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Les talons hauts ont été inventés par une femme qui en avait assez d'être embrassée sur le front.
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Petite attaque, grandes représailles : Chapitre 1

Je ne me rappelle même plus comment tout cela a commencé.
C’était une journée ordinaire : mission, infirmerie, débriefing et … Mess. On discutait, tous les quatre en train de manger…

 

Ce dont je suis certain, c’est que mon corps est présentement recouvert d’une substance non-identifiée et que ça colle…

 

Mais quand est-ce que cette histoire a commencé à dégénérer ?

 

 

LA GELEE ! ! !

 

BIEN SÛR ! ! !

 

Je voulais faire croire à Carter que le contenu flasque de ma cuillère que je faisais mine de catapulter, lui était destiné …

Jonas, qui était assis à mes côtés, a alors eu la brillante idée de se lever… Tout était parti d’une simple maladresse !

« Parti » est vraiment le mot approprié. Un coup de coude et un jet rouge fut éjecté de ma cuillère. D’ailleurs, la tête blonde sur laquelle il atterrit, prit très rapidement la même couleur.

 

Un sourire machiavélique et je me retrouvais coiffé d’une pyramide (ou d’une ziggourat, je ne sais plus trop) tremblante identique à ce que je mangeais, sauf que celle-ci était bleue.

 

C’est étonnant comment les rapports hiérarchiques peuvent très vite s’effondrer sous l’effet de la vengeance ! Et j’en avais fait les frais ! En plus, ce n’était même pas ma faute … enfin presque !

 

LA GUERRE ETAIT DECLENCHEE ! !

 

Et puis soudain, ce n’était plus seulement de la gelée qui volait : elle était accompagnée, puis remplacée, par d’autres choses, certaines plus crémeuses ou plus liquides, d’autres plus compactes ou plus salées.

 

De même, ce n’étaient plus quatre personnes déguisées en desserts ambulants, mais tout ce qu’une cantine à 13 h pouvait contenir…

 

Bientôt, les présentoirs ainsi que les assiettes furent désespérément vides. Alors il fallut se rabattre sur ce qui était si élégamment agglutiné sur nos propres corps…

 

Evidemment, entre Carter et moi, c’était resté un duel ! Parfois même un duel à quatre…

 

Une atmosphère bonne enfant ! ! !
Tout le monde était grisé, euphorique ; et pas une goutte d’alcool n’avait coulé, je peux vous l’assurer. Je n’ose même pas imaginer ce que cela aurait été…

 

 

Même mon major… à la regarder, personne ne m’aurait cru si je leur avais dit que cette jeune femme était le major Samantha Carter de l’US Air Force, Docteur en astrophysique théorique, à qui il fallait ordonner de quitter son labo pour aller dormir.
Non, elle avait l’air détendue, si … heureuse.
Même Teal’c souriait. Que dis-je, il riait ! !

 

Qu’est-ce qu’on allait prendre lorsque Hammond verrait ça grâce aux caméras ! ! Qu’est-ce que MOI, j’allais prendre ! ! !

 

Je n’ai même pas le temps d’y réfléchir car j’entends quelque chose qui ressemblerait à : « Tous sur Jack ! ! ». JONAS ! ! Je m’attends au pire et je m’imagine déjà recevant une bonne dizaine de soldats sur le coin de la figure ; aplati comme une crêpe, une crêpe visqueuse …

 

C’est alors que j’ouvre les yeux et je vois tout le monde se jeter sur le malheureux Jonas. Dans la confusion, plus personne ne savait qui était qui. De toute façon, il l’avait bien cherché ! ! Cette tarte aux pommes m’atterrissant sur le bout du nez … je suis sûr que c’était lui ! !
Et là, tout se passe en quelques secondes. J’ai à peine le temps de me rendre compte du corps souple qui se jette sur moi, que je bascule, plaqué lourdement au sol sur le dos, entraînant l’autre dans ma chute.

 

 

X : « Mon colonel, pas trop de mal ? »

 

 

CARTER ! ! J’aurais dû m’en douter. Une seule personne pouvait me reconnaître sous cette couche de… beurk ! ! Et pendant que les autres se jetaient sur ce qu’ils croyaient être moi, elle a fait de même. Sauf que ELLE, elle avait vu juste ! Faut dire que depuis le début, on ne s’est pas lâché. Elle était plus ou moins ma cible privilégiée et moi la sienne.

 

Confuse et amusée à la fois, elle essaie tant bien que mal de se relever.

 

ERREUR ! !

 

GROSSE ERREUR ! !

 

Toute surface étant glissante, elle retombe systématiquement sur moi.
En temps normal, ce ne serait pas pour me déplaire, mais là, je suis persuadé que les autres, s’étant rendu compte de leur fâcheuse erreur, doivent avoir maintenant les yeux braqués sur nous et y aller de leurs commentaires ! !

 

Evidemment, nous sommes au milieu de la pièce ! Bien joué !

 

Je lui sers toujours de matelas, mais finalement, Carter a l’air de s’y plaire, et même de s’y accommoder un peu trop…

 

Je vais finir par m’en inquiéter !

 

Voilà qu’elle se met à me regarder avec des yeux gourmands et qu’elle me dit d’une voix sensuelle : « Mon colonel, vous avez du nutella sur le nez… »

 

Et moi, en apparence imperturbable (et bouillant à l’intérieur), je me demande comment je vais expliquer tout ceci à Hammond ! ! Je parle bien entendu de cette bataille de nourriture, de ce champ de bataille, de ce chaos et de nous deux au beau milieu de celui-ci, l’un sur l’autre, très proches … trop proches.

 

J : « Carter, je vous en supplie, arrêtez de gesticuler comme ça, je dois me concentrer pour trouver une explication valable à donner au Général Hammond. »

 

S : « Une explication pour quoi ? »

 

J : « Vous vous foutez de moi ! Vous avez vu l’état du Mess, et je ne parle pas de celui des soldats ! Sans oublier que votre matelas est loin d’être réglementaire ! »

 

Le surmenage ? Non, déjà utilisé.
Des clones ? Idem.
Possédés par des entités extraterrestres ? Pareil.

 

On a vraiment fait autant de bêtises ? ?

 

La chaleur ?
L’alcool ?
Sorcellerie ?
Boisson locale étrange sur la dernière planète visitée ? Non, ça ne va pas marcher : la dernière mission a eu lieu il y a bien deux semaines ! ! Et puis de toute façon, on lui avait déjà dit ça lorsqu’il nous avait surpris en train de jouer aux fléchettes sur la carte des mondes. Faut dire qu’en plus, on n’avait pas trouvé de vraies fléchettes et qu’on s’était rabattu sur les seringues de l’infirmerie…

 

 

JE SAIS ! ! Nous avons été piqués par un moustique qui rend fou, comme dans la B.D de Spirou, la Vallée des Bannis. Voilà ! C’est bien ça !

 

Rhâa ! ! J’ai déjà donné cette excuse lorsque nous avons fait une course en fauteuil roulant dans les couloirs du SGC. Il est vrai que quatre fauteuils dans un corridor plutôt étroit, ça pose problème ! Et puis, qu’est-ce que le Général faisait PRECISEMENT dans CE couloir, en plein milieu ? C’est vrai quoi ! Ce n’est pas ça qui manque dans cette base, y’en a des centaines ! !

 

 

 

Voilà qu’elle recommence ! !

 

J : « Pour l’amour du ciel, Carter ! Arrêtez donc de gigoter comme une puce ! »

 

 

 

A-t-elle idée de ce qu’elle est en train de me faire endurer ?
Vu sa tête, j’en ai bien l’impression ! Décidément, elle est d’humeur espiègle aujourd’hui !

 

VENGEANCE ! !

 

Je commence à glisser ma main sous son T-shirt… Elle a d’abord été surprise, mais là, elle a vraiment l’air d’apprécier.

 

VENGEANCE ! !

 

Et c’est parti pour une séance de chatouilles ! Je sais, c’est cruel, mais je ne fais que lui rendre la pareille, n’est-ce pas ?

 

 

J’ai réussi à la faire basculer. Et maintenant, je me retrouve sur le dessus… en position de force.

 

S : « Pouce ! ! J’abandonne… »
J : « OK ! On arrête ! De toute façon, je suis crevé ! »

 

Pourtant, nos deux corps n’ont pas vraiment l’air décidé à bouger !

 

S : « Vous l’avez trouvée votre explication ? »
J : « Oui ! Je crois que je peux fournir une explication qui tient la route ! »
S : « Dans ce cas … »

 

Je n’aime pas ce regard là. Cet air malicieux qui dit : « J’ai-envie-de-faire-une-bêtise-qui-ne-va-rien-arranger-pour-la-future-et-redoutable-conversation-entre-mon-Colonel-et-le-Général »

 

S : « … vous pouvez rajouter ceci sur la liste ! »

 

Je rêve ou elle m’a léché le nez ? ? ? ?

 

Apparemment, c’était plutôt une impulsion, étant donné qu’elle se dégage rapidement et se lève sans même oser me regarder.

 

Encore sous le choc, je parviens quand même à distinguer la jolie teinte rosée de ses joues, et ce malgré la couche assez considérable de mélange sucré salé sur son visage.

 

Chose surprenante, ça ne l’empêche pas d’ajouter avec évidence et en reprenant ce sourire plein de malice qu’elle avait quitté pendant un court instant : « J’adore le nutella ! »

 

Je prends la main qu’elle me tend et me lève à mon tour.

 

L’attraction divertissante qu’on leur a offerte étant terminée, chacun commence à ranger le « léger » désordre.

 

Nous sommes les quatre derniers à être restés pour finir de nettoyer : c’est un peu normal puisque ce sont nous qui avons déclenché la bataille.

 

Lorsque enfin tout est propre, on se dirige lentement vers les douches de peur de glisser.
Si quelqu’un nous avait croisés, il aurait pu voir quatre formes bariolées et dégoulinantes qui donnent l’impression de sortir tout droit d’un film d’horreur : « Quatre morts-vivants envahissent le SGC ! », ça aurait pu être drôle ! !

 

Carter profite de ce que nous sommes tous les deux légèrement en retrait par rapport aux autres pour briser le silence qui s’était installé entre nous depuis le … « léchouillage nasal ».

 

S : « C’est quoi au fait ? »
J : « De quoi ? »
S : « Votre excuse pour le Général ! »
J : « Ahh ! Ca… »
S : « Oui… alors ? »
J : « Curieuse ? »
S : « Assez ! Alors ! ! »

 

On arrive à l’intersection entre les vestiaires des hommes et ceux des femmes. J’ouvre la porte et avant de disparaître derrière, je lui réponds : « Folie passagère ! ! ! »

 

 

 

FIN

 

 

Alors ? ? ? Dites-moi tout ! !

 

 

Biz à tous

 

Aurélie, alias Orélila

 

orelila84@hotmail.com

 

 
 
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