AURÉLIA
Fic 12
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aurelia.J.M@wanadoo.fr
Décembre 2003
Episode : Fin saison 5 . Avant la mort de Daniel.
Classification : Accord parental souhaitable
LE BAISER DU SERPENT
1
Base de Cheyenne Mountain
-Que diriez-vous d’une semaine de vacances, SG1 ?
le général Hammond était tout sourire.
O’Neill releva la tête, son visage témoignait d’une intense stupéfaction :
-Mon général, avec tout le respect que je vous dois, vous allez bien ?
-Très bien, Jack, on ne peut mieux. Je vais en profiter pour prendre quelques jours que je me réjouis de passer avec mes petites filles !
-Je suis très inquiet mon général, vous ! Prendre du repos !
-Et oui, mes amis tout arrive ! Et sur ces mots le général quitta la pièce sur un « Au revoir et bonnes vacances SG1 »
Ils se regardèrent n’osant pas croire à leur bonne fortune, enfin pas tous. Sam poussa un soupir et se demanda ce qu’elle pourrait bien faire de ce temps libre qui lui tombait dessus si mal à propos. Daniel n’était pas loin de penser la même chose. Une semaine c’était ou trop court ou trop long. Il aurait eu envie de retourner en Egypte faire quelques fouilles mais il n’aurait pas le temps.
Leurs réflexions à tout deux furent interrompues par O’ Neill :
-Moi, je sais ce que je vais faire !
-C’est facile dit Daniel, vous allez dans votre chalet du Minnesota !
-Et bien peut –être pas, j’ai une autre idée. Vous ne devinez pas ? Je vous en ai parlé l’autre jour !
-O’ Neill je donne mon nez au chien.
-Ma langue au chat Teal’c, on dit ma langue… il s’arrêta brusquement :
-C’est une plaisanterie n’est-ce pas ? Vous l’avez fait exprès ? Ajouta –il en voyant l’ombre d’un sourire effleurer les lèvres de Teal’c pendant une milliseconde.
Daniel gloussa et Sam ne peut se retenir de rire franchement.
-Alors vous allez où Jack ?
-Je vais pêcher.
-On le savait ! Ce n’est pas nouveau !
-Oui ce que vous ne savez pas, c’est où ?
-Où ? Dites –le nous ?
-Je vais pêcher la truite dans les rapides du Colorado. Oui , ajouta –t-il d’un ton neutre, ça va me changer un peu.
-Vous venez avec moi Major ? Enchaîna t-il rapidement et d’un air détaché comme si la réponse lui importait peu.
Sam hésita :
-Heu, mon colonel, ce n’est pas vraiment du repos, mais un exploit sportif, ce n’est pas comme cela que je conçois les vacances.
-Sans doute préférez-vous votre petit réacteur chéri comme compagnon, ironisa –t-il ?
Sam rougit :
-Enfin, non, ce que je veux dire, c’est que dans votre chalet, c’est plus …
-Plus quoi Carter ?
-Plus reposant peut –être, je ne sais pas, c’est …. Elle s’enferrait, et s’arrêta brusquement rouge comme une tomate.
O’ Neill sourit et continua implacablement :
-Si j’ai bien compris, je vous propose de venir dans mon chalet, et vous dites oui tout de suite ? C’est bien ça ?
Elle ne répondit pas et évita soigneusement le regard de son colonel.
- Hum ! Daniel toussa :
-Heu… et… Teal’c, vous faites quoi pendant vos vacances ?
Sam jeta à Daniel un regard de reconnaissance.
-Je vais sur Chulac, Daniel Jackson. Il y a longtemps que je n’ai pas vu mon fils.
Finalement, tous étaient contents de prendre quelques jours de repos. Ils l’avaient bien mérité. La lutte contre les virus réplicateurs de Nirti avait été épuisante, et avait laissé des traces dans les organismes. Et puis les missions s’enchaînaient sans relâche, toutes plus difficiles et plus fatigantes les unes que les autres.
Sam se dirigea d’un pas lourd vers son labo. Elle avait attendu que le colonel soit sorti de la base. Elle n’avait aucune envie d’entendre ses remontrances habituelles et ses moqueries (gentilles mais moqueries quand même) sur son réacteur à naquada.
C’est vrai qu’elle adorait travailler sur ces engins extra terrestres. Ils lui apportaient une intense satisfaction intellectuelle qui valait tous les jours le repos obligatoire et traditionnel prôné par certains. Ce n’était pas sa faute si elle s’ennuyait chez elle. Pour elle repos était synonyme d’inaction, et c’est ce qu’elle redoutait le plus.
Comme elle entrait dans son labo elle vit le colonel assis sur sa chaise, à son bureau et les deux pieds posés sur le bureau, les mains croisés sur le ventre, un air satisfait sur le visage.
-On dirait un gros matou, content d’avoir attrapé sa proie, se dit –elle un peu irrespectueusement. Et c’est l’impression qu’ elle avait en ce moment. Le sentiment de s’ être fait avoir dans les grandes largeurs.
-Alors Major ? On s’apprêtait à travailler, à cette chose que je vois là bas ? Dit-il en montrant le réacteur qui trônait sur le bureau voisin.
Sam poussa un très très gros soupir. Elle n’allait pas échapper aux remontrances, et il lui faudrait les écouter, très respectueusement sans interrompre une seule fois, son colonel déchaîné devant son entêtement à ne pas se reposer.
Elle courba l’échine mais se releva brusquement, les sirènes hurlaient dans toute la base.
-Sauvée par le gong major, mais nous reprendrons cette petite conversation plus tard…
Le colonel s’était levé d’un bond d’un mouvement très souple. Ils coururent et rejoignirent les hommes en armes dans la salle d’embarquement.
-Fermez l’iris hurla O’Neill.
L’iris se referma brusquement enfermant la leur bleue du vortex de l’autre côté de l’anneau.
-Que se passe t-il ? Le général Hammond arriva en courant, il était déjà en civil, prêt à partir.
-Nous avons un code d’identification Tokra mon général.
-Ouvrez l’iris sergent.
Jacob se présenta en haut de la rampe et descendit lentement jusqu’à ses amis. Il n’avait pas son visage souriant habituel.
-Papa, que se passe t-il ? Sam était brusquement inquiète. Jacob l’embrassa :
-Je vais bien ma chérie. Ne te tracasse pas.
-Jacob, Hammond tendit la main a son vieil ami,
Celui ci le regarda un instant :
-En civil ?
-Oui nous partions en vacances.
-Il faut oublier vos vacances tout de suite. J’ai de mauvaises nouvelles.
-Ne restons pas ici, dit Hammond. Et prenant son ami par le bras il l’entraîna hors de la salle d’embarquement.
-Alors Jacob ? Les nouvelles sont si mauvaises que ça ?
Jacob baissa la tête et la voix grave de Selmac surprit tout le monde.
-Selmac ? Ce doit être bien grave pour que vous interveniez, vous êtes plutôt du genre silencieux d’habitude.
-En effet. Vous savez général Hammond, que le rôle joué la Tokra dans la lutte contre les goa’ulds, est surtout un rôle d’infiltration. Nous pouvons nous faire passer facilement pour des goa’ulds, et aussi facilement infiltrer des humains.
- Des humains ? Ce n’est pas dans vos habitudes cela ! S’étonna Hammond.
-En effet, mais là il s’agit d’un cas de force majeure. Nous avons en effet infiltré la zone 51 et le NID. A notre avis il s’y passe des choses pas très claires.
-Pourtant, le NID poursuit le même but que nous, nous procurer des défenses contre nos ennemis, même si nous n’approuvons pas ses méthodes.
-Il semble qu’il y ait parmi eux un traître qui fournit aux Goa’ulds des armes ou des technologies que vous avez pris à d’autres. En un mot, certains goa’ulds se fournissent sur Terre.
-C’est impossible ! S’écria Hammond.
-Il me semblait que la zone 51 était hyper protégée ! Ajouta O’ Neill.
-Et qu’est ce qui a été volé ?
-Pour le moment je ne le sais pas encore, mais un objet volumineux a été sorti de la base en pleine nuit.
-Qu’est ce que ça peut bien être ? Et c’est destiné à qui ? S’inquiéta Sam.
-A un puissant goa’uld, mais en difficulté en ce moment et qui vient d’essuyer un échec terrible provoqué par vous autres, conclut Jacob en faisant le tour de la table des yeux.
-Nirti ! Sam et O’Neill l’avaient dit d’une seule voix.
-On ne se débarrassera jamais de ce serpent ! Ragea O’ Neill.
-Faites bien attention à vous, vous l’avez mise deux fois en échec et sa haine est proportionnelle à ses défaites. Elle mijote quelque chose de terrible.
-Vous n’avez pas un petit espion Tokra dans son entourage, par hasard ?
-Si justement, ajouta Jacob avec un sourire entendu, un ami à moi se fait passer pour un de ses fidèle serviteur.
-Mais je croyais que ses serviteurs étaient tous des humains !
-Oui en général, mais il s’agit là d’un conseiller, quelqu’un de très proche d’elle à qui elle demande volontiers son avis. Si tant est qu’elle écoute les conseils ! Ces goa’ulds sont si orgueilleux qu’ils ne tiennent pas compte des remarques de leur entourage !
-Que pouvons-nous faire Jacob ? dit Hammond
-Pour le moment rien, je vous tiendrai au courant de tous les rapports que nous envoie notre homme infiltré.
-Et c’est tout ? Dit O’Neill déçu, on attend ?
-Surtout vous Colonel, vous savez qu’elle tient à se venger de vous personnellement, je ne sais pas trop pourquoi, mais vous avez intérêt à adopter un profil bas.
Jack semblait légèrement mal à l’aise comme à chaque fois qu’on évoquait devant lui son emprisonnement sur la planète Néléna.
O’Neill grogna quelque chose d’incompréhensible.
Sam lui jeta un regard aigu :
-Vous disiez mon Colonel ?
-Rien du tout Carter, rien du tout. Mais je persiste à dire qu’il faut aller la traquer dans son repaire, cette vilaine femme.
-Si une équipe part sur Néléna, Colonel, vous ne serez pas du voyage. Vous êtes trop précieux à mes yeux. Et voyant que Jack ouvrait la bouche :
-N’insistez pas Colonel, c’est un ordre.
Personne n’entendit le léger soupir de Sam, très soulagée par la décision de Hammond. Elle savait et tous le savaient autour de cette table que si Jack était fait à nouveau prisonnier, il serait longuement torturé et tué sans aucune forme de pitié.
2
Planète Néléna
Elle n’en dormait plus la nuit. Elle n’était que rage et fureur. Ses jaffas et ses esclaves faisaient tout pour la contenter.
Tous les soirs elle prenait un nouvel amant, mais ils ne lui apportaient que déception.
Ses pièges mentaux fonctionnaient, elle avait tous les esclaves qu’elle désirait, mais aucun qui put lui faire oublier celui qui avait enflammé son cœur, et qui s’était si bien joué d’elle.
Elle revivait sans cesse les quelques instants qu’ils avaient passé ensemble, quand il avait failli l’aimer. Elle se repaissait de ces sensations qu’elle avait éprouvées, oh combien fugitives, qui lui avait laissées dans la bouche un goût de cendre. C’était comme une épine dans son cœur.
Elle avait cru un moment tenir sa vengeance contre ces humains arrogants et insolents. Elle avait eu l’idée de génie de créer un virus réplicateur qu’elle avait envoyé contaminer toute la planète. Mais pour une raison qu’elle ne s’expliquait pas encore, son plan n’avait pas marché. De nombreux esclaves et jaffas avaient payé de leur vie leur incapacité à réussir leur mission. Mais les meurtres ne l’avaient pas assouvie. Elle était sortie affaiblie de cette défaite. Mais elle ne voulait pas se contenter d’être une petite reine, sur une petite planète, à gouverner un petit peuple ! C’était si misérable et si indigne d’elle. Et pourtant à bien y regarder, elle était une reine très peu puissante, avec une population peu nombreuse, sur une planète montagneuse au climat rigoureux.
Elle n’avait plus aucun contact avec les grands maîtres depuis sa trahison à la conférence qui avait eu lieu sur la Tauri. Elle avait d’ailleurs intérêt à se cacher tant qu’elle n’aurait pas retrouvé sa puissance. Et justement c’est après cette puissance qu’elle courait, elle avait failli réussir. Etre maîtresse de la Tauri ! Quel triomphe ! Tous les grands maîtres se seraient jetés à ses pieds pour l’avoir dans leur cercle restreint. Alors, elle leur aurait imposé ses conditions, elle aurait été reconnue pour la reine suprême. Son ambition ne connaissait aucune mesure, elle en avait conscience, mais elle trouvait que faire partie des grands maîtres lui revenait de droit. Elle était de loin la plus intelligente, elle était une grande scientifique, ses nombreuses expériences le prouvaient.
L’esclave humain se prosternait à ses pieds
-Ma reine, un étranger demande à être reçu.
Elle jeta sur l’homme prosterné un regard de mépris. Pourtant c’ était un de ses plus fidèle serviteur. Il était âgé, et avait acquis une certaine forme de sagesse. Il la connaissait bien savait ce qui lui plaisait et ce qu’il ne fallait pas faire.
-Qui est-ce ? Lui jeta –telle
-Il a dit qu’il venait de la Tauri, oh ma reine.
Soudainement intéressée elle se leva, et dans un moment d’espoir fou
-Par lui je pourrais le retrouver peut-être ? dit –elle dans un murmure.
Puis à voix haute :
-Fais-le entrer.
Elle s’assit sur son trône fait d’or et de pierreries. Tout autour d’elle, ce n’était que luxe et richesse. Des soieries les plus fines, aux pièces de vaisselle en or, rien n’était trop beau pour satisfaire sa vanité.
L’homme était encore jeune, il était vêtu très simplement et selon l’usage il se prosterna devant la reine.
-As-tu ce que je t’ai demandé ?
L’homme fit un signe et aussitôt un groupe de quatre personnes s’avancèrent portant un étrange objet. Ils le posèrent devant Nirti et s’éloignèrent aussitôt en marchant à reculons pour ne pas offenser la reine.
Elle se leva et tourna tout autour de l’objet. Elle souriait en caressant la structure de bois, elle passa sa main tout autour.
-As-tu l’appareil ?
-Oui, ma reine, et il sortit de sa poche un petit boîtier, qu’il lui tendit et dont elle s’empara avec avidité.
-Jaffa appela t-elle, paie-le selon ses mérites, dit –elle au jaffa en lui montrant l’humain. Il m’a très bien servie ajouta –t-elle d’un ton lourd.
L’humain sortit de la pièce le sourire aux lèvres et quelques secondes plus tard un cri retentit suivi de la chute d’un corps. Nirti, indifférente, fit transporter aussitôt l’objet dans son laboratoire, à l’abri des regards. Elle se promit de passer la nuit à l’étudier.