Auteur : Ariel
Courriel : Tasha_Yar@hotmail.com (indiquez le titre de la fic dans objet s’il vous plaît)
Disclaimer : Je ne suis pas payée pour cette histoire, les personnages ne m’appartiennent pas.
Note de l’auteur : Ce sera ma dernière fic à vie. Je prends ma retraite définitive. Merci à tous ceux et celles qui ont eu le courage de me lire et merci pour les commentaires. Je resterai une fidèle lectrice, commentatrice et correctrice. S’il vous plaît, ne prenez pas un extrait de ma fic en la faisait passer pour le vôtre. C’est très frustrant. Demandez-moi l’autorisation avant! Merci.
NE PAS PUBLIER SANS MON AUTORISATION!!!
Sa montre indiquait quelques minutes après trois heures du matin. Il n’avait pas dormi depuis la veille et souffrait du décalage horaire. Il ne savait pas ce qu’il faisait là mais il savait qu’il devait y être. Il avait eu le pressentiment que quelque chose d’horrible allait lui arriver. C’était pour elle qu’il avait sauté dans le premier avion. C’était pour elle qu’il était là. C’était pour elle qu’il allait probablement se couvrir de ridicule. Les pressentiments étaient des trucs de bonnes femmes auxquels un général deux étoiles ne devait pas porter attention. Devait-il frapper ou entrer directement avec la clé qu’elle lui avait donnée des années plus tôt et qu’il n’avait jamais rendue?
Il hésita quelques secondes avant d’utiliser le petit morceau de métal si commun mais si précieux à ses yeux. L’odeur d’alcool l’agressa dès qu’il eut refermé la porte. Il fronça les sourcils. Sam n’était pas du genre à boire beaucoup, en particulier seule. Ses pas le menèrent jusqu’au salon où elle était allongée sur le sofa. La pleine lune éclairait ses traits tirés et il s’en voulut de ne pas avoir été là pour les apaiser. Il s’approcha d’elle mais il sentit quelque chose crisser sous son pied. C’est alors qu’il aperçut les éclats d’un verre brisé sur le sol puis la bouteille de Smirnoff presque vide qui trônait sur la table basse à côté d’un carton de jus d’orange vide également. Son regard glissa ensuite sur le flacon qu’elle tenait encore dans sa main.
D’un geste brusque, il lui arracha et regarda l’étiquette. Des somnifères. Le flacon était presque vide et l’étiquette indiquait que l’ordonnance avait été renouvelée récemment. La panique s’empara de lui et il se précipita auprès d’elle. Ses mains se posèrent sur le cou de la jeune femme à la recherche d’un pouls. Il mit quelques secondes à le trouver. Faible, irrégulier, mais bien là. Il savait qu’il n’avait pas un instant à perdre. Il appela la base et ordonna à l’équipe médicale de se tenir prête puis il la prit délicatement dans ses bras et l’installa le plus confortablement possible sur la banquette arrière de son camion. Il fit le trajet en un temps record, paniqué à l’idée qu’il soit trop tard. Arrivé à destination, il la sortit tout aussi délicatement du camion et l’installa sur la civière. Il expliqua la situation au docteur Lam tout en courant à ses côtés.
Devant les doubles portes, le médecin lui demanda d’attendre à l’extérieur pendant qu’elle faisait son travail. Il ne la retint pas plus longtemps, conscient qu’elle était la seule à pouvoir la sauver. Deux heures plus tard, le médecin vint le rassurer. Sam était hors de danger mais elle était toujours inconsciente. Il demanda à la voir et on la conduisit auprès d’elle. Il approcha une chaise du lit et s’installa, prêt à affronter les longues heures d’attente. Il l’observa pendant de longues minutes. Il sentait son corps s’engourdir et ses paupières s’alourdir mais il refusait d’abandonner, il voulait rester éveiller jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux. Il voulait être sûr qu’elle allait bien.
Une fois de plus, il se perdit dans la contemplation de son visage. Les questions se bousculaient dans sa tête mais il savait qu’il devait attendre son réveil pour avoir les réponses. Les heures s’écoulèrent lentement. Par miracle, il parvint à rester éveillé, se tortillant sans cesse sur sa chaise de plus en plus inconfortable. Quand, enfin, elle ouvrit les yeux, il était courbaturé et avait mal partout. Quand son regard accrocha le sien, il y vit une telle détresse qu’il eut l’impression qu’un poignard lui avait traversé le cœur. Alors il fit la seule chose sensée qu’il pouvait faire pour elle. Il s’allongea à ses côtés sur le lit et la prit dans ses bras pendant qu’elle déversait des torrents de larmes. Il ne dit rien, il était là, tout simplement. Longtemps après qu’elle se fut calmée, elle murmura deux mots qu’il n’aurait jamais pensé entendre.
- Aime-moi…
- Toujours…
Fin