AURÉLIA
Fic 14
Janvier 2004
aurelia_m21@hotmail.com
aurelia.J.M@wanadoo.fr Epoque : Pendant la saison 5, plutôt vers la fin. Mais avant Zénith.
Avertissement de l’auteur. Cette histoire peut se lire indépendamment. Elle constitue cependant le cinquième volet de la série commencée avec « Vite Carter… », « Chronique d’une vengeance annoncée », « le baiser du serpent » et « Mésentente cordiale » Tous les faits faisant référence à des évènements passés sont expliqués.
Genre : aventure, drame
Résumé : Jack est accusé d’avoir trahi…
Classification : Accord parental souhaitable
CARTER, C’EST MAINTENANT !
Base de Cheyenne Mountain, salle de débriefing
La réunion durait depuis trois heures déjà.
Chaque année c’était la même chose, le sénateur Kinsey venait à la base éplucher tous les rapports de missions pour s’assurer que l’argent du contribuable était utilisé à bon escient.
Le sénateur aurait voulu fermer cette base depuis bien longtemps, il l’avait déjà fait une fois d’ailleurs, mais il avait dû capituler devant l’imminence du danger que représentait l’attaque d’Apophis et de Klorel. Il avait compris que sans le SGC il ne serait plus là pour en discuter. Mais cela ne l’empêchait pas de revenir à la charge tous les ans.
-Général Hammond, je vois que sur une période de 7 mois vous avez fait 25 missions sur des planètes différentes et vous avez n’avez conclu que deux accords avec les populations locales, c’est peu !
-Sénateur, je vous rappelle que sur les 25 planètes visitées, plus de la moitié étaient goa’ulds, seulement trois étaient peuplées de gens pacifiques. Deux sur trois je trouve que ce n’est pas un si mauvais résultat que ça.
Hammond défendait pied à pied son projet. Il gardait son calme mais sa voix se faisait de plus en tendue, au fur et à mesure que le temps passait. Cette visite annuelle était un passage obligé, le projet « Porte des Etoiles » coûtait très cher et il fallait justifier les dépenses jusqu’au dernier centime.
Après une interruption d’une demi-heure la réunion reprit. Kinsey prit la parole :
-Je demande que le colonel O’neill passe en cour martiale, pour haute trahison, collusion avec l’ennemi et divulgation d’informations « secret défense ».
La phrase fit l’effet d’une bombe.
Hammond réagit vivement :
-Sénateur, vous n’êtes pas militaire et vous n’êtes pas habilité à demander la cour martiale pour un de mes hommes !
Le sénateur se leva :
-Je peux cependant demander qu’une enquête soit faite sur le colonel O’Neill. Voyons colonel si nous regardions les rapports de vos dernières missions ?
Kinsey passa l’heure suivante à mettre O’Neill sur le grill, pourquoi avait-il été fait prisonnier sur Néléna, suite au piège mental de Nirti. Seul lui avait été pris, il devait bien y avoir une raison ?
-J’ai été pris dit O’Neill avec hauteur, parce que je fais toujours passer mes hommes avant moi, si je n’avais pas poussé Carter dans le shapaï elle aussi aurait été fait prisonnière. Vous ne savez sans doute pas ce que cela veut dire sénateur, passer après les autres ?
-Colonel ! Intervint Hammond, ne dites pas de paroles que vous pourriez regretter.
-Poursuivons dit Kinsey. Vous ne parlez pas beaucoup de votre évasion, qu’avez vous donné à Nir … il consulta sa feuille : Nirti, pour qu’elle vous laisse partir ?
-Absolument rien je me suis échappé, c’est écrit noir sur blanc.
-D’accord passons pour cette fois. Mais comment Nirti a obtenu un miroir quantique de la zone 51 ? Vous lui avez donné des renseignements n’est-ce pas ?
O’Neill bondit :
-Mon général, je ne peux pas laisser passer de telles accusations, c’est monstrueux !
Et il dit en se tournant vers Kinsey
-Si vous saviez lire vous verriez que c’est un espion du NID qui a trahi.
-Ce n’est pas prouvé colonel dit le sénateur avec une évidente mauvaise foi.
-Excusez-moi de vous contredire Sénateur intervint Hammond mais l’homme en question a avoué, il n’y a pas de contestation possible.
Daniel, Teal’c et Carter se lançaient des regards gênés, comment intervenir pour défendre le colonel, sans l’enfoncer davantage. Et puis le sénateur arrivait à un moment de la mission qu’ils ne connaissaient pas trop, quand Nirti avait fait prisonnier le colonel et qu’ils avaient mis beaucoup de temps à le chercher à travers de multiples mondes parallèles. Quand ils l’avaient retrouvé, le colonel était très affaibli et n’avait pas dit grand chose de sa détention.
Le sénateur revenait à la charge :
-Vous êtes resté plusieurs jours de nouveau prisonnier de Nirti, cela devient une habitude colonel ? Et vous vous en êtes encore tiré sans trop de dommages, c’est du moins ce que dit votre rapport, quels secrets avez-vous livrés en échange ?
O’ Neill serra les poings sous la table, cette mise en accusation publique était insupportable, et devant ses subordonnés en plus.
-Sénateur dit Hammond, je propose que cet interrogatoire se poursuive entre vous le colonel et moi.
-Non, il n’en est pas question. Si j’ai bien compris poursuivit–il, le colonel est à la tête d’une équipe, qui doit être présente. D’ailleurs j’ai bien l’intention de demander des explications aux membres de son équipe.
-Major carter qu’avez-vous à dire sur la détention du colonel ?
Sam était très mal à l’aise, elle ne savait pas grand chose, simplement ce qu’avait suggéré O’Neill lors de leur détention commune sur Néléna.
-Sénateur, dit-elle en hésitant un peu, le colonel O’Neill s’est fait piéger par Nirti. Je voudrais dire à la décharge du colonel, que Nirti est une goa’uld redoutable, intelligente, cruelle, ingénieuse. Ce qui s’est passé je ne le sais pas, mais je devine que ça n’a pas du être une partie de plaisir pour le colonel. Il a été torturé, ça il me l’a dit. Par contre, je suis sûre et je peux dire en mon âme et conscience que le colonel n’a pas trahi. Mais je regrette, je ne sais rien d’autre. Ajouta-t-elle en lançant un regard désespéré à O’Neill qui inclina simplement la tête dans sa direction, en approbation à ce qu’elle venait de dire.
-Vous avez été torturé Colonel ? Poursuivit Kinsey, ce n’est pas indiqué sur votre rapport. Pourtant si je compare au rapport du 9 septembre dernier, je peux lire un récit assez long des tortures que vous avait infligé un chef de clan sur une planète hostile. Vous aviez été condamné à mourir sous le fouet. Sentence qui a été en partie appliquée et dont vous portez encore les traces je crois. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?
-Que c’est lassant de décrire des tortures, ça n’intéresse personne d’autre que des gens tordus ou vicieux. Dit–il d’un air insolent.
-Colonel vous dépassez les bornes, dit Hammond, je comprends que cette situation vous mette mal à l’aise mais tout de même !
-Je n’ai nommé personne mon général !
-Hum… fit Hammond.
-Poursuivons dit Kinsey imperturbable :
-Que s’est-il passé durant cette détention colonel ?
Et devant le silence obstiné d’O’Neill il poursuivit implacable :
-C’est inavouable n’est-ce pas ? Je vois très bien le tableau, vous avez pris du bon temps avec cette goa’uld et puis sur l’oreiller vous avez lâché quelques confidences ? C’est de la haute trahison !
-Je n’ai pas trahi hurla O’Neill !
-Alors pourquoi juste après votre retour, Nirti a pu s’allier avec deux autres reines ? C’est troublant n’est-ce pas ?
-Elles n’ont pas besoin des terriens pour former une alliance, Sénateur dit Hammond d’une voix calme pour essayer de faire baisser la tension. Vous n’êtes pas sans savoir que la Terre est un objectif prioritaire pour les goa’ulds.
-Grâce à ce projet général ! Sans vous les goa’ulds ne s’occuperaient pas de la Terre !
-Sénateur, ce serait reculer pour mieux sauter ! Tôt ou tard ils se seraient intéressés à nous. La Terre reste le premier monde.
Kinsey revint vers le colonel.
-Je ne quitterai pas cette pièce avant de savoir, colonel, vous parlerez. Je suis d’autant plus convaincu que vous avez trahi aussi avec Kali. Vous étiez encore son prisonnier, vous êtes encore resté seul le dernier ! Vous-vous êtes soi disant sacrifié pour sauver vos hommes comme vous dites, mais dans quel but colonel ?
O’Neill se leva brusquement et envoya valser son siège jusqu’au mur d’en face.
Il bondit sur Kinsey, qui se tassa dans son fauteuil.
Jack parla d’une voix coupante comme du verre.
-Ah Vous voulez savoir ce que j’ai caché dans mon rapport et bien je vais vous le dire. Nirti possède un poison paralysant les bras et les jambes, mais pas le reste, on est très lucide, on comprend tout, on peut parler, et surtout on ressent tout. La douleur est même exacerbée par l’immobilité. Nirti en a simplement profité, elle a abusé de moi. Et si vous croyez que ce fut une partie de plaisir et bien vous vous trompez Sénateur, je n’ai rien demandé, j’ai tout subi, et surtout je n’ai pas dit un seul mot des secrets de la planète ; j’aurais préféré mourir ! Et ça vous le savez ! Alors mes rapports vous pouvez vous les mettre là où je pense !
Et disant ces mots il lui lança les feuilles à la tête et sortit de la pièce sans regarder personne.
-Bravo Sénateur ! C’est réussi ! Là vous êtes allé trop loin ! Hammond se leva : Cette réunion est terminée.
Le sénateur mal à l’aise rageait, et levant un doigt menaçant vers le général :
-Je ferai fermer cette base, je ferai diminuer vos subventions de telle manière que vous viendrez ramper dans mon bureau pour obtenir ne serait-ce qu’un crayon ! Et quand vous ne pourrez plus rien faire j’assisterai avec une joie infinie à votre mise à la retraite, général ! Quant à votre petit protégé il sera dégradé devant toute la base et il passera les prochaines années de sa vie derrière les barreaux !
Et sur ces mots il ramassa ses feuilles avec colère et sortit.
Quartiers de Jack
-Ouvrez-moi Jack c’est Daniel, je sais que vous êtes là.
Daniel tambourinait à la porte des quartiers du colonel sans succès.
Au moment où il allait renoncer, la porte s’ouvrit. Daniel pénétra dans la pièce. Le colonel était retourné s’ allonger sur son lit les mains derrière la nuque, et les yeux fixant un vague point sur le plafond.
-Soyez bref Daniel, je suis fatigué.
-Euh… Daniel hésitait. Je voulais tout d’abord m’excuser…
Jack s’assit au bord du lit. Il avait mauvaise mine, et ses yeux étaient rougis de fatigue.
-Vous excusez ? Pourquoi ?
-J’ai fait plusieurs plaisanteries un peu déplacées.
-A quel sujet ?
Daniel était au supplice
-Jack, ne me compliquez pas la vie, je suis en train de m’aplatir devant vous.
-Je ne vois pas pourquoi ?
-Mais si, je vous ai taquiné au sujet de vos succès auprès des reines.
-Ah ça !
-Je reconnais que c’était pas très malin, mais je ne savais pas…
-Non vous ne saviez pas…
-Jack, je suis en train de vous demander pardon. Est-ce que vous acceptez mes excuses ?
-Oui.
Daniel soupira. Il voyait bien que le colonel n’était pas bien du tout, mais il ne voyait pas comment faire.
Jack s’était fermé comme une huître après son éclat dans la salle de briefing.
-Si vous avez besoin de moi, Jack, n’hésitez pas.
-C’est ça, dit O’Neill en poussant Daniel dehors.
Mais celui-ci se ravisa,
-Tant pis Jack, même si vous me détestez après, il faut que je vous dise ce que j’ai sur le cœur.
Jack ouvrit de grands yeux :
-Oh ! Quoi encore ?
Daniel hésitait :
-Heu… Il s’agit de vous Jack… et de votre comportement…
-Mon comportement ?
-Vous vous mettez toujours en avant, vous vous faites remarquer et vous attirez sur vous l’attention des goa’ulds. Par vos blagues idiotes vous vous mettez souvent dans le pétrin, et vous nous mettez en danger en attisant leur colère.
-Mes blagues idiotes ? Elles vous font rire souvent mes blagues idiotes !
-C’est vrai, mais vous ne savez pas vous arrêter et elles attirent l’attention sur vous. Alors vous prenez des coups de bâton, de zat, de lance, de fouet, que sais-je encore ?
Daniel s’arrêta, gêné, devant le silence de Jack
Celui-ci se leva et le toisa d’un air méprisant :
-Et vous vous êtes demandé quelquefois , pourquoi je fais ça ?
-Euh…
-Vous ne me croyez pas intelligent sans doute, c’est vrai que je n’ai pas tous vos doctorats, mais je constate que vous me connaissez bien mal docteur Jackson. Quand nous sommes en présence de méchants serpents j’attire l’attention sur moi, c’est pour la détourner de vous Daniel, du major, de Teal’c. C’est une façon que j’ai de vous protéger. Ce n’est peut–être pas malin, c’est vrai ! Mais me dire que je vous mets en danger ! Dites tout de suite que je suis un mauvais chef et vous allez recevoir mon poing sur la gueule, ça ne va pas être long !
-Je n’ai jamais dit ça Jack, protesta Daniel. Je ne voulais pas être désagréable mais peut-être que si vous la boucliez quelquefois vous pourriez éviter des ennuis. C’est tout.
-Alors vous avez fini, le toisa O’ Neill ?
-Oui, excusez moi, Jack, je comprends que ce que vous avez subi à dû être terrible, je vous demande pardon.
-Vous ne savez rien du tout ! Et surtout n’essayez même pas d’imaginer ! Vous n’y arriveriez pas ! Allez dehors !
Et cette fois Jack poussa Daniel d’un geste brutal et Daniel se retrouva dans le couloir sans pouvoir ajouter un autre mot.
-Quel imbécile je suis, pensa–t-il. Je voulais l’aider et je l’accable !
C’est à pas lents qu’il revint vers ses quartiers. Il croisa Sam
-J’ai fait l’idiot, au lieu de l’aider je l’ai enfoncé.
-Oh ! Que lui avez-vous dit.
Daniel résuma pour Sam la scène qui venait de se dérouler.
-Je devrais peut-être aller le voir ?
-Je ne pense pas que ce soit le moment dit Daniel.
-Tant pis, j’essaie quand même, ce n’est pas maintenant que je vais lâcher prise, il a besoin de nous. Les accusations de Kinsey sont terribles.
A son tour Sam frappa à la porte du colonel
-Major ? Dit celui-ci d’un ton rogue, que voulez-vous ? Dit–il en la laissant sur le seuil.
-Je peux entrer mon colonel ?
Il ouvrit tout grand la porte mais ne la fit pas asseoir.
Il attendit qu’elle prenne la parole, peu disposé à lui faciliter la tâche. Il se sentait si mal, qu’il avait du mal à gérer la situation qui lui échappait. Il ne voulait pas se découvrir devant Sam, et attendit en la fixant d’un regard impénétrable.
-Mon colonel, je voulais juste vous redire que je sais que vous n’avez pas trahi. Personne à la base ne pense ça.
-Même Daniel ?
-Oh mon colonel, Daniel est très malheureux d’avoir été si maladroit.
-Tant pis pour lui. Merci pour votre soutien Carter. Il y a autre chose ?
-Non mon colonel, c’est tout dit-elle un peu déçue de le voir si fermé. Pourtant au sujet de votre captivité, je n’ai rien dit à personne de ce que vous m’avez dit l’autre jour, dans la prison. Je veux que vous le sachiez. Et puis au sujet de ce que vous avez dit tout à l’heure, je comprends. Je suis avec vous mon colonel. Vous avez dû terriblement souffrir !
Elle le regardait droit dans les yeux avec un regard si clair et si franc qu’il ne put s’empêcher de lui sourire. Il passa un doigt léger sur sa joue essuyant une larme qu’elle ne sentait même pas couler, et lui dit d’une voix douce :
-Je sais Carter, que vous n’avez rien dit. Vous auriez préféré mourir, n’est-ce pas ?
-Oui Jack dit-elle dans un souffle.
-Vous avez dit quoi là ?
-J’ai dit Jack, mon colonel dit elle avec un sourire, et dans un élan, elle se serra contre lui. Il la prit dans ses bras. Ils restèrent un moment enlacés sans un mot. Jack se sentait mieux, le soutien et l’aide du major lui était nécessaire.
Ils se séparèrent un peu gênés. Puis avec un dernier sourire Sam quitta la pièce. Epuisée, elle se laissa glisser le long du mur du couloir et resta un moment la tête dans les mains pour reprendre ses esprits. Daniel la guettait :
-Alors ?
-Il souffre beaucoup, dit–elle mais je l’ai assuré du soutien indéfectible des membres de son équipe. J’ai eu raison n’est-ce pas ?
-Oh oui Sam, vous avez eu raison. Dit-il dans un soupir.
Planète de Kali
Ses longs cheveux noirs dénoués, Kali faisait les cents pas dans la pièce. Elle était calme et froide à son habitude. Cependant sa colère était rentrée et sans éclat. Elle réfléchissait.
-Comme Nirti, je me suis fait rouler ! Tu ne perds rien pour attendre mon petit colonel. Vraiment ce terrien était d’une insolence ! La menacer avec son propre poignard ! Inouï !
Elle avait dû le reconduire à la porte des étoiles où il l’avait laissée, les pieds nus, à moitié déshabillée et pas le moindre jaffa à l’horizon pour la défendre !
De l’avoir menacée, elle pouvait le comprendre, il était prisonnier c’était son rôle de s’échapper. Mais ce qu’elle n’admettait pas c’était de s’être sentie rejetée. Il n’avait même pas eu envie d’elle, il avait fait semblant pour parvenir à ses fins.
Elle se regarda dans le miroir.
-Pourtant je suis belle,
Elle avait toujours un corps de vingt ans. Elle s’examinait sans complaisance, peut-être une petite ride là au coin de l’œil, constata–t-elle effarée. Je devrai aller m’allonger un peu dans le sarcophage pensa-t-elle.
Quelques heures plus tard elle se sentait reposée, rajeunie, toute sa force combative revenue.
Elle contacta Bastet qui ricana quand elle lui raconta ses déboires avec les terriens.
-Tu es comme Nirti, une femelle en chaleur ! Contente-toi de tes esclaves ! Et tu n’auras pas d’ennuis. Il ne faut jamais mélanger le pouvoir avec le plaisir. C’est ce que je fais moi ! Que pouvais-tu attendre d’autre d’un de ces misérables terriens qui n’est même pas digne de baiser ta sandale ? Alors tu as un plan, pour te venger ? Ajouta t-elle.
-J’avais pensé que nous aurions pu élargir notre alliance. Grâce à nous, Nirti compte ses jaffas sur les doigts d’une seule main. Pour le moment elle est hors d’état de nuire. Mais si nous restons seules, aurons-nous les moyens d’attaquer la Terre ? Nous n’avons toujours pas trouvé le moyen de percer leur iris !
-Il faudrait nous allier à des Dieux plus puissants. Tu penses à quelqu’un en particulier ?
-Osiris
-Osiris, pourquoi elle ? Elle n’a pas de planète, peu d’armée. J’ai entendu dire qu’elle n’avait qu’une poignée de jaffas à sa disposition.
-Oui, mais je crois qu’elle a une revanche à prendre sur un des terriens que nous connaissons.
-Ah oui lequel ? Dit Bastet
-Daniel Jackson.
-Ah le petit archéologue ridicule, qui croit tout savoir sur les Goa’ulds !
-Je ne sais pas s’il est ridicule mais tout ce que je sais qu’il voue une haine farouche aux Goa’ulds depuis qu’Apophis lui a pris sa femme pour en faire l’hôte d’Amonet.
-Il s’est vengé depuis, il a tué Apophis avec ses amis.
-Quand je pense qu’ils ont eu l’insolence de tuer un des plus grands d’entre nous ! Ragea Kali.
-Justement ils sont très forts, plus que nous le pensions. Il faut bien préparer notre plan. J’aurai préféré une alliance avec un maître plus puissant qu’Osiris : Baal par exemple.
Les deux femmes devisaient tranquillement autour d’un repas servi par des esclaves silencieux.
Bastet réfléchissait :
-Je n'ai aucune confiance en Baal.
-Moi non plus dit Kali.
Elles se regardèrent avec méfiance. Elles ne se faisaient pas confiance non plus. Chacune connaissait l’ambition de l’autre. Elles se regardaient, amies en apparence, mais toujours sur leur garde. Bastet faisait goûter à son esclave personnel la nourriture et les boissons servies pas Kali.
Kali réfléchit, il faudrait peut-être voler à Nirti son dispositif d’invisibilité.
-Eh ma belle, ne te bile pas, le voilà !