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Sam : C’était Pete. Ils viennent de faire une descente dans un hôtel de passe. Ils ont arrêté Cassy, elle se prostitue.
Ils se regardèrent tous les trois interloqués. Sans prendre le temps de se poser trop de questions, ils posèrent leurs bières, à peine entamées et se ruèrent vers la voiture de Daniel en direction du commissariat. Sam, installée à l’arrière était presque en état de choc, se posant mille et une questions sur les raisons qui avaient pu pousser Cassandra à se prostituer, à vendre son corps. Elle élaborai dans sa tête mille et une théories, mais aucune ne collait.
Jack était presque dans le même état.
C’est Daniel qui rompit en premier le silence pesant qui régnait dans la voiture.Daniel : Mais, je ne comprends pas. Comment…. Pourquoi ? C’est une jeune fille responsable et sérieuse en temps normal.
En entendant ses mots, Jack repensa à la conversion qu’ils avaient eu 2 semaines plus tôt dans le jardin de Carter. Le déclic se fit.
Jack : La drogue. Elle se dope.
Sam et Daniel : Quoi ?
Daniel : Voyons Jack, c’est impossible, pas elle, pas Cassy.
Sam : Et pourtant, tout concorde, le colonel à raison. Ses brusques pertes de poids…Jack : Son mauvais boulot en classe...
Sam : Ses sautes d’humeur avec Pete…
Jack : Son besoin d’argent.
Daniel : Mais comment ?
Sam : Kyle. Si elle s’est trouvée mal ce n’est pas pour son manque de jugement, mais parce qu’elle devait ne plus avoir de dealer.
Daniel : Mais pourquoi elle a fait ça ?
Là était la grande question. Les raisons de se droguer étaient innombrables, cela allait de la pure curiosité, lors de la première prise, qui amènait une dépendance directe, à la volonté de fuir la réalité, en passant par la volonté d’oublier ses problèmes. Cela cachait souvent un profond mal-être que, selon le junkie, ne pouvait être résolu que par la prise des stupéfiants.
Ainsi plongés dans leurs pensées, sans ajouter un mot de plus, les 3 membres de SG-1 arrivèrent au commissariat, où Peter les attendait. En voyant l’état dans lequel ses révélations avaient plongé Sam, il voulut la prendre dans ses bras mais elle le repoussa.
Sam : Pas le temps Pete. Amène nous à elle.
Un peu dépité mais compréhensif, Peter les conduisit dans son bureau afin de parler à l’abri des oreilles indiscrètes.
Peter : Je ne peux pas vous conduire à elle. Cassandra va être jugée pour prostitution, consommation et détention de stupéfiants. Elle va être conduite à la prison d’état. Elle va en avoir au mieux pour 3 mois de prison dont 2 avec sursis. Au pire, c’est 6 mois ferme. Mais je pense que vu son jeune âge, le juge va préférer l’envoyer en cure après un court passage en prison.
Daniel : C’est obligatoire la prison ?
Peter : Malheureusement.
Sam : Tu peux pas lui éviter, oubliez que tu l’as vue ?
Peter : Non, ce n’est pas moi qui l’ai arrêtée. Sinon, tu penses bien que je t’aurais appelé de suite et pour la récupérer sur place.
Jack : Et maintenant, vous ne pouvez intervenir en sa faveur ?
Peter : Désolé mais non. Je ne peux pas faire de passe droit.
Jack : Voyons ce n’est pas n’importe qui, c’est Cassy.
Peter : Je sais colonel, mais c’est impossible.
Jack (dans sa barbe) : De toute manière vous ne devez pas avoir beaucoup de poids ici.
Peter (agacé) : Que voulez-vous dire ?
Jack (sarcastique) : Que pour avoir du poids quelque part, outre l’ancienneté, il faut être bon, et visiblement vous ne l’êtes pas.
Daniel : Jack !!!
Jack : Non Daniel, Ce type se dit flic, mais il est incapable de voir qu’une personne avec qui il vit, qu’il voit tous les jours, se drogue. Désolé, mais pour un flic, c’est plutôt limite je trouve.
Peter (se levant) : Mais je ne vous permet pas.
Jack (faisant face) : Moi je me permets, vous nous avez assuré il y a 2 semaines de ça que Cassy ne se droguait pas car, avec votre « grande » expérience vous l’auriez décelé de suite. Pour une fois je vous ai fait confiance, et voilà où on en est.
Peter : Et alors, vous la voyez autant que moi, si ce n’est plus, vous la connaissez mieux que moi, je crois que vous étiez plus amène que moi pour déceler ses problèmes.
Jack : Peut-être mais moi je ne suis pas flic. Je n’ai pas l’habitude. Et malheureusement, je ne la vois pas tous les jours. Je suis dans mon tort aussi, mais mon arrogance et ma suffisance n’ont pas mis en danger la vie de Cassandra.
Les deux hommes étaient debout face à face, les yeux dans les yeux débordant de haine et de colère. Jack s’en voulait de ne rien avoir vu, mais pas autant qu’à Peter. Ce type lui avait assuré que tout allait bien et il n’avait pas poussé plus loin ses observations. Peter, lui, ne comprenait pas la colère de Jack envers lui, mais n’avait pas supporté qu’il s’en prenne à ses compétences. Voyant que la situation risquait de dégénérer au moindre geste, Sam décida d’intervenir.
Sam : Peter, mon colonel, calmez-vous. On est tous responsables ici. Ce n’est pas un concours de savoir qui l’est plus que l’autre. Maintenant il faut se focaliser pour aider Cassy.
Jack : Oh mais votre compagnon à la solution Carter. Il veut l’enfermer dans une prison ! Comme si cela résolvait le problème.
Peter : J’y suis pour rien, et je vous promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’elle en prenne le moins possible.
Jack : C’est ça, faites. Moi, je vais me renseigner pour une clinique ou chez des docs, c’est mieux je pense.
Peter : Faites donc ça !
Daniel (pour calmer le jeu) : On peut la voir ?
Peter : Non pas ici. Elle passe chez le juge demain, vous pourrez la voir avant l’audience.
Sam : A quelle heure ?
Peter : 10H
Jack : J’appelle la base pour dire que nous serons absents demain. Daniel ?
Daniel : Je serai avec vous et j’irai prendre Teal’c.
Sam : On va y aller. Pete ?
Peter : Non Sam, je dois rester ici, je ne rentrerai pas cette nuit. Il est déjà deux heures et le temps que je finisse la paperasse, il sera temps que je prenne mon service.
Daniel : Bon, je vous ramène. Au revoir Peter.
Sam : A demain Pete.
Jack ne dit rien, se contentent de lancer un regard meurtrier à l’inspecteur. Il lui en voulait de plus en plus. Non seulement, il avait rien vu, mais en plus, il ne faisait rien pour Cassy, et au moment où Sam avait le plus besoin de lui, il n’était pas présent. Cet homme était vraiment un imbécile. Qu’est-ce que Sam pouvait bien lui trouver ? Qu’est-ce que ce Peter avait de plus que lui ? Il sortit de ses pensées en entendant Daniel l’interpeller.
Daniel : Jack ? Je vous dépose où ?
Jack : Chez Carter, j’y ai ma voiture.
Ils montèrent en voiture et le trajet se fit dans un total silence. Arrivés devant chez Sam, Daniel coupa le moteur. Sam ne descendit pas de voiture si bien que les deux hommes se retournèrent vers elle.
Daniel : Sam, qu’est-ce qu’il se passe ?
Sam : Ben, je sais que je ne devrais pas, mais j’aimerais que vous restiez là cette nuit. Je ne me sens pas de rester seule après ce qui vient de se passer.
Jack : Bien sûr que nous allons rester.
Sam : Daniel, est-ce que vous pourriez aller chercher Teal’c ?
Daniel : Oui, j’y vais de suite.
Sam et Jack rentrèrent dans la maison de la jeune femme tandis que Daniel démarrait pour allez chercher le Jaffa. Ils avaient besoin d’être tous ensemble, tous les quatre, comme toujours dans les épreuves, leur amitié était alors la plus importante. Jack et Sam s’installèrent dans le salon, puis, dans un commun accord silencieux, ils montèrent dans la chambre de Cassy. Ils fouillèrent dans toutes les affaires de la jeune fille. Ils retrouvèrent le portefeuille de Jack, les bulletins de notes, les notifications de retenue, d’absences et de retards. Quand Jack trouva le double fond du tiroir avec tout le matériel du parfait petit toxicomane, il ne put retenir un juron. Ils prirent leurs découvertes et les étalèrent sur la table de la cuisine. Ils les contemplaient toujours quand Daniel et Teal’c arrivèrent. Aucun mot n’avait alors été échangé entre les deux militaires.
Daniel (prenant un instrument dans ses mains) : Tout ceci est à Cassy ?
Jack : On vient de le trouver dans sa chambre. On devra faire pareil chez moi.
Sam : Mais un autre jour. Daniel, nous avons besoin d’un avocat ou d’une personne qui assure la défense de Cassy…
Daniel : Je le ferai bien sûr. J’ai emprunté des livres de droit à la bibliothèque de la base. Je vais préparer une défense.
Jack : Donnez moi un de ces bouquins, je vais vous aider.
Daniel : Si je m’attendais à ça !
Jack : Daniel, la ferme, on n’a pas de temps à perdre en chamaillerie stérile.
Il débarrassa la table de la cuisine. Tous les quatre s’installèrent, lisant, prenant des notes, et établissant une ligne de défense pour éviter à Cassy de partir en prison. Peter avait faxé le dossier, sous la demande du Colonel O’Neill, qui s’était servi de son accréditation devant le refus de Peter et de ses supérieurs. Vers 9H du matin, la défense était prête, c’est Daniel qui prendrait la parole. Ils partirent ensuite tous les quatre vers le tribunal dans la voiture de Sam.
Au tribunal.
Les quatre membres de SG-1 entrèrent dans l’imposant bâtiment qui surplombait la ville de Colorado Springs. Ils se dirigèrent avec appréhension vers l’accueil demandant à voir Cassy. Celle-ci était dans les cellules du tribunal attendant son jugement. Quand elle les vit, tout les quatre, avec sur le visage une expression d’inquiétude, d’incrédulité et aussi de colère, elle éclata en sanglot. Elle était pitoyable au fond de sa cellule, allongée sur le lit de fortune. Elle portait encore sa tenue de prostituée, une mini jupe de cuir noir, des bas résilles avec des bottes de cuir lui montant jusqu’en dessous des genoux. Pour le haut, elle portait un bustier de cuir noir, mettant en valeur ses seins, dévoilant ses mamelons. Elle avait autour des poignets des bracelets à pointe ainsi qu’un ras le cou de la même manière. Son maquillage, outrancier, avait coulé, sur son visage, laissant des traces noires sur ses joues. On devinait qu’elle avait maquillé ses yeux en noir, ses lèvres portaient encore le rouge à lèvre écarlate. Ses ongles étaient peints de la même manière. De faux ongles devinait on. Daniel semblait complètement anéanti, Teal’c ne manifestait pas d’émotion mais on devinait un jaffa passablement choqué. Pour réussir à affronter Cassy sans se laisser submerger par leurs sentiments les visages de Sam et Jack se fermèrent. Ils étaient rentrés en mode militaire.
Sam : Ce n’est pas en pleurant que tu te rachèteras Cassandra. Explique nous.
Sam était tellement en colère, contre elle-même, Peter et Cassandra que son ton était très dur.
Cassy (sanglotant) : Je peux pas Sam….excuse moi……je sais pas……..j’ai mal…….Sam….jack….. Aidez moi.
Jack : Il faut qu’on comprenne pour t’aider.
Le ton glacial de Jack eu un effet radical sur Cassy.
Cassy (méchamment) : Comme si tu n’avais pas compris. Oui Jack, t’as petite Cassy fait la pute, ta puce se fait sauter presque toutes les nuits par des vieux porcs. Et un plus elle se dope….
Jack (froid) : Quelle dope ?
Cassy (indifférente) : Ca t’intéresse ? Tu veux essayer ? Tu devrais, ça fait du bien ! Tu te décoincerais peut-être.
Jack : Non merci. Avec quoi tu te dopes ?
Cassy : Héroïne, parfois coke et crack. Mais je préfère l’héro, c’est plus jouissif.
Sam : Tu fais la totale. Que cherches-tu à faire Cassy ? Te tuer ?
Cassy : Bien sûr, tu ne peux pas comprendre. La grande Samantha, elle n’a jamais de problèmes, elle n’a jamais connu d’échecs. Tu n’es qu’une machine Sam, une militaire sans cœur. Tu ne peux pas me comprendre. Tu es trop aveuglée dans ton travail pour ça. Si tu m’avais accordé un minimum d’attention Sam, je ne serais pas ici.
Jack : Cassandra…..
Cassy : Arrête Jack, tu es pire qu’elle ! Tu ne vois que toi ! Et vous prétendez vouloir m’aider ? Si vous voulez vraiment m’aider sortez moi de là et laissez moi vivre ma vie comme je l’entends.
Daniel : On va te sortir de là Cassy, mais pour ça, il faut que tu nous parles.
Cassy : OK. Que voulez vous savoir ?
Sam : Pourquoi ?
Cassy : J’aime ça.
Jack : Tu aimes vendre ton corps ? Tu aimes voler tes amis, abuser de leur confiance ? Tu aimes te transformer en cadavre vivant ?
Cassy : Oui, et alors en quoi ça te regarde ? Tu n’es pas mon père, tu n’es rien pour moi Jack !
Daniel : Cassy, ce qu’on veut savoir c’est comment on peut te sortir d’ici ?
Cassy : Comme si cela vous intéressait.
Sam : Bien sûr que ça nous intéresse. Cassy, on veut t’aider, tu es malade, on veut que tu guérisses.
Cassy regarda Sam et tout à coup changea d’attitude. Elle se lova sur elle-même et recommença à pleurer.
Cassy : Je suis désolé…je voulez pas……..C’est Kyle….il m’a dis que j’oublierais maman……et c’est vrai…….j’avais besoin d’argent…… je ferai tout ce que vous voudrez…. Mais je veux pas continuer………je veux pas rester ici……s’il vous plait……Jack, Sam, Daniel……. Pardonnez-moi…….mais…s...s...sortez moi de cet enfer.
Jack (doucement) : C’est ce qu’on va faire ma puce. On va te sortir de là et t’aider à guérir. Mais dis nous si tu as vu quelqu’un depuis que tu as été arrêtée….un avocat ou un médecin.
Cassy : Non….. ; Je n’ai vu que des flics……aidez-moi.
Daniel : Tu seras dehors tout à l’heure.
Cassy : Merci.
Elle continua à pleurer tandis que SG-1, sous les invectives du gardien, durent sortir de la prison du tribunal.
A peine étaient-ils dehors que Sam fondit en larme, voir Cassy dans cet état lui déchirait le cœur. De plus elle avait été très dure avec eux. Jack prit Sam par les épaules et l’installa sur le banc près d’eux. Sam ne se calmait pas. Alors, n’écoutant que son cœur, il la prit dans ses bras et la berça tout en caressant ses cheveux.
Jack (doucement) : Ca va aller Sam. On la sortira de là, tous ensemble, on va l’aider.
Sam (pleurant) : Elle a été si dure avec nous, si elle disait la vérité.
Jack : Vous savez bien que c’est faux Sam, ce n’est pas Cassy qui parlait, mais la drogue.
Jack continua à murmurer à Sam des mots de réconfort. Elle s’apaisa petit à petit, mais continua à serrer Jack de toute son âme, cherchant un peu de force dans ses bras. Bien qu’elle fut calmée, ils ne se séparèrent pas, restant blottis l’un contre l’autre, à la recherche de réconfort, de force. Ils se séparèrent lorsqu’un râclement de gorge se fit entendre.
? : Je vois qu’on ne s’ennuie pas ici.
Sam (se détachant de Jack) : Pete ! Mais que fais tu ici ?
Peter (froid) : Je suis venue te soutenir, mais je vois qu’on n’a pas besoin de moi !
Sam (s’approchant de lui): Voyons Pete…
Peter (la repoussant) : Mais je vois, je m’absente et je retrouve ma compagne dans les bras d’un autre.
Sam fut prise d’une soudaine fureur.
Sam (criant) : Tu crois que c’est le moment de me faire une scène ?
Peter (idem) : Et tu veux que je dise quoi. Je trouve la femme que j’aime accroché au cou de son supérieur, et je suis censé trouver ça normal ? Je suis désolé Sam, mais non.
Sam : Il y a rien entre Jack et moi….
Peter (ricanant) : Ca y est c’est Jack maintenant ? Je savais que je n’aurais pas dû vous laisser seuls hier soir. Moi qui croyais que vous étiez en train de vous morfondre pour Cassandra. Je me suis bien trompé. Pendant que je m’inquiétais pour toi, pendant que je me torturais pour savoir comment t’annoncer que Cassandra faisait la pute, toi tu t’envoyais en l’air avec…CLAC !
Il ne vit pas arriver la gifle. Sam n’y avait été de main morte.
Sam (froide) : Je ne veux plus te voir Peter. Quand je rentrerai ce soir, je ne veux pas voir un signe de ton passage. Je veux trouvez les clefs dans ma boite aux lettres. C’est fini entre nous Peter.
Pete : Excuse moi Sam.
Sam : Non Pete. Tu as été odieux. Jamais je n’accepterai ça de la part de qui que ce soit.
Pete : Sam…tu dis ça sous le coup de la colère…
Sam : Non Pete ; je suis sérieuse.
Pete (lui prenant le bras) : Sam….
Sam : Lâche moi
Pete la regarda, les yeux larmoyants.
Sam : Non, Pete, ça marchera pas. Et lâche moi, tu me fais mal !
Pete ne la lâcha pas. Daniel, Jack et Teal’c se mirent derrière Sam, le regard méchant. Voyant l’expression de Teal’c, Pete partit. Il se retourna pour dire ses derniers mots.
Peter : Je t’aimais Sam. Mais toi non. Sois heureuse avec ton colonel. Jackson, vous trouverez un vice de forme, Cassy n’a pas vu d’avocat ni de médecin, j’y ai veillé. Ne me remerciez pas, j’ai fait ça pour elle. Donnez moi de ses nouvelles, j’espère qu’elle s’en sortira.
Il partit ensuite du tribunal le pas lourd, les larmes aux yeux, il avait tout gâché, et ne pouvez pas rattraper le coup cette fois.
Sam se retourna vers les trois hommes. Ils étaient furieux contre Pete, ne le quittant pas des yeux. Quand le policier fut hors de leur vue, ils baissèrent leurs yeux sur elle.
Jack : Je suis désolé Carter. C’est de ma faute.
Sam : Non, mon colonel, c’est lui. Il n’avait pas à faire ces insinuations.
Jack : Oui, mais s’il y cru cela c’est que…
Teal’c : Votre comportement n’avait rien d’inconvenant O’Neill. Vous réconfortiez une amie.
Daniel : Rien de mal à ça. C’est lui qui voit le mal partout.
Jack : Merci les gars, mais il n’empêche que…
Daniel : Que si vous l’aviez pas fait, ça aurait été moi ou Teal’c qui aurait eu Sam dans ses bras.
Sam : Et il aurait fait la même scène, il a toujours été jaloux de vous trois, mais pas ouvertement. Cassy a été submergée de questions sur vous trois et nos rapports quand il a emménagé.
Jack : Et que lui a-t-elle répondu ?
Sam : Que Daniel est comme mon frère, tout comme Teal’c et que vous êtes mon supérieur et ami.
Daniel : La vérité en somme.
Enfin presque pensa t’il. Sam et Jack étaient plus qu’amis mais ce n’était pas le moment de revenir sur la complexité de leur relation.
Ils se rassirent sur le banc, attendant que le procès de Cassy commence. L’attente ne fut pas longue, au bout de seulement 5 minutes ils furent appelés dans la salle du tribunal.
Cassy avait eu droit à de nouveau vêtements, un pantalon et un T-shirt orange.
Le juge Hawkins arriva et tous se levèrent. Hawkins leurs fît signe de ce rasseoir. Le greffier leur fit part des chefs d’accusation en l’encontre de Cassy. Puis ce fut à Daniel de parler.
Daniel : Votre honneur, je demande l’annulation du procès et le non-lieu pour vice de forme. Cassandra n’a pu voir un seul avocat ni médecin depuis qu’elle a été arrêtée.
Hawkins : Et vous êtes ?
Daniel : Excusez-moi, je suis le docteur Daniel Jackson, un ami de la tutrice de Cassy. Nous avons été prévenus pendant la nuit et n’avons pas eu le temps de contacter un avocat.
Hawkins regarda le dossier devant lui. Puis, dans un grognement, il prononça les mots magiques.
Hawkins : Je prononce le non lieu pour vice de procédure. Vous êtes libre à partir de cet instant, jeune fille. Cependant, je vous conseille fortement de commencer une cure de désintoxication. Affaire suivante.
Cassy fut conduite hors de la salle. Elle revint encadrée par deux policiers quelques minutes plus tard auprès Daniel Jack et Teal’c. Elle avait dû remettre sa tenue de prostituée. Jack s’empressa de retirer sa surchemise et en recouvrit Cassy qui le remercia d’un regard.
Jack : On va tous chez Carter, et on va faire venir un médecin.
Maison de Samantha Carter.
Le Docteur King finissait d’examiner Cassy, dans la chambre de la jeune fille. Il fît une prise de sang. Il rangea le flacon de sang dans sa sacoche et rejoignit SG-1 dans le salon.
Sam : Alors Docteur, comment va-t-elle ?
King : Physiquement, elle est beaucoup trop maigre. Elle a des traces de coups sur tout le corps.
Jack : A quoi est-ce dû ?
King : Sachant qu’elle se prostituait encore hier soir, je dirais à cause de…jeux sexuels.
Daniel : SM ?
King : J’en ai peur.
Sam : Et psychologiquement ?
King : Mal, elle est très mal, de plus la drogue n’a rien arrangé. Elle est totalement dépressive.
Jack : En ce qui concerne la drogue ?
King : Sa dernière prise datant d’hier soir, vous n’aurez pas à affronter une crise de manque avant demain ou après-demain.
Daniel : Et que faire ?
King : Vous devriez l’entourer, être présent pour elle. En tant normal, je vous conseillerais de la placer dans une clinique adaptée, mais vus les événements qui l’ont menée là, je doute que cela soit bénéfique.
Sam : Que faire alors ?
King : Vous en occuper vous-même. Il faudrait que vous l’ameniez dans un endroit calme, la changer totalement d’environnement. Que vous vous retrouviez.
Jack : Mais, pendant les crises ?
King : Je sais que les militaires ont une formation médicale de base, cela suffira. Je vous laisse de quoi la calmer, à utiliser qu’en cas d’urgence. Il suffit de savoir faire une injection.
Daniel : Qu’appelez vous cas d’urgence ?
King : Si elle souffre trop, et encore, si vraiment vous ne pouvez plus la calmer, si elle met sa vie en danger, ou la vôtre, vous saurez juger.
Sam : Et pendant combien de temps ?
King : Dieu seul le sait. Vous saurez en juger aussi. Dès qu’elle ne fait plus de crise. Je dirais à première vue, un mois, un mois et demi.
Jack : Comment se manifesteront les crises de manque ?
King : Bonne question. Chaque patient réagit différemment. Je ne peux répondre.
Jack : C’est la surprise du chef !
King : Oui. Je lui ai fait une prise de sang. Je l'envoie au labo et vous recevrez les résultats ici, dans quelques jours. Je vous laisse des médicaments et des consignes.
Sam : Merci Docteur.
King : De rien. Bon courage.
Jack : Merci. Au revoir.
Tous saluèrent le docteur King et Sam le raccompagna à la porte.
Sam (revenant) : On fait quoi maintenant ?
Jack : On part tous les cinq dans le Minnesota.
Daniel : Quoi ?
Jack : Vous avez entendu le doc. Il faut un endroit calme, éloigné, qui change son environnement. Le chalet est tout indiqué. De plus, elle doit être entourée.
Il tendit des clefs à Daniel.
Jack : Je vais à la base prévenir Hammond qu’on est en congé illimité. Préparez tous vos affaires. Je vous rejoins chez moi dès que j’ai fini avec Hammond.
Teal’c : Je viens avec vous O’Neill. Je dois faire mes bagages et tous mes objets sont à la base.
Jack : O.K. Daniel, attendez les filles, puis passez chez vous prendre vos affaires. Ensuite allez chez moi, on vous rejoint là-bas. Allez Teal’c, en route.
Base Cheyenne Mountain. Bureau du général Hammond.
Hammond : Quoi ?!?
Jack grimaça. Il se tenait devant le bureau d’Hammond et venait de demander un congé illimité pour tout SG-1. Visiblement le général avait du mal à encaisser.
Jack : Je demande un congé exceptionnel illimité pour tous les membres de SG-1.
Hammond : Mais qu’est-ce qu’il se passe à la fin ? Hier, je vous donne votre après-midi à tous, à votre demande. Dans la nuit, je vois débarquer le Docteur Jackson limite paniqué, entraînant Teal’c hors de la base, plus tard je reçois un coup de fil me disant qu’aucun de vous ne viendrait et aujourd’hui vous êtes dans mon bureau et vous me demandez des congés illimités pour vous et votre équipe. Que ce passe t-il ? Je souhaite comprendre.
Jack : C’est un problème personnel.
Hammond : Qui vous concerne tous les quatre ?
Jack : En effet mon général.
Hammond : Ecoutez Jack, vous savez bien que vous pouvez tout me dire. Puis, il me faut une très bonne raison pour justifier ses vacances.
Jack soupira.
Jack : Combien de semaines de vacances en retard à Carter ?
Hammond : Près de 6 mois mais…
Jack (le coupant) : Et Daniel ?
Hammond : 4 mois mais là…
Jack : Et Teal’c ?
Hammond : Presque 8 mois. Jack où voulez….
Jack : Et moi-même, j’ai presque 3 mois de vacances en retard. Je pense qu’on peut, sans problème, rattraper un peu tout ça.
Hammond : Bien sûr, mais comprenez moi Jack, je vais devoir justifier vos longues vacances devant mes supérieurs, et je ne pourrai pas leur dire que vous rattrapez, presque d’un seul coup, vos heures supplémentaires.
Jack abdiqua et lui conta les problèmes de Cassy et la solution proposée par le médecin, solution qu’ils comptaient bien suivre.
Hammond : Je comprends. Bien, vous avez même trois mois de congés, puisqu’on ne peut décemment pas appeler ça des vacances. Je vous demanderai juste de rester joignables. On verra ensuite si on doit rallonger les congés
Jack : Pas de problème. Mais n'appelez qu’en cas de très extrême urgence.
Hammond : Comme un code rouge.
Jack : Noir, plutôt un code noir. Comme invasion de SGC ou attaque Goa’uld imminente.
Hammond : Compris Jack. Mais appelez moi souvent. Donnez moi des nouvelles. Cassy est un peu comme ma petite fille vous comprenez ?Jack : Mieux que vous ne le pensez mon général. Je vous promets de vous contacter toutes les semaines. De toute façon Daniel et Carter voudront se tenir au courant des dernières trouvailles des équipes SG.
Hammond : Merci Jack. Allez-y, et n’hésitez pas à appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit. J’espère que vous vous y connaissez dans les effets de crise de manque.
Jack : J’étais sur le front en Irak, mon général, Carter aussi. Vous savez aussi bien que moi ce qui s’est passé. Alors oui, on connaît.
Hammond (étonné) : Vous… ?
Jack : Non, et Carter non plus je pense. Mais certains de mes hommes en ont pris. Ils ne tenaient pas sans la dope. En même temps, une crise de manque en plein assaut, c’est pas la meilleure chose que l’on peut faire.
Hammond : Je ne sais pas encore comment on a pu faire prendre ça à nos boys.
Jack (dans ses dents) : Bienvenue dans les joies de l’armée américaine.
Hammond : Qu’avez-vous dit colonel ?
Jack : Rien mon général. Puis-je y aller, j’aimerais que l’on parte le plus vite possible.
Hammond : Allez-y. Et appelez moi.
Jack sortit sur un signe d’assentiment. Hammond le regarda partit avec un soupir. Il ne savait pas comment il allait faire sans son équipe phare mais il ne pouvait pas refuser la demande de Jack, elle était légitime. Tout comme l’amertume qu’il ressentait en repensant à ce que l’état-major avait fait pendant le golfe, imitant les méthodes du Viêt-nam. Les soldats ont du mal à tenir le coup, à continuer à se battre ? On glisse une amphétamine, de la coke ou de l’héro. Les boys tiennent le coup et ils ne craquent pas. Tant pis pour leur santé ou celle de leur coéquipier. Tout ce qui compte, c’est qu’ils tuent l’ennemie, sans pitié, sans état d’âme, et pourquoi pas avec le sourire. Ceci fait que les ¾ des soldats sont revenus du golfe, la drogue débordant de chacun de leurs yeux et incapables de s’en sortir.
Chalet de Jack O’Neill, Le soir même 21H30.
SG-1 et Cassy étaient arrivés depuis peu dans le chalet du colonel. Pour aller plus vite, ils avaient pris l’avion et loué une voiture à Minneapolis. Maintenant, ils étaient tous installés et finissaient de dîner, installant une ambiance détendue, avant que les crises de Cassandra commencent, le calme avant la tempête. Ils savaient parfaitement qu’ils n’obtiendraient rien de concret et de fiable de Cassy, encore sous l’influence des produits chimiques, planant à moitié, faisant que de brefs retours à la réalité, délirant le plus souvent, changeant d’humeur toutes les cinq minutes, c’est pourquoi ils ne posaient pas de questions, parlaient de leurs souvenir de mission, essayant d’ignorer les interventions, souvent malvenues et blessantes, de Cassy.
Jack : La meilleure mission que l’on ait faîte ? Toutes celles qui ont détruit un goa’uld.
Daniel : Et celle que vous avez préférée alors ?
Jack : Je ne sais pas. Celle où on a pu sauver Skaara.
Cassy (méchamment) : Encore un môme qui est mort Jack, tu devrais pas approcher les enfants, c’est dangereux pour eux.
Jack eut un voile de tristesse dans le regard mais se reprit vite
Jack (tentant d’ignorer Cassy) : Et vous Daniel ?
Daniel : La rencontre avec les Noxs, j’ai beaucoup appris. Aussi bien sur le plan spirituel que culturel. Sam ?
Sam : Même si ce ne fut pas une partie de plaisir, c’est lorsque nous avons pu rencontrer la Tok’ra, j’ai pu sauver mon père.
Cassy (ironique) : Samantha Carter, sauveur des gens. On aura tout vu. Je verrais plutôt le contraire, elle a tendance à faire du mal au gens qui l’aiment. Maman, Jonas, Pete, Martouf, Moi et j’en oublie.
Tous se regardèrent, et eurent du mal à ne pas remettre Cassy à sa place, mais ils savaient que cela ne servirait à rien. Cassy planait plus au moins, elle se rendait à peine compte de ce qu’elle disait. Cependant, ses paroles touchaient à chaque fois des points sensibles. Très sensible. Et si Jack avait eu la force de ne rien dire et de cacher son trouble, Sam eut beaucoup de mal contenir ses larmes. Cassy soupira avec mépris et quitta la table pour monter dans sa chambre. Les adultes se regardèrent. En silence, ils débarrassèrent la table. Puis, tandis que Daniel et Teal’c préparaient leur chambre, Sam et Jack faisaient la vaisselle.
Jack : C’est vous qui avez fait ses bagages ?
Sam : C’est elle-même, mais Daniel la surveillait.
Daniel (revenant) : Elle n’a pris que des vêtements et quelques livres.
Jack : Vous êtes sûr ?
Daniel : Oui, je ne l’ai pratiquement pas quittée des yeux.
Sam : Pratiquement ?
Daniel : J’ai dû m’absenter 5 secondes pour lui ramener sa trousse de toilette.
Jack : Et merde !!
Après avoir échangé un regard avec Sam, il partit en courant dans la chambre de Cassy. Il monta les marches de l’escalier 4 à 4. Arrivé devant la porte de Cassy, il tenta de l’ouvrir. Devinant à cause de la résistance que la jeune fille s’était enfermée, Jack tenta de défoncer la porte. Après plusieurs coups d’épaule, il réussit à ouvrir la porte. Il jeta un œil dans la chambre, et découvrit Cassy allongée sur le lit. Il accourut auprès d’elle. Elle avait perdu connaissance. Elle tenait une seringue à la main. Il prit son pouls, il était très faible. Comprenant qu’elle était en pleine overdose, il la prit dans ses bras. Les autres membres de SG-1 l’ayant suivi comprirent de suite ce qu’il en était. Ils s’écartèrent de son chemin. Toujours en courant, il arriva à la salle de bain. Il ouvrit le robinet d’eau froide de la douche et plaça Cassy, debout dans ses bras, sous le jet d’eau glacé. Il maintenait la jeune fille par un bras autour de la taille. De l’autre main, il donnait des claques afin qu’elle se réveille.
Jack : Allez Cassy…..Cassy ouvre tes yeux…allez, reviens.
Dans un gémissement Cassy ouvrit les paupières.
Jack : Coucou. ; Allez continue garde les yeux ouvert. Reste avec moi.
Cassy toussa, et violemment, elle fut prise de vomissements. Jack la pencha en avant.
Jack : Allez vas-y crache, c’est bien continue.
Près de 5 minutes plus tard, Cassy se calma. On entendait que ses larmes de douleurs. Jack sortit enfin de la douche, trempé, maintenant toujours Cassy. Sam enveloppa la jeune fille dans une large serviette. Jack la porta ainsi jusqu’à la chambre de la jeune fille. Il la déposa sur son lit. Il sortit avec les 2 autres hommes, laissant à Sam le soin de changer la jeune fille.
Sam frotta Cassy puis lui retira ses vêtements pour les changer. Cassy se laissait faire, presque inconsciente de ce qui se passait. Elle était tel un pantin désarticulé. Jack, Teal’c et Daniel revinrent dans la chambre lorsque Sam bordait Cassy. Cette dernière tremblait de tous ses membres, mais ne pouvait rien dire. Jack prit Sam par les épaules, et la fit sortir de la chambre, les deux autres suivirent. Il ferma la porte.
Jack : Il n’y a plus de danger, elle peut dormir.
Ils se regardèrent tous gravement. Ils redescendirent en silence dans le salon
Daniel : Je suis désolé, j’aurais dû faire plus attention.Jack : Non, vous n’y êtes pour rien Daniel, elle aurait usé d’une autre ruse.
Sam : Vous croyez que c’était…
Jack : Volontaire ? Oui…
Sam : Alors elle a voulu mourir.
Jack : Oui.
Daniel : Mais pourquoi ?
Jack : Parce qu’elle sait ce qui l'attend, ce qui nous attend, à partir de demain.
Il y eut un silence, comprenant que les vrais ennuis, la période la plus difficile, les crises de manque, commenceraient à son réveil.
Soudainement, Jack se leva. Il prit sa boite à outils et monta à l’étage. Il arriva devant la chambre de Cassy. Tout d’abord, il répara la porte.
Daniel : Vous croyez que c’est le moment ?
Jack : Oui.
Quand il eu fini de la réparer, il rentra dans la chambre. Il la fouilla, la jeune fille ne se réveilla pas. Il sortit avec tout ce qui aurait pu être coupant, tranchant, blessant. Il avait obstrué la fenêtre avec quelques bouts de planche, qui ne laissaient voir que quelques rayons de lune. Il plaça une bassine, un strict nécessaire de toilette, et un seau rempli d’eau. Il démonta le verrou intérieur puis sortit. Il ferma la porte et y plaça un cadenas. Il mit la clef dans la poche de sa chemise toujours mouillée.
Il fit signe aux autres de descendre dans le salon. Après s’être changé, il les rejoignit. Il sortit la clef de la poche de son Jean et la posa sur la cheminée.
Jack : Il ne faut, sous aucun prétexte qu’elle sorte de cette chambre. La clef est là. On pourra aller la voir. Chacun, à tour de rôle, ira la nourrir, la laver, nettoyer ses affaires, la chambre. Et ce, jusqu’à ce qu’elle aille mieux.
Daniel : Vous êtes sûr que l’enfermer est la meilleure solution ?
Jack : Vous me reposerez cette question dans 3 jours. Demain, et les jours suivants seront très éprouvants. Allons nous coucher.
Ils montèrent chacun dans la chambre qui leur était attribuée.
Au milieu de la nuit, Jack sentit quelqu’un rentrer dans sa chambre. Il ouvrit les paupières et ne fut pas surpris de reconnaître la silhouette de son major. Elle s’approcha du lit d’un pas timide. Jack se redressa et lui fit signe de venir s’asseoir sur le lit. Elle lui obéit.
Jack : Vous ne trouvez pas le sommeil non plus.
Sam : Non mon colonel.
Jack : Elle va s’en sortir. Nous allons l’aider.
Sam : C’est si dur.
Jack : Je sais. Mais il faut être fort, pour elle.
Sam : J’ai peur de ne pas y arriver.
Jack : Mais vous y arriverez. Nous craquerons, tous, mais les autres seront là pour nous relayer dans ces cas.
Sam acquiesça mais garda la tête baissée. Jack, sentant son malaise, la prit dans ses bras et la berça, jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Trop heureux, malgré les circonstances, de tenir la femme de son cœur dans ses bras, il la laissa dormir ainsi, la rejoignant dans les bras de morphée quelques minutes plus tard.
Le lendemain, ils furent réveillés par des coups que l’on donnait contre les murs de la chambre voisine. Sans prendre le temps de s’appesantir sur leur position pour dormir, Jack et Sam se précipitèrent vers la chambre de Cassy. Daniel arriva avec la clef du cadenas et la donna à Jack. Ce dernier ouvrit la porte. A peine entré dans la chambre, Cassy se jeta sur lui pour tenter de sortir. Jack tenta tant bien que mal de la retenir. Un peu brutalement, il la tira jusque sur le lit et le maintint allongée, les deux mains sur les épaules. La jeune fille continuait de se débattre, de la bave coulant sur son menton.
Teal’c : Major Carter, la trousse, dans la salle de bain, il y a un calmant.
Jack : Non. Autrement ça ne servira à rien. Faut attendre. Que si ça va mal.
Cassy se calma tout à coup et tomba amorphe sur le lit. Jack la lâcha, prit son pouls, et hocha la tête.
Jack : Elle va bien. Carter, Lavez et habillez la. Je la ferai manger.Les trois hommes descendirent préparer le petit déjeuner.
Sam s’occupait de Cassy.
Cassy : Sam ?
Sam : Je suis là.
Cassy : Où on est ?
Sam : Chez le colonel, dans son chalet.
Cassy : Que s’est-il passé ?
Sam : Tu as fais une overdose hier soir.
Cassy se tut et se laissa faire. Jack arriva avec un plateau où était posé le petit déjeuner.
Sam se leva et fit signe à Jack que tout était calme. Jack s’approcha et posa le plateau sur le lit.
Jack : Comment tu te sens ?
Cassy : J’ai mal à la tête. Je peux avoir un cachet,
Jack : Non, ça va passer tout seul. Il faut que tu manges.
Cassy : J’ai pas faim, je veux juste un cachet pour faire taire ce mal de tête.
Jack : Je n’ai rien ici.
Cassy se leva brusquement et prit un couteau sur le plateau et le mit sous la gorge de Jack. Elle avait une lueur démente dans les yeux.
Cassy : Je sais très bien que le doc t'a donné quelque chose, donne-le moi.
Jack : Hors de question, pose ce couteau, tu vas te blesser.
Cassy : Non, c’est toi que je vais blesser.
Alertés par les cris de Cassy, les trois autres firent irruption dans la chambre et s’arrêtèrent, choqués en voyant Cassy pointer un couteau à 1mm de la gorge de Jack. Teal’c fut le premier à réagir.
Teal’c : Cassandra, que se passe t’il ?
Cassy : Je veux ce que le doc a donné pour moi.
Les gestes de Cassy étaient de moins en moins contrôlés. Elle tremblait comme une feuille. La lame rencontra la peau de Jack, et fit une légère entaille. Voyant cela, Cassy commença à paniquer.
Cassy : La dope, je veux la dope. Donnez la moi. J’en ai besoin.
Jack : Non, tu n’as pas besoin de ça. Ecoutes moi Cassy, tu n’en as pas besoin.
Cassy se recula, laissant tomber le couteau. La gorge de Jack saignait toujours mais il n’y fit pas attention. Elle se laissa tomber sur le lit. Elle transpirait, tremblait. Elle avait froid, mais sentait la sueur la parcourir de tout son corps.
Cassy : J’ai mal… Tu ne comprends pas….J’ai trop mal, je vais mourir. Jack ...Donne m’en. J’en ai besoin….J’ai trop mal…
Elle ne put plus parler. Elle fut prise de convulsions. Jack tenta de la maintenir. Mais ses convulsions étaient trop violentes. Elle allait se blesser.
Jack : Teal’c, venait m’aidez. Carter, allez chercher la seringue…elle contient ce qu’il faut… ; Vite.
Ils exécutèrent ses ordres. Daniel dut aider Jack et Teal’c à immobiliser Cassy tandis que Sam lui faisait l’injection de calmant. Cassy se rendormit. Ils prirent le plateau et l’enferma.
Ils descendirent tous au salon. Soufflant.
Jack : Il va falloir l’attacher. Sinon, elle se fera mal.
Daniel : Vous êtes sûr ?
Sam : Oui, mais d’abord, il faut que le colonel se soigne.
La plaie qu’il avait à la gorge saignait toujours. Il acquiesça et monta dans la salle de bain. Sam le suivit.
Sam : Vous avez besoin d’aide ?
Jack : Pas contre, j’ai du mal.
Sam lui prit le coton imbibé d’alcool des mains et comprima la plaie. Il fit une petite grimace. Quand le sang se tarit, Sam put examiner la plaie.
Sam : Je suis rassuré, ce n’est pas bien profond. Mais elle a raté la jugulaire de peu.
Jack : Il ne fallait pas vous en faire. C’est toujours impressionnant, mais rarement grave.
Sam : Oui, mais elle aurait pu vous tuer.
Jack : Où vous, si vous aviez été à ma place. Et croyez moi, je préfère que ce soit moi qui aie pris le coup. D’ailleurs, à partir de maintenant, vous ne rentrerez plus dans cette chambre seule.
Sam : Je sais me défendre.
Jack : Moi aussi, pourtant, vous êtes en train de me faire un pansement. Je ne veux pas qu’il vous arrive quelques choses. Je T…
Il coupa sa phrase, conscient qu’il allait dire quelque chose qu’ils s’étaient tous les deux promis de taire.
Sam : Vous ?Jack : Je ne sais pas comment j’aurais pu supporter qu’elle vous fasse du mal. Je sais que ce n’est que cette saloperie qui la commande, mais….
Sam : Je sais. J’ai eu tellement peur quand je l’ai vue vous menacer.
Jack : Il ne fallait pas.
Sam : Elle aurait pu vous tuer. Ça, je ne l’aurait pas….
Ils se turent. Ils se regardèrent dans les yeux, d’un regard intense, de ceux qu’ils ne devraient, à la vue d’un certain règlement, pas échanger. Sam effleura du bout des doigts la coupure de Jack. Son regard se noya de larmes. Elle tenta de les empêcher mais en vain.
Jack : Eh…Qu’est-ce qu’il se passe ? Ne me dites pas que c’est cette simple coupure qui vous a mis dans cet état. J’en ai vu d’autres.
Sam dit un faible sourire, mais ses larmes continuaient.
Sam : Je suis nulle. Je suis incapable de m’occuper correctement de Cassy, comme Janet l’aurait voulu. Je travaille trop, elle avait raison. Et part ma faute, elle se tue à petit feu…elle a failli vous tuer Jack. Je ne supporterais pas de vous perdre. Ni vous, ni Cassy.
Elle continua à pleurer. Jack la prit alors dans ses bras. Il lui murmura des paroles de réconfort à l’oreille.
Jack : Vous n’y êtes pour rien Sam. Elle a tout fait pour nous le cacher. Personne n’est responsable ici. Ni vous, ni moi. Et vous ne nous perdrez pas. On fait tout pour la sortir de cet enfer.
Sam : Oui, mais s’il vous arrive quelque chose à vous ?
Jack : Il ne m’arrivera rien Sam. Ni ici, ni en mission. Vous êtes là pour me protéger. Teal ‘c et Daniel aussi.Ils restèrent blottis l’un contre l’autre un moment. Puis quand Sam se fut calmée, elle releva les yeux vers lui. Il avait sur elle un regard, rempli d’inquiétude, d’amour, de confiance et de force qu’il cherchait à lui transmettre. Elle lui sourit. Il lui rendit son sourire. Et mus par une force dont ils ne connaissaient pas l’origine, leurs visages se rapprochèrent et leurs lèvres se rejoignirent. Ils se reculèrent d’abord surpris par le baiser qu’aucun des deux n’avait calculé. Mais ils se sourirent et reprirent. Doucement, tendrement. Puis le baiser s’intensifia, devenant plus passionné et plus fougueux. Ils furent interrompus par des coups sur la porte.
Daniel : Ca va ? Jack n’a rien de grave, on commence à s’inquiéter en bas.
Jack : Non, ça va Daniel. On arrive.
Ils entendirent Daniel s’éloigner.
Sam eut un regard triste.
Jack : Sam, qu’est ce qu’il se passe ? Vous regrettez ?
Sam : Le baiser non. Mais de devoir oublier. Encore une fois.
Jack la serra fort dans ses bras.
Jack : Moi, je ne veux pas oublier. Sauf si vous me le demandez.
Sam : Je ne veux pas non plus, mais on n’a pas le choix.
Jack : Si, on ne peut mettre seulement les garçons au courant. On fera attention autrement. D’accord ? Je veux être heureux Sam. Avec toi.
Sam hésita quelques secondes, puis, embrassa Jack pour lui donner son accord.
Sam : Ils nous attendent en bas. Ils vont vraiment s’inquiéter.
Ils descendirent donc, main dans la main, dans le salon. Quand il les vit arriver ainsi, Daniel avala son café de travers.
Daniel : Vous…vous deux…vous êtes ensemble ? Ça y est ?
Pour toutes réponses, le nouveau couple s’embrassa devant leurs deux amis.
Après les félicitations de rigueur, Jack leur dit que eux deux seulement devraient être au courant. Ils acquiescèrent puis se mirent à leur plus dur labeur, attacher Cassy. Seul Teal’c eut la force de caractère et physique de le faire. Cassy se débattit, le menaçant, le maudissant sur plusieurs générations, l’insultant.
La journée se passa difficilement. Le chalet, autrefois calme, était maintenant empli des cris de Cassy. Vers Midi, Teal’c fut désigné volontaire pour porter le repas de Cassandra.
Il ouvrit la porte et rentra dans la pièce. Cassy le regarda méchamment.
Cassy : Ah c’est toi ! Tu regrettes déjà de m’avoir attachée ?Teal’c : Non, je fais cela pour ton bien.
Cassy : C’est cela. Alors qu’est-ce que tu viens foutre ici ?
Teal’c : Je viens te donner à manger.
Cassy : Casse-toi, je n’ai pas faim.
Teal’c : Il faut pourtant que tu manges.
Cassy : Bah, y’a pas de space cake ?
Teal’c : Non, je ne connais pas ce gâteau.
Cassy : Alors c’est pas la peine.
Teal’c ne répondit plus. Il s’installa prêt d’elle et la força à avaler la soupe que Sam avait préparée pour elle. Elle recrache sur le Jaffa plusieurs cuillères, mais avala quand même la moitié. Teal’c lui nettoya le visage, un peu la chambre et redescendit.
Jack : Comment ça c’est passé ?
Teal’c : Elle n’en a mangé que la moitié.
Sam : C’est plus qu’on espérait.
Jack : C’est parce que ta soupe est géniale.
Teal’c : J’ai remarqué qu’elle avait sali ses draps et ses vêtements. 2 d’entre nous devraient y aller.
Ce furent Daniel et Sam qui s’y collèrent. Non sans difficulté ils réussirent à nettoyer la jeune fille et changer les draps. Lorsqu’ils redescendirent, ils avaient le cœur au bord des lèvres, Cassy s'était oubliée et avait régurgité son déjeuner. Pour se changer les idées, ils décidèrent de faire un poker. Ils n’avaient plus qu’à attendre, surveiller Cassy, qu’elle ne se blesse pas, la nourrir, et s’occuper d’elle. Et les premiers jours, ils ne pouvaient juste que l’aider dans le quotidien. Ils ne pourraient pas être présents pour elle, comme Jack le matin même, ils risquaient leurs vies.
La partie de poker se fit, sans grand enthousiasme, criant presque pour essayer de couvrir les hurlements de Cassandra.
Jack : 3 cartes.
Cassy : Aidez-moi…j’ai mal…Sam : 2.
Cassy : Je suis en train de mourir et vous vous en foutez.
Daniel : 4
Il tenta de se lever et de se diriger vers la chambre de Cassy. D’une pression sur son genou Jack l’arrêta, il lui fit comprendre du regard que cela ne servirait à rien.
Teal’c : 1La partie continua. Cassy avait arrêté de faire des phrases cohérentes et ne poussait que des longues plaintes, qui les déconcentraient. Le jeu prit vite fin. Alors, ils s’installèrent dans les canapés, Sam dans les bras de Jack, discutant de tout et de rien, s’interrompant parfois en laissant un regard voilé de tristesse et de compassion vers la chambre de Cassandra.
Lendemain 20H
SG-1 venait de terminer le repas. La journée avait encore était éprouvante. Cassy hurlait qu’elle allait mourir, appelait sans cesse, dans une voix remplie de sanglots, et chacun devait se battre pour ne pas aller la rejoindre et la prendre dans ses bras. Elle aurait profité de ça pour s’échapper ou tenter de se suicider. Jack prépara un plateau et le porta à Cassy. Quand il ouvrit la porte, il découvrit la jeune fille en pleurs dans le lit. Difficilement, il s’approcha et signala sa présence.
Jack : C’est l’heure de dîner ma grande.
Il lui donna à manger, tout en discutant.
Cassy : Jack ?
Jack : Oui ?
Cassy : J’ai mal.
Jack : Je sais.
Cassy : Pourquoi tu ne me laisses pas mourir ? Pourquoi tu ne me laisses pas rejoindre maman ?
Jack : Parce que je tiens à toi ma puce.
Cassy : Et alors ? Tu aimais bien ton fils non ? Tu l’as tout de même tué. Et l’autre Charlie, tu l’as laissé se faire infester par un serpent.
Jack : C’est un Tok’ra. C’est différent.
Cassy : Pas à moi Jack. Je sais se que tu en penses. Pourquoi moi, tu ne me laisses pas comme les autres enfants ?
Sa voix était presque suppliante.
Jack : Crois moi ma puce que si j’avais pu l’éviter, les autres enfants seraient en vie et auraient une vie normale.
Cassy : Tu aurais pu éviter que Charlie se tue. C’est quand même toi qui as laissé traîner ton arme, autrement, il serait en vie.
C'en fut trop pour Jack. Il reprit le plateau, seulement entamé de moitié, et ressortit de la chambre, sans oublier de la fermer, et redescendit dans la cuisine. Il jeta plus qu’il ne déposa le plateau dans l’évier et se dirigea vers la porte d’entrée.
Jack : Je vais faire un tour.
Daniel : Jack ! Attendez.
Sans se retourner, Jack sortit. Daniel voulut le suivre.
Sam : Laissez Daniel. J’y vais.
Sam sortit à son tour. Elle vit Jack se diriger vers le ponton. Elle le suivit. Elle le rejoignit et s’assit à côté de lui. Il la regarda, une tristesse infinie dans les yeux.
Jack : Elle m’a demandé de la laisser, de l’abandonner. Elle m’a accusé de la mort de mon fils.
Sans dire un mot, Sam prit Jack dans ses bras. Il posa la tête contre son cœur. Il ne pleura pas. Sam lui caressa les cheveux.
Jack (dans son cou) : Elle veut mourir Sam !
Sam (doucement) : Je sais mon chéri, mais elle veut surtout arrêter de souffrir. On ne doit pas baisser les bras.
Jack : Je sais mais c’est si dur…
Sam hocha juste la tête. Quelques minutes après, Jack se releva et envoya un faible sourire.
Jack : Je suis désolé.
Sam : Tu n’as pas à l’être, tu l’as dit, on va tous craquer, c’est ton tour. La prochaine fois ce sera Teal’c ou Daniel, ou moi à nouveau.
Jack : Mais je devrais être fort, pour toi mon ange.
Sam : Jack, je te connais. Je sais que ce que l’on traverse te fait autant de mal qu’à moi. Je suis là aussi pour ça. Je suis là pour toi comme tu l’es pour moi.
Jack : Merci mon ange.
Sam : Non, c’est normal.
Ils s’embrassèrent, puis, main dans la main, ils rejoignirent les garçons dans le chalet. Ils discutèrent un moment puis, tous allèrent se coucher, demain serait un autre jour, encore plus dur peut-être, tous comme les autres jours qui suivraient. Et ce fut le cas, en particulier pour Daniel.
Presque une semaine plus tard, il s’occupait de Cassy dans l’après-midi, elle était un peu plus lucide et pouvait parler, raisonnait de manière cohérente, pendant des laps de temps de plus en plus longs. Elle mangeait seule et ils ne devaient plus l’attacher. Elle ne cherchait plus à faire de mal, physiquement, ni à elle-même ni aux autres. Cependant, ayant peur d’une tentative de fugue, ils la gardaient enfermée. Ces derniers jours, Sam et Jack avaient pratiquement tout assumé, le plus difficile peut-être. Ils n’avaient pas pu se retrouver vraiment tous les deux depuis qu’ils avaient entamé leur relation. C’est pourquoi, Daniel et Teal’c les avaient envoyés prendre l’air, sortir un peu de cette ambiance presque morbide. Ils avaient difficilement accepté, puis, se décidant pour une séance de ciné et un restau dans la ville la plus proche, ils étaient partis, sachant qu’ils reviendraient dans moins de 4 heures. Daniel avait aussi dit à Teal’c d’aller faire un tour autour du Lac, sachant que son ami Jaffa avait besoin de calme que le chalet de donnait pas en ce moment. Daniel resta donc seul avec la jeune fille pendant la soirée.
Lorsqu’ils rentrèrent, Jack et Sam, heureux de leurs soirées en amoureux, évoluèrent, plus ou moins décemment, jusqu’à leur chambre. En entrant, ils furent étonnés de voir Daniel, les yeux rougis, tenant une photo, assis en tailleur sur leur lit.
Sam : Daniel ?
Il releva la tête et les regarda d’un air plutôt absent.
Jack : Cassy ?
Daniel : Dors. Teal’c dehors.
Jack s’approcha du lit et s’assit prêt de Daniel. Il lui posa la main sur l’épaule. Il regarda la photo. C’est un cliché de Janet. S’approcha aussi et s’assit de l’autre côté de Daniel ?
Sam : Que s’est-il passé avec Cassy ?
Daniel : Elle a raison. C’est de ma faute, tout est de ma faute. Janet est morte et c’est de ma faute. Elle a raison.
Il éclata en sanglots. Jack le prit dans ses bras, comme un frère. Ouvrant chacun un bras, les garçons invitèrent Sam. Elle se joignit à eux. Une grosse masse noire les prit tous les trois dans ses bras. Teal’c venait de rentrer, et malgré tout, lui aussi avait besoin de se sentir proche de ses amis. Pour lui aussi c’était difficile, Cassandra lui reprochant souvent son passé de Prima.
Les semaines passèrent. Bientôt Cassandra put sortir de sa chambre, puis, sous surveillance, du chalet. Elle ne faisait plus de crise depuis presque une semaine. Cela faisait maintenant presque 3 mois qu’ils étaient au chalet. Cassandra était redevenue la jeune fille qu’ils connaissaient, douce, gentille, serviable, taquinant Sam et Jack, avec l’aide de Daniel, sur leur relation. Jack la mit à l’épreuve, l’air de rien. Il laissa traîner, comme sans faire exprès, un comprimé de somnifère, toute la journée, sous les yeux de Cassy. Ils s’absentaient tous le plus souvent possible, quittant le chalet, laissant seule la jeune fille tout l’après-midi. Lorsqu’ils revinrent, la première chose qu’ils virent, fut le comprimer, intact. Cassy n’avait pas pu l’échanger. Ils affichèrent un grand sourire. Ils avaient gagné. Au bout de trois longs mois de souffrance pour tous, ils avaient gagné leur combat contre la drogue.
C’est pourquoi, après le repas, ils se réunirent tous dans le salon, c’était l’heure des explications.
A Suivre…
C’est la partie la plus dure. Je vous rassure le plus dur est passée. Ce n’est pas aussi violent que je le pensé, et c’est aussi bien à mon avis.
La suite arrivera bientôt, elle s’appellera Toxicomanie 3 : La réinsertion.