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My depth is immaterial to this conversation. - Teal'c
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Une autre dimension, une autre vie : Chapitre 1

Auteur : Megane Carter

Email : Meg.Carter@voila.fr

Résumé : Trois adolescents arrivent d’une dimension alternée.

 

La porte venait de s’activer, et on recevait le code de SG1. La situation n’avait rien d’inhabituelle mis à part le fait que SG1 était déjà en salle de contrôle s’apprêtant à partir en mission

Sergent : On reçoit le code de SG1 mon Général.
J : Qu’est ce que c’est encore que cette histoire ?
H : Ouvrez l’iris sergent.
Sergent : A vos ordres mon Général.
Le vortex était instable, on pouvait y voir des fluctuations.
Sergent : Il y a surtension.
J : Qu’est ce qui se passe ?
S : La porte semble vouloir puiser plus d’énergie.
D :Et c’est du à quoi ?
S : Je n’en sais rien.

Puis soudain, trois jeunes apparurent du vortex, qui se désactiva quelques secondes après. Leurs arrivées avaient été un peu brutales et ils étaient tous les trois inconscients sur la passerelle.

SG1 et Hammond descendirent en salle d’embarquement. Le Major s’approcha prudemment d’eux et prit le pouls de chacun. Ils allaient bien à première vue. L’équipe médicale arriva et les emmena.

Une heure plus tard, SG1 et Hammond se trouvaient en salle de débriefing, le docteur Frasier venait d’arriver pour faire son rapport.

H : Alors ? Ce ne sont pas des goau’lds ?

Ja : Non mon Général. Je ne pense pas qu’il représente un danger.

H : Et ils vont bien ?

Ja : Oui, ils sont toujours inconscients, mais ils vont bien. Leur arrivée a été un peu mouvementée, mais ils devraient se réveiller très bientôt.
H : Et avez vous une idée sur leur identité ?
Ja : Leurs vêtements ressemblent beaucoup à ce que l’on peut voir sur Terre, c’est plutôt étrange. Sinon ils possédaient chacun une gourmette. La plus grande s’appelle Megane, elle doit avoir une quinzaine d’années. Le garçon s’appelle Thomas et la dernière Liz. Voilà, c’est tout ce que je peux vous dire pour le moment.
H : Colonel, Major vous les interrogerez dès leur réveil. Daniel, Teal’c vous effectuerez la mission prévue avec SG3. Rompez !
S&J : A vos ordres mon Général.

Quelques minutes après, Daniel et Teal’c partaient avec SG3, tandis que Sam et Jack étaient appelés à l’infirmerie car les invités surprises venaient de se réveiller.

Ils entrèrent dans la pièce où les trois adolescents étaient allongés.

J : Salut.
M : Waou …
J : Il y a un problème ?
Th : Meg, qu’est ce qui s’est passé ?
M : Je sais pas moi.

S : Vous pourriez nous expliquer d’où vous venez ?

M : On est en quelle année ?
S : 2004.

Th : Donc c’est pas un voyage dans le temps.

L : Réalité alternée ?
M : On dirait.
S : Par la porte ? C’est impossible.
Th : A croire que non.
J : Et vous êtes qui ?
Th : La question !
M : Thomas, arrête ton cinéma. Je suis Megane, j’ai 16 ans, voici mon frère Thomas 13 ans et ma sœur Liz qui a 11 ans.

J : Ok, moi je suis le Colonel Jack O’Neill et voici le Major Carter.

Th : Waou… ils sont … trop bizarres.

L : Meg, comment on rentre chez nous ?

M : Vous êtes bien scientifique Major ?
S : Oui, astrophysicienne.

M : Pas de quoi avoir peur, elle trouvera une solution.

J : Attendez, si vous venez d’une autre dimension … vous nous connaissez ? On existe là-bas ?
M : Eh … oui.
Th : Dis leur Meg.
M : Pourquoi moi ?
L : T’es l’aînée.
M : Merci de votre soutien.
J : Alors ?

M : Mon nom complet est Megane Carter O’Neill.

S : Carter O’Neill ?
Th : Et oui maman !

M : Papa, ça va ? T’es tout blanc.

J : Super. Mais je comprends pas, vous êtes trop vieux, on ne se connaissait même pas.

Th : Quand vous êtes vous rencontrés ?

S : Au début du projet il y a 7 ans.

M : Pas avant ?  Nos parents se sont rencontrés il y a 19 ans.

S : 19 ans, mais j’avais …

M : 16 ans.

Th : On peut vous raconter.

J : On vous écoute.

Réalité alternée 19 ans auparavant – Eté 1985 – Floride –

Samantha Carter était assise sur une plage de Floride, dans une petite crique loin des touristes. Elle aimait cet endroit loin de tout. C’était calme et personne ne venait jamais ici, à croire que personne ne connaissait son existence. Il est vrai que ce n’était pas très facile d’accès, et qu’elle avait du escalader les rochers pour y parvenir.

C’était sa mère qui lui avait montré cet endroit il y a deux ans et elle l’appréciait encore plus pour cela. Aujourd’hui c’était devenu un refuge, où elle pouvait penser à elle, à sa mère.

La Floride était le lieu habituel pour les vacances de la famille Carter, mais cette année c’était différent. La mère de Sam était décédée quelques mois auparavant, Mark son frère, en colère contre leur père avait quitté le foyer familial, laissant sa petite sœur seule avec son père. Le père de Sam s’était réfugié dans son travail, et ne voyait presque plus sa fille, ce qui n’était pas plus mal, car elle aussi lui reprochait la mort de sa mère.

Cette année donc, Samantha était venue passer ses vacances d’été en Floride, mais plus avec sa famille comme avant, mais seulement avec sa tante Margaret, la sœur de sa mère. Margaret connaissait les difficultés de Sam à admettre la mort de sa mère, et la laissait donc libre de faire ce qu’elle voulait. Elle savait qu’elle avait besoin d’un peu de liberté, ce que son père ne lui laissait jamais, car même s’il n’était pas très présent, il ne la laissait rien faire.

Une fois le soleil couché, Sam rentra rejoindre sa tante. Elle revint le lendemain après-midi avec quelques livres. Malgré qu’elle n’ait que 16 ans, c’était une jeune fille très intelligente, et elle avait beaucoup d’avance. Elle était en effet déjà à l’université.

Ce jour-ci, elle étudiait son livre de Physique Quantique allongée sur le sable. Elle était tellement concentrée qu’elle n’entendit pas un homme s’approcher.

J : Salut.
S : Oh mon Dieu ! Vous m’avez fait peur.
J : Désolé.
S : Ce n’est rien. C’est juste, que je ne suis pas habituée à voir des gens ici.
J : C’est un chouette endroit.
S : Oui, c’est magnifique.
J : Physique Quantique. Vous êtes à l’université ?
S : Eh … oui. Je m’appelle Sam, Samantha Carter.
J : Moi, c’est Jack O’Neill.
S : Et vous faites quoi dans la vie Jack ?
J : Je suis militaire dans l’armée de l’air.

S : Oh …

J : Un problème ?

S : Non, mon père aussi est dans l’armée de l’air.

J : Vous êtes en vacances ici, ou vous habitez là ?
S : En vacances.
J : Moi aussi avec des copains. On a loué une maison un peu plus haut, la bleue avec la piscine.
S : Je vois laquelle c’est.

J : On fait une petite fête ce soir, si ça te dit, t’es la bienvenue.

S : Je passerais peut-être.
J : Et si t’es là avec des amis, ils peuvent venir aussi.
S : Non, je … je suis avec ma tante.
J : Ok, faut que j’y aille, alors peut-être à ce soir.
S : Oui.

Sam le regarda s’éloigner. Il était plutôt pas mal, mais il devait avoir au moins 25 ans. Il avait probablement pensé qu’elle était plus vieille qu’elle ne l’était en réalité, étant donné qu’il la savait à l’université.

Le soir venu, Sam n’eut aucune difficulté pour avoir l’autorisation de sa tante d’aller à cette petite fête. Elle avait tout confiance en Sam, elle savait que c’était une jeune fille sérieuse, parfois même un peu trop, et que ça ne lui ferait pas de mal de s’amuser un peu.

Sam arriva devant la maison bleue. Toutes les portes et fenêtres étaient ouvertes. Il y avait vraiment beaucoup de monde que ce soit à l’intérieur, dans le jardin ou même dans la piscine. Beaucoup de jeunes passaient leur vacances dans leur coin, et Jack et ses amis avaient du prévenir tous les jeunes qu’ils croisaient de leur fête.

Sam commença à douter, elle n’aurait peut-être pas du venir. Elle n’était pas très à l’aise dans ce genre de soirée, et elle était venue seulement pour Jack, mais en y réfléchissant bien, elle se dit qu’il avait probablement invité toutes les filles qu’il avait croisé.

Plusieurs types un peu bourrés, s’approchèrent de Sam. Ils essayaient de la persuader de venir dans la piscine avec eux. Sam refusait mais ils insistaient. Un de ces types la prit par la taille, Sam commença à se débattre mais il était beaucoup plus fort qu’elle.

J : Lâchez la et foutez moi le camp.

C’était Jack, il était là. Elle se sentit soulagée.

J : Ca va ?
S : Oui merci.
J : Désolé, je pensais pas que ça allait se passer comme ça. Je pensais que ça allait être une petite soirée sympa, mais ils ont invité toute la ville.
S : Ouais, on dirait bien.
J : Si tu préfères, on peut aller faire un tour.
S : Pourquoi pas.

Sam lui sourit. Tout compte fait, il n’avait peut-être pas invité toutes les filles qu’il avait croisé. Tant mieux.  Ils s’éloignèrent de la fête en silence jusqu’à la crique. Ils escaladèrent les rochers, ce qui était assez délicat de nuit. Arrivés sur la plage, ils s’assirent.

J : Ah le silence ! C’est beaucoup mieux. C’est pas trop mon truc, ce genre de fête.

Sam lui répondit par un sourire. Elle était intimidée de se retrouver ainsi seule avec un homme qu’elle connaissait à peine.

J : Ca va ?
S : Oui.

J : Tu n’es pas très bavarde.

S : Désolé, je réfléchissais.

J : A quoi ?

S : Je peux te poser une question ?
J : Bien sûr, je t’écoute.
S : Tu as quel âge ?

J : 26 pourquoi ?

S : Tu me donnerais quel âge ?

J : J’en sais rien, 20, 21 peut-être.

S : Ah …

J : Où est le problème Sam ?

S : J’ai 16 ans.

J : 16 ? Mais tu m’as dit que t’étais à l’université.

S : Je le suis. J’ai … un peu d’avance.

J : Oh…
S : Je préférais te dire la vérité.

J : Ca nous empêche pas de discuter.

S : Non, bien sûr.

J : Tu disais que tu était là avec ta tante ?

S : Ouais, ma famille possède une maison juste à côté.

J : Tes parents ne sont pas venus ?
S : Mon père travaille beaucoup et ma mère … elle est morte il y a quelques mois.

J : Je suis désolé.

S : Moi aussi.

J : Et tu as des frères et sœurs ?
S : J’ai un frère Mark, mais il a quitté la maison, il reproche la mort de ma mère à mon père.

J : Désolé, je suis doué pour mettre les pieds dans le plat.

S : C’est pas grave, je n’arrive pas à en parler d’habitude, mais là ça va. Et toi ? Tu as de la famille ?

J : Oui, mes parents vivent à Chicago avec mes deux petits frères Chris et Joshua.

S : Tu les vois souvent ?

J : Ouais, je m’entends à merveille avec mes frères.

S : Et toi tu vis où ?
J : Dans une base militaire de Californie, et toi ?
S : Washington DC. Mais on a beaucoup déménagé.
J : C’est sûr avec un père militaire. Et tu n’as jamais pensé à entrer dans l’armée ?
S : Si, mais ma mère ne voulait pas, et si je le faisais ce serait uniquement pour contredire mon père.
J : Et tu veux faire quoi ?

S : Je voudrais être astrophysicienne.

J : C’ est vrai. Moi j’adore l’astronomie.

S : Ah oui ! Tu as fais des études scientifiques ?

J : Moi, non. Je suis plutôt fâché avec les sciences. Mais je suis sûr que tu seras une super scientifique.

S : Merci.

Ils discutèrent pendant plusieurs heures de tout et de rien. Puis vers minuit Jack ramena Sam jusqu’à chez elle.

S : Voilà c’est ici.
J : J’ai passé une bonne soirée.
S : Moi aussi.
J : J’avais l’intention de louer un bateau et d’aller faire un tour le long de la côte demain. Ca te dit de venir ?
S : Ouais, ce serait sympa.
J : Ok, rendez vous au port à 10:00. Je m’occupe du pique-nique.
S : Très bien. A demain.
J : A demain et bonne nuit.

Il posa doucement ses lèvres sur sa joue puis disparu dans la nuit. Sam rentra, sa tante n’était pas encore couchée. Elles discutèrent quelques minutes. Margaret était contente, Sam souriait et semblait avoir passer une bonne soirée.

Sam alla se coucher, elle repensait à la soirée qu’elle venait de passer. Ca avait été très agréable. Elle avait beaucoup apprécié la soirée et le baiser sur la joue qu’il lui avait donné. Mais elle doutait que les sentiments qu’elle commençait à éprouver pour Jack soient partagés. Il devait plutôt la voir comme une petite sœur.

Le lendemain Sam se réveilla à 9 :00. Elle prit son petit-déjeuner avec sa tante.

Ma : Ca te dirait d’aller à Miami pour la journée ?

S : En fait, j’avais déjà prévu quelque chose.

Ma : C’est pas grave, on ira à Miami demain. Qu’est ce que tu as prévu aujourd’hui ?

S : J’ai rencontré quelqu’un à la soirée …
Ma : Un garçon ?

S : Oui, il m’a proposé d’aller faire un tour en bateau.

Ma : Super. Et il s’appelle comment ?

S : Jack.

Ma : Il est mignon ?

S : Tante Margaret !

Ma : Alors ?
S : Oui.
Ma : C’est quelqu’un de bien j’espère ?

S : Il est très bien, ne t’inquiète pas.

Ma : Je te fais confiance.

S : Oui, comme maman.
Ma : Amusez vous bien ma chérie.
S : Merci, j’y vais.

Ma : Attends, tu veux quelque chose pour le repas de midi ?

S : Non, Jack a dit qu’il s’en occupait.
Ma : Mais il est très bien ce garçon.

Sam sourit et partit rejoindre Jack au port.

J : Salut !
S : Salut !

J : Prête ?

S : Oui. On y va ?

J : Oui M’dame.

Ils longèrent la côte, s’arrêtèrent pour midi, puis se baignèrent en début d’après-midi.

J : Allez Sam, à l’eau !

S : J’arrive !
J : Mais qu’est ce que tu fabriques ?

Jack déjà à l’eau sortit, il attrapa Sam par la taille et la jeta à la mer.

S : Jack !

Il sauta à l’eau pour la rejoindre.

J : Tu te faisais attendre, j’avais pas le choix, j’ai employé les grands moyens.

Elle s’approcha de lui, le contourna en nageant et appuya sur ses épaules pour le couler. Jack se retourna brusquement, attrapa Sam par la taille et la maintint serrer contre lui.

J : Qu’est ce que tu essayes donc de faire ?

S : Moi, rien.

Ils s’embrassèrent doucement dans l’eau. Mais Jack mit fin à ce baiser.

J : Sam, non. On devrait pas.

S : Tu ne veux pas ?
J : C’est pas ça, mais…
S : Mais quoi ?
J : Sam, j’ai dix ans de plus que toi.

S : Au début, tu pensais bien que j’étais plus âgée.

J : Je sais, mais … Sam, tu … tu as 16 ans.

Sam s’écarta de ses bras, et remonta sur le bateau.

J : Sam ?

S : Je veux rentrer.

Il remonta à son tour sur le bateau, s’approcha de Sam.

J : Sam ?

S : Ramène moi !

J : Ne le prends pas mal !

S : Je suis amoureuse de toi, je sais qu’on ne se connaît que depuis hier, mais j’en suis sûre.

Jack ne savait plus quoi dire. Il n’était bien sûr pas indifférent aux charmes de Sam, mais il ne savait pas où tout ça allait le mener. Sam lui tournait le dos, mais il savait qu’elle pleurait.

Il ne pouvait se résoudre à la laisser ainsi, il s’approcha, collant son torse contre le dos de Sam. Elle se retourna et le regarda droit dans les yeux. Il se pencha et l’embrassa.

S : Qu’est ce que ça veut dire ?
J : Tout le monde a le droit de changer d’avis, non ?

Elle lui sourit et l’embrassa à nouveau.

J : Je t’aime Sam.

S : Moi aussi.

Ils continuèrent de s’embrasser allongés sur le pont du bateau pendant une bonne partie de l’après-midi, puis rentrèrent avant que le soleil ne se couche.

Arrivés au port, ils descendirent du bateau main dans la main. Jack ramena ensuite sa dulcinée jusqu’à chez elle.

S : J’ai passé un super après-midi.

J : Moi aussi. On se revoit demain ?

S : Je dois aller à Miami avec ma tante toute la journée.

J : Mais, on peut se voir dans la soirée ?
S : Oui. On se retrouve à la crique à 21h , ça te va ?
J : Ouais. On se voit demain ma puce.

S : A demain.

Ils se quittèrent après quelques baisers, qui n’étaient pas passé inaperçu aux yeux de Margaret. Quand Sam rentra, elle se retrouva nez à nez avec sa tante qui lui souriait.

Ma : Alors ? On dirait que t’as passé une bonne journée ?

S : Eh … oui .

Ma : Je vous ai vu vous embrasser. Mais vous étiez trop loin, je ne l’ai pas bien bu, il faudra que tu me le présentes.
S : Tante Margaret !
Ma : Quoi ? Tu ne veux pas me le présenter ?

S : Je sais pas si il va vraiment de plaire.

Ma : Pourquoi tu dis ça ?

S : …

Ma : Sam ?
S : Il est un peu plus âgé que moi.
Ma : Un peu plus âgé ?

S : Il a 26 ans.

Ma : Ah oui, en effet.

S : Mais tu n’as pas à t’inquiéter. Je t’assure, il est gentil avec moi, il ne me ferait pas de mal.

Ma : Je préférerais voir ça par moi même. Je voudrais vraiment que tu me le présentes.

S : On doit se voir demain à 21h, si tu veux, il peut venir dîner avec nous.

Ma : Oui, bonne idée.

S : J’espère réellement que tu vas l’aimer.

Ma : Moi aussi.

S : Mais quoiqu’il arrive, ne le dis pas à papa.

Ma : Non, il ne vaut mieux pas.

Le lendemain, Sam et sa tante passèrent la journée à Miami, puis une fois rentrée, Sam rejoignit Jack à la crique. Elle était un peu en avance mais il était déjà là. Il étais de dos, face à l’océan. Elle s’approcha de lui tout doucement et passa ses mains sur ses yeux.

J : Serait ce la jolie brune que j’ai croisé tout à l’heure ?

S : Eh ! Quelle jolie brune ?
J : Mon ange, tu m’as manqué.

Il se retourna pour la prendre dans ses bras puis l’embrassa.

J : Qu’est ce que tu as envie de faire ?
S : En fait, ma tante nous a vu nous embrasser hier.
J : Il y a un problème ?
S : Non, mais je lui ai parlé de toi. Et elle s’inquiète.
J : Parce que je suis plus vieux que toi ?

S : Oui, elle voudrait te rencontrer. Ca te dirait de venir dîner à la maison ?

J : Maintenant ?

S : Oui.

J : Eh … ok. Je te suis.
S : Merci, ça la rassurera.

Ils partirent donc jusqu’à la maison de vacances des Carter. Jack était nerveux, il espérait faire bonne impression. Ils entrèrent et furent accueillis par la tante de Sam toujours souriante.

Ma : Bonjour.
J : Bonjour madame.
Ma : Vous pouvez m’appeler Margaret, Jack. Ne soyez pas si nerveux, je ne vais pas vous manger.

Pour le plus grand bonheur de Sam, la soirée se passa à merveille. Sa tante semblait vraiment appréciée Jack. Vers minuit, Jack partit, non sans avoir donner un baiser à sa belle. Puis Sam qui avait accompagné Jack dehors, revint vers sa tante.

S : Alors ?

Ma : Il me plaît bien.

S : C’est vrai ? Ca ne te gêne plus qu’il soit plus âgé ?

Ma : Un peu, je veux que .. que vous ne précipitiez pas les choses.

S : Ne t’inquiète pas pour ça.

Ma : N’oublie pas non plus qu’une fois les vacances terminées, tu rentres à Washington et lui en Californie.
S : Je sais. Mais il reste encore deux semaines et je n’ai pas envie d’y penser pour le moment.
Ma : Oui, je comprends. Il est tard, tu devrais aller te coucher.
S : Oui, bonne nuit.

Sam et Jack se retrouvèrent de nouveau à la crique le lendemain très tôt dans la matinée. Ils s’y baignèrent un peu, puis s’allongèrent sur le sable, au soleil. Jack était à moitié couché sur Sam et l’embrassait. Il était appuyé sur son bras gauche, tandis que sa main droite faisait des allers-retours entre la taille et la hanche de Sam. Elle était consciente qu’il souhaitait aller plus loin. Jack lui la sentait réticente. Il s’écarta légèrement d’elle pour la regarder dans les yeux.

J : Tu ne veux pas ?
S : C’est pas ça. C’est que …
J : Que ?
S : Je n’ai jamais …
J : Ma chérie, si tu préfères qu’on attende, je comprends.
S : Non, j’ai envie de toi.

Jack lui sourit et lui ôta son maillot de bain délicatement. Ils firent l’amour allongés sur la plage, puis finalement s’endormirent dans les bras l’un de l’autre épuisés.

Sam ouvrit les yeux la première, elle leva les yeux vers le ciel, le soleil était haut. Elle regarda sa montre, il était midi. Elle réveilla Jack à l’aide de petits baisers judicieusement placés dans son cou.


J : Sam ?

S : C’est moi.

J : Je t’aime.

S : Moi aussi.
J : J’ai faim.
S : Oh, quel romantisme !

J : Excuse moi.

S : Je plaisante. Il est midi, ça te dirait d’aller manger.

J : Ouais, je t’invite.

Ils se rhabillèrent, et allèrent manger dans un petit restaurant au port. Ils passèrent ensuite l’après-midi ensemble tout comme les deux semaines à venir d’ailleurs.

Mais l’heure tant redoutée par les deux amoureux arriva plus vite que voulue : l’heure de la séparation.

Il était 8h du matin, Sam venait de se lever. C’était sa dernière journée ici. Elle et sa tante devaient partir à 15h. Elle n’avait aucune envie de partir, de quitter Jack. Elle prit juste quelques minutes pour prendre un petit-déjeuner, puis comme chaque matin, alla à la crique rejoindre Jack. Elle arriva en courant et lui sauta dans les bras. Jack la serra contre lui, et la sentit pleurer sur son épaule.

J : Sam ?

S : Je ne veux pas partir.

J : Moi, non plus.

S : Je voudrais rester ici, pour toujours.

J : Ouais.
S : Qu’est ce qu’on va faire ? On n’en a pas parlé.

J : Sam, tu vis sur la côte Est, et moi sur la côte Ouest… alors

S : Alors quoi ? Chacun  repart chez soi, et on oublie tout.
J : Tu as 16 ans, tu m’oublieras vite. Je suis sûr que tu te trouveras un type bien, un scientifique et vous vous marierez, vous aurez de beaux enfants et un chien …

Il avait réussi à la faire sourire.

S (en souriant ): Tu es dingue.

J : Possible.

Ils passèrent la journée ensemble, sur cette plage où ils s’étaient rencontrés la première fois. Puis un peu avant 15h, Jack ramena Sam chez elle. Sa tante l’attendait, elle était prête pour partir.

Ma : On va y aller chérie.
S (les larmes aux yeux) : Ouais

Elle se retourna vers Jack et pleura dans ses bras.

S : Je t’aime Jack.
J : Moi aussi, je t’aime. Tu vas me manquer.

Ils s’embrassèrent une dernière fois, puis sans un mot Sam monta dans la voiture. Elle posa sa main sur la vitre, et Jack fit de même de l’autre côté. Margaret démarra, et la voiture disparut rapidement du champ de vision de Jack avec à son bord une jeune fille en larmes.

Sam pleura pendant une bonne partie du voyage, avant de finalement s’endormir. A son arrivée chez elle, elle fut accueillit par son père. Il s’attendait à la voir revenir en forme, pensant que ses vacances lui auraient fait du bien, mais à première vue ce n’était pas le cas. Sa belle-sœur lui expliqua que Sam avait rencontré un garçon, et que la séparation avait été difficile. Jacob tenta bien de parler avec sa fille, mais celle-ci refusa tout dialogue.

De l’autre côté du pays, Jack rentrait aussi chez lui, ou plutôt à la base où il travaillait. Il partageait une chambre avec  trois autres militaires. Ils avaient l’habitude de se raconter leurs vacances, mais cette fois ci, les trois militaires furent surpris de la mauvaise humeur de Jack.

Deux ans et demie plus tard – Janvier 1988 – Washington DC –
Jeudi 14 janvier

Sam continuait toujours ses études en astrophysique à l’Université de Washington. Elle était maintenant en quatrième année, bien que ce soit ce jour, juste son 19ème anniversaire. Elle se trouvait dans un bar avec quelques amis. Sa meilleure amie Alysson tentait de la convaincre d’aller parler au jeune homme qu’il lui faisait les yeux doux depuis plusieurs minutes.

A : Allez Sam. Vas le voir.
S : Arrête Ally, j’ai pas envie.
A : Mais il est super mignon.
S : Ally !
A : Sam, tu as un problème avec les hommes ma chérie.

S : Ah oui !

A : Oui. Regarde Steve, vous êtes sortis une fois ensemble, et c’est fini. Il faut que tu arrêtes de comparer tous les hommes que tu rencontres à ce Jack.

S : Ally, arrête avec ça.

A : Ne dis pas le contraire, tu n’as jamais oublié ton ex.

S : Ce n’est pas mon ex, on ne s’est jamais vraiment séparé.

A : Sam, tu n’as pas eu de nouvelles depuis plus de deux ans.

S : C’est parce qu’on avait décidé que c’était mieux comme ça.

A : Alors, peut-être que tu devrais passer à autre chose.
S : Je n’ai pas besoin d’un copain, je suis très bien comme ça.
A : Ok, j’insiste pas.

Sam se leva pour aller danser avec ses amis, laissant Alysson avec ses questions. Sam était quelqu’un qui avait du caractère, ses amis s’en étaient vite rendus compte.

Sam avait trois ans d’avance, et au départ ça n’avait pas été très facile pour elle de s’intégrer. Mais maintenant, elle s’entendait bien avec plusieurs autres étudiants en astrophysique avec lesquels elle allait en cours, malgré le fait qu’ils aient tous trois ans de plus qu’elle.

A trois heure du matin, fatiguée, Sam rentra se coucher. Heureusement pour elle, son père était en mission, donc elle put se coucher sans avoir à justifier préalablement le fait qu’elle rentre si tard. Jacob était toujours sur son dos, et elle appréciait beaucoup d’avoir un peu de liberté lorsqu’il n’était pas là.

Vendredi 15 Janvier

Le lendemain, il lui fut difficile de se lever tôt, mais il le fallait bien, car elle commençait les cours à 8h. Après son cours d’astronomie puis son cours de physique quantique, Sam alla déjeuner avec deux amis Mike et William à la cafétéria de l’Université.

W : Je n’ai rien compris au cours de ce matin.

Mi : Ne me demande pas de t’expliquer, j’ai rien compris non plus.
W : T’as compris quelque chose Sam ?
S : Eh … un peu.

Mi : Sois pas modeste Sam, je suis sûre que t’as tout compris.

S : Oui, c’est vrai, mais c’est parce que j’avais déjà lu un bouquin sur le sujet.

W : T’es pas possible toi.

Mi : Tu vas bien nous expliquer ?

S : Pas de problème les gars.

Elle déposa un baiser sur la joue de Mike puis sur celle de William puis se leva. Ses deux amis regardaient Sam qui regardaient droit devant elle, sans bouger, pétrifiée comme si elle venait de voir un fantôme.

Mi : Sam ?

S : Je dois vous laisser les gars.

W : Et pour le cours de ce matin ?

S : Plus tard, c’est promis.

Elle avait vu Jack, elle le rejoint en courant. Arrivée devant lui, elle hésita quand à l’attitude à adopter. Finalement, ce fut lui qui fit le premier pas, et qui la prit dans ses bras. Mike et William virent leur amie disparaître avec ce mystérieux homme qui l’avait prise dans ses bras.

Il neigeait un peu. Jack et Sam marchaient côte à côte.

J : Je peux te poser une question indiscrète ?
S : Je t’écoute…
J : Tu sors avec un de ces gars ?
S (souriant) : non. Je ne sors avec personne. Et toi ?
J : Moi non plus.
S : Jack, je … je suis contente de te voir, mais … qu’est ce qui t’amène à Washington ?
J : Tu me manquais. Je me suis renseigné, j’ai vu que ton père travaillait toujours à Washington, donc je me suis dit que tu habitais toujours là et j’ai demandé ma mutation en espérant que … que t’es personne dans ta vie.
S : Tu es venue pour moi ?
J : Ouais.
S : Tu m’as tellement manqué.

Ils s’embrassèrent, leur premier baiser depuis plus de deux ans.

S : Tu vas rester ici alors ?
J : Ouais, et je me suis acheté un appart, juste à côté du campus.
S : C’est super.
J : Et toi, qu’est ce que tu deviens ?

S : Je suis toujours étudiante.

J : Ca se passe bien ?
S : Ouais très bien. Et je travaille au labo de Physique pendant mon temps libre.
J : Super manière d’utiliser son temps libre.

S : Ne te moques pas, c’est très intéressant, et bien payé.

J : Si tu le dis. Je te fais visiter mon appart ?

S : Je suis désolée, je ne peux pas maintenant, j’ai un cours dans vingt minutes. Mais on peut peut-être se voir ce soir ?
J : Désolé, je dois rester à la base ce soir. Mais demain c’est samedi, t’es libre ?
S : Oui.

J : Ok, on se retrouve ici à 14h , ça te va ?

S : Ouais, à demain. Je t’aime.

Elle l’embrassa.

J : Moi aussi je t’aime.

Jack s’en alla, tandis que Sam retourna en cours. A la fin des cours, elle eut droit à un interrogatoire de la part de ses amis.

A : Alors ? Mike et Will t’ont vu avec un mystérieux inconnu ?

S : Un mystérieux inconnu ?
Mi : Allez, dis nous, c’était qui ce type ?
S : Vous êtes curieux !
W : Sam ?
S : C’était Jack.

A : Jack ? Le fameux Jack ?

Mi : Et c’est qui ce Jack ?

A : Son ex

S : Ally !

A (mimant Sam) : Non, désolé, c’est pas son ex, car ils ne se sont jamais séparés.

W : Donc c’est ton petit ami ?

S : Exact.

A : Exact ? Vous êtes de nouveau ensemble ?

S : Oui Ally.
A : Je croyais que tu n’avais pas besoin de copain.
S : J’ai changé d’avis.

Mi : Il est pas un peu vieux pour toi ?

A : Pourquoi ?  Il a quel âge ?
S : Il va avoir 29 ans.
A : 29 ?

W : Sam, vous avez 10 ans d’écart, tu devrais peut-être pas …

S : Ecoutez, je vous aime bien les gars, mais … mêlez vous de vos affaires.
A : Sam, on s’inquiète pour toi c’est tout.  C’est pas parce que t’as 19 ans que je pense qu’il est trop vieux pour toi. Même pour moi qui en est 22, je pense qu’il serait trop vieux.
S : Ca m’est égal. Je l’aime.

Mi : Ca sert  à rien de discuter, elle est têtue comme une mule.

Sam rentra chez elle. Son père était présent, il fut surpris de l’excellente humeur de sa fille.

Jc : Ca c’est bien passé tes cours ?

S : Très bien.

Jc :  Tu ne travailles pas au labo ce soir ?

S : Non, le professeur Milles est en vacances. Je ne travaille pas pendant une dizaine de jours.

Jc : Ca te dirait d’aller au restaurant avec ton vieux père demain ?

S : Désolé Papa, j’ai d’autres choses de prévu.

Jc : Oh, ok… Tu sors avec tes amis ?
S : Avec mon petit ami.
Jc (rapidement) : Tu  as un petit ami ?
S : Oui.

Jc : Pourquoi est ce que tu ne le me l’as pas présenté ?

S : Je n’ai pas eu l’occasion…
Jc : Mais tu vas le faire.
S : J’ai du travail à faire.
Jc : Sam, tu pourrais peut-être me le présenter demain ?
S : Non, … un autre jour.

Il ne manquait plus que ça, il voulait rencontrer Jack. Mais quelle idée aussi de lui avoir dit. Ce n’était pas possible, elle savait que Jacob serait fou de rage de savoir qu’elle sortait avec un homme de dix ans son aîné. Elle se souvenait très bien quand son père l’avait surprise en train d’embrasser un garçon lorsqu’elle avait 15 ans. Ca avait été horrible, mais heureusement à cette époque, la mère de Sam était là, et elle savait toujours trouver les mots pour le calmer. Mais là … Elle n’allait pas pouvoir remettre ça à plus tard indéfiniment, il allait finir par se douter de quelque chose. Elle décida d’en parler à Jack dès qu’elle le verrait.

Samedi 16 Janvier

Sam rejoignit Jack où ils s’étaient quittés la veille.

J : Bonjour ma puce.

S : Salut.

J : On va chez moi ?

S : Je ne suis pas contre, il fait si froid ici.

J : Allez viens, c’est pas loin.

Arrivés chez Jack, celui-ci fit visiter l’appartement à Sam. Il finit la visite par la chambre. Il la laissa entrer dans la pièce, puis s’approcha d’elle, entoura sa taille de ses bras, et commença à l’embrasser dans le cou.

S : Jack, aurais tu une idée derrière la tête ?

J : Moi ?

Elle se retourna et lui sourit. Elle n’eut pas le temps de dire un mot que Jack l’embrassait, puis il commença à la faire reculer jusqu’au lit, mais il buta sur une paire de chaussures qui traînait et ils s’écroulèrent sur le lit. Sam n’arrivaient plus à s’arrêter de rire.

J : Sam, arrête de rire.

S : T’es pas doué Jack.

J : Merci.

S : Ne le prends pas mal chéri.

J : On en était où ?

S : Je vais te montrer.

Ils s’embrassèrent à nouveau et cela ne s’arrêta pas là.

Quelques heures plus tard, ils étaient tous les deux assis devant la cheminée.

S : Mon père veut te rencontrer.

J : Déjà vu.
S : Quoi ?

J : Déjà vu. Ta tante, maintenant ton père.

S : Oui, mais là, ça va être différent.

J : Tu lui as parlé de moi ?

S : Non pas vraiment. Il sait juste que j’ai quelqu’un.

J : Tu crois qu’il va être en colère.
S : Oh oui, c’est sûr.
J : Il va me tuer, c’est ça ?

S : Je te protégerais, t’inquiète pas.

J : Et quand est ce que tu veux me le présenter ?
S : J’en sais rien, il voulait te rencontrer aujourd’hui, je lui ai dit … plus tard.
J : Plus tard ? Ca n’arrangera rien d’attendre.
S : Maintenant ?
J : Pourquoi pas.

S : Il va crier, et m’envoyer dans ma chambre jusqu’à la fin de ma vie.

J : Sam, il faut juste lui faire comprendre que sa petite fille a grandit et peut faire des choix seule.

S : Ouais, ben ça va pas être facile.

J : Avant d’y aller je voudrais te dire un truc. Je doute que ça arrange les choses, mais on s’est rencontré à la base ton père et moi. On s’est bien entendu, mais quand il va savoir pour toi et moi…
S : Oui, ça ne va pas arranger les choses.
J : Allons y !

Devant la maison des Carter, Sam hésitait. Elle n’était plus sûre de vouloir y aller. Sa relation avec son père était déjà très compliquée depuis la mort de sa mère, et là, cela allait empirer. Jack aussi était nerveux. Il avait peur que cette rencontre ait des répercussions sur sa carrière. Mais surtout, il redoutait que le Colonel Carter lui empêche de voir Sam après cela.

Les deux amoureux rentrèrent dans la maison.

S : Papa ?

Jc : Je suis là.

Jacob arriva et fut surpris de voir Jack.

Jc : Capitaine O’Neill, qu’est ce qui vous amène ici ?
J : Mon Colonel. 
S : Papa, on pourrait discuter ?

Ils s’assirent au salon.

Jc : Attendez, vous vous connaissez tout les deux ?

J : Oui Monsieur.
Jc : Sam, tu ne vas pas me dire que …que c’est lui … ton petit ami ?
S : Si. Je suis avec Jack.

Jc : QUOI ? MAIS C’EST PAS VRAI.

J : Monsieur …
Jc : OH VOUS CAPITAINE, TAISEZ VOUS ! 
S : Papa ! Arrête de hurler.
Jc : Vous savez qu’elle n’a que 19 ans !
J : Je sais monsieur.
S : Papa, écoutes, je …
Jc : SAM TAIS TOI ! Monte dans ta chambre !

S : NON ! Je suis concernée.

Jc : Il n’est pas question que tu revois cet homme !

S : Mais je ne te demande pas ton avis.

Sam prit la main de Jack.

S : Viens Jack, on s’en va.
J : Sam ! On va discuter, ça ne sert à rien de fuire.
Jc : Il n’y a rien à discuter. Vous, sortez de chez moi.
J : Ok. Je m’en vais.
S : Jack !

J : Non, tu restes là.

S : Mais …

Tandis que Jack sortait, Jacob retenait sa fille par le bras. Jack avait vu à quel point il était en colère et savait que ça ne servait à rien d’insister aujourd’hui. Il n’en ressortirait rien de bon. Il fit donc signe à Sam de ne rien dire. Bien qu’elle eut très envie de suivre Jack, elle obtempéra.

Une fois Jack partit, Sam se tourna vers son père pour reprendre la conversation. Mais il ne semblait pas vouloir en discuter.

S : Papa ?

Jc : Il n’est pas question que tu revois cet homme.

S : Je l’aime Papa.
Jc : Sam, cet homme a dix ans de plus que toi. Et puis, il est là depuis seulement quelques jours. Comment peux tu dire que tu l’aimes alors que tu le connais à peine ?

S : Tu te trompes Papa. On se connaît depuis beaucoup plus longtemps que ça.

Jc : Quoi ? Mais il était en Californie avant.

S : On s’est rencontré pendant les vacances d’été il y a deux ans et demie.

Jc : C’est lui dont ta tante m’avait parlé ?

S : Oui.
Jc : Mais …Sam …
S : …
Jc(commençant à céder) : Votre différence d’âge ne te gêne pas ? Et puis vous n’avez rien en commun.

S : Papa, je l’aime et il m’aime. Quoique tu dises, ça ne changera rien.

Jc : Sam, tu es ma petite fille, il est normal que je m’inquiète.

S : Mais, je ne suis plus une enfant. Et tu n’as pas à te méfier de Jack.

Jc : Je me suis peut-être un peu emporté.
S : Tu veux bien que j’aille le voir. Je crois que tu lui as fait peur.
Jc : Oui d’accord, mais tu ne rentres pas trop tard.
S : Oui. Merci papa.

Sam alla rassurer Jack. Il fut plus que surpris quand il apprit qu’elle avait réussi à le calmer et que son père lui avait même donné l’autorisation de venir jusqu’ici.

J : Waou, comment t’as fait ?
S : J’ai l’habitude avec lui.
J : Tu crois que ça ira, la prochaine fois qu’on se verra, lui et moi ?
S : Il va lui falloir encore un peu de temps pour l’accepter totalement, mais il ne te mettra pas dehors la prochaine fois.

J : Super !

S : Bon je vais y aller.

J : Quoi ? Déjà ?

S : Ca fera plaisir à mon père de me voir rentrer tôt.

J : D’accord. Tu vas me manquer.

S : Je t’appelle.

De retour chez les Carter.

Jc : Tu es déjà là ?

S : Je voulais pas que tu t’inquiètes trop.

Jc : Il est rassuré ?

S : Oui, un peu.

Jc : Margaret a appelé. Repas de famille à la maison demain. Peut-être que le Capitaine O’Neill aimerait se joindre à nous.
S : Tu es sérieux ? Merci papa. Je vais lui téléphoner.
Dimanche 17 Janvier
Jack arriva le premier, un peu avant midi. C’est Jacob qui lui ouvrit la porte et il eut même le droit à un sourire en prime.
J : Bonjour mon Colonel.
Jc : Bonjour Jack. Mais évitez les « mon Colonel » c’est un repas de famille.
J : Oui monsieur.
Jc : Sam ? Jack est là.
Sam descendit les escaliers en courant et sans se soucier de la présence de son père sauta au cou de Jack et l’embrassa.
Jc : Sammie ? Si je te dérange.
S : Excuse moi papa. Je suis juste … contente de le voir.
Jc : J’avais remarqué…
Un peu plus tard, Margaret arriva ainsi que son frère Bob qui venait avec sa femme Rachel et leur fille Déborah. Déborah avait  cinq ans de plus que Sam, mais les cousines ne s’entendaient pas très bien.
Jc : Bonjour.
Ma : Bonjour Jacob. Sammie, ma chérie, tu es toujours aussi jolie.
S : Merci tante Margaret.
Ma : Jack, ravie de vous revoir.
J : Moi aussi je suis ravi de vous revoir Margaret.
Jc : Voici Jack, le … petit ami de Sam. Jack, voici Bob le frère de ma femme et de Margaret, sa femme Rachel et leur fille Déborah.
J : Bonjour.
La famille passa à table. A la fin du repas, Sam et Jack s’occupèrent de la vaisselle. Ils étaient donc tous deux dans la cuisine tandis que la famille se trouvait encore dans la salle et discutait.

B : Tu ne le trouves pas un peu vieux pour ta fille ?
Ma : Bob, ne soit pas si étroit d’esprit. Ils s’aiment c’est l’essentiel.
Jc : On s’est un peu disputé au début, mais … Sam tient vraiment à lui, alors … je fais avec.
R : Mais tu le connais Maggie ?
Ma : Sam l’a rencontré il y a deux ans et demie pendant les vacances en Floride, et comme j’étais un peu inquiète, elle me la présenter pour me rassurer. Et je le trouve très bien.
La conversation continua sur un autre sujet. Peu de temps après les deux amoureux retrouvèrent les autres. Sam remarqua que Déborah regardait beaucoup Jack. Cela ne lui plaisait guère.
Quand Jack s’absenta quelques minutes dans la cuisine, Déborah le suivit. Sam était en grande discussion avec son oncle et sa femme et n’avait pas remarqué. Margaret et Jacob les avaient vu et Jacob voulait voir ce qui allait se passer car comme Sam, il avait vu Déborah regarder Jack, et se disait que c’était un bon moyen de voir comment il allait réagir. Margaret essaya de le dissuader mais poussée par la curiosité, elle espionna aussi ce qui se passait dans la cuisine.
De : Alors Jack ? Vous faites quoi dans la vie ?
J : Je suis militaire.
De : C’est vrai. C’est pour ça que vous êtes si viril.
Jack voulait sortir de la pièce, il était conscient qu’elle le draguait et voulait y échapper sans la vexer.
De : Vous ne vous ennuyez pas trop avec Sam ?
J : Pardon ?
De : Elle est très studieuse, et puis c’est un peu une gamine.
J : Vous avez du culot ! Elle est là à côté et …
De : Vous inquiétez pas, elle entend pas.
Déborah s’approcha, Jack la repoussa.
J : Là n’est pas le problème. Qu’est ce que vous imaginez ? Sam je l’aime, et vous… vous ne lui arrivez même pas à la cheville.

Margaret entra, appela Déborah qui la suivit. Elle ne lui dit rien, ne voulant pas qu’elle sache que sa discussion avec Jack avait été entendu, mais elle désapprouvait beaucoup sa conduite. Une fois les deux femmes sorties, Jacob entra.
Jc : J’ai entendu ce qui s’est passé.
J : Il ne s’est rien passé, je vous jure, je…
Jc : Jack ! Je sais. Je l’ai vu vous suivre, et je me suis dit que c’était un bon moyen de vous… tester.
J : Je vois.
Jc : Jack, je tiens à m’excuser pour hier. Je vous ai vraiment mal jugé.
J : C’est pas grave monsieur.
Jc : Je vous demande juste une chose, c’est de prendre soin de ma fille.
J : Alors là, vous pouvez compter sur moi.
S : Qu’est ce que vous faites là tous les deux ? Vous ne vous battez pas j’espère.
J : Non, pas cette fois.
Jc : Sam, excuse moi pour hier. Jack vient de me prouver qu’il était un type bien.
S : Vraiment ? Qu’est ce qui c’est passé ?
Jc : Déborah l’a dragué.
S : Ca m’étonne pas. Je vais la tuer.
Jc : Pas la peine, elle ne réessaiera pas.
S : Pourquoi ?
J : Je l’ai … envoyé baladé.
S ( souriante ) : J’aurais voulu voir ça.
Jc : Oui, t’as loupé quelque chose.
Ils rejoignirent le reste de la famille, et Déborah resta un peu à l’écart toute la journée pour le plus grand bonheur de Sam.
Les jours s’enchaînèrent. Jack et Sam se voyaient très régulièrement, Jacob laissait même sa fille passer la nuit chez son copain. Celui-ci avait été adopté par la famille mais aussi par les amis de la jeune femme.
Jeudi 18 Février
Jacob était muté au Texas, ce qui n’était pas la porte à côté. Il l’annonça à Sam, qui réagit immédiatement.
S : Je ne peux pas partir papa.
Jc : Je sais, j’y ai réfléchi, je sais que tu ne veux pas quitter Jack et tes amis. Peut-être qu’on peut te trouver une chambre sur le campus ?
S : Tu voudrais bien que je reste ?
Jc : Si c’est ce que tu veux oui.
S : Merci papa. Mais … je pourrais peut-être en parler à Jack. Il a un grand appart…
Jc : Si tu veux.
S : Merci mon petit papa. Je vais voir Jack.
Sam courut jusqu’à chez Jack. Elle possédait déjà une clé de chez lui, et elle entra sans frapper. Il n’était même pas dix heure du matin et Jack dormait encore. Elle s’assit sur le bord du lit, se pencha et l’embrassa. Jack répondit à son baiser puis ouvrit les yeux.
J : J’adore ce genre de réveil.
S : Bonjour mon amour.
J : Ma chérie, viens là.
Il s’écarta pour laisser une petite place à Sam puis referma ses bras autour d’elle.
S : Ca te dirait ce genre de réveil, disons plus souvent ?
J : Oh oui.
S : Tous les jours ?
J : J’adorerais.
S : Ca pourrait peut-être se faire…
J : Qu’est ce que tu veux dire ?
S : Mon père est muté au Texas, et je suis à la recherche d’un logement. Si tu veux bien de moi…
J : Ton père est d’accord ?
S : Oui.
J : Alors, je te garde avec moi.
Il la serra contre lui et l’embrassa.
J : Tu es chez toi ici.
S : Merci Jack.
J : Mais, il va falloir me supporter …
S : J’y arriverais.
Elle se mit à rire, le visage enfoui dans son cou.
S : Quand est ce que je peux emménager ?
J : Quand tu veux.
S : Aujourd’hui ?
J : Pourquoi pas.
S : Je vais prévenir mon père.
J : Prends le téléphone.
S : Oui, ce sera plus rapide que de courir de chez toi à chez moi.
J : Chez nous, Sam, chez nous.
Sam prévenu son père, et le déménagement commença. Quelques jours après Sam était installée et Jacob partait pour le Texas.Il y a un peu plus d’un mois, on n’y aurait pas cru, mais aujourd’hui, Jacob était rassuré que sa fille ne se retrouve pas seule mais avec Jack.
Mercredi 20 Avril 1988
Depuis maintenant deux mois, Sam et Jack vivaient ensemble. Tout se passait à merveille. Jack passait une partie de son temps à la base, mais il essayait le plus possible d’être présent pour Sam, et il formait désormais un vrai petit couple modèle.
Ce soir d’Avril, le téléphona sonna et Sam répondit. A l’autre bout du fil une voix d’homme lui demanda à parler à Jack. Sam lui passa donc le téléphone et comme elle devait passer la soirée avec Alysson, elle embrassa Jack et partit.
Au téléphone, c’était Jonathan O’Neill, le père de Jack.

J : Allô !
Jo : Bonjour fiston.
J : Salut p’pa.
Jo : Comment tu vas ?
J : Bien et toi ?
Jo : Ca va, et le travail ?
J : Ca se passe bien.
Jo : Je te dérange, tu es avec quelqu’un ?
J : Tu ne me déranges pas papa, elle vient de partir.
Jo : C’est ta petite amie ?
J : Oui, elle s’appelle Samantha.
Jo : C’est pas moi qui l’ait fait fuir ?
J : Non, non, elle va voir une copine.
Jo : Ok. Et c’est sérieux ?
J : Oui, on vit ensemble depuis deux mois.
Jo : Tu aurais pu nous le dire !
J : Désolé, je n’ai pas eu beaucoup de temps libre, et ces deux mois sont passés très vite.
Jo : Si je t’appelais, c’était pour savoir si tu n’avais pas quelques jours de libres pour venir nous voir, ça fait longtemps qu’on ne t’as pas vu. Et puis ce serait l’occasion de nous présenter ton amie.
J : Sam est en vacances la semaine prochaine, mais il faut que je lui en parle et que je vois si je peux me libérer à la base.
Jo : Ok !
J : Mais je … je sais pas ce que vous allez penser de ma relation avec Sam.
Jo : Il y a un problème ?
J : Non, pas un problème …
Jo : Alors ?
J : Qu’est ce que tu penses de la différence d’âge dans un couple ?
Jo : Jack, rassure moi, tu ne vas pas me ramener une femme plus vieille que moi ?
J : Non, Sam est plus jeune.
Jo : Ne tourne pas autour du pot Jack ! Elle a quel âge ?
J : 19.
Jo : Elle est jeune.
J : Oui, mais tu ne l’as connais pas. Tu sais, elle est super, elle est très intelligente, et je t’assure qu’elle est bien plus mûre que moi.
Jo : C’est pas difficile Jack.
J : Oui, peut-être, mais, … je tiens beaucoup à elle, et … je voudrais pas que vous la jugiez sur ça.
Jo : Oui, je comprends.
J : Tu peux le dire à maman, Joshua et Chris ?
Jo : Oui, et tu me rappelles pour me dire si vous venez ?
J : Oui, je te rappelle demain soir.
Jo : Ok, à demain Jack.
J : A demain Papa.
Sam rentra tard ce soir là. Jack était déjà couché. Elle s’allongea à ses côtés et s’endormit.

Jeudi 21 Avril 1988
Le réveil sonna à 5h. Jack devait partir tôt pour la base. Sam se leva avec lui, même si ses cours ne commençaient qu’à 8h, elle aimait prendre son petit-déjeuner avec lui.
J : Bien dormi ?
S : Oui et toi ?
J : Toujours quand tu es près de moi.
S : Je ne t’ai pas réveillé hier soir ?
J : Non, je ne t’ai pas entendu. Tu t’es bien amusé ?
S : Oui c’était sympa. Au fait, c’était qui au téléphone ?
J : Mon père. Il voulait savoir si je pouvais venir passer quelque jours à Chicago. Ca te dirait ?
S : De rencontrer ta famille ?
J : Oui, enfin si j’arrive à avoir quelques jours de vacances.
S : Je … tu penses que ça pourrait se passer comme avec mon père la première fois.
J : Non, ne t’inquiètes pas !
S : Sûr ?
J : Ca ira, ils vont t’adorer.
S : …
J : Alors ? Ca te dit ?
S : Ouais. Je veux bien.
J : Super.
Le soir même, Jack ayant obtenu sa semaine de vacances, téléphona à son père pour le prévenir de leur arrivée dès Samedi.
Samedi 23 Avril 1988
Sam et Jack avaient décidé d’aller à Chicago en voiture, ce qui leur reviendrait moins cher que l’avion. Et puis après tout Washington – Chicago, ça ne faisait pas une si grande distance. Ils étaient partis dans la matinée. Il était maintenant 15h et ils n’étaient plus qu’à quelques kilomètres. Jack au volant, prit la main de Sam. Elle était si nerveuse, il espérait que ce simple geste puisse la rassurer un peu. Depuis quelques temps, elle ne prononçait plus un mot. Jack commença à lui caresser le dos de la main avec son pouce. Elle se détendit un peu. Mais la tension remonta immédiatement, lorsque Jack gara la voiture devant une grande maison d’un quartier de Chicago et qu’elle comprit qu’ils étaient arrivés.
Une femme d’une cinquantaine d’année brune, de petite taille sortit de la maison au moment où Jack garait la voiture, et arrivait en courant vers eux, suivi de près par un homme assez grand et aux cheveux grisonnants. C’étaient Catherine et Jonathan O’Neill, les parents de Jack.
Ca : Jack !
J : Bonjour Maman.
Jo : Bonjour fiston.
J : Salut Papa.
Sam sortit timidement de la voiture, Jack s’approcha d’elle et passa un bras autour de sa taille.
J : Papa, Maman, voici Samantha Carter. Sam mes parents, Catherine et Jonathan O’Neill.
S : Bonjour.
Ca&Jo : Bonjour.
Ca : Bon, allez rentrer les enfants.
J : Joshua et Chris ne sont pas là ?
Jo : Ils ne devraient pas tarder.
Ca : Vous pouvez prendre ton ancienne chambre Jack.
J : Oui, ça ira maman. On va aller poser nos affaires.
Sam et Jack montèrent à l’étage et se retrouvèrent seuls dans ce qui avait été la chambre de ce dernier. Sam posa sa valise et s’assit sur le lit. Jack s’assit à côté d’elle et la prit dans ses bras.
J : Détends toi chérie, c’est ma famille, ils ne vont pas te manger.
S : Désolé. C’est juste que je voudrais faire bonne impression, mais…
J : Tout ira bien. J’entends du bruit, mes frères doivent être arrivés, viens on descend.
S : Ok.
Effectivement, Joshua et Chris étaient là. Jack donna une accolade à chacun de ses frères.
J : Les gars, voici Samantha Carter, Sam, c’est Joshua et Chris.
Jos : Salut Sam.
S : Salut.C
C : Bonjour.
S : Bonjour.
C : Elle est jolie.
J : Chris !
Jos : Fait pas attention Sam, ils sont toujours comme ça. Ca te dérange pas que je te tutoie.
S : Non pas de problème.
La présence des frères de Jack détendit Sam. Les trois étaient toujours en train de se chamailler et Sam trouvait l’atmosphère moins pesante. Malgré tout, elle avait l’impression de ne pas faire l’unanimité dans le clan O’Neill, en fait les hommes O’Neill l’appréciaient beaucoup, mais la mère de Jack était plus distante.
Dans la soirée, Sam mit sa peur de côté, et alla rejoindre Catherine O’Neill dans la cuisine.
S : Je peux vous aider ?
Ca : Si vous pouviez éplucher les pommes de terres.
S : Bien sûr.
Un silence s’installa entre les deux femmes jusqu’à l’arrivée de Jack.
J : Ah, tu es là ma puce ! Un coup de main ?
S : Si tu veux.
Mais au lieu de l’aider, il se pencha vers elle et l’embrassa. Sam, gênée par la présence de Catherine le repoussa gentiment, mais cela ne passa pas inaperçu aux yeux de Jack.
Le soir même, Jack et Sam se retrouvèrent seuls dans leur chambre.
J : Tu ne veux pas que je t’embrasse devant ma mère ?
S : C’est pas ça, je … je crois qu’elle ne m’aime pas beaucoup.
J : Sam ! Tu te fais des idées.
S : Je sais pas.
J : J’ai le droit de t’embrasser maintenant ?
S : Laisse moi réfléchir.
Elle l’embrassa.
Dimanche 24 Avril 1988
Le professeur Miles avait confié un dossier à Sam, et lui avait demandé d’aller le porter à un ancien collègue à lui, qui travaillait dans un laboratoire de Chicago. Bien que ce soit dimanche, elle savait qu’elle trouverait quelqu’un dans ce labo, c’est pourquoi elle décida d’y aller ce jour-ci. De plus, ça l’arrangeait, car Jonathan emmenant ses fils à un match, Sam ne souhaitait pas rester seule avec Catherine. Cette occasion, lui avait donc servi d’excuse.
Elle partit en début d’après-midi, mais comme elle ne connaissait pas la ville, elle s’y perdit. Regardant autour d’elle pour retrouver son chemin, elle ne vit pas arriver une voiture, dont le conducteur n’avait pas vu Sam non plus d’ailleurs. Il la vit au dernier moment, et freina brusquement, mais cela ne suffit pas. La voiture percuta Sam, qui fut projeté un peu plus loin. Inconsciente sur le trottoir, Sam fut rapidement entouré d’une foule de spectateurs venus voir ce qui s’était passé. Elle semblait avoir une blessure à la tête, dont le sang se répandait sur le sol. Une ambulance arriva et Sam fut rapidement emporté à l’hôpital le plus proche. Là-bas, une équipe médicale prit en main Sam. Pendant qu’un médecin l’examinait, elle reprit conscience. Elle se demandait où elle était et ce qui avait bien pu se passer.
S : Jack ? Où est ce que je suis ?
Médecin : Vous êtes à l’hôpital, vous avez eu un accident.
S : Oui, je m’en souviens.
Médecin : Comment vous vous appeler ?
S : Sam, Samantha Carter.
Médecin : Ok, Sam. Est ce que vous avez de la famille ? Quelqu’un a appelé ? Vos parents peut-être ?
S : Non. Je … je suis en vacances ici, avec mon petit ami.
Médecin : D’accord, vous avez un numéro où je peux le joindre ?
Sam lui donna le numéro de la famille O’Neill. Le médecin appela et quelques minutes plus tard, Catherine O’Neill arrivait. Elle était venue seule, car elle n’avait pu contacté Jack et les autres.
Les blessures de Sam n’étaient pas trop graves, et Catherine put aller la voir. Quand elle entra dans la chambre, elle fut surprise de trouver Sam en pleurs. L’infirmière à ses côtés s’effaça à l’arrivée de la mère de Jack.
Catherine s’approcha lentement, ne sachant comment réagir devant la jeune femme. Elle aurait aimé que Jack soit là.
Ca : Samantha ? Est ce que ça va ?
S : …
Ca : Pardon, c’est une question stupide.
S : Où est Jack ?
Ca : Je n’ai pas pu le contacter, mais j’ai laissé un mot à la maison, il sera bientôt là je pense.
S : …
Ca : Vous avez mal quelque part Sam ?
S : Non, les médecins ont dit que ce n’était pas grave, juste une légère blessure à la tête.
Ca : Alors, qu’est ce qui ne va pas ?
S : …
Ca : Vous pouvez me parler Sam.
S : Non, vous ne m’aimez déjà pas beaucoup , alors…
Ca : Vous vous trompez. Je suis désolée si je vous ai paru un peu distante, mais je n’ai rien contre vous, je vous assure. Et puis, Jack a l’air très amoureux de vous. Et s’il est heureux, moi ça me va.
S : Je suis enceinte.
Ca : Oh !
Catherine prit Sam dans ses bras. Pour la première fois, la distance entre les deux femmes s’étaient effacée.
Ca : Sam, je comprends que ce soit une nouvelle … importante, et qui va changer votre vie, mais la naissance d’un enfant … ce n’est pas si catastrophique.
S : Je ne suis pas prête pour ça.
Ca : Vous le serez en temps voulu.
S : Mais, et Jack ?
Ca : Jack sera paniqué, mais il vous aime. Tout ira bien.
S : …
Ca : Vous devriez peut-être téléphoner à vos parents. Ca vous rassurera sûrement d’en parler avec votre mère.
Sam qui avait commencé à se calmer, pleura de plus belle.
Ca : Sam ? Qu’est ce qui se passe ?
Jack entra. Chris, Joshua et Jonathan le suivaient. Il alla immédiatement vers Sam et prit la jeune femme en larmes dans ses bras.
S (murmurant) : maman …
J : Calme toi Sam.
Ca : Tu as le numéro de ses parents, je pense qu’il faudrait les appeler.
J : Son père est en mission, il n’est pas joignable.
Ca : Et sa mère ?
J : Elle est morte.
Ca : Oh Sam, je ne savais pas, je suis désolée.
J : Je suis là Sam…
S : Jack ?
J : Oui.
S : Je ne veux pas rester ici. Emmène moi !
J : Sam, ce n’est pas prudent.
S : Je n’ai rien de grave, je t’en prie.
Ca : Je vais voir se qu’en dise les médecins.
S : Merci.
Catherine revint quelques minutes après, pour leur annoncer qu’ils pouvaient ramener Sam à la maison. Ils rentrèrent donc. Jack porta Sam jusqu’à leur chambre car celle-ci c’était endormi dans la voiture. Une fois Sam couchée, il retourna auprès de sa famille.
Jos : Elle va bien ?
J : Elle dort. Je savais que la mort de sa mère était quelque chose dont elle n’aimait pas parlé, mais je pensais pas qu’elle réagirait de la sorte.
Ca : En fait, ce n’est pas uniquement à cause de sa mère.
J : Quoi ?
Ca : Elle t’a rien dit ?
J : Non, de quoi tu parles ?
Ca : Elle te le dira.
J : Maman ?
Ca : C’est à Sam de te le dire.
C : C’est grave ?
Ca : Non, pas de quoi se faire du soucis.
J : Alors, si ce n’est pas important, tu peux me le dire.
Ca : J’ai dit que ce n’était pas grave, pas que ce n’était pas important.
Jo : Laisse tomber, Jack, tu ne tireras rien de ta mère.
Lundi 25 Avril 1988
Sam se réveilla dans les bras de Jack. Elle se souvint immédiatement de la dure journée de la veille. Mais maintenant qu’elle était  reposée, elle trouvait plutôt que la nouvelle apprise la veille était une bonne nouvelle. Elle posa sa main sur son ventre, et pensa en souriant au petit être qui vivait désormais en elle. Elle se tourna pour faire face à Jack. Ce bébé était le sien, et bien qu’elle avait eu des doutes, elle savait maintenant que Jack le prendrait bien. Il fallait qu’elle lui dise, elle le réveilla.
S : Debout toi !
J (endormi): Salut, ça va ma puce ?
S : Oui. Désolé de t’avoir inquiété hier.
J : Ma mère a dis que tu avais quelque chose à me dire.
S : C’est exact. C’est … important.
J : Je t’écoute.
Sam s’assit, invitant Jack à en faire de même. Ils se faisaient face, assis sur le lit. Jack voyait Sam réfléchir à la meilleure façon de lui parler, et puis finalement elle décida d’y aller franchement.
S : Je suis enceinte.
J : Je … on … waou.
S : Ca va ?
J : Oui. C’est … super.
S : Je savais pas trop comment te le dire…
J : Sam, tu pleurais hier, ça ne te fait pas plaisir ?
S : Si, mais je crois que j’ai eu peur. Je ne m’y attendais pas.
J : Ouais, mais on va y arriver.
S : Je veux continuer mes études.
J : Je sais que c’est important pour toi, et je ne t’en empêcherais jamais.
S : Je t’adore.
J : On va le dire à ma famille ?
S : Oui, allons y.
La nouvelle eut l’effet escompté. Tout le monde était heureux de l’arrivée prochaine du bébé, et Sam se sentait maintenant totalement intégrée à la famille O’Neill.
Leur semaine de vacances se termina dans la bonne humeur, et ils repartirent avec la promesse de la famille O’Neill de venir leur rendre visite très prochainement.
A leur retour, Sam téléphona à son père pour lui annoncer qu’il allait être grand père, ce qui le ravit.
Huit mois plus tard, Sam mit au monde une petite fille qu’ils nommèrent Megane. Samantha jonglait entre ses études et sa fille, et Jack essayait de garder le plus de temps possible pour sa famille. Il était comblé et aimait rentrer chez lui pour rejoindre les deux femmes de sa vie, comme il aimait les appeler. Cette même année vit le mariage des deux amoureux.
Trois ans après en 1991, c’était la naissance de Thomas. Bien que ce devrait être une période heureuse pour Sam, c’était plutôt difficile, car Jack n’était pas là mais était gardé prisonnier en Irak. Son retour après quatre mois de captivité fut un grand bonheur. Il put enfin connaître son fils et revoir sa femme et sa fille aînée.
Puis deux ans après, c’est Liz qui vint au monde.
Quelques temps après cela, Sam travaillait au Pentagone sur le projet « Porte des Etoiles ». Puis le couple rencontra Daniel Jackson, et ils partirent ensemble sur Abydos, où Daniel resta pour vivre avec Sah’re, une femme qu’il avait rencontré là-bas. Suite à cette mission, le projet fut arrêté. Mais il fut réouvert un an après. Et les équipes SG furent crées.
Jack devenu Colonel, prit la tête de la première équipe SG, qui contenait Daniel Jackson, revenu après l’enlèvement de sa femme, un jaffa Teal’c qui s’était joint à leur cause, et la femme du Colonel, le Docteur Samantha O’Neill.
Leurs missions s’enchaînaient. Ils vainquirent de nombreux Goaul’ds, découvrirent de nombreux alliés et technologies. Mais ils se débrouillaient toujours pour rentrer entier à la maison afin de retrouver leurs enfants.
C’est ainsi que Megane, Thomas, et Liz achevèrent le récit de la vie de leurs parents depuis leur rencontre.
Sam et Jack n’avaient pas dit un mot depuis le début, et se regardaient maintenant gênés.
S : Oui, et vous ? Vous êtes au courant du projet ?
M : Bien sûr, on a grandit à la base.
J : Et ça vous arrive souvent de passer la porte ?
Th : Non, maman et papa disent que c’est trop dangereux.
L : On va seulement voir grand père.
S : Il est un tok’ra ?
M : Oui.
J : Et là, vous passiez la porte pourquoi ?
M : On était allé voir Grand père, et on rentrait à la maison.
Th : Mais apparemment c’est pas la maison.
M : Bien vu Tommy.
Th : Oh ! On a même plus le droit de plaisanter.
M : T’es pire que papa.
Jack la regarda curieusement.
M : Désolé, mais faut avouer qu’à part maman, ton humour ne fait pas l’unanimité.
Sam riait.
J : Carter, arrêtez de vous moquer de votre Colonel.
S : Oui mon Colonel.
L : Ca fait bizarre !
S : Quoi ?
M : Les Carter, Mon Colonel.
J : Tu crois que de nous retrouver face aux enfants de nos doubles ça nous fait pas bizarre.
Th : Ouais.
L : Et sinon, on fait quoi maintenant ?
L’alarme retentit, la porte s’activait.
Le Major Carter et le Colonel O’Neill allèrent en salle de contrôle suivit par les trois jeunes « O’Neill ».
Sergent : C’est le code de SG1.
H : Ouvrez l’iris.
Sergent : A vos ordres.
H : Qu’est ce que c’est encore ?
L : Peut–être que c’est papa et maman qui viennent nous chercher.
M : Possible.
H : Colonel, que font il ici ?
J : Ne vous inquiétez pas mon Général, je me porte garant pour eux.
H : Vous êtes sûr de ce que vous faites O’Neill ?
J : Oui, et il est possible que ce soit nos doubles.
H : Vos doubles ? Leurs parents ?
S : C’est une très longue histoire mon Général.
A ce moment, deux personnes sortirent du vortex et les trois jeunes coururent les rejoindre. Sam, Jack et Hammond les rejoignirent.
J2 : Ca va les enfants ?
M : La pleine forme.
J (à l’oreille de Sam) : Je m’y ferais jamais.
J2 : Salut.
J : Salut.
S2 : Désolé du dérangement, un dysfonctionnement avec la porte. Il y a eu un surplus d’énergie qui a engendré..
J2 : Chérie, on a pas besoin de tout les détails.
L : On va pouvoir rentrer.
J2 : Bien sûr, maman a toujours une solution.
Th : T’es super m’an.
J2 : Depuis le temps que je le dis.
S : Vous pourriez nous expliquer comment vous avez fait pour utiliser la porte pour changer de réalité.
S2 : J’aurais bien voulu, mais malheureusement c’est assez compliqué et si on ne repart pas rapidement, il est possible qu’on reste coincé.
S : Je comprends.
J2 : Merci, de vous être occupé d’eux.
J : Il n’y a pas de quoi. Ils sont adorables.
Le couple passa la porte suivi des trois jeunes O’Neill, qui se retournèrent quelques secondes avant de disparaître pour faire un signe de la main au double de leurs parents.
Hammond quitta la salle, laissant ses deux officiers devant la porte.
J : Je me souviens, sur cette plage.
S : Oui, moi aussi.
J : Vous n’êtes pas venu à la fête, et on ne s’est plus revu après.
S : Je sais et je le regrette.
J : On ne peut pas changer le passé, mais on peut toujours aller de l’avant.
S : Cette idée me plaît.
J : Ca vous dit un petit resto ce soir ?
S : Vous passez me prendre à 20h.
J : Oui m’dame.
FIN

 
 
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