Citations du moment :
C'est quand on serre une femme de trop près qu'elle trouve qu'on va trop loin.
Imagine

I’m lovin’ it… : Chapitre 1

Maintenant qu’elle y repensait, Elizabeth se dit qu’aucun de ses prétendants successifs n’avait fait dans l’originalité pour leur premier rendez-vous.

Patrick l’avait emmené dans le petit resto français du coin, Hank avait choisi une pizzeria, et il y avait eu Robert aussi, très sympathique mais un peu mou… Robert avait fait atrocement souffrir son portefeuille pour leur payer une place dans le resto asiatique le plus en vue de Washington… Les sushis s’étaient finalement révélés immondes, et elle avait été malade pendant 3 jours. Quant à Simon, son choix s’était porté sur un match de base-ball. Malheureusement Elizabeth détestait le base-ball, mais elle n’avait rien dit pour ne pas gâcher l’ambiance.

Bref, elle avait de l’expérience dans le domaine, mais jamais encore on ne lui avait fait le coup de…

 

-         Je prendrais un menu Maxi Best Of avec un Big Mac, et euh… des frites, une bière… ah oui et un Sunday aussi. Elizabeth vous prenez quoi ?

 

Elle émergea de sa rêverie.

 

-         Hum ? Oh excusez-moi. Pour moi ce sera une salade et de l’eau. Plus un café s’il vous plaît.

-         C’est moi qui régale, dit John tout en sortant son portefeuilles. Il lui fit un clin d’œil.

 

Elle lui rendit un sourire.

 

Cela faisait plusieurs mois maintenant que le Daedalus faisait des allers-retours  réguliers entre la Terre et la cité d’Atlantis, pour apporter des vivres, des nouvelles de la Terre et de temps en temps relever le personnel.

Ils avaient profité d’une accalmie dans l’activité des Wraiths pour venir se reposer 2 semaines sur Terre. La base était actuellement sous le commandant du Colonel Steven Caldwell, et elle ne se faisait pas de soucis. Elle était plutôt heureuse de venir se changer les idées ici. Cependant il leur avait été fortement déconseillé de chercher à revoir leurs proches et leurs amis, notamment à cause des messages qu’ils avaient laissé avant leur départ pour l’inconnu.

 

Histoire d’occuper un peu ces deux semaines de vacances John lui avait donné rendez-vous en ville… pour ensuite l’emmener au McDo du coin !

 

Et elle qui s’était déjà imaginé un dîner aux chandelles ultra romantique…

 

Tu délires complètement, Liz. C’est une juste un repas entre collègues, pas de quoi en faire un plat… Et ce n’est PAS un premier rendez-vous, c’est juste un… truc sympa !

Ils se dirigèrent vers une table libre et s’assirent.

 

-         Vous allez bien Elizabeth ? dit-il, alors qu’elle avait les yeux fixés sur un point invisible.

 

 

Flashback

 

-         Sécurisez les opérations de la Porte, fit le Major Sheppard.

 

 (Les soldats s’en vont, tandis qu’Elizabeth descend les escaliers à sa rencontre.)

 

-         Eh bien, je suis de retour à la maison ! lui dit-il en essayant d’avoir l’air enjoué.

 

(Elizabeth marche vers lui, le regarde pendant un moment, puis enroule ses bras autour de lui et l’étreint. John à l’air surpris, puis, plutôt nerveusement, la serre dans ses bras à son tour.  Au bout d’un moment Elizabeth rompt l’étreinte.)

 

-         Oui, c’est vrai, vous êtes là. J’ai vraiment cru que…
-         Oui oui, j’ai pensé la même chose à propos de vous il y a une minute. On devrait arrêter ça ! dit-il, plus nerveusement qu’il ne l’aurait voulu.

 

 

(Elizabeth acquiesce.)

 

-         J’aimerais bien…

 

Le charme était rompu.

 

Fin du flashback

 

 

Pourquoi est-ce qu’un espèce de sourire stupide était en train de lui apparaître sur la figure ? Se demanda t-elle.

 

-         Je vais on ne peut mieux, John ! fit-elle.

 

Le sourire débile avait atteint des proportions démesurées et, semblait-il, s’était incrusté de manière irrémédiable sur son visage.

 

Mais qu’est-ce qui te prend !? Contrôle toi, ma fille !

 

-         Tout va bien alors, fit-il, l’air tranquille.

 

Il se pencha pour saisir une serviette sur le plateau. Et le hasard, qui fait toujours bien les choses, voulu qu’Elizabeth ait la même idée au même moment. Toujours par hasard, leurs mains se rencontrèrent sur la serviette.

 

Pourquoi est-ce qu’elle avait des palpitations cardiaques tout d’un coup ?

 

Ce médicament pour la rhinite allergique à vraiment des effets secondaires désagr… et en plus je rougis… bravo, félicitations Elizabeth, tu as l’air très maligne, là…

 

John retourna la situation à son avantage, et lui fit un baisemain.

Elizabeth ouvrit la bouche pour émettre une protestation outrée, mais aucun son ne sortit. Elle soupira et se concentra sur sa salade, plantant sa fourchette dans un morceau de blanc de poulet, qui au fond, n’avait rien demandé.

Et ce sourire « indédébile » qui refusait de partir.

John la regarda un moment avant d’attaquer son sandwich. Elizabeth ne pouvait toujours pas s’empêcher de sourire.

 

Au bout d’un certain temps, elle rompit le silence entrecoupé de mastications :

 

-         Vous vous y prenez toujours comme ça avec les femmes ? lui demanda t-elle.

 

L’intéresse posa son menton sur son poing refermé, à la manière du Penseur de Rodin, et tenta un sourire « ultra bright ». Malheureusement, avec des bouts de fromage et de cornichon coincés entre les dents, l’effet était nettement moins glamour que prévu… Elizabeth s’étouffa avec le morceau de poulet qu’elle parvint tant bien que mal à avaler.

 

Malgré le semi échec de son coup, John fit le sourire de l’enfant qui est très fier d’avoir été surpris les doigts dans le pot de confiture.

 

-         Ca c’était parce que vous le valez bien Elizabeth, fit-il en lui adressant un clin d’œil.

 

Décidément il n’arrêterait jamais.

 

Alors là…il va y avoir des représailles !

 

-         Si j’avais mis du maquillage, John… et bien…

-         Et bien ? fit l’autre, toujours sûr de lui.

-         Et bien… vous m’auriez déjà demandée en mariage !

 

Ok. C’était très nul. Mais c’était tout ce qu’elle avait trouvé sur le coup. N’empêche que ça avait fait son petit effet, car c’était au tour de John à présent d’avoir la bouche ouverte,  le Big Mac à mi chemin.

 

-         Et toc ! lui dit-elle, contente d’elle-même.

 

Il sembla réfléchir un instant, reposa son sandwich dans sa boîte, et, plantant son regard dans le sien, lui dit :

 

-         Il faut plus que du maquillage pour me séduire, Elizabeth.

 

Il était certain qu’elle ne pourrait rien répliquer à ça.

 

La répartie vint d’elle-même :

 

-         C’est sans doute pour ça que vous êtes en train de loucher dans mon décolleté depuis un quart d’heure ?

 

2-1 pour moi !

 

L’autre était complètement estomaqué. Visiblement il n’avait pas l’habitude de se faire battre sur son propre terrain, et paraissait déstabilisé.

Elizabeth, confortée par ses récentes « victoires », ne se priva pas du plaisir d’enchaîner immédiatement :

 

-         J’aimerais bien savoir ce qui vous fait tant d’effet chez moi John, parce que au fond, pour que mon décolleté soit suggestif, il faudrait que j’ai quelque chose à suggérer… non ?

 

Même si il était complètement sonné, John ne manqua pas de saisir la perche tendue.

 

-         Mais vous avez tout ce qu’il faut ! bafouilla t-il nerveusement.

 

Elle ne dit rien, mais satisfaite de l’état dans lequel se trouvait son interlocuteur, elle se pencha encore un peu plus en avant.

 

-         Elizabeth, vous voulez ma mort ou quoi ? fit-il avec un accent désespéré dans la voix

 

Il s’était affalé dans sa chaise et avait commencé à s’éponger le front avec une autre serviette en papier.

 

4-1 ! C’est bientôt le moment de porter le coup fatal…

 

Cependant ils avaient fini de manger, et après avoir débarrassé la table, et repartirent vers la voiture de John.

Ils s’assirent  dans un silence saturé d’émotions. John prit la parole :

 

-         Puisque que vous n’allez pas tarder à m’achever, Liz… fit-il en prononçant son prénom avec délectation, j’ai droit à mes dernières volontés, continua t-il en se penchant vers elle.

 

Et voila, tu t’es faite avoir à ton propre jeu.  Se maudit-elle tout en sentant son cœur s’emballer de joie à l’idée de se qui n’allait pas tarder à se produire.

 

-         Je n’ai pas raison ?

-         Bien sûr que oui, murmura t-elle avec extase.

 

Ca y est, il était en train de l’embrasser.

On était en plein mois de juillet et pourtant elle était traversée d’un délicieux frisson glacé.

 

Tu ferais mieux d’en profiter, parce qu’à ce rythme-là, l’infarctus ne va pas tarder à survenir !

 

Maintenant qu’il avait passé sa main derrière sa nuque, le frisson glacé avait laissé place à une chaleur torride.

Ce n’est qu’à contrecoeur qu’ils se séparèrent, se décollant à peine de quelques millimètres.

 

-         Ca fait 4-3 pour moi, maintenant… fit-il, le regard ancré au sien.

 

Elizabeth était peut-être complètement chamboulée par tout ce qui venait de se produire, cependant elle n’avait pas totalement perdu la tête.

 

-         Ca ne fait que 4-2 je vous signale.

-         J’embrasse tellement bien que je mérite bien deux points supplémentaires, non ?

-         Prouvez-le.

 

Et c’était reparti. Mais il semblait à Elizabeth qu’elle ne s’en lasserait jamais au fond.

 

-         Bon, fit-elle, tremblante de joie. Egalité.

 

La banquette arrière ne serait peut-être pas de trop pour déterminer le vainqueur du match.

 

Et au fond, elle adorait ça.

 

 

 

The end.

 
 
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