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Imagine

L'indicible : Chapitre 1

Aurélia
Fic 56

 

Aout 2005

 

 
l’Indicible
aurelia.J.M@wanadoo.fr
aurelia_21@hotmail.com

 

 

Epoque : la 8
Genre : aventure, drame,  romance, psychologie. (un bien grand mot peut être ? )
Disclaimer : comme d’habitude, pas à moi, pas de sous.
Rating : Accord parental souhaitable
Episode : Aucun.
Résumé : Il n’y a pas de résumé. Dans cette fic j’aborde un sujet très délicat mais qui me tenait à cœur, j’y pensais depuis longtemps. Voilà c’est fait, je ne sais pas si c’est réussi. A vous de voir et me le dire.
Avertissement : Il y a certains passages un peu durs.

 

1

 

5 août  9 h 22

 

 

Le bruit la réveilla, un bip régulier… des voix…sa vision était floue, des ombres…
La douleur… elle envahissait tout, elle était partout…
Des visages se penchaient, masques grimaçants … une voix …
Janet ? non pas Janet… elle est…. elle plongea, le brouillard, le noir…

 

 

-Elle revient à elle  doucement, dit le docteur Jennifer Crow au général O’Neill debout au pied du lit de Sam, mais elle n’a pas encore repris totalement connaissance.
-Tenez moi au courant du moindre changement dit-il d’une voix lasse à la jeune femme.
 -Bien mon général, mais cela peut être long vous savez.
         -J’en suis bien conscient docteur, après ce qu’elle a traversé.

 

 

 

 

2

 

16 avril 10 h 

 

-Alors Daniel cette planète ?
-Je vous avais laissé de la doc sur votre bureau ! dit Daniel étonné.
Soupir d’O’Neill.
         -Vous avez vu la pile  de dossiers sur la table ? Désolé Daniel, mais je n’ai pas eu le temps.
         -Ah bah ça fait plaisir ! dit le jeune archéologue vexé. J’ai passé la nuit dernière à vous préparer tout un topo.
         -Vous allez nous  faire le plaisir de tout  nous raconter depuis le début répondit Jack, désinvolte.
Sourire de Sam. Elle était persuadée qu’O’Neill avait parfaitement vu le dossier de Daniel, mais que cela le barbait de le lire.
         -Un problème colonel ? demanda Jack en levant un sourcil.
         -Non, mon général dit-elle en cachant ses lèvres de sa main.
         -Daniel,  je suis toute ouïe.
         -P8H567 est une planète au climat tempéré. Elle est éloignée de son étoile d’une distance de  145 millions de kilomètres. Un peu moins que la terre du soleil. Elle est entièrement ronde et présente donc un climat égal tout au long de l’année, selon l’endroit où l’on se trouve, et…
         -Daniel si vous alliez un peu vite. Y a-t-il des Goa’ulds, du naquadah ? passez à l’essentiel, dit Jack impatiemment
Daniel soupira, l’impatience de Jack était proverbiale et maintenant qu’il pouvait échapper à ses longs monologues il ne s’en privait pas.
         -Mais c’est important tout cela, Jack !
Devant l’air buté du général il poursuivit.
         -Nergal était  le dieu de cette planète, mais je suppose que vous n’avez pas envie de savoir qui c’est ?
         -Moi ça m’intéresse Daniel Jackson.  Il vaut toujours  mieux connaître son ennemi.
         -Je ne vous le fais pas dire Teal’c.
         -Pourquoi dites-vous « était » Daniel ? dit Sam.
         -Parce que d’après la légende il aurait disparu il y a plusieurs siècles. Il faut savoir que Nergal est le dieu des enfers mésopotamiens. Il est d’une rare cruauté et a réussi en quelques décennies  à exterminer toute sa planète. Il est donc parti vers d’autres cieux si on peut dire.  Ceci dit ajouta t-il, il vaut mieux se méfier. La planète pourrait être occupée par un autre goa’uld. Cela s’est déjà vu.
         -Oui en effet dit Sam surtout si le naquadah n’est pas complètement épuisé.
         -A propos  du naquadah, qu’en est-il ?   demanda O’Neill.
- Vers le nord il y a une mine, mais nous ne savons pas si elle est  désaffectée ou encore en activité. 
         -Et près de la porte ?
         -Il n’y a personne. La porte donne dans une forêt, dans la partie la plus froide de la planète vers le pôle nord.
         -Froid comment ?
         -6 à 8 degrés Celsius dit Sam.
         -Il faudra prendre une petite laine alors  dit Jack en souriant.
         -Envie de venir avec nous mon général ?
         -Malheureusement je ne peux plus courir la galaxie comme avant !
         -Pourquoi dit Daniel ? Vous êtes encore très sportif.
         -Ce n’est pas ça dit Jack en souriant, je ne peux pas m’absenter longtemps de ce foutu bureau fit-il en regardant de l’autre côté de la vitre.
         -Le SGC peut tourner sans vous pendant quelques heures mon général.
La voix de Sam était presque suppliante. Cela fit sourire Jack.
         -Ne me tentez pas… Quoique c’est plutôt calme en ce moment. Quelques heures loin d’ici ne changeront pas grand-chose.
         -Je serais très heureuse d’être à nouveau sous vos ordres sur le terrain monsieur dit Sam. Allez dites oui !
O’Neill fit le tour de la table du regard, ils avaient tous l’air enchantés d’être à nouveau ensemble pour quelques heures.
         -Ok c’est parti fit Jack joyeusement.  Départ dans une heure.

 

 

Chevron 7 enclenché.
         SG1 tout sourire, était sur la rampe d’embarquement, L’ambiance était très détendue et les plaisanteries fusaient.  Jack  avec eux. Comme autrefois.
Il avait confié la base au colonel Reynolds, avec tout un tas de recommandations, sans doute inutiles, mais nécessaire pour sa tranquillité d’esprit.
Ils passèrent la porte tout en parlant tranquillement. Mais l’autre côté ne ressemblait pas du tout à ce qu’ils avaient imaginé.
Il n’ y avait pas de forêt, pas de température fraîche, mais le noir absolu.

 

 

 

3

 

5 août  11 heures.

 

Elle se réveillait de plus en plus souvent.  Des ombres s’agitaient devant elle mais n’allaient pas jusqu’à  sa conscience…
Des voix autour d’elle, des voix graves, elle frissonna. Une plus douce qui la calmait. Où était –elle ?
Elle ouvrit les yeux et vit un mur gris. Elle se força à accommoder. Oui le mur était gris. Elle ne put pas tourner la tête, la douleur l’en empêcha et elle replongea aussitôt dans l’inconscience.

 

         -Je ne sais plus quoi faire mon général dit le docteur Crow à O’Neill, Elle a une robuste constitution,  elle est jeune et en bonne santé, mais elle devrait avoir repris  conscience depuis longtemps.
         -Naturellement vous avez fait tous les examens ?
         -Oui bien sûr. Elle n’a pas de blessure à la tête,  et n’a aucune raison de ne pas refaire surface. L’hémorragie  a été endiguée.
         -Alors ? qu’est ce que c’est ?
         -Je pense que c’est psychologique.
         -Expliquez-vous fit O’Neill d’une voix dure.
         -Elle ne veut pas revenir !
         -Elle veut mourir ? dit-il d’une voix étouffée.
         -Je le pense.
         -Sortez- la de là docteur, c’est votre boulot ;
         -Ça ne dépend que d’elle. Si elle n’en a pas envie…
         -C’est vous le docteur.
         -Mon général, je ne voudrais pas vous manquer de respect, mais je regrette, je ne peux rien faire.
         -Alors vous baissez les bras ?
         -Je suis désolée…
         -Alors il faut que je la regarde mourir ?  c’est inacceptable dit Jack avec colère.
         -Il faudrait qu’elle soit soutenue en permanence. Qu’il y ait toujours du monde auprès d’elle, des gens qu’elle aime, des amis.        
         -Occupez-vous en docteur.
         -Je n’ai pas assez de personnel, mon général.
O’Neill leva les yeux au ciel :
         -Alors faites lui entendre de la musique qu’elle aime. Racontez-lui des histoires, je ne sais pas moi, c’est votre boulot.
Jack quitta la chambre de Sam rapidement pour ne pas faire  voir au médecin combien il était désemparé. Sam allait mourir à cause d’une mission stupide qu’il avait lui-même encouragée. C’était son travail, mais là, il se maudissait d’avoir été sur P8H567.

 

 

 

4
16 avril 16 heures

 

         -Carter où sommes-nous ?
         -Je ne sais  pas mon général. Nous avons fait les bonnes coordonnées, normalement nous sommes sur la planète.
Avec leur torche ils regardèrent autour d’eux. Ils étaient dans une pièce dont les murs étaient en bois sombre. La salle était petite, il ne semblait y avoir aucune porte. Le plancher tanguait légèrement.
         -Un vaisseau ? dit Jack.
         -Non, plutôt un bateau.
         -Quoi ?  fit Jack surpris.
         -Un vaisseau ne ferait pas de tels mouvements, je suis persuadée que nous somme sur un bateau mon général.
         -Filons d’ici au plus vite dit Jack.
         -Comment ? répliqua calmement Teal’c, il n’y a pas de DHD, O’Neill.
         -Il y en a forcément un dit Jack.
         -Pas toujours. Si la porte n’est jamais utilisée, rappelez-vous…
         -Daniel ne compliquez pas tout dit O’Neill. Soyez optimiste.
Il leur fallu bien se rendre à l’évidence. La pièce était vide. Il y avait cependant deux portes, qu’ils n’avaient pas vues au premier coup d’œil. Une très épaisse en chêne qu’ils n’ébranlèrent même pas.  Et une plus petite. Les deux portes étaient dissimulées dans les panneaux de bois, si bien qu’elles se confondaient avec le mur.
         -Allez-y Carter, envoyez une rafale dans la grande porte.
La serrure était invisible, le bois  vola en éclats sous l’impact des balles. Un chargeur eut raison de la première couche. Mais ils s’aperçurent bien vite que la porte était faite d’un acier très dur. Les traces de balles avaient à peine rayé le métal.
         -Ok ! arrêtez de tirer Carter ! hurla O’Neill dans le vacarme assourdissant.
         -Je suppose que la petite porte est identique dit Daniel.
         -On peut toujours essayer dit Jack.
Dès la première rafale la porte fut détruite.
         -Ben voilà fit Jack.
Ils débouchèrent dans une pièce plus petite, aux murs également de bois. Cette pièce était légèrement différente, une lumière glauque filtrait d’un hublot épais. 

         -Donc nous sommes bien sur un bateau.
         -Le hublot  est beaucoup trop petit pour laisser passer un homme.
Le hublot pouvait s’ouvrir. Il donnait juste au dessus de la ligne de flottaison. Daniel le referma aussitôt, avant qu’un paquet de mer ne vienne inonder la pièce.

 

         -Ouais je vois ce que c’est, dit Jack au bout d’un moment.
         -Hélas mon général, je crois qu’on est pas prêt de sortir d’ici.
         -C’est bien ce que je pense,  dit Daniel pensif.
         -Oui, nous sommes dans un bon cachot, bien fermé par des murs en bois renforcé d’acier. Et le seul accès est cette grosse porte qui ne veut pas s’ouvrir.
         -Il faut s’organiser pour un séjour peut être un peu plus long que prévu dit Daniel.
-Vidons nos sacs dit Sam.

 

Dans leur sac le matériel de survie habituel pour une semaine. Des médicaments, des rations militaires, de l’eau mais en quantité insuffisante, des pastilles de sel, du chlore, des couvertures de survie, des vêtements, des munitions, du C4.
         -On ne peut pas faire exploser la porte ce serait trop dangereux dit Sam.
         -Oui, je crois qu’il faut attendre qu’on vienne nous ouvrir.

 

Le plancher se mit à tanguer plus fort.
         -Nous sommes en haute mer et il y a une tempête qui se prépare. Nous voilà bien dit Daniel.
Des craquements, des bruits sinistres accompagnèrent le roulis. Il leur était presque impossible de tenir debout.
         -Et moi qui ai le mal de mer gémit Daniel en se recroquevillant sur le sol.
         -Tenez prenez ça dit Sam, en tendant à Daniel un comprimé contre les nausées.
La nuit arriva. Le bateau était secoué comme par une main gigantesque, ne laissant aucun répit aux prisonniers.
Puis l’infernal tangage finit par s’arrêter. Ils s’endormirent.
Le lendemain un jour gris et sale filtra par le hublot. Le silence était relatif, car le vieil esquif en bois grinçait en permanence.

 

         -Il nous reste une chose à faire,  dit Jack essayons  tout de même le C4. Une toute petite charge.  Réfugiez vous le plus loin possible au fond de la petite pièce, et laissez le hublot ouvert.
Il posa la charge et revenant vers ses amis, il la fit exploser.
Le bruit fut assourdissant, la fumée acre, le bois de la porte avait pris feu mais l’acier était à peine entamé.

 

        

 

5

 

6 août 12 H.

 

La musique la berçait. C’était joli et apaisant. Elle ouvrit les yeux. Toujours le mur gris en face d’elle. Elle était maintenant réveillée. Petite ombre recouverte par le drap blanc. Elle aurait voulu s’enfoncer encore davantage et disparaître à tout jamais.
On lui apporta son repas. Un bouillon de légume fumant dans un bol.
         -Buvez un peu Sam dit une voix douce.
Elle mit la paille dans sa bouche et aspira une goulée du liquide tiède. C’était chaud et agréable. Le liquide coula dans sa gorge, mais ne parvint pas réchauffer la petite boule glacée qui avait creusé son nid dans ses entrailles. Elle tremblait. Il lui semblait que rien ne pourrait la réchauffer.
         -Je vais chercher le médecin dit la voix douce.

 

Quelques instants plus tard Audrey Morgan  s’assit près du lit de Sam.  Elle avait été appelée en renfort par le docteur Crow, car le cas de Sam relevait maintenant de la psychiatrie.
         -Comment vous sentez-vous ?
         -Mal…
Sa voix n’était qu’un murmure.
         -Vous souvenez vous de ce qui s’est passé ?
         -Oui dit-elle. Une unique larme roula en silence.
         -Dormez maintenant dit le médecin, il faut reprendre des forces.
         -Où est Janet ?
Le cœur de Audrey Morgan se serra sous le coup de l’émotion. Sam ne se souvenait pas que Janet était décédée l’an dernier. Elle était beaucoup plus atteinte que ne l’avait pensé le médecin au premier abord. Devant le silence du médecin, elle insista.
         -Où est le docteur Frazier ?
         -Sam… commença t-elle.
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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