La phobie de Jack
Titre : La phobie de Jack
Auteur : Ally
E-Mail : ally40@tiscali.fr
Résumé : Cette fic se situe dans le milieu de la saison 7…
Genre : Suite de Piqûre d’insecte. Jack a la phobie des piqûres médicale, mais est ce tout ?
Disclamer : Ne touche aucun salaire, fictif ou non de la MGM
Note de l'auteur : En ces temps où les fics se font rares, ce n’est pas un chef d’œuvre, mais ça ne doit pas être si mauvais que ça…
Après une nuit passée à l’infirmerie, Janet délivra enfin Sam qui put rejoindre ses quartiers. Elle n’avait pas revu le colonel depuis l’incident, et elle redoutait particulièrement ce moment, à tel point, qu’elle préféra s’isoler dans son labo plutôt que de rejoindre le reste de SG1 pour le petit déjeuner.
Elle venait à peine de se remettre au travail lorsqu’elle entendit ses pas caractéristiques dans le couloir. Elle avait espéré qu’il l’éviterait, mais elle s’était visiblement trompée.
« Bonjour Carter. Comment va votre piqûre ? » demanda-t-il comme si de rien n’était.
« Ca va mieux, merci, je ne sens presque plus rien. »
« Vous avez encore sauté le petit déjeuner. Je pensais pourtant que votre malaise d’hier vous aurait servi de leçon. Faites-moi le plaisir d’aller manger, c’est un ordre. »
« Bien mon colonel. »
Il n’avait rien évoqué, faisait comme si rien ne s’était passé. Il avait l’air prêt à passer l’éponge sur son comportement. Elle aurait voulu en avoir le cœur net, mais ne savait pas comment aborder le sujet. Elle le sonda simplement du regard, essayant de l’interroger silencieusement.
« Vous avez quelque chose à me dire Carter ? »
Elle ne répondit pas de suite, cherchant toujours la meilleure formulation.
« Et bien, je me demandais si vous alliez faire un rapport. »
« Ah… ça… Euh, et bien non, je ne vais pas faire de rapport » s’expliqua-t-il soudain nettement moins à l’aise. Ses doigts jouaient nerveusement avec le tissu intérieur de ses poches.
« Mais selon le règlement, vous êtes tenu d’en faire un. » insista-t-elle essayant de le piéger.
« Je devrais… Mais je n’en ferai pas. Vous savez très bien Carter que j’ai ma propre interprétation du règlement. »
« Votre propre interprétation ? Je serais curieuse de la connaître. »
Décidément, elle avait décidé de le pousser dans ses derniers retranchements. Que pouvait-il donc bien répondre pour se justifier ?
« Selon toute vraisemblance, c’était un accident. Et les accidents sont par nature imprévisibles, et non volontaires. Je ne vois donc là aucun sujet à rapport. Et puis à part vous et moi, personne ne le sait, je passerai donc cet incident sous silence. »
« Merci » murmura-t-elle soulagée, et elle put enfin quitter son labo pour prendre la direction du mess.
Comme à leur habitude, la discussion était close, ils n’évoquèrent plus jamais l’incident et encore moins le baiser échangé.
Quelques temps plus tard, sur une autre planète :
Cette planète ne semblait pas très dangereuse car pour le moment tout paraissait calme, mais ils étaient sur leurs gardes. En revanche, la nature était hostile, le climat s’apparentait fort à un climat amazonien, rendant difficile leur progression à travers la forêt.
Le soleil n’allait pas tarder à se coucher, il était temps de planter le camp pour la nuit. Ils s’arrêtèrent à l’orée d’une clairière, là où la végétation semblait moins abondante.
Pendant que Daniel épuisé par la longue marche se reposait, et que Teal’c surveillait le campement, le colonel et le major étaient partis ramasser du bois afin d’allumer un feu.
« Attention Carter, il y a plein d’insectes » plaisanta Jack. A vrai, dire, il ne plaisantait pas tant que ça car la région pullulait de petits insectes en tout genre.
Ils essayaient de ramasser des branches de bois mort et sec qui brûlerait facilement, mais ce n’était pas chose aisée avec dans un endroit aussi humide.
Soudain, alors qu’il était baissé pour attraper un rondin, Jack entendit la voix affolée de Sam :
« Attention, mon colonel, derrière vous. »
Jack se retourna précipitamment, et vit à ses pieds un serpent coloré et probablement venimeux, mais dans ce genre de circonstance, on n’a pas le temps de se demander ce genre de détail, car l’animal commençait à escalader sa botte. Ce n’était pas dans le genre de Jack de paniquer, mais là, il fit précipitamment un pas réflexe en arrière, se heurtant dans une racine, et tomba à la renverse, le serpent avait roulé au sol, mais comptait bien recommencer son ascension.
Sam réagit immédiatement en zatant le serpent, qui une fois étourdi, fut facile à maîtriser. Jack était toujours au sol, étourdi par sa chute, et anormalement pâle.
Sam, tenant vaillamment le reptile entre les mains était étonnée de le voir dans cet état, ce n’était pas habituel.
« Vous avez peur des serpents mon colonel ? » dit-elle en approchant de lui.
Il esquissa à nouveau un mouvement de peur panique. Elle acheva l’animal et le jeta plus loin. Il ne pourrait plus nuire.
« Vous avez peur des serpents. » Ce n’était plus une question, c’était une affirmation.
Jack, honteux, acquiesça de la tête, il n’aimait pas montrer ses faiblesses et avait encore plus de mal à les avouer.
« Oui, j’ai la phobie des serpents, je l’avoue, mais ne le dites pas aux autres, SVP, j’ai ma réputation à tenir. »
« Je comprends mieux alors également votre aversion pour les Goa’ulds » dit-elle en lui tendant la main pour l’aider à le relever.
« Vous promettez de ne rien dire Carter ? » demanda-t-il la suppliant du regard.
Il attrapa la main alors qu’elle lui tendait, et la conserva ainsi, pas encore décidé pour le moment à se remettre sur pied.
Un sourire taquin apparut sur les lèvres de la jeune femme qui se sentait pour une fois en position de force et qui comptait bien en profiter : « Un secret pareil, ça va vous coûter cher. »
Jack n’aimait pas ce sourire, elle se moquait de lui et il n’aimait pas ça. Il était soudain à la merci de son second, et il détestait se trouver en situation de faiblesse.
« Et qu’est ce qui pourrait me permettre d’acheter votre silence ? » se résigna-t-il, bien décidé à en découdre coûte que coûte.
Il observait Sam qui se tenait au-dessus de lui, plus ravissante que jamais, avec ses yeux espiègles qui réfléchissait au prix auquel elle évaluait son silence.
Soudain, elle sentit une pression s’exercer sur sa main, qu’il tenait toujours fermement. Elle pensa qu’il se relevait enfin, mais il n’en fut rien. Au contraire, il la fit chuter volontairement sur lui, profitant de l’effet de surprise pour s’emparer de ses lèvres. Son premier réflexe fut de se débattre, mais réalisant ce qui arrivait, elle s’abandonna entièrement à ce baiser langoureux qui n’en finissait plus. Lorsqu’ils furent enfin à bout de souffle, ils se séparèrent à regret. Sam était entièrement allongée sur son colonel qui déclara : « Est ce que c’est suffisant pour acheter votre silence, Carter ? »
« Je ne pense pas mon colonel. » répondit-elle sans hésiter à surenchérir.
« Et si vous considériez cela comme un acompte, ça vous irait ? »
Elle fit semblant de réfléchir un instant « Oui, ça convient, mais sur quelle durée espérez–vous rembourser votre dette ? »
« Sur une vie entière. » déclara Jack plus sérieux que jamais.
« J’accepte mon colonel, mais j’aurais besoin au plus vite du second acompte. »
« A vos ordres, major » s’exécuta-t-il en l’embrassant à nouveau.
FIN