Ville de Colorado Springs, Vendredi matin………….

5h30, Sam se leva. Elle se dirigea vers la salle de bain. Après une bonne douche, elle enfila un short, (très short), un débardeur qui ne cachait rien de ses formes voluptueuses et se chaussa de ses dernières tennis Running, achetées pour l'occasion. 6 h, elle sortit de chez elle et commença à courir. C'était parti pour 30 minutes d’efforts et de sensations intenses !.

La ville était calme, tous les habitants dormaient. Pendant qu'elle courait, Sam en profitait pour réfléchir. D'ailleurs, elle réfléchissait à chaque instant. Ses neurones étaient toujours actifs : "Il n'y a jamais jour de grève pour le cerveau de Carter" comme le clamait si souvent son général.
Une enjambée devant l'autre, elle se dirigea vers son objectif. Elle savait que si elle arrivait à temps, cela se déroulera comme les autres fois et cela la motivait pour ne pas perdre le rythme !

Encore 20 minutes avant d'y parvenir. D'ici là, elle pouvait continuer à penser et à transpirer. Ca y était objectif en vue, elle ralentit sa foulée.

……1,2,3 Jack sortit de sa maison pour prendre son journal. Une fois encore, il était très ponctuel ! Celui-ci leva les yeux et la vit. Comme les autres fois, il la salua d’un sourire ravageur et lui proposa de l'accompagner pour son petit déjeuner. Sam accepta avec entrain, heureuse de connaître à l’avance la suite des événements……...

En effet, en sueur et n'ayant amené (volontairement) aucun change, elle savait qu’il lui proposera une douche avant de s'attabler "pour ne pas qu'elle attrape la mort". Elle pourra alors durant quelques minutes, partager l' intimité de sa salle de bain, se servir du " fameux gel douche " qui lui laissera sur le corps, cette odeur si sensuelle. Puis, elle enfilera un de ses T shirt noir qu’il aura eu la gentillesse de lui prêter. A peine sèche, elle redescendra ensuite le rejoindre dans la cuisine. Elle croisera alors le regard hypnotique de son général sur son visage démaquillé et sur son corps encore mouillé, faisant coller un peu plus son short à son bassin.

La gêne passée, il lui proposera avec ce petit sourire carnassier (dont lui seul à le secret), un bol de café chaud accompagné d’œufs brouillés et de toasts grillés. Elle n'aura rien à faire qu'à le regarder la servir, lui parler de tout et de rien, tout ceci ponctué de tendres sourires complices. Elle pourra à cet instant, aisément imaginer qu'ils forment un couple parfait et si bien assorti !

Puis ils prendront le 4x4, pour qu’il la raccompagne chez elle. Arrivés à destination, elle le fera entrer dans son salon en lui proposant un dernier café, tandis qu’ elle montera à l’étage se changer. Cette fois- ci, ce sera au tour de Jack de partager l'intimité de son salon. Il s’y promènera en laissant ses longues mains chaudes traîner sur ses livres et sur ses bibelots, laissant ainsi une trace de sa présence qu’elle sentira encore le soir à son retour.

Quelques instants plus tard, ils devront se séparer. Il lui fera une bise sur la joue et lui glissera tendrement à l’oreille " A tout à l’heure, Carter ! ". Ce court échange, si tendre et si sensuel aura rapproché leur visage, si près qu’ils auraient pu……..
Une fois arrivés à la base, ils se diront bonjour dans la salle de briefing, comme s’ ils ne s’étaient déjà vus. Leurs rencontres matinales étaient pour eux un instant de pur intimité, un secret qu’aucun ne voulait partager .

Mais ce matin, surprise !  Quand Sam entra dans la voiture, elle trouva posé sur le siège passager un sac en plastique. Elle jeta un rapide coup d'œil à l'intérieur et reconnut une boîte de tennis Running, taille 46. Elle le regarda et lui sourit. Un peu gêné par cette découverte, il se racla la gorge et s’empressa de dire :

Eh bien quoi ! Moi aussi, j’ai décidé de faire du sport. Depuis que je suis général, je m’empâte ! Vous savez Carter : la paperasse, le manque de missions, les rendez-vous interminables…..…J’ai pas envie de devenir un vieux avant l’âge ! Je prend donc exemple sur vous !

Sam : Merci mon général ! Mais vous savez ce n’est qu’un petit jogging matinal, pour ne par perdre la forme !

Jack : Pourtant, il y a quoi, 6 kms entre vous et chez moi, non ?

Sam : Oui, mon général

Jack : Eh, cela ne fait pas trop loin pour " un petit jogging matinal "  ? Pour cela, il y a un parc juste à côté de chez vous….........

Sam rougit et s’empressa de rajouter : Non pas du tout !. Votre quartier est sympa et puis le parc je le connaît par cœur !

Jack : Tout de même 6 kms ! Heureusement que je vous offre la douche et le couvert !

Sam devint écarlate, elle pensa " Une excuse, une excuse vite une excuse ! " Vous verrez mon général, quand vous aussi vous aurez l’ habitue de courir, 6 kms c’est rien et vite fait !

Jack perplexe : On verra bien Carter ! Je vais commencer demain et je pense faire deux séances hebdomadaires de petites foulées !

Sam effectua rapidement un calcul mathématique, afin de déterminer à partir de quel moment, il sera capable de courir jusqu‘ à chez elle : Bon, si je prends son âge, sa taille, ses capacités physiques actuelles, que je multiplie par le degré d’effort physique d’une première séance de 10 minutes…. Puis, je fais une suite arithmétique en prenant en compte deux courses par semaines avec une progression à l’effort de plus 2 minutes par séance ……….. Et enfin, je pose l’exponentiel de …………………….

 

Durant ce temps Jack la contemplait. Il était admiratif devant ce visage si beau, ses lèvres si fines et si tentatrices, ses yeux si bleus, l’expression angélique de ce visage en train de réfléchir………..Enfin bref, il était admiratif ! Des idées peu professionnelles commençaient à germer dans son esprit amoureux, il devait vite réagir avant de ne plus pouvoir se contrôler. Il décida de parler : Alors, Carter on rêvasse !

Le colonel sursauta : Non…… Plutôt oui, mon général, j’étais en train de me remémorer mon exposé pour le briefing de 10 h.

Jack : Ah oui, j’oubliais : Il n’y a jamais de jours de grève pour le cerveau de Carter!

Sam lui répondit avec un sourire " spécial Jack ".

Jack : Bon, c’est pas tout ça, mais moi il faut que je vous ramène ! Sinon je vais être encore en retard , et pour une fois vous aussi !

Sam blagueuse : Vous en retard, c’est pas possible ! Je sais que malgré la légende, vous êtes un lève tôt ! Vous pourriez aisément arriver tous les matins à l’heure !

Jack vexé : Moi, à l’heure c’est impossible !……….. Puis essayant de se rattraper : Ok, je me lève tous les jours à 6h pour ramasser mon journal, mais après je traîne……… Le matin, je dois prendre mon temps sinon cela me mets de mauvaise humeur et cela déplait au " le petit scarabée " !.

Sam éclata de rire.

Bien sûr que Jack mentait ! En réalité, il se levait tôt uniquement les jours de jogging de son colonel ( renseignements pris au préalable auprès de son ami Daniel, toujours aussi bavard quand on savait s’y prendre). Les autres rares matins où il était présent, il laissait volontiers les journaux s’entasser : ils ne font pas s’envoler et la douceur de la couette, c’est tellement plus important ! D’ailleurs il y deux semaines, c’était à cause de la plainte de ses voisins et du livreur de journaux, que Jack avait dû se lever tôt pour ramasser le tas de papiers qui obstruait le pas de sa porte. Après, il n’avait pu se rendormir tellement il avait maudit " ses empêcheurs de dormir en rond ". Il décida alors de prendre une douche pour terminer ce réveil " contre nature " . Par la fenêtre de sa salle de bain, il avait alors aperçu son colonel courir dans sa rue. Une idée lumineuse, un plan de stratège commença à s’élaborer dans son cerveau endormi…………. Comme tout bon militaire, il devait se préparer pour que son attaque soit infaillible ! D ‘abord, vérifier l’ heure d’arrivée de la damoiselle dans sa rue. Après deux planques, il savait que la ponctualité de son second se répéterait à l’infini. Puis fort de cette information, prendre Carter au dépourvu en sortant de sa maison en même temps qu’elle arrivait (pour une fois que la distribution du journal pouvait lui servir). Par la suite, attirer " l’adversaire ", sur son propre terrain en lui proposant un petit déjeuner copieux et préparé avec amour (ce qui leurs permettraient de discuter durant ce temps comme un vrai couple). Une fois " l’ennemi " entré, lui proposer une douche pour " pas qu’elle attrape la mort " ( dix minutes de phantasmes en perspective !) en n’oubliant pas de lui prêter un de ses t. short pour qu’elle se change (dix minutes de phantasmes en plus)  ! Décidément, tout ceci valait bien la peine de se lever " un peu plus tôt " : au grand maux, les grands remèdes !

Pourtant, la première fois il avait bien faillit la rater……….. ………Ce matin là, son réveil sonna à 6h tapante, il le pulvérisa contre le mur de sa chambre. Mais soudain le but de sa mission lui revient à l’esprit et s’extirpa de son lit comme un vaillant soldat qu’il était !

Son plan machiavélique avait fonctionné au delà de ses espérances et se répétait inlassablement depuis 15 jours. Cette rencontre était devenue un instant de douceur dans leur monde de brutes. Mais tout ceci pouvait s’arrêter du jour au lendemain : imaginez, si Carter se blessait à la cheville…….Il devait donc anticiper cet évènement tragique en commençant son propre entraînement à la course !

Le voyage en voiture se passa dans le silence, chacun pensait à l’autre.

Arrivés à la maison de Sam, les habitudes reprirent leur droit, jusqu’au moment de la " fameuse bise ". Là , la jeune femme (rendue nerveuse par l’émotion ou plutôt par ses hormones ! ), tourna trop rapidement la tête et les lèvres du général rencontrèrent les siennes ! Moment hypnotique, magique, transcendant……..Le bisou amical se transforma en un échange fougueux entre deux êtres affamés l’un de l’autre ! Après moult baisers, bisous, caresses………. Jack attrapa son second dans ses bras pour la montée à l’étage.

Sam qui essayait de ne pas perdre totalement pieds : Mais Jack, on va être en retard !

Jack : Ici, c’est moi qui donne les ordres Colonel ! Et puis, je te l’ai dis j’ai besoin d’exercices et cette manière me parait être un bon début !

Sam convaincue : Après réflexion, je le crois aussi ! De plus, cela te permettras de courir plus rapidement les 6 kms !

Les deux futurs amants montèrent les escaliers………………………………

 

Eh voilà c’est fini ! Salutations à tous.