Citations du moment :
Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question.
[Pierre Desproges]
Imagine

Salle de Bain : Chapitre 1

Auteur : Megane Carter

E-Mail : meg.carter@voila.fr

 

 

Les dernières semaines avaient été difficiles. SG1 avait enchaîné mission sur mission sans vraiment se reposer. Fatiguée, Sam avait décidé que pour une fois, elle ne passerait pas le week-end à travailler dans son labo et était donc rentrée chez elle.
Elle avait dormi jusqu’à presque 9h, ce qui pour Samantha Carter relèvait de l’exploit. Et après un bon petit déjeuner, rien de mieux qu’une bonne douche pour commencer la journée.


Les yeux fermés, Sam laissait l’eau glisser le long de son corps. C’était agréable, elle arrivait presque à oublier son travail. Oui presque, c’est tout de même de Sam dont il est question. Le bruit de l’eau qui coule ne lui permit pas d’entendre son téléphone sonner, ni son portable quelques minutes après. A l’autre bout, Jack O’Neill soupira, il comprenait qu’elle veuille un week-end de libre, il l’encourageait même, mais tout de même, elle était censé rester toujours joignable. Légèrement agacé en apparence, mais en fait plutôt inquiet même s’il ne l’admettait pas, il se décida à aller faire un tour chez son second. Il n’y avait rien d’urgent, mais il préférait s’assurer que tout allait bien.


Après plusieurs longues minutes sous la douche, Sam coupa le jet d’eau. Elle tendit une main à l’extérieur à la recherche de sa serviette. Etonnée de ne rien trouver, elle sortit la tête de la cabine de douche et soupira en constatant que sa serviette n’était pas là. Elle l’avait probablement oubliée dans la chambre, tout comme ses vêtements d’ailleurs.


Elle quitta un peu à regret la cabine de douche qui s’était quelque peu transformée en sauna - elle aimait les douches bien chaudes – et se dirigea toute nue vers la porte en tentant de ne pas mettre de l’eau partout. Elle posa la main sur la poignée. Problème. Elle n’avait pourtant pas fermé la porte à clé, mais celle-ci refusait de s’ouvrir. Elle la secoua un peu plus fermement dans l’espoir que le mécanisme se débloque, mais rien.


Elle soupira. Samantha Carter n’avait donc pas le droit à un week-end tranquille ! La première chose qui lui vint à l’esprit est qu’elle aurait dû rester à la base.
Elle décida de prendre les choses en main. Le problème : la porte coincée. Outils disponibles : du gel douche, des cotons tiges…. Samantha Carter était peut être douée, c’était peut être une des femmes les plus intelligentes de la planète, mais ce n’était pas MacGyver, elle n’allait pas réussir à ouvrir la porte avec ça.


Une fois l’inventaire des outils disponibles terminé et arrivée à la conclusion que rien ne pourrait lui servir, elle s’assit dans un coin, et se mit à réfléchir à la possibilité d’attendre les « renforts ». Cette perspective ne lui semblait pas très réjouissante. Elle avait prévu de rester chez elle tout le week-end alors personne ne s’inquiéterait de sa « disparition » avant Lundi. Ok, elle était déjà restée prisonnière des jours sur une autre planète, dans des endroits pire que sa salle de bain, sans avoir ni à manger, ni à boire. Elle avait donc connu pire, mais tout de même, l’idée de rester ici plus de 48h ne l’enchantait pas. Elle ne tiendrait pas, elle allait mourir d’ennui.
Il faut passer au plan B pensa t elle en souriant et en se disant que c’était le genre de chose que le Général O’Neill aurait probablement dit. Décidemment il déteignait beaucoup trop sur elle.


Ce n’était qu’une vulgaire porte, elle avait affronté bien pire. Elle s’approcha et secoua à nouveau la poignée. En vain. Elle donna un bon coup d’épaule et la porte trembla. Oui, ce n’était qu’une simple porte, tout ça ne semblait pas très résistant. La seule solution qu’elle avait donc trouvé et qui ne l’obligeait pas à rester ici pendant des heures, voire plutôt des jours, c’était de défoncer cette fichue porte.
Elle recula un peu, mais alors qu’elle s’apprêtait à donner un bon coup de pied dans la porte, elle glissa sur le sol mouillé et se retrouva assise sur le sol. Elle grogna tout en se passant une main dans le dos. Elle avait connu mieux comme atterrissage. Elle commença à soupirer, puis un sourire apparu sur son visage. Assise, nue devant la porte de sa salle de bain, porte bloquée il ne faut pas l’oublier, elle trouva soudainement la situation des plus ridicules. Elle se promit de garder tout cette histoire pour elle. Le Colonel Carter avait une réputation à tenir !


Décidée à enfin sortir de là, elle se leva et recommença à donner des coups de pieds et d’épaules dans la porte.


Jack venait d’arriver devant la maison de son second. Les lumières du salon étaient allumées alors pourquoi donc ne répondait elle pas au téléphone ? Il sonna, mais rien. Il réessaya, mais le résultat fut identique. Il se décida à utiliser sa clé, et rentra timidement à l’intérieur, appelant son second. Aucune réponse ne lui parvint, mais des bruits sourds provenaient de l’étage.  Il l’appela à nouveau, un peu plus fort cette fois, mais toujours rien.


Inquiet il monta les escaliers, et se dirigea vers le bruit. Arrivé dans la chambre de la jeune femme, il avança jusqu’à la porte de la salle de bain quand celle-ci s’ouvrit brusquement.


La porte venait de céder. Sam dans son élan ne pu s’arrêter. Tout ça fut très rapide, d’abord contente d’être enfin libre, Sam fut ensuite inquiète en se voyant tomber puis soulagé en se rendant compte qu’elle ne tombait plus, puis vraiment mal à l’aise en comprenant pourquoi elle ne tombait plus. Jack était arrivé au moment où la porte avait cédé et avait réceptionné la jeune femme entièrement nue qui n’avait pu s’arrêter dans son élan.


Très rapidement, celle-ci reprit appui sur ses pieds et rougit en voyant le regard de son supérieur se poser sur chaque partie de son corps. Réagissant aussi vite qu’elle le put, elle attrapa la maudite serviette qui avait eu la mauvaise idée de se trouver dans la chambre au lieu de rester sagement à sa place dans la salle de bain.


Les deux militaires se trouvaient maintenant face à face, et aucun n’avait encore prononcé un mot. Finalement c’est Jack qui se lança.


Jack : Désolé d’être rentré chez vous. Je… j’ai téléphoné et vous ne répondiez pas.
Sam : J’étais … sous la douche…
Jack : Eh… oui… je vois ça…enfin je…
Sam : Vous vouliez quelque chose… monsieur…
Jack : Eh … non… je passais juste… pour dire bonjour… j’ai entendu du bruit alors ….je suis rentré pour voir si ça allait…
Sam : Ca va… c’est juste… la porte… elle était coincée.
Jack : Je vois. Bon… bonne journée Carter


Jack fit demi tour et descendit les escaliers. Sam ferma les yeux. C’était le bouquet. Elle s’était déjà sentie assez ridicule comme ça, il fallait qu’en plus elle tombe nue dans ses bras. Elle se laissa tomber sur le lit en soupirant.


Jack s’arrêta au milieu des escaliers. Il venait de voir Sam entièrement nue, elle lui était tombée dans les bras et lui… il prenait les jambes à son cou. Se traitant de tous les noms, il lança un coup d’œil vers la porte de la chambre. Il hésita puis finalement remonta les escaliers.


                                         FIN


(Pour ce qui se passe après, vous pouvez imaginer ce que vous voulez. Moi, je suis sûre que Jack en parfait gentleman remonte pour l’aider à réparer sa porte… ou pas )

 
 
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