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Les chevaux sont tous des ongulés. Mais ce n'est pas une raison pour les prendre pour des cons.
[Pierre Desproges]
Imagine

Post-moebius : Chapitre 1

Post-Moebius

 

 

 

Titre : Post-Moebius

 

 

 

Auteur : Ally

 

 

 

E-Mail : ally40@tiscali.fr

 

 

Résumé : Suite de la partie de pêche (Spoiler Saison 8 : Thread et Moebius)

 

 

 

Genre : Pas d’action, que de la romance.

 

 

 

Disclamer : Ne touche aucun salaire, fictif ou non de la MGM

 

 

 

Note de l'auteur : Ceci est ma première fic, SVP, soyez indulgents avec moi.

 

 

 

 

 

Elle avait accepté de venir au chalet.

 

 

 

Elle avait enfin accepté.

 

 

 

Il n’avait pas imaginé que le jour où elle accepterait, ce serait pour venir tous les 4. Ni que ce serait dans l’optique de prendre du recul après la mort de son père. Mais elle avait accepté de venir, c’est tout ce qui importait. Et il était ravi de pouvoir lui venir en aide d’une façon quelconque après ce qu’elle venait d’endurer.

 

 

 

De toute façon, il avait promis, promis qu’il serait là pour elle. Seulement, lorsqu’il avait promis, même s’il était réellement sincère, il ne savait pas ce qu’il avait promis, ou tout du moins comment elle l’avait interprété. Il avait compris depuis un moment déjà qu’elle attendait plus de lui qu’un simple soutien amical, et lui, se demandait s’il serait capable de lui apporter ce qu’elle attendait. Oh non pas qu’il n’en avait pas envie bien au contraire, mais il avait peur, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas la rendre heureuse.

 

 

 

Leur séjour au chalet serait rapide, juste le temps d’un week-end. Si SG1 pouvait s’accorder un petit congé, ses obligations de général en revanche l’appelaient à Washington dès lundi.

 

 

 

Daniel et Teal’c aussi étaient donc venus. Cela l’étonnait quelque part. Daniel n’avait pourtant aucune affinité particulière pour les poissons, et Teal’c avait juré qu’il préfèrerait démembrer le général plutôt que d’expérimenter la pêche une seconde fois. Mais ils étaient venus pour elle. SG1 était une équipe tellement soudée qu’ils ne pouvaient pas laisser leur colonel seule dans cette épreuve. Elle méritait vraiment leur amitié à tous les 3 et ils le lui rendaient bien.

 

 

Ils étaient arrivés le samedi en début d’après-midi. Pour le premier jour, ils n’avaient pas sorti les hameçons, réservant cela au lendemain matin. Ils s’étaient simplement promenés autour du lac, Daniel et Jack se chamaillant pour des futilités, Teal’c silencieux, observant son amie qui semblait bien plus taciturne que d’habitude. Elle était heureuse d’être ici au chalet, elle était ravie d’avoir 3 amis comme eux, mais pourtant, elle était triste, et elle s’en voulait d’être aussi triste en leur présence. Elle aurait voulu pouvoir en profiter pleinement, et au lieu de cela, elle ressentait de la mélancolie. Elle essayait de sourire à leurs blagues, mais ils n’étaient pas dupes, ils la connaissaient tellement bien.

 

 

 

Au repas du soir, ils avaient fait un grand barbecue, avec quelques salades, et elle n’avait presque rien mangé. Sa merguez refroidissait presque intacte au fond de son assiette, et elle avait plus trituré la salade qu’elle ne l’avait réellement mangée. Seuls les verres de vin qu’elle s’était régulièrement servi semblaient avoir trouvé grâce à ses yeux. Lorsqu’elle voulu se resservir un 4ème verre, Jack lui saisit le poignet pour interrompre son geste, il la regarda avec insistance, avant même qu’il ne lui dise « Non, Carter, c’est assez pour ce soir », elle avait compris le message.

 

 

 

Sous un tel regard, elle se sentit bête d’avoir eu un tel comportement devant ses amis, ses yeux commençaient à la piquer. Elle ne voulait pas pleurer devant eux. Pourtant, ils étaient ses amis, si elle refusait de leur montrer ses faiblesses, auprès de qui pourrait – elle trouver du réconfort ? Les larmes la submergèrent malgré ses bonnes résolutions, et immédiatement, ils étaient là tous les 3 autour d’elle à la serrer dans leurs bras. Ils avaient tous quitté leur place pour venir l’entourer. Elle se sentit à nouveau bête. Une seule personne ne lui suffisait pas, ils s’y mettaient à 3 pour la consoler maintenant. Elle trouva cette idée soudain drôle. Imaginer que Daniel la réconforte, cela ne portait pas à rire, mais y ajouter un jaffa musclé et impassible et un général qui ne montrait jamais ses sentiments en train de la serrer tous les 3 en même temps, elle fut alors pris d’un fou-rire immédiatement après les larmes.

 

 

 

Ils s’écartèrent et le général se moqua : « Arrêtez de rire Carter, sinon plus de câlin la prochaine fois !!! » avec son habituel sourire en coin irrésistible. Elle y répondit par un petit sourire avec sincérité, et Jack remarqua que c’était la première fois de la journée qu’elle souriait vraiment, et cela le rassura.

Jack suggéra de rentrer prendre le dessert à l’intérieur car il commençait à faire frais, Daniel et Teal’c insistèrent pour débarrasser la table eux-même, laissant à Jack le temps de faire un petit tour avec Sam, afin qu’elle se remette de son petit coup de blues encore tout frais. Ils marchèrent tranquillement dans le jardin, silencieusement, côte à côte, elle s’essuya le visage encore tout bouffi par les larmes. Au fond du jardin se trouvait une petite balancelle. Elle s’assit dessus. Jack appuyé contre le montant la regardait se balancer doucement. Elle se décala vers la gauche et lui fit signe de venir s’asseoir à ses côtés. Il hésita un instant, puis accepta l’invitation. Après tout, la balancelle était prévu pour 2 personnes adultes, elle devrait supporter la charge.

 

 

« Quand j’étais petite, j’adorais me balancer » dit-elle au bout de quelques instants.

 

« Surtout sous la pluie, ou lorsque j’avais du chagrin » ajouta-t-elle. « En fait, j’avais une balançoire au fond du jardin et c’était mon refuge lorsque ça n’allait pas. je me balançais quand j’étais triste ou en colère jusqu’à ce que j’oublie. C’est très efficace.. ».

 

« Et ça prenait longtemps pour oublier ? » demanda Jack intrigué.

 

« Non, à l’époque, je n’avais pas de vrais soucis. » Elle s’interrompit, l’air songeuse. « A la mort de ma mère, j’y ai passé des journées entières, mais ça n’a pas suffit. ». Son visage s’était à nouveau terni, Evoquer la mort de sa mère, la ramenait à une seconde perte plus récente. La vraie raison de son séjour ici. Jack commençait à connaître cette expression ces derniers temps, et réagit immédiatement en lui ouvrant ses bras « Par ici, Sam ». Elle se blottit à nouveau contre lui. Dans ses bras, contre son torse, elle se sentait bien. Elle se dit que ces derniers temps, elle avait un peu abusé de ce genre de contact, mais elle adorait ça, se pelotonner contre lui, respirer son odeur, sentir sa chaleur, les battements de son cœur.

 

 

 

Tout en la berçant contre lui, en se balançant doucement, Jack lui aussi profitait pleinement de ce contact. Il adorait la prendre contre lui, et ces derniers temps il avait été gâté. Dommage que ce soit en de si tristes circonstances. D’un autre côté, il était ravi de lui apporter ce réconfort, il se sentait utile à quelque chose lorsqu’elle était contre lui. Lui aussi respirait pleinement pour s’imprégner de son odeur, en essayant d’être discret, pour qu’elle ne s’en aperçoive pas. Il remerciait Daniel et Teal’c d’avoir eu le tact de leur laisser ce petit moment d’intimité. Il sentit la main de Sam remonter le long de son torse pour finalement atteindre sa nuque. Elle s’agrippait maintenant complètement à lui, sans aucune retenue. Il commença à se sentir mal à l’aise de la sentir aussi proche. Ce n’était plus simplement une étreinte de réconfort. Elle venait d’enfouir sa tête dans son cou et il sentait son souffle lui chatouiller la nuque. Elle déposa un baiser dans son cou. « Dieu que c’est agréable ». puis un second… Non, il ne fallait pas…

« Sam, arrête » demanda-t-il doucement. Encore un léger bisou, elle n’écoutait rien cette tête de mule. Il aurait du s’en douter, déjà qu’elle contestait régulièrement ses ordres… Trouver quelque chose de ferme, mais pas trop vexant, vite. Il prit une inspiration.

 

« Carter, Arrêtez ! »

 

 

 

Elle stoppa enfin son manège et se rassit convenablement. « Pardon » ajouta-t-il espérant qu’elle ne le prendrait pas trop mal. Elle fut étonnée de tant de douceur, elle pensait qu’il serait plus froid, plus sévère, plus fâché aussi. Finalement, il n’avait pas l’air de lui en vouloir pour ses agissements. Elle le regarda d’un air interrogateur. « Pas comme ça, Sam». Mon dieu qu’il avait l’air tendre en cet instant. Elle avait une furieuse envie de se blottir à nouveau contre lui qu’elle réprima aussitôt. C’est bizarre, elle avait déjà entendu ces paroles.

 

 

« Pourtant je ne suis pas contagieuse cette fois-ci ! ».

 

 

« Non, vous ne l’êtes pas, mais le moment ne me semble pas opportun. Vous êtes fragile en ce moment, et je ne voudrais pas profiter de la situation. Vous n’êtes pas fâchée ? »

 

 

Il lui demandait si elle était fâchée alors qu’elle aurait plutôt cru que ce serait lui qui aurait des raisons de l’être. Elle comprit à cet instant qu’il l’avait repoussée pour elle, et pas parce que son geste lui semblait déplacée. Donc il avait apprécié ce contact, et ne s’en était pas offusqué. Cette prise de conscience lui ouvrit de nouvelles perspectives. Il n’avait pas dit « Non », il avait juste signifié que ce n’était pas le moment, cela lui permettait d’espérer pour plus tard un moment qui serait enfin le leur.

 

 

« Vous voulez du dessert ? » Il s’était relevé et écoutait à présent son estomac. Tout Jack O’neill. Elle avait un peu retrouvé l’appétit, elle acquieça.

 

Ils rentrèrent à l’intérieur et s’aperçurent que cela faisait un long moment qu’ils s’était isolés sur la balancelle. Daniel et Teal’c avaient pris leur dessert et étaient déjà partis se coucher. Ils s’interrogèrent l’un comme l’autre se demandant si Daniel et Teal’c étaient si fatigués ou s’ils ne s’étaient pas éclipsés pour les laisser seuls. Leurs regards se rencontrèrent, et sans un mot, ils comprirent qu’ils pensaient tous les deux à la même chose.

 

 

 

« Un dessert devant les étoiles, ça vous dirait Carter ? »

 

 

 

Effectivement ,c’était une bonne idée. Il la fit attendre quelques minutes et revint avec un matelas, une couverture, et 2 desserts. Il était tellement chargé qu’il manqua de ne pas passer dans la porte. Sam l’aida en attrapant la couverture qui menacer de glisser à terre.

 

 

 

Il posa le matelas sur le ponton, avec vue sur le lac, et les étoiles. Heureusement qu’il n’avait pas sorti les cannes à pêche, ils avaient déjà l’air suffisamment ridicules.

 

Confortablement installés, ils dégustèrent un succulent dessert en profitant de la vue. Ensuite, ils posèrent les assiettes vides sur le côté, et s’allongèrent un peu plus pour profiter de la vue.

 

 

 

Jack était concentré sur le ciel, il adorait regarder les étoiles. Au bout d’un moment, il se sentit observer. En effet Sam ne regardait plus le ciel, mais appuyée sur le côté, elle le contemplait fixement. Jack se sentit à nouveau mal à l’aise. A la manière dont elle le regardait, il avait l’impression d’être un éclair au chocolat qu’elle s’apprêtait à dévorer. Bon d’accord, c’était agréable, mais diablement déstabilisant. Trouver une bêtise à dire…

 

 

 

« Carter, vous allez vous abîmer la vue »

 

Elle sourit. Son regard s’était légèrement adouci. Dans sa tête, le général n’en menait pas large. Il sentait que quelque chose était en train de se passer, ce qu’il avait voulu nier pendant 8 ans allait les rattraper. Ils avaient franchi un cap, c’était certain, elle semblait ne plus vouloir se contenter de ce qui avait fait leur quotidien jusqu’alors : regards, sourires. Et elle paraissait décidée. Mais lui non. Il avait passé tellement de temps à se convaincre qu’il n’était pas bien pour elle. Il s’était persuadé qu’il n’y avait qu’une amitié très forte entre eux. Oui une amitié très forte comme celle qui l’unissait à Daniel ou à Teal’c, et renforcée par les nombreuses guerres menées côte à côte.

 

Mais Sam est aussi une femme. Il y avait aussi réfléchi. Et il était arrivé à la conclusion qu’il éprouvait de l’attirance physique pour elle, en tant que femme ce qui était somme toute logique car elle était très séduisante. Oui, voilà sa conclusion, une amitié profonde et une attirance physique. Mais jamais il n’avait osé s’avouer qu’il pouvait s’agir d’autre chose.

 

 

 

« N’ayez pas peur, mon général, je ne vais pas vous manger » C’est justement dit, il y a quelques secondes, il avait cru qu’elle allait le dévorer tout cru. En tout cas, elle le dévorait des yeux, c’était évident.

 

 

 

Il se demanda s’il n’allait pas proposer de rentrer dormir à l’intérieur, mais non, il aurait l’air ridicule, puisque c’était lui qui avait proposer de dormir au grand air.

 

« On devrait dormir, il faut se lever tôt demain matin pour la pêche. L’idéal serait de se réveiller pour le lever du soleil. Vous verrez, sur le lac, c’est magnifique ».

 

« Excellente idée. Bonne nuit Jack » Elle ne l’avait pas appelé « mon général ». D’accord, au début du week-end, c’est lui qui avait annoncé qu’ils étaient ici pour décompresser entre amis et qu’il était inutile de s’appeler par leurs grades respectifs à tout bout de champs. Mais pour autant, elle avait jusqu’à présent éviter soigneusement l’usage de son prénom, comme si elle ne pouvait pas se résoudre à le prononcer. Elle s’approcha de lui pour lui déposer une bise sur le joue, en guise de bonne nuit. En fait, il se demanda si c’était volontaire ou non, mais le bisou fut déposé à la commissure des lèvres. Ce contact le troubla. Elle était redoutable lorsqu’elle avait décidé d’ouvrir les hostilités.

 

A son tour, il décida de la tester un peu, pour juger de sa réaction, il lui rendit son bisou en visant tout aussi mal et en effleurant du bout des lèvres le bord des siennes. Il la sentit frissonner légèrement, et rompit le contact. C’était suffisant pour se soir. Ils devaient dormir.

 

 

 

Mais il en fut autrement. Sans savoir lequel des deux en avaient pris l’initiative, comme par magie, les 2 lèvres se rencontrèrent à nouveau. Elles s’effleurèrent à peine. Ce contact était électrique. Leurs 2 langues s’interceptèrent une fraction de seconde pour un contact si bref et si violent qu’ils en furent chavirés et mirent fin à ce baiser. Cette caresse aussi instantanée fut-elle leur sembla magique et les irradia totalement.

 

 

 

Ils n’osaient pas se regarder. Finalement, après un instant de gêne, ils s’exclamèrent en même temps « Wahou » ce qui les fit éclater de rire et détendit l’atmosphère.

 

« C’était quoi ça Carter ? »

 

« Je crois que nous nous sommes embrassés mon général. Excusez-moi, ce n’était pas prémédité, je ne sais pas ce qui est arrivé. »

 

« Moi non plus, ce n’était pas prémédité, je vous le jure. C’était Wahou, vous ne trouvez pas ? »

 

« Oui, j’avais jamais rien connu de tel »

 

« Heureux de l’apprendre » conclut-il avec un grand sourire de fierté non dissimulée.

 

 

 

« On dort cette fois-ci ? »

 

Elle acquieça et se blottit contre lui. Ce très furtif échange les contentait. La violence des émotions était telle qu’ils n’avaient besoin de rien de plus pour ce soir, cela leur suffisait amplement.

 

 

 

Sam, apaisée et terrassée par le baiser s’endormit rapidement. Elle venait d’acquérir deux certitudes : il était bel et bien l’homme de sa vie, et ils allaient vers un avenir ensemble, pas maintenant, plus tard, bientôt. Elle pouvait dormir l’esprit tranquille.

 

 

 

Jack quant à lui eu du mal à trouver le sommeil. Il ne bougea pas pour ne pas la réveiller. Elle semblait si paisible. Il était encore sous le choc de leur baiser échangé si spontanément. Pourtant à vrai dire, ce n’était même pas le premier : il y avait eu dans les vestiaires, mais alors, il était trop tôt pour y avoir autre chose que de l’attirance physique. Il y avait eu la Sam de la réalité alternée, mais ce n’était pas Sa Sam et il n’était pas Son Jack. Il y avait eu la boucle temporelle, mais là, il était devenu tellement dingue par les boucles successives qui se répétaient, qu’il se demandait s’il avait bien eu lieu, d’autant plus qu’elle ne s’en rappelait pas. Quelque part, c’était bien leur premier vrai baiser consenti. Et encore, tellement bref, pouvait-on vraiment qualifier ce léger effleurement de baiser ? Et si ce n’en était pas un, qu’était-ce ? Une étincelle ? Un coup de jus ? Un coup de foudre ?

 

Stupide, un coup de foudre au bout de 8 ans, si coup de foudre il y avait eu, c’était plutôt lors de leur première rencontre, elle aussi explosive. Quoi qu’il en soit, sa belle théorie de l’amitié et de l’attirance physique battait de l’aile. Soit, il ne niait pas l’attirance physique, mais pour ce qui était de l’amitié, il craignait qu’elle ne fut belle et bien rompue.

 

 

 

Il avait beau se remémorer le scène, se la repasser en boucle, il ne comprenait toujours pas comment on peut se retrouver bouche à bouche avec quelqu’un comme cela, sans l’avoir explicitement désiré. Freud parlerait sûrement de l’inconscient, du subconscient. Tiens, je pense à Freud, ça ne va vraiment plus du tout pensa-t-il.

 

Bref, ils avaient été poussé par une force mystérieuse, un magnétisme extraordinaire. Et puis quel contact enflammé alors qu’ils s’étaient à peine toucher du bout des lèvres. Sa langue n’avait même pas eu le temps de savourer son goût à elle que le contact était rompu car trop intense. Jamais il n’avait connu pareil baiser. Et ce n’est pas par manque d’expérience dans le domaine. Ce pouvait-il que ce soit cela l’Amour ? Pourtant il avait été sincère avec Sarah à l’époque mais ce n’était rien comparé à cela. Il ne pouvait pas le savoir avant d’y avoir goûter. Mais si c’était ça, alors, il avait intérêt à voir le cœur solide, vu le simple effet d’un simple petit baiser.

 

Il interrompit ses pensées à ce moment là, il y voyait un peu plus clair, et il la contempla un instant, plus ravissante que jamais et profondément endormie dans le creux de son épaule. Il déposa un tendre baiser sur son front, ajusta la couverture pour ne pas qu’elle prenne froid et ferma les yeux à son tour.

 

 

 

Le lendemain matin, elle ouvrit les yeux aux toutes premières lueurs de l’aurore. Elle remua légèrement la tête pour soulager son cou endolori ce qui réveilla son général.

 

« Déjà réveillée Dorothée ? »

 

« Vous m’aviez promis un lever de soleil, je n’aurais pas voulu rater ça. »

 

« Et les poissons à ne pas rater, Carter, des poissons gros comme ça vous attendent ! »

 

« J’aurais du mal à l’oublier. Est-ce que je réveille Daniel et Teal’c pour les faire profiter du spectacle ou je les laisse dormir ? » l’interrogea-t-elle.

 

 

 

Egoïstement, Jack eut envie de répondre négativement, afin de profiter de cet instant rien que tous les deux. D’un autre côté, la perspective de réveiller son archéologue souffre-douleur favori semblait également une option intéressante qui le fit sourire intérieurement. Après tout, ils étaient venus à quatre en amis, ce serait tout de même plus correct de partager cela avec eux. Trèves de bande à part, l’amitié et l’esprit SG1 avant tout.

 

 

 

« Vous vous occupez de Teal’c. Je serai ravi de secouer Daniel » proposa Jack.

« Ne croyez-vous pas qu’on devrait ranger cela avant d’y aller ? » dit-elle en désignant le matelas, la couverture en boule, les assiettes sales du dessert de la veille encore au pied du matelas qui témoignaient de leur nuit passée ensemble à la belle étoile. Et même s’il ne s’était rien passé (ou presque rien passé corrigea-t-elle mentalement), il était tout de même plus prudent d’effacer toute trace sous peine de s’exposer à des remarques ironiques de leurs amis.

 

 

Le lever de soleil valait la peine de se lever tôt. Leurs amis les avaient rejoints juste à temps, malgré beaucoup de ronchonnements d’un archéologue agacé par un si désagréable réveil. Transis par le spectacle, Jack saisit la main de Sam et la serra vivement dans la sienne. Elle répondit à cette pression par un sourire complice. Leurs amis n’avaient rien remarqué, ou si c’était le cas, ne l’avaient pas montré.

 

 

 

La partie de pêche fut parfaite.

 

 

Sam : « C'est merveilleux. »

 

 

 

Jack : « Je vous l'avais dit. »

 

 

 

Sam : « Je ne peux pas croire que nous n'ayons pas fait ça il y a des années. »

 

 

 

Jack : « Oui et bien, n'y pensons pas. »

 

 

 

A quoi faisait-elle allusion par « ça » s’interrogea-t-il : la partie de pêche ? être venue au chalet ? leur baiser de la veille ? l’évolution de leur relation ? Finalement, un peu tout cela à la fois, conclut-il.

 

 

Malgré la confirmation de la présence de poissons dans l’étang, ils furent bredouille à l’issu de cette journée de pêche. Nullement vexés par leur échec, et heureux d’avoir partagé cela tous ensemble, même si Daniel et Teal’c s’étaient contentés de rester assis, sans manier la canne à pêche, ils savouraient tous pleinement ces instants ensemble sans qu’une quelconque menace ne pèse sur eux. Y compris Sam qui semblait avoir retrouvé le moral et de la joie de vivre, sa mélancolie de la veille s’étant dissipée.

 

 

 

Autour du repas de midi, ils évoquèrent le retour car le week-end touchait à sa fin. En effet, pendant que Jack rejoignait le président, Daniel et Teal’c rentraient à la base. Seule Sam s’interrogeait encore sur son programme des semaines à venir. Avant le week-end, ses amis lui avaient conseillé de prendre un peu de repos, et elle avait accepté, un peu sous la contrainte, mais elle avait vraiment besoin de faire le point. Seulement, elle n’avait rien de prévu, aucune envie de se retrouver seule chez elle. Elle aurait aimé reprendre le travail, c’était sa façon à elle d’exorciser ses soucis, de s’évader de la réalité, mais elle était certaine que le général lui interdirait à coup sûr l’accès à la base.

 

Devant son hésitation, Jack lui proposa une solution :

 

« Vous pouvez rester quelques jours ici Carter, si vous le souhaitez. Vous m’avez l’air d’aimer taquiner le goujon, et l’air du Minnesota vous va à ravir. »

 

 

 

Elle sourit, flattée à l’idée qu’il accepterait de lui laisser les clés de son si précieux chalet du Minnesota.

 

Elle déclina poliment son offre : « Merci c’est très gentil, j’apprécie votre proposition, et j’aime beaucoup votre chalet, mais l’idée de rester seule ne m’enchante guère ».

 

Elle répondait vraiment avec sincérité, son moral était un peu vacillant, elle ne se sentait pas prête à affronter la solitude dans cet endroit magnifique mais isolé. Elle avait besoin d’un soutien en ce moment, la présence de ses amis le témoignait.

 

 

 

Jack opta pour une seconde solution : « Parfait, accompagnez-moi à Washington. »

 

Elle ne répondit pas, bien trop surprise par cette proposition indécente, et si tentante. Etait-il vraiment sérieux ? Ce rendait-il vraiment compte de ce que cela impliquerait ou était-il juste inconscient ? Daniel qui mangeait un bout de pain s’arrêta de mastiquer sa bouchée.

 

 

« L’Etat major me réserve toujours la suite présidentielle de l’hôtel lorsque je passe quelque jours là-bas. Croyez-moi Carter, elle est très grande, il y aura de la place pour deux. »

 

 

Elle ne doutait pas que la suite fut grande. Il lui proposait de partager sa suite présidentielle. Elle nageait en plein rêve. Tout de même, partager la même suite à Washington aux frais de l’état major, et violant ainsi la loi de non-fraternisation sous les yeux du président, il était encore plus fou que ce qu’elle espérait. L’offre était follement insensée.

 

 

 

Le seul bruit qui brisa le silence alors qu’elle n’avait toujours rien répondu fut le raclement de gorge d’un Daniel qui venait de manquer de s’étouffer avec sa bouchée de pain, il toussa, cracha, puis avala une gorgée d’eau et s’excusa de perturber cette passionnante discussion.

 

 

 

« Sinon, vous pouvez aussi réserver une chambre. »

 

Cette fois-ci, Daniel recracha son eau à la tête du pauvre Teal’c qui avait le malheur de lui faire face. Le jaffa stoïque comme toujours s’essuya sans même sourciller.

 

 

 

Sam donna enfin la réponse tant attendue, et pas seulement par Jack : « Je serais ravi de découvrir la suite présidentielle mon général. »

 

C’est à ce moment qu’un gros bruit les fit sursauter. Ils se tournèrent sur le côté gauche et découvrirent Daniel les quatre fers en l’air, tomber de sa chaise à la renverse.

 

 

 

« Ca va Daniel ? » s’exclamèrent-ils ensemble.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà, c’est la fin de ma première fic. Je suis plutôt fière d’avoir réussi à écrire jusqu’au bout, on commence souvent des trucs, et puis on laisse inachevé.

 

Evidemment, cette fic pourrait avoir une suite qui s’appellerait « Suite Présidentielle », mais elle se suffit également à elle-même, je ne sais pas…

 

 

 

A vous de me dire ce que vous en penser et si vous liriez une suite avec intérêt : ally40@tiscali.fr

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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