Citations du moment :
Une femme qui est enceinte, par exemple, elle est aware qu'elle attend un enfant ... J.C. VanDamme
Imagine

Le patient : Chapitre 1

 

Titre : Le patient

Auteur : Lisa

Résumé : Dans une autre réalité...

Statut : Complet

Catégorie : Alternate Universe Story, Romance.

Spoilers : le film

Saison : /

Rating : PG

Disclamers : Stargate SG-1 et ses personnages sont la propriété de MGM, Gekko Film Corp. et Double Secret Production. Je n’ai reçu aucune prime dans l’écriture de cette histoire. Toute ressemblance avec des personnes existantes est purement fortuite.

Note de l’auteur : A ma grand-mère. Puisse-t-elle vite se rétablir. Et merci quand même pour l'inspiration nocturne, une fois encore.

©Lisa, juin 2003

~*~

Souriant malgré la fatigue qui plombait ses paupières, elle se pencha sur le lit et réajusta les draps autour du petit garçon. Il avait, peinte sur son visage, une expression qui n'était pas de son âge. Qui n'avait pas le droit d'être de son âge. C'était injuste. Ses grands yeux verts la fixaient avec un calme inébranlable pendant qu'elle pressait gentiment ses petites menottes.

Elle s'éloigna.

Qu'importait combien de visages si empreints de souffrance elle avait pu voir au cours de sa vie, qu'importait qu'elle fut là pour que cette souffrance s'atténue, ce nœud qui lui serrait la gorge n'avait jamais disparu.

Seuls ses pas résonnaient dans le couloir, sinistrement vide à cette heure tardive. Elle s'arrêta un instant et s'adossa au mur. Josh avait raison, il fallait qu'elle se ménage. Ses yeux brûlaient, sa tête tournait quelques fois. Elle sentait souvent qu'elle était à bout, mais jamais elle n'y prêtait beaucoup d'attention. C'était la fin de l'année, dans quelques jours, plusieurs semaines de vacances s'offraient à elle.

Elle se reprit, pensant qu'elle n'avait plus grand chose à faire avant de rentrer dans le cocon familial, et se dirigea vers une salle dans laquelle elle pénétra.

"Bonsoir monsieur Nielsen" lança-t-elle, doucement pour ne pas réveiller les autres occupants de la chambre.

"Bonsoir docteur" lui répondit-il. "Vous ne perdez donc jamais votre sourire à ce que je vois... ?"

"C'est mon métier... Que deviendrait-on si les chirurgiens présentaient des figures d'enterrement à leurs patients ?"

L'homme marmonna quelque chose comme quoi c'était pourtant rarement le cas, et aussi que l'expression était particulièrement mal choisie, mais la jeune femme ne se démonta pas pour autant.

"Je ne vous ai pas trop raté ce matin ?"

"Non, je dois avouer..."

"Et que disiez-vous des femmes chirurgiens cardiologues hier à peine ?"

"Ok, je retire tout ce que j'ai dit si ça peut vous faire plaisir..."

"Bien !" conclu-t-elle en souriant de plus belle. "Donc je n'ai plus qu'à vous dire bonne nuit, reposez-vous bien, et à demain !"

Elle se détourna de lui, son sourire s'effaça, ses yeux se fermèrent un instant, puis elle entreprit de quitter la salle.

"Doc ?"

Quoi encore !?

Elle chercha autour d'elle pour trouver d'où venait l'appel, et trouva facilement lorsqu'une main s'agita en sa direction. Ce n'était pas un de ses patients... Malgré tout, son cerveau fit les connections nécessaires et un son visage se fendit d'un sourire radieux avant de se diriger vers le lit en question.

"Monsieur ?"

"Relax doc, vous êtes exténuée, pas la peine de forcer ce si joli visage pour moi..."

Allons bon... Qu'est-ce que c'était encore que ça ? Malgré tout, les paroles la touchèrent et ses lèvres perdirent bien vite leur courbure.

"Voilà, c'est mieux, j'ai plus l'impression de parler à un être humain..."

Elle tiqua, et pour la première fois essaya de discerner les traits de ce sans-gêne à travers la semi-obscurité. Le visage tanné et fatigué (fatigué comme la plupart des gens ici, alors elle n'y porta pas grande attention), les yeux noirs pour ce qu'elle pouvait en voir, souligné par d'épais sourcils, les cheveux poivre et sel. En toute honnêteté, plutôt agréable à regarder. Mais il continuait déjà.

"Dites-moi, je peux vous poser une question ?"

Elle acquiesça en retenant un soupir. Sûrement encore à propos de ces infects plateaux repas qui leur étaient quotidiennement servis...

"Pourquoi êtes-vous devenue chirurgien ?"

Quelle question... Et pourquoi cette question ? Le fait est qu'elle y était habituée et que la réponse était déjà toute prête.

"J'aime ça... J'aime sauver des vies, j'aime aider les gens, j'aime les voir de nouveau heureux..."

Il ne répondit pas, les yeux fixés sur elle. Au bout d'un moment, elle commença à sentir une certaine gêne monter en elle.

"Parce que j'étais une scientifique née..." continua-t-elle, sans savoir pourquoi elle avait conscience qu'il voulait des explications moins artificielles.

Il continua cependant à la regarder sans rien dire, et avant qu'elle n'ai pu réellement donner son accord, son esprit révélait ce qu'elle cachait depuis bien longtemps à beaucoup de ses proches.

"Parce que mes parents sont morts dans un accident de voiture..."

Il sembla alors réagir, se redressant pour se retrouver en position assise, adossé aux deux oreillers superposés derrière lui.

"Je suis désolé..." murmura-t-il en posant sa main sur son avant-bras d'un geste de réconfort.

"Oh, ce n'est rien, c'était il y a bien longtemps..." dit-elle en secouant la tête pour refouler les larmes qui lui montaient déjà aux yeux. Le silence régna pendant plusieurs minutes durant lesquelles elle se demanda comment cet homme trouvait le moyen d'affaiblir ses défenses, ce mur qu'elle mettait entre sa vie professionnelle et sa vie privée, quoique sa vie privée se résumait à bien peu de choses depuis un certain temps. Car elle était déjà sur le point de se confier un peu plus.

"J'étais... encore une enfant... Mon père était en retard pour aller chercher ma mère... Elle était d'ailleurs sur le point d'appeler un taxi lorsqu'il est arrivé... Mais ça ne changeait rien au fait qu'ils étaient en retard, il a forcé sur l'accélérateur et..." Elle ne put continuer. Elle ne pouvait jamais continuer, les rares fois où elle exposait cette si douloureuse partie de sa vie.

L'étreinte sur son avant-bras l'étreignit un peu plus fort.

"Aucun des deux n'est mort sur le coup, j'ai passé toute la nuit à leurs côtés, à l'hôpital, avec mon frère, mais il n'y a eu de matin que pour nous..."

La main de l'homme glissa jusqu'à rencontrer celle de la jeune femme, et une fois de plus exerça une légère pression réconfortante. Soudainement mal à l'aise, pensant peut-être que tout cela n'avait peut-être qu'un seul et unique but dans son esprit, elle retira sa main de la sienne.

"Je me suis jurée que je ferai tout pour que jamais plus d'autres enfants se retrouvent orphelins."

"L'abnégation incarnée..." commenta-t-il.

"Pourquoi dites-vous cela ?"

"Avez-vous une vie privée ? Un homme qui vous attend, des enfants ?"

"Je ne vois pas en quoi ça vous regarde !"

Mais il se contenta de nouveau d'entrer dans un dérangeant silence.

"Oui" soupira-t-elle, réellement incapable de résister à ce regard insistant. "Si vous tenez vraiment à le savoir, malgré le fait que je vous ai déjà dévoilé plus qu'à n'importe quel homme en une soirée, oui. J'ai un homme dans ma vie, il s'appelle Josh et on part pour Goa dans une semaine."

"Pas d'enfant ?"

"On n'est même pas encore fiancés. De plus, ça non plus ça ne vous regarde pas. Vous êtes d'une indiscrétion monumentale, monsieur..."

"Jack."

"Monsieur Jack."

"Non, Jack tout court. Jack O'Neill, enchanté de faire votre connaissance doc"

"C'est... réciproque" hésita-t-elle. Qui était cet individu qui lui faisait déballer toute sa vie privée à 23 heures, alors qu'elle aurait déjà dû être sur la route de l'hôpital à chez elle ?

"Qui êtes-vous ?" demanda-t-elle, encore une fois sans que son esprit ne donne son accord. Soit elle était vraiment fatiguée, soit il avait un effet bizarre sur elle.

"Je viens de vous le dire, Jack O'Neill, et vous qui êtes-vous ?"

"Euh... Samantha Carter, vous pouvez m'appeler Sam..." Et ça, d'où est-ce que ça sortait maintenant ? "Mais je voulais dire... Qui êtes-vous, d'où venez-vous, que faites-vous ici ?"

"J'avais compris ce que vous vouliez dire, je voulais seulement vous appeler autrement que doc..."

"Ca ne répond pas à ma question Jack"

"Je sais..." Il détourna la tête et observa la voûte céleste que l'on apercevait derrière la grande fenêtre à côté de laquelle son lit était placé. "C'est moi qui ai demandé à ce qu'on me place de façon à voir le ciel. Il est magnifique en ce moment."

Elle était prête à hocher la tête, captivée par ses paroles prononcée à voix basse et grave, pour ne pas réveiller les autres patients qu'ils avaient tendance à oublier. Mais elle comprit rapidement ce qu'il cherchait à faire.

"Vous tentez d'éviter de répondre..."

"Peut-être..."

"Pourquoi ?"

"Vous dire pourquoi équivaudrait à vous répondre."

"Et alors ? Je veux dire, vous savez maintenant à peu près tout ce qu'il y a savoir sur Samantha Carter, ajoutez à cela que sa couleur préférée est le pourpre, qu'elle fait du stretching tous les jeudis, des cookies et des soufflés et qu'elle voulait devenir astronaute étant enfant, vous aurez un portrait complet. Moi je ne sais rien de vous, et vous me devez bien ça..."

Les yeux toujours fixés sur le ciel, un imperceptible sourire se dessina sur ses lèvres.

"J'ai un cancer" déclara-t-il.

Oh.

La jeune femme ferma les yeux et ce douloureux nœud se forma de nouveau dans sa gorge. Est-ce que tout cela ne finirait donc jamais ? Non, bien sûr, elle travaillait dans un hôpital...

"Et c'est..."

"Grave ? Assez oui, mais les médecins ne se prononcent pas pour le moment."

"Vous savez, j'ai connu beaucoup de gens qui ont été si soutenus par leur proches, qui se sont tellement accrochés à la vie qu'ils ont fini par s'en sortir..."

"Mon fils est mort, ma femme est partie... Dites-moi ce qui me retiens ici à présent."

"Je suis désolée..."

"Tout le monde l'est."

Il détacha enfin ses yeux de la voie lactée que l'on pouvait apercevoir parmi les myriades d'étoiles pour les plonger dans ceux de la jeune femme. Ce qui revenait au même, réalisa-t-il avec un petit sourire intérieur, elle avait des yeux magnifiques.

"Son père avait laissé traîner son arme de service."

"Mon dieu..."

"Le couple n'y a pas survécu non plus."

Il y avait des choses auxquelles ont ne pouvait rien ajouter, et ceci en faisait partie. Elle glissa alors la main qu'elle avait précédemment retiré dans la sienne et serra fortement. De nouveau, un long silence s'installa. Il y avait bien quelques ronflements qui venaient l'interrompre, mais le petit monde qu'ils s'étaient créé n'en tenait pas compte.

"Une arme de service ?" interrogea-t-elle finalement. "Vous étiez..."

"Colonel de l'US Air Force"

"L'USAF..." commenta-t-elle rêveusement. "Mon père faisait partie de cette branche là lui aussi. Il était parvenu au grade de colonel quand..." Sa voix se brisa.

"Ne vous forcez pas à le dire Sam" la rassura-t-il en caressant sa main de son pouce. "Est-ce pour cela que vous vouliez devenir astronaute ?"

"Oui. J'aurais pu d'ailleurs je pense, ou tout du moins astrophysicienne. Mais vous connaissez déjà la suite de l'histoire."

"Hum... Que diriez-vous d'un secret Sam ?"

"Je dirais : pourquoi pas ?"

"Très bien." Sa tête se tourna de nouveau vers la fenêtre et il désigna un petit point lumineux dans le ciel d'été, si bien qu'elle dut se pencher jusqu'à ce que sa tête repose sur son épaule pour apercevoir l'endroit indiqué. "Vous voyez cette petite étoile, un peu à droite de la ceinture d'Orion ?" Il la sentit acquiescer. "Sur son orbite gravite une planète appelée Abydos."

Elle fronça les sourcils.

"On donne des noms aux planètes extra solaires que l'on découvre maintenant ?"

"Oh non... Cette planète a été nommée ainsi par ses habitants..."

Sam rit doucement, autant pour ne réveiller personne que parce que le sommeil qui tombait progressivement sur son esprit l'empêchait de trouver un comique immense à la situation. "Je dois être en train de rêver..."

"Non, ou alors c'est vous qui êtes dans mon rêve. Mais non Sam, c'est la réalité, ceci est mon secret, un secret fiévreusement gardé par le gouvernement américain. Un projet top secret auquel j'ai participé il y a quelques années."

Malgré son épuisement et son scepticisme, l'intérêt la gagna.

"Il y a un engin appelé la Porte des Etoiles découvert en Egypte voilà déjà un bon moment. Et puis un petit archéologue à lunette s'est mis à travailler dessus dans les années 90, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il avait découvert son secret. C'était en fait une Porte qui avait une exacte réplique sur la planète que je vous ai indiquée, et il suffisait d'enclencher ses sept chevrons et de passer une espèce de vortex qui se formait pour se retrouver de l'autre côté, c'est-à-dire à l'autre bout de la galaxie."

"C'est complètement fou Jack... Et le pire est que j'ai envie de vous croire."

"Je vous passe les clichés -je déteste les clichés- mais cet archéologue et moi, on a joué les héros là-haut, en se battant contre un mec en jupe qui se faisait passer pour un dieu. Finalement, Jackson a trouvé une femme sur Abydos et y est resté. Moi je suis rentré. Fin de l'histoire."

~*~

Il déboula avec colère dans le hall d'entrée et alla droit à l'accueil.

"Ou est le docteur Samantha Carter ?" cria-t-il plutôt qu'il ne demanda à la pauvre hôtesse qui se trouvait là.

"De la part ?"

"De son mari !"

"Mais le docteur Carter n'est pas..."

"Je vous en pose des questions ? Dites-moi simplement où elle est."

"Bien..." Elle consulta quelques fiches qui se trouvaient devant elle, puis secoua négativement la tête. Elle a dû partir hier soir, comme d'habitude, mais le fait est que je ne l'ai pas vue ce matin."

"Vous en êtes certaine ?"

"Abso... Ah ! Attendez ! Il me semble avoir entendu le docteur Reeves dire qu'elle avait passé la nuit ici, qu'elle s'était endormie en chambre 210 et qu'il n'avait pas osé la réveiller tant elle semblait exténuée ces..."

Mais il était déjà parti, pestant contre cet hôpital qui remplissait à lui tout seul la vie de sa compagne jusqu'à l'épuiser, effectivement. Il emprunta l'ascenseur, pesta de nouveau contre cet hôpital qui n'était pas logique dans les numéros de ses chambres, puis trouva enfin le numéro 210 et y pénétra avec peu de délicatesse, réveillant à peu près tous les occupants.

Il ne put cependant retenir un petit sourire plein d'affection en la voyant aux côtés d'un de ses malades. Il ne connaissait personne qui possédait une telle bonté de cœur, même si cela pouvait aller jusqu'à négliger sa personne. Il l'admirait tant pour ça... Il avait vraiment trouvé la femme idéale, pensa-t-il en se rapprochant doucement du lit pour la surprendre, avant de stopper net.

~*~

Sam se réveilla au bruit d'un porte ouverte un peu brusquement. Ou du moins, ses yeux papillonnèrent quelques secondes à cause de la lumière du petit jour qui inondait déjà la chambre, puis elle grogna et les referma tout aussi rapidement , enfouissant de nouveau son nez dans le cou de...

Tiens, quelle était cette odeur ? A qui appartenait-elle ?

Il fallut bien qu'elle se résigne à ouvrir les yeux... pour se retrouver nez à nez avec le propriétaire du cou.

"Bonjour doc."

"Hum... Je croyais que c'était Sam..."

Elle le sentit sourire et murmurer son nom lorsque ses lèvres se posèrent sur les siennes. Avait-elle manqué un épisode ? Depuis quand elle et ses patients s'embrassaient-ils comme un jeune couple au réveil ? Elle se surprit aussi à répondre tout naturellement.

"Mais je vais te..." perçut-elle, chaque mot sur un ton plus haut que le précédent, et ça ne venait manifestement pas de ce patient qu'elle embrassait.

Trop occupée à caresser la bouche de cet homme, elle ne retrouva ses esprits que lorsqu'elle fut tirée avec force loin de lui et qu'elle se retrouva à terre, sur le carrelage glacé. De là où elle était, elle reconnut les chaussures de...

"Josh !" s'écria-t-elle en se relevant du mieux qu'elle put, "Ne lui fait pas de..."

Ah oui, alors là elle ne s'y attendait pas.

"Où avez-vous appris à faire ça ?" demanda-t-elle en observant attentivement la position dans laquelle se trouvait son amant officiel, bras droit à angle droit et visage écrasé sur le matelas.

"J'ai mentionné Air Force, mais peut-être pas Black OPS, si ?"

"Euh... non."

"C'est votre petit ami ?"

"Effectivement ! Sam, tu pourrais peut-être lui dire de me lâcher maintenant, j'ai compris le message..." grogna Josh. La joue pressée contre le lit, son intervention prenait une connotation comique.

Sans attendre l'ordre de la jeune femme, il obtempéra et Josh recula de plusieurs mètres en se massant la mâchoire. Il dévisagea son agresseur qui avait pris l'avantage sur lui sans même un effort, dans les deux sens du terme, il dévisagea sa compagne qui aurait dû réagir et expliquer ses actions, puis il les dévisagea tout les deux et vit dans leurs yeux cette même lueur qui lui déplut fortement.

"Et merde !" s'écria-t-il en tournant les talons. Il lâcha encore quelques mots avant de sortir. "Ne me cherche pas ce soir à la maison Sam, ni demain, ni jamais !"

La chambre était devenue si silencieuse qu'on aurait pu entendre une mouche voler. Les autres occupants, au nombre de cinq, fixaient d'un air incrédule la scène qui venait de se dérouler sous leurs yeux.

Tout aussi incrédule était l'expression de Sam qui ne détachait plus son regard de la porte par laquelle il était sorti. Jusqu'à ce qu'elle sente une légère caresse lui effleurer la hanche.

Elle se retourna. Il était là à lui tendre la main. C'était idiot, elle aurait dû être en colère contre lui. Une nuit passée à ses côtés, une trop grande intimité presque inconsciente au matin et une relation de plusieurs mois partait en fumée. Elle entrelaça pourtant ses doigts avec les siens et tomba sur le lit, à ses côtés.

"Il va falloir que j'y aille" déclara-t-elle après quelques temps en jetant un coup d'œil à sa montre, "J'ai une opération dans une dizaine de minutes."

Il hocha la tête et relâcha progressivement sa main alors qu'elle se levait, réajustant sa blouse et ses cheveux blonds, si courts qu'ils soient. Avant de partir, elle se retourna et lui adressa un grand sourire.

"C'est le masque que vous allez porter toute la journée ?" demanda-t-il en haussant les sourcils d'un air entendu.

"J'ajusterai le masque après être sortie de cette pièce, celui-ci et pour vous et bien réel. J'ai passé une... très bonne soirée."

"Moi de même."

"Une dernière chose". Elle grimaça et regarda autre part, cherchant ses mots. "Si... si vous ne le faites pas pour votre femme, ni pour votre fils, ni même pour Jackson sur Abydos ou pour n'importe qui dans l'univers à qui vous pouvez tenir, promettez de vous battre contre cette saleté... pour moi."

"Bien doc..."

"Je ne vous le demande pas en tant que docteur, vous savez."

"Entendu Sam, je me battrai... pour vous"

~*~

Fin

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Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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