Piqûre d’insecte
Titre : Piqûre d’insecte
Auteur : Ally
E-Mail : ally40@tiscali.fr
Résumé : Cette fic se situe dans le milieu de la saison 7…
Genre : Petite scène
Disclamer : Ne touche aucun salaire, fictif ou non de la MGM
Note de l'auteur : Cette m’a été inspirée à la fois par une scène dans un téléfilm dont je ne connais même pas le titre, et aussi par mes légendaires allergies bien réelles aux piqûres de guêpes et abeilles.
Quelque part dans l’univers :
SG1 explorait une planète qui semblait relativement paisible, pour le moment, aucun signe de présence Goa'uld, ils avaient dû abandonner cette planète depuis des siècles, d’autant plus qu’aucune présence humaine n’avait été détectée.
Cette planète contenait effectivement une ancienne mine à Naquadah, mais le minerai était arrivé à épuisement. Elle était inexploitée depuis des lustres, laissée à l’abandon, la nature reprenant ces droits sur l’œuvre de l’homme et l’ancienne population de la planète avait probablement été déportée vers une autre planète via le vortex ce qui explique qu’SG1 se trouvait totalement seuls.
Néanmoins, cette si tranquille planète contenait des vestiges qui intéressaient Daniel au plus haut point pour en apprendre plus sur le Goa'uld qui avait régné autrefois en maître sur ce lieu, ce qui expliquait leur présence. Pendant ce temps, le major s’occupait en analysant les différentes strates de la mine.
Comme aucun danger imminent ne les menaçait, SG1 s’était donc scindé en deux, Teal’c accompagnait Daniel pour l’aider à traduire les textes goa'uld qu’ils avaient découverts, pendant que le colonel veillait sur son major à défaut de l’aider dans ses tâches scientifiques. Ces anciennes mines étaient des lieux particulièrement instables, nul n’était à l’abri d’un éboulement, et il voulait vérifier qu’elle ne mettrait pas inconsidérément sa vie en danger au nom de la science.
Il fut ravi d’apprendre qu’elle avait enfin terminé, et ils venaient juste de ressortir enfin au grand air. Ils attendaient le retour de l’archéologue qui tardait à quitter les vestiges comme à chaque fois, quémandant encore des minutes supplémentaires, alors qu’il avait déjà soigneusement photographié plusieurs fois les moindres recoins du site. Ils s’accordèrent une légère pause et Sam en profita pour sortir une barre de céréales qu’elle prenait toujours avec elle afin de lutter contre l’hypoglycémie lors de leurs explorations inter-planétaires. Ce jour-là, c’était plus par gourmandise que par besoin physiologique qu’elle s’accordait cette pause de quatre heures.
Elle déballait consciencieusement le papier d’aluminium et ne prêta pas attention aux insectes aguichés par l’odeur sucrée qui tournoyait autour d’elle. Soudain, elle ressentit une violente douleur à la base du cou et y porta sa main par geste réflexe en s’écriant violemment : « Aïe »
« Qu’est qu’il y a Carter ? »
« Rien, mon colonel, je crois que je me suis fait piquer par un insecte. Ça fait un mal de chien. »
« Laissez-moi voir. » Et sans lui laisser le temps de réagir, il ôta sa main qui le gênait pour regarder la piqûre.
Au contact de sa main contre la sienne, elle frissonna légèrement, mais n’eut pas le temps d’en profiter pleinement car une douloureuse et violente chaleur se propageait à proximité de la plaie et la lançait de manière insupportable.
« Vous avez été piquée par une guêpe Carter, vous avez encore le dard. Je vais vous l’enlever. »
Muni de la lame de son canif, il essaya de faire délicatement glisser le dard vers le bas. Il ne fallait en aucun cas pincer ou percer la poche à venin situé à l’extrémité. L’opération était délicate. Il se tenait tout proche de son major, la main gauche lui maintenant délicatement la nuque, la main droite occupée à retirer le dard de l’insecte. Il s’approcha le plus près possible pour observer la progression de cette délicate manœuvre.
Pendant tout ce temps, elle pouvait sentir la caresse de ses doigts sur sa nuque, de son souffle tout contre elle. Elle n’avait aucune crainte de le savoir manipuler une lame sur son corps, et elle avait en lui une confiance aveugle. Le sentir si proche eut un effet calmant instantané, il ne s’était jamais approché aussi près d’elle d’aussi loin qu’elle se souvenait, et elle en venait presque à bénir l’insecte de l’avoir piquée à cet endroit tout particulièrement.
« ça y est, je l’ai » s’écria le colonel victorieux.
En effet, il avait enfin retiré le dard. Pourtant, cela n’eut pas le résultat escompté sur le major qui semblait au plus mal, elle avait le regard devenu instable, elle vacillait, elle semblait sur le point de perdre connaissance. Le colonel la retint lors de ce vertige. Elle manquait de tomber du rocher sur lequel elle était assise.
Il se tenait toujours là, à genou devant elle, une main sur sa nuque pour la maintenir assise, une autre sur la joue, qui essayait de la faire revenir à elle, son visage tout proche d’elle lorsqu’elle reprit ses esprits.
A nouveau consciente, mais l’esprit encore légèrement embrumée, elle distinguait les lèvres de son supérieur soudain si proches d’elle, si tentantes. Elle n’avait pas la force de réfléchir aux conséquences de ses actes et s’en empara sans difficulté.
Surpris, le colonel n’opposa dans un premier temps aucune résistance, il ne s’attendait pas du tout à un assaut de la sorte. Tout à sa surprise, il répondit même à cette délicieuse attaque, ne pouvant retenir un gémissement qui valait toutes les déclarations du monde, avant de reprendre ses esprits et d’y mettre un terme, trop rapidement au goût de la principale intéressée.
Il allait protester contre les agissements de son major, mais en la voyant si pâle, si blanche et si mal en point, sa colère se calma instantanément et il demanda doucement : « Je vous amène immédiatement à l’infirmerie. Vous pourrez marcher jusqu’à la porte, Major ? »
« Je vais essayer » dit-elle s’agrippant à lui pour se mettre debout. Elle paraissait si faible, qu’il devait la soutenir. Finalement, il la souleva et la porta afin de lui éviter cette pénible marche.
La tête contre son torse, les bras agrippés à ses épaules, elle profitait pleinement de ce mode de transport des plus agréables.
2 heures plus tard, infirmerie du SGC :
Le colonel après avoir assisté au débriefing venait prendre des nouvelles du major.
« Est ce que c’est grave ? » s’informa-t-il auprès de Janet.
« Non, colonel, le major n’est heureusement pas allergique aux piqûres de guêpes. »
« Vous êtes sûre ? Pourquoi a-t-elle fait un malaise alors ? »
« Probablement une réaction immédiate à la piqûre, et puis on ne sait jamais, sur les planètes extra-terrestres, une simple piqûre d’insecte peut avoir parfois des conséquences imprévisibles. Je préfère la garder une nuit en observation au cas où. »
Rassuré, il s’éloigna tranquillement de l’infirmerie en esquissant un rictus satisfait : « très imprévisibles, en effet. »