et toujours rien. Devant le silence de son patron Kate s’appuya contre la fenêtre du côté passager, laissant ses yeux glisser sur le paysage de bitume. Au grès des virages ils se rapprochaient de leur destination, tandis que Kate laissait ses pensées filer vers des lieux qui n’appartenaient qu’à elle.
Le silence régnait dans l’habitacle et s’il était pesant au début de leur voyage, il était maintenant confortable. Jethro voyait son agent perdue dans ses pensées, le regard passant sur les détails de la route. Il avait reçu ordre express de ne rien dire à personne jusqu’à leur arrivée à la maison Blanche, d’ailleurs lui même n’avait guère obtenu plus d’informations.
Il jeta un regard fugitif à sa coéquipière : endormie. Sa respiration était régulière depuis plusieurs minutes maintenant. Il en revint à se demander pour quelle raison elle avait réellement passée la nuit au bureau. Il ne doutait pas de l’histoire des clés, il voyait quand elle mentait, toujours. Mais il y avait autre chose. Et il aurait aimé qu’elle ose le lui confier, blessé qu’elle ne lui fasse pas assez confiance pour cela.
Un long soupir passa le barrage de ses lèvres, comme souvent lorsqu’il songeait à Kate. Il se reprit en voyant sa coéquipière se réveiller.
Gibbs : Bien dormi ?
Kate : Hum.
Gibbs : Kate ?
Kate : Hum ? Oh, pardon Gibbs ! Je me suis endormie ! Désolée…
Gibbs : Qu’est ce que je t’ai déjà dit ?
Kate : De ne jamais être désolé… ça ne se reproduira plus.
Gibbs, soufflant : Ce n’est pas grave Kate.
Kate : Quelle motivation… Quelque chose ne va pas Gibbs ?
Gibbs : Pourquoi étais tu au bureau ce matin ?
Kate, esquivant : Pour travailler, comme toi.
Gibbs, grondant : Kate… Tu ne réponds pas à ma question.
Kate : Toi non plus, tu ne m’as pas répondu.
Gibbs : Agent Todd, j’attends une réponse !
Ce besoin perpétuel de lui rappeler son grade, comme si elle pouvait oublier que c’était lui qui commandait ! Gibbs les appelaient rarement par leur grade, mais quand il le faisait ça signifiait en général qu’aucune négociation n’était envisageable… Il allait falloir qu’elle lui montre le contraire.
Kate : Je te l’ai déjà dit : j’ai perdu mes clés et je n’ai pas pu rentrer.
Gibbs : Et il ne t’ai pas venu à l’esprit d’appeler quelqu’un ?
Kate : Pas à trois heure du matin, non ! Et ça aussi je te l’ai déjà dit !
Gibbs, sceptique : Tu ne t’en est pas rendue compte avant trois heure ?
Kate : Non, je m’étais endormie sur mes dossiers ! Et arrête d’utiliser tes méthodes d’interrogatoire sur moi Gibbs, ça ne marche pas !
C’était pas vrai ça ! Bon sang il ne pouvait donc jamais se contenter de la croire, tout simplement ? ! Ce n’était pas un acte criminel de s’endormir sur son lieu de travail jusqu’à nouvel ordre ! Tony allait lui en vouloir d’avoir mis Gibbs en rogne, mais tant pis elle ne pouvait pas se laisser faire à chaque fois. Elle l’avait bien vu crisper les mâchoires sous sa réprimande, et le silence alourdissait l’atmosphère déjà confinée de la voiture.
Gibbs, sec : Nous arrivons. Pas de dérapage, c’est la réputation du NCIS qui est en jeu.
Elle ne se donna même pas la peine de lui répondre et sortit rapidement de la voiture. Ce n’était tout de même pas à lui d’être en colère, ce n’était pas lui qui se faisait traiter comme le premier des suspects venus.
Ravalant sa colère elle alla à la rencontre de la garde rapprochée du président, présente sur place.
Garde : Madame. Je vais devoir vous fouiller, veuillez vous positionner mains contre le mur, jambes tendues…
Garde 2 : Hey ! Todd, Caitlin Todd !
Kate, se retournant : Meg ! Qu’est ce que tu fais là ?
Meg : Kate si tu savais comme je suis heureuse de te revoir, ça fait combien de temps maintenant ?
Kate, riant : Oulà je préfère ne pas compter, ça ne nous rajeunirait pas !
Meg : Tu as raison ! Et pour répondre à ta première question : garde rapprochée du président comme tu vois…
Kate : Et bien… Si je m’attendais, félicitations Meg.
Meg : Ne me félicites pas, c’est à ton départ que je dois cette promotion. Viens, je vais t’expliquer la situation et puis on a du temps à rattraper !
Gibbs, intervenant : Si ça ne vous gène pas de me parler de la situation d’abord, agent ?
Meg, surprise : Heu… Agent Crown, monsieur.
Gibbs : Agent spécial Gibbs, et je crois que je n’ai pas besoin de vous présenter l’agent Todd. Je dois voir le sergent Stunger au plus vite.
Meg : Bien monsieur, je vous y conduis immédiatement.
Gibbs : Bureau de l’Est ?
Meg : Heu, oui.
Gibbs : Je connais le chemin. Kate tu récupères nos affaires et les badges et tu te dépêches de me rejoindre. Sans traîner !
Meg : Whao ! C’est ton patron ?
Kate, grimaçant : Oui…
Meg : Pas de bonne humeur ou c’est son état normal ?
Kate : Un peu des deux.
Meg : Et bah dis donc… Moi qui croyait être à plaindre avec le mien ! Aller viens, on va aller vous chercher des badges d’accès.
Kate : Deux minutes, je prends les affaires et j’arrive.
Kate se dépêcha de récupérer leurs affaires, qui tenaient en tout et pour tout dans un unique sac puisqu’ils étaient partis dans la plus grande précipitation… Elle espérait qu’Abby pense à lui ramener quelques affaires personnelles.
Le sac à l’épaule, elle se dépêcha de rejoindre Meg. Cette dernière avait déjà récupéré des badges pour elle et Gibbs, et attendait de lui montrer ces quartiers.
Meg : Tiens, voilà vos badges : tu diras à ton patron que vous devez les avoir en permanence sur vous durant votre séjour ici.
Kate : C’est noté. Par contre il va m’en falloir d’autres, la suite de notre équipe ne devrait pas tarder à arriver.
Meg, surprise : La suite ?
Kate : On ne t’a pas prévenue ? Ils sont quatre, ou cinq si l’assistant de Ducky vient aussi.
Meg : Cinq ? Plus vous deux, on en arrive à un total de sept personnes…
Kate : ça pose un problème ?
Meg : Je sais pas si tu te rends compte du nombre d’agents qui vont débarquer ici dans les prochaines heures… Je vais essayer de vous trouver des chambres mais je ne te promet rien : il faudra peut être vous serrer.
Kate : Ok, merci Meg.
Meg : Oh ne me remercie pas encore : ce sera déjà un miracle si je vous trouve une chambre assez grande…
Kate : Minute, une seule chambre ?
Meg : Ne t’inquiète pas les chambres ici on souvent la taille d’un appartement, vous serez à l’aise je pense.
Kate : Ok…
Meg : Aller viens, il faut qu’on aille rejoindre nos boss.
Kate : Oui, et on ferait mieux de se dépêcher si on veut avoir une chance de rester en vie, du moins en ce qui me concerne !
Meg : Arrête, je suis sur qu’il n’est pas si terrible que ça !
Kate, marchant rapidement : Dépêches toi sinon tu vas vite t’en rendre compte par toi-même !
Les deux amies arrivèrent en courant dans l’immense salle de réunion de la Maison Blanche, juste avant que le chef des opérations ne commence son topo.
Stunger : Bonjour à tous ! Merci d’être venus aussi vite que possible bien qu’il reste encore de nombreux retardataires qui n’ont pas pu se libérer à temps. Je vais vous expliquer plus précisément les raisons de votre présence à tous ici. Des questions ?
Bien, vous êtes ici car en raison d’une situation internationale plus que tendue, le président à décidé de réunir pour quelques jours la quasi-totalité des chefs d’Etats du monde entier. Cette réunion exceptionnelle s’est décidée au dernier moment d’où un dispositif de sécurité de dernière minute dont vous serez tous les chaînons principaux.
Gibbs : Combien d’agents au total ?
Stunger : La plupart des agences n’ont pas pu débloquer beaucoup d’agents. Nous avons donc trois agences de représentées : le FBI, le NCIS et L’USAF. En comptant la garde rapprochée du président, nous disposons d’une centaine d’hommes sur le terrain, sachant que la police de la ville s’occupe de sécuriser le périmètre extérieur.
Gibbs : Quand doivent arriver les premiers invités ?
Stunger : Dans moins d’une journée Jethro, d’où l’importance de tout organiser au plus vite. Les premiers sont attendus demain matin aux alentours des 5h. Vos feuilles de missions vous parviendront dans la soirée. En attendant je vous laisse aller accueillir le reste de vos hommes et vous installer, je passerai vous voir dans la soirée pour vous tenir au courant.
Les agents se dispersèrent rapidement autour d’eux. Apercevant Kate, Gibbs se dépêcha de la rejoindre au milieu de la cohue.
Gibbs : Kate !
Kate, laissant Meg : J’arrive !
Gibbs : Je viens d’avoir un message de Tony, ils arrivent d’ici quelques minutes.
Kate : On devrait peu être aller les attendre…
Gibbs, souriant : J’allais te le proposer. Dinozzo serait capable de se perdre et de débarquer chez le président en personne !
Kate, riant : J’imagine très bien oui !
Ça faisait du bien de la revoir sourire. Et puis pour le bien de l’équipe ils ne pouvaient pas rester en colère l’un contre l’autre trop longtemps, l’ambiance s’en serait ressentie. Après tout, si elle souhaitait lui en reparler elle le ferait. Ils se dirigèrent donc vers l’entrée principale pour accueillir le reste de leur brillante équipe…
Brillante équipe qui arriva dans un crissement de pneu infernal pour finir dans un dérapage qui n’était que moyennement contrôlé. Ce qui déclencha les foudres de Gibbs sur cette arrivée remarquée.
Gibbs : Tony sors de là tout de suite !
Tony : Bonjour aussi boss !
Gibbs : Ne fais pas le malin ! C’est quoi cette arrivée ?
Tony : Heu… Comme tu avais dit de faire vite, ben on a fait vite…
Abby, sortant : C’était génial ! Bravo Tony, presque aussi bien que Gibbs !
Ducky : Abby ma chère modère ton enthousiasme, notre cher monsieur Palmer a faillit y laisser son déjeuner…
Gibbs : Tony, on va s’expliquer tout les deux : j’avais dit pas d’arrivée remarquée !
Tony, déglutissant : Heu…
Gibbs : Dépêchez vous de récupérer vos affaires, on doit aller s’installer dans notre appartement ! Et fissa Dinozzo !
Tony : Oui patron !
Gibbs partit tel une tornade, devançant le groupe pour aller inspecter l’appartement. Kate se chargea donc d’aider ses amis à décharger la voiture.
Tony : Quelle humeur ! Qu’est ce que tu lui as encore fait Kate ?
Kate : Rien ! Par contre si on ne se dépêche pas, je ne donne pas cher de notre peau !
Après plusieurs minutes de marche rapide et ponctuée de protestations de la part de Tony, ils arrivèrent enfin en vue de leur logement. La porte entrouverte laissait supposer que Gibbs était déjà en train de faire une inspection de rigueur. Kate se tourna vers ses amis pour vérifier que tout le monde suivait. Evidemment Tony traînait encore derrière…
Kate : Tony active, tu pourrais aider un peu Mc Gee !
Tony : Hey, groom c’est un boulot de bleu pas le mien !
Gibbs, sortant : Tony tu aides Mc Gee et plus vite que ça !
Kate : Tu vois.
Tony : N’empêche que vous pourriez éviter de nous faire subir les aléas de vos crises de couple quand même !
Gibbs, repassant la tête par la porte : Tony ! J’ai entendu ! Maintenant à la prochaine remarque de ce genre tu te cherches un autre job, compris ?!
Tony : Si on peut même plus plaisanter…
C’est vrai que Gibbs avait repris sa mauvaise humeur, quoiqu’ils devraient tous y être habitués maintenant… Après avoir déposé leurs affaires dans le salon ils entreprirent de faire un point sur la situation. Enfin, Gibbs entreprit de faire le point… A sa manière !
Gibbs : Tony, Mc Gee : vous faites un tour du périmètre pour repérer les lieux, Abby tu les accompagne et tu vois où est ce que tu peux positionner tes appareils.
Tony : Pff… Toujours pour les mêmes le sale boulot.
Gibbs : Pour notre part on va aller glaner des infos à la source. Des objections ? Tony ?
Tony : Non aucune…
Ducky : Jethro, si tu me le permets j’aimerai savoir pourquoi nous avoir fait venir ? Personne n’est encore mort et j’espère bien que personne ne le sera dans les prochains jours…
Gibbs : En effet, mais tu sais ce qu’on dit : mieux vaut prévenir…
Ducky : Que guérir, oui. Mais en attendant nous sommes inutiles…
Gibbs : Jamais mon vieil ami. Je te propose de te joindre à Kate et moi, quant à ton assistant peut être acceptera-t-il de se joindre à Abby pour la seconder dans ses recherches…
Ducky : Moui, je pense que cela pourrait aller. Mais si je ne m’abuse tu ne nous as toujours pas expliqué la raison de notre présence ici, quoique je commence à la soupçonner.
Gibbs, souriant : Et j’allais justement le faire. Nous sommes ici en tant qu’agents envoyés par le NCIS, deux autres agences participent à l’opération : le FBI et l’USAF. Nous sommes tous chargés d’assurer la protection et la sécurité du président et des ses invités pendant les prochains jours.
Tony : Des invités ?
Gibbs : Des chefs d’Etats du monde entier vont venir ici pour débattre de la situation internationale apparemment tendue. Cette réunion s’est décidée au dernier moment, ce qui explique ce dispositif de sécurité tardif.
Ducky : Nous n’avons pas le droit à l’erreur.
Gibbs : En effet, et je compte sur vous pour ne pas ternir la réputation du NCIS et vous montrer à la hauteur !
Tony, ironique : Tant d’estime et de confiance, ça réchauffe le cœur… Merci patron.
Gibbs, grondant : Mc Gee, emmenez le moi loin d’ici avant que je ne commette un meurtre, Abby suit les et mettez vous au travail. Immédiatement !
Kate se chargea de déplacer les affaires dans un coin de la pièce, afin de leur laisser davantage de place pour s’installer. Aidée de Ducky elle sorti et installa rapidement leur ordinateur portable.
Gibbs, arrivant : Que faites vous ?
Kate : On sortait simplement notre ordinateur, Abby n’en a pris qu’un seul.
Gibbs : Je me fiche de ce qu’Abby a bien pu prendre ou non, ça fait dix minutes que je vous attends !
Kate : Mais…
Gibbs : Kate ! Dehors ! On finira de s’installer plus tard, si on ne se dépêche pas les autres agences auront vite monopolisé les postes d’informations potentielles !
Ducky : Nous arrivons Jethro, deux minutes que je récupère mon manteau.
Gibbs ressortit rapidement, attendant ses deux coéquipiers sur le pas de la porte. Il voulait absolument parler aux responsables des opérations avant les autres agences, avant que des stratégies ne se mettent en place visant à faire paraître une agence plus compétente que les autres et ainsi gagner les faveurs du président. Ces guerres internes ne l’avaient jamais passionné, ce qui lui importait c’était de remplir sa mission et de protéger le président du mieux possible.
Gibbs, perdant patience : Bon sang ! Qu’est ce que vous faites là dedans ? !
Ducky, sortant : Nous voilà Jethro, nous voilà.
Kate sortit à la suite de Ducky, lunettes de soleil aux yeux. Elle s’appuya contre le chambranle de la porte et attendit qu’il se décide à avancer. Elle gardait obstinément la tête tournée vers l’horizon, évitant son regard. Si elle voulait le prendre comme ça, pas de problème il était très fort à ce petit jeu lui aussi.
Gibbs, froid : En avant, et sans traîner.
Ils avancèrent donc en direction du bâtiment principal. Gibbs voulait d’abord obtenir plus d’informations de la part de Stunger : s’ils devaient coopérer, il faudrait aussi leur donner l’accès aux bases d’informations dont ils disposaient. Marchant à ses côtés, Ducky sifflotait doucement tandis que Kate suivait quelques pas en arrière, visiblement en désaccord.
Après avoir tourné et parcouru plusieurs corridors, ils parvinrent enfin au bureau du responsable des opérations. Gibbs frappa un coup sec et rapide à la porte et entra suivit de ses coéquipiers, sans attendre une quelconque autorisation.
Stunger : Vous entrez toujours de la sorte agent spécial Gibbs ?
Gibbs : Tu devrais le savoir maintenant Mike !
Stunger, riant : Toujours le même, tu n’as pas changé Jethro !
Gibbs, plaisantant : Par contre toi si, c’est nouveau cette coupe ?
Stunger : Je ne suis plus contraint par la Marine d’arborer la même affreuse coupe que toi ! Mais dis moi, qu’est ce qui t’amène ?
Gibbs, sérieusement : J’ai besoin d’une autorisation d’accès à tous vos fichiers.
Stunger : Rien que ça ! Je verrais avec mon responsable, tu sais que ça ne dépend pas de moi.
Gibbs : Tu me le diras ce soir alors.
Stunger, souriant : Oui je passerai voir toutes les équipes dans la soirée. Mais tu ne m’as pas présenté tes coéquipiers…
Gibbs : Voilà Ducky, médecin légiste émérite au NCIS…
Ducky : Jethro, tu me flatte mon ami.
Gibbs : Et l’agent spécial Kate Todd.
Kate : Heureuse de vous rencontrer monsieur.
Stunger, souriant : Moi de même, agent Todd.
Gibbs, l’interrompant : Tu as quelque chose pour nous sinon Mike ?
Stunger : Hum, je comptais vous le donner ce soir, mais puisque vous êtes là. Voilà, c’est un fichier avec tous les dossiers du personnel civil et militaire stationné ici.
Gibbs : Bien, merci. A ce soir Mike, nous allons aller retrouver le reste de l’équipe.
Stunger : Bien à ce soir. Jethro, Docteur.
Ducky : Vous savez à l’université j’avais un ami du même nom que vous, d’ailleurs…
Gibbs : Ducky !
Stunger, souriant : Agent Todd.
Gibbs : Kate ! On ne va pas t’attendre toute la journée !
Stunger : Hum, je crois que vous feriez mieux d’y aller si vous voulez rester en vie.
Kate, riant : Effectivement !
Qu’avait-elle à discuter comme ça, elle le faisait exprès ou quoi ? Surtout qu’il connaissait bien Mike, ils avaient fait leurs années de fac ensemble : un dragueur invétéré, à côté duquel Tony lui même ferait pâle figure. Une fois que Kate les eus rejoins, ils retournèrent rapidement à leur appartement.
Gibbs : Kate occupe toi de charger les fichiers du personnel sur l’ordinateur, et commence à les regarder.
Kate : Est ce que je pourrais avant…
Gibbs : Te mettre au travail rapidement ? Oui bien sur agent Todd !
Kate, froide : A vos ordres agent Gibbs.
Gibbs entreprit pour sa part de répartir les affaires entre le salon et la chambre principale. Il alloua la chambre à Abby et Kate, trop petite pour contenir tout les hommes. Le salon suffirait, équipé de deux canapés-lits et d’un matelas amovible. S’apprêtant à sortir de la chambre, Gibbs se heurta à Ducky.
Ducky : Rentre dans cette pièce Jethro.
Devant l’air grave de son ami, il s’exécuta.
Gibbs : Qu’y a-t-il Ducky ?
Ducky : Pourquoi es tu de si méchante humeur ?
Gibbs, s’insurgeant : Moi de mauvaise humeur ?
Ducky : Oui et plus particulièrement envers cette pauvre Caïtlin.
Gibbs, dur : Permet moi de te rappeler que c’est la sécurité du président qui est en jeu et celle de plusieurs autres chef d’Etats, il n’y a pas de place pour les états d’âme de chacun ici.
Ducky : Je comprends bien, mais ça n’excuse pas ton attitude envers elle, tu l’as blessée.
Gibbs : Elle s’en remettra. La discussion est close.
Ducky : Oh non, mon ami. Pourquoi es tu si dur avec elle, Jethro ?
Gibbs, menaçant : Ducky…
Ducky, doucement : Réponds moi.
Gibbs, soupirant : Je reconnais que je suis peu être un peu dur avec elle mais pas davantage qu’avec Dinozzo ou Mc Gee…
Ducky : Oh si et même beaucoup plus, tu ne lui as adressé la parole que pour la réprimander depuis que nous sommes ici. Pourquoi Jethro ?
Gibbs : Je… Parce que j’ai l’impression de ne pas l’être assez avec elle.
Ducky : Et pourtant tu l’es trop, curieux paradoxe mon ami… Peut être cherches tu à compenser par la colère une autre sorte de sentiment.
Gibbs, grondant : Qu’es tu en train d’insinuer ?
Ducky, sortant : Je n’insinue rien Jethro, rien du tout. Simplement tu devrais te montrer plus équitable envers elle.
Pendant que Gibbs et Ducky mettaient fin à leur discussion, Kate s’occupait d’accueillir le reste de l’équipe de retour elle aussi.
Abby, parlant bas : Kate, tu es sur que ça va ?
Kate : ça va, ne t’inquiètes pas.
Gibbs, revenant : C’est pas trop tôt ! Alors qu’avez vous trouvé ?
Tony : Rien de bien intéressant patron, le périmètre est correctement couvert et déjà équipé en matière d’instruments de surveillance : détecteurs de mouvement, caméras infrarouges… Tout y est !
Gibbs : Bien ; ce soir toi et Mc Gee irez installer le matériel de surveillance d’Abby où elle vous le dira.
Tony : Mais je viens de te dire que…
Gibbs : Rappelle moi qui donne les ordres ici Dinozzo ?
Tony : Comme tu voudras.
Abby : Hé Gibbs ! Moi je suis d’accord mais il faudrait d’abord que tu me dises où tu as déposé mes sacs ?
Gibbs : Dans la chambre.
Tony : La classe on a des chambres présidentielles !
Gibbs : Abby et Kate ont une chambre présidentielle.
Tony : Quoi ? Et nous alors ?
Gibbs, souriant : Tu vois Tony je suis grand seigneur : je te laisse choisir ton canapé.
Tony : Super…
Abby, enthousiaste : Mais c’est super, on va faire une immense colloc en fait !
Gibbs, menaçant : Abby…
Le portable de Gibbs se mit à sonner, coupant cours à l’échange.
Gibbs, répondant : Gibbs. Pourquoi ? Ok. Non, ça ne me gêne pas. Oui. C’est ça, à tout à l’heure.
Tony : Gibbs ?
Gibbs : Kate tu retourne chez Stunger, il veut te voir. Apparemment tu dois profiler un éventuel suspect. Ah oui, l’agent Crown sera là aussi.
Kate : Bien j’y vais alors.
Gibbs : Vous reviendrez ensemble, il doit venir m’apporter quelques dossiers supplémentaires.
Kate : D’accord.
Pressée de s’éloigner un moment, Kate sortit rapidement. En chemin Meg vint à sa rencontre.
Meg : Kate !
Kate : Je venais justement te rejoindre.
Meg : Je sais, c’est Stunger qui m’envoie te chercher.
Kate : Il vient de téléphoner.
Meg, souriant : Je sais, ça nous laisse quelques minutes pour papoter comme ça.
Kate, riant : Tu es irrécupérable !
Meg : Et toi tu as une petite mine, qu’est ce qu’il y a ?
Kate : Rien, tout va bien.
Meg : Kate, pas à moi… C’est encore ton patron ?
Kate : Hum.
Meg, la taquinant : Tu as le droit de faire une phrase complète tu sais…
Kate : On arrive Meg.
Meg : Tu n’y échapperas pas Kate !
Kate, riant : C’est ce qu’on verra !
Stunger, entrant dans le bureau : Hé bien agent Crown, à quoi est ce qu’elle n’échappera pas ?
Meg, souriant : A une explication monsieur.
Stunger : N’y comptez pas trop, quand il s’agit de Gibbs il n’y a souvent aucune explication.
Meg, surprise : Comment savez vous ?
Stunger, riant : Parce que je le connais ! N’est ce pas agent Todd ?
Kate, souriant : Je crois que ça résume bien la situation, oui.
Stunger : Bien, suivez moi toutes les deux. J’aimerai que vous compariez quelques vidéos et dossiers. Voilà, je vous laisse vous en occuper, à la moindre information suspecte vous me prévenez.
Meg : A vos ordres.
Stunger : Bien. Agent Todd, je passe vous récupérer dans deux heures, nous devrons aller retrouver Gibbs.
Kate : Bien monsieur.
Stunger partit, les laissant s’atteler au long travail de vérification qui les attendait. Après d’interminables recherches, Meg releva la tête de son travail.
Meg : Dernier dossier, fini !
Kate : Attends, laisse moi finir le mien.
Meg : Tu es toujours aussi sérieuse Kate.
Kate : Hum.
Meg : Kate ! Tu l’as déjà lu ce dossier.
Kate : Mieux vaut deux fois qu’une, pour vérifier.
Meg : C’est de toi ?
Kate, grognant : De Gibbs.
Meg, riant : Il détint sur toi alors.
Kate, riant aussi : Pitié, tout sauf ça !
Meg : Quoique je veux bien qu’il déteigne sur moi ton patron !
Kate, surprise : Pardon ?
Meg, souriant : Tu verrais ta tête, ça vaut tout les discours du monde !
Kate : C’est ça moque toi ! En attendant tu ne le connais pas, crois moi ce n’est pas un cadeau !
Meg : Et il n’est pas le seul, si tu crois que le mien est plus facile…
Kate, souriant : Pourtant il à l’air plutôt sympa.
Meg : Oh, oh !
Kate : Oh, oh, quoi ?
Meg : Coup de foudre ?
Kate : Très drôle ! Je dis simplement que le tien ne t’abois pas dessus à la moindre occasion.
Meg, riant : Oh tu ne l’as pas vu faire, c’est tout. Mais Stunger… Méfies toi il a l’œil qui court un peu partout, si tu vois ce que je veux dire…
Kate : Que veux tu que ça me fasse ?
Meg, riant : Rien, je te préviens c’est tout.
Kate, soupirant : Meg, tu as toujours le même humour…
Stunger, entrant : Et c’est moi qui la supporte tout les jours, vous voyez ce que j’endure agent Todd !
Meg, riant : Hé !
Stunger : Si, si ! Mais nous devrions nous dépêcher d’y aller, votre équipe doit nous attendre maintenant.
Kate : C’est vrai. A plus tard Meg !
Pour la suite, un petit clic sur le chap.2 !