Citations du moment :
«Les deux tiers des enfants du monde meurent de faim, alors même que le troisième tiers crève de son excès de cholestérol.»
[ Pierre Desproges ]
Imagine

Il est toujours temps… : Chapitre 1

« Si quelqu’un a une raison valable de s’opposer à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais… »

 

 

Mais c’est pas vrai, comment peut-elle épouser ce crétin de première ?

 

Tiens ! Qu’est-ce qu’ils ont tous à me regarder comme cela ?

 

Non ! ! Je ne peux quand même pas avoir parlé à voix haute ! !

 

 

- « Mon Colonel ? »

 

 

Peut-être que si après tout ! Bien joué ! Non, vraiment … chapeau !

Tu n’avais qu’à te tenir droit et sourire de temps en temps… mais non, tu ne peux pas t’en contenter, il faut que tu ouvres ta bouche … bouche qui n’aurait peut-être pas dû avaler ce deuxième whisky avant de venir …

 

Et voilà le prêtre qui s’y met maintenant : « Colonel O’Neill, avez-vous quelque chose à dire ? Peut-être voudriez-vous expliquer les raisons de votre opposition à ce mariage ? »

 

Allez… souris.

 

 

-« Bien sûr. Voyez-vous, j’ai dit ça parce que … parce que … »

 

 

Mais trouve quelque chose, bon sang ! Une blague ? L’alcool ?

 

Mais pourquoi faut-il qu’il y ait autant de monde ? Et personne pour me sortir de là ! Même Daniel, avec son sourire compatissant, me regarde l’air de dire : « Désolé-Jack-cette-fois-ci-je-ne-peux-rien-pour-vous ! »

 

 

Oh ! Et puis zut ! Je ne suis plus à ça près !

 

 

- « Carter, vous ne pouvez pas épouser ce crét … ce type ! » Ouais, mieux vaut ne pas aggraver mon cas en insultant celui qu’elle s’apprête à prendre pour époux…

 

- « Pourquoi donc ? »

 

 

Bien sûr, pourquoi se serait-elle contentée de cela, je m’adresse à une Carter…

 

Je n’arrive même pas à déchiffrer ce qu’elle ressent : colère ? Sûrement. Agacement ? Idem. Impatience ? Curiosité ? De sa part, ce ne serait pas étonnant ! Mais il y a autre chose ! Du soulagement peut-être ? Non, comment puis-je espérer cela… je suis en train de gâcher son mariage tout de même…

 

 

- « Parce que … parce que … »

 

 

Retour à la case départ.

 

Allez, crache le morceau ! !

 

Et là, dans un simple murmure, j’ignore comment cela a pu sortir, mais c’est bel et bien sorti : « Parce que je vous aime… »

 

 

Est-ce que c’était de moi que ces paroles si désespérément … prononcées… étaient venues ?
Moi qui n’aime pas les clichés à l’eau de rose, je suis en plein dedans… Quelle ironie du sort !

 

Et c’est là qu’elle devrait se jeter dans mes bras et me dire qu’elle m’aime aussi…

 

Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? J’ai regardé un peu trop de films romantiques ces derniers temps.

 

Elle descend de l’autel, s’approche de moi. Peut-être qu’elle aussi regarde les films romantiques après tout ?

 

Un visage impénétrable…

 

AÏE ! !

 

Celle-là, je l’ai bien cherchée. Je dois avouer qu’à sa place, si mon supérieur avait interrompu le moment le plus important de ma vie, je l’aurais aussi giflé…

 

Je la regarde et je me rends compte à quel point elle est magnifique dans sa robe couleur crème… Je n’ai pas le droit de lui faire cela…

 

 

- « Je suis désolé, Carter. Il vaut mieux que je parte… Je n’ai aucune envie de me mesurer à la deuxième tornade Carter. Avec Selmak, ça ferait deux contre un et je n’aurais aucune chance. »

 

 

Est-ce un sourire que j’entraperçois sur son visage malgré ses yeux embués de larmes ? Je préfère partir sur cette image fixée à jamais dans mon esprit torturé. J’ai eu mon temps. C’est peut-être mieux ainsi … mais en ce moment, je dois avouer que c’est plutôt dure à accepter…

 

 

- « Du moment que vous êtes heureuse… »

 

 

Je sors de l’église sous les regards lourds de sens toujours fixés sur moi…

Je descends les marches du parvis. Pourquoi sont-elles si difficiles à descendre alors que tout à l’heure elles étaient si difficiles à monter ? Pourquoi ai-je l’étrange impression d’abandonner mon avenir derrière moi ?

 

 

- « Mon Colonel ! »

 

 

Ne te retourne pas, tu n’as surtout pas besoin d’une deuxième humiliation dans la même journée.

 

 

- « Jack ! »

 

 

Cette fois-ci, je n’y tiens plus, je me retourne vers elle.
On se regarde en silence. Aucun de nous deux ne parvient à articuler le moindre mot.
J’attends.
Même pas une plaisanterie du genre : « Vous avez oublié un doigt sur ma joue ? ». Non, rien. Je n’ai jamais été aussi sérieux ; le reste de ma vie se joue en cet instant, et même pas entre mes mains.
Non, c’est ELLE qui tient mon avenir entre ses doigts, ou plutôt le nôtre…

 

 

Soudain, une boule de voiles blancs se jette dans mas bras … et je la serre… comme si ma vie en dépendait…

 

J’ignore depuis combien de temps nous sommes là, dans cette position.
C’est elle qui rompt le silence.

 

 

- « Emmenez-moi. »

 

- « Où ça ? »

 

- « Dans les étoiles… »

 

 

 

 

 

 

FIN

 

 

 

N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, c’est toujours un plaisir de le lire dans vos messages…

 

Gros bisous
Aurélie (Orélila)                  orelila84@hotmail.com
 
 
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