Citations du moment :
Pour l'instant le monde humain appartient à ceux qui se demandent "pourquoi". Mais l'avenir appartient forcément à ceux qui se demandent "comment".
[Bernard Werber]
Imagine

(02) Ya comme une odeur ... : Chapitre 1

Ya comme une odeur …

 

 

 

Auteur : Warrius

E-mail : warriuszero@hotmail.com

Saison : saison 6, après la fic La Cinquième Homme, donc un peu après l’épisode Secret d’Etat.

Genre : Je n’en ai fichtrement aucune idée, vous verrez bien. Ya de l’action, de la réflexion, pas de shipp, et puis tout ce à quoi je ne pense pas.

Résumé : Je suis nul pour ce genre d’exercice, je vais plutôt vous faire un petit teaser. Après que SG-1 ai accueilli un nouveau membre, ceux-ci sont partis pour une première mission plutôt mouvementée. En conséquence ils ont eu une semaine de vacances bien méritée. Au retour tout ne se passe pas comme prévu …

Spoiler : Saison 9 épisode 3, je manquais un peu d’idées pour certains points, alors je me suis inspiré de ce que j’avais vu. Regardez l’épisode et lisez la fic, vous comprendrez. C’est minime comme emprunt, mais je ne savais pas trop quoi faire.

Disclaimer : Ya rien qui est namoi, je gagne aucun neuro dessus, c’est juste pour le fun, je pense qu’on l’a compris, vous croyez pas.

Note de l’auteur : Cette fic se déroule quasi immédiatement après ma première fic. Il n’est pas nécessaire de l’avoir lue, mais vous allez manquer quelques aspects des personnages, et vous serez un peu perdus en en voyant un en particulier. J’ai eu du mal à trouver un scénario. Tout s’est basé sur une idée toute bête qui s’est développée au fil de la plume. Je souhaite que ce soit réussit. Si ça ne l’est pas, pas la peine de me lapider, envoyez moi un mail pour me le dire, c’est plus civilisé. Si c’est réussit, ne vous gênez pas non plus.

Note N°2 : Merci encore une fois à Whoami pour le travail de reprise.

Note N°3 : Bonne lecture.

 

Erratum : Dans la deuxième note culturelle de ma première fic, j’annonce que les M249 tirent des munitions de 7.62 mm. Après vérification, il s’avère qu’ils tirent des balles de 5.56 mm. On ne peut donc plus parler de M60 léger, mais plutôt de M16 lourd, car le calibre des M16 est de 5.56 mm, qui est le calibre OTAN des fusils d’assaut. Ce n’est pas la peine que je fasse le malin si c’est pour raconter des co ****** s. Donc voilà, c’est corrigé. Qu’est ce que ça change ? Ben, hormis que le comportement de la munition est un peu différent, rien pour les jaffas, et c’est ça qui nous intéresse. Voilà, si vous repérez des erreurs ou des incohérences, n’hésitez surtout pas, envoyez un mail.

 

Ne pas publier sans mon autorisation.

 

 

 

 

Parking de la base de Cheyenne Mountain, Mercredi 25 Septembre 2002, 7h03

 

Sam venait de garer sa Volvo. Elle revenait de cette semaine de vacances bien méritée après la petite escapade de SG-1 la semaine précédente. Elle s’apprêtait à prendre son sac de voyage et à partir vers l’ascenseur quand un bruit étrange attira son attention. Un vieux camion de l’armée américaine venait de pénétrer dans le parking. Son moteur avait visiblement quelques ratés. Le chauffeur était doué, car il manoeuvra ce monstre dans un espace restreint sans jamais toucher quoi que ce soit et le rangea parfaitement en marche arrière. Le moteur s’éteignit comme un souffle, laissant entendre nettement le crissement des freins. A ce moment, le véhicule étant immobilisé, un barbu hirsute, portant un vieux jean et un T-shirt plein de cambouis sauta du poste de conduite en proférant une bordée d’injures. Il sortit un sac de voyage d’un rangement latéral et se dirigea vers l’ascenseur, l’air furieux. Sam avait observé toute la scène, et même si cette silhouette lui disait vaguement quelque chose, elle ne savait pas qui c’était. De son côté, notre barbu aperçu Sam, et son visage s’éclaira un peu. Il s’approcha d’elle, et là elle pu reconnaître son ami Jean.

 

-         Sam : Jean ! Comment allez vous ?

-         Jean : Mieux que mon moteur. Figurez vous que ce fumier m’a lâché en plein milieu de l’autoroute I15 !  Mais à part ça, comment allez vous ? Cette semaine de vacance s’est bien passée ?

-         Sam : Très bien merci. Mais au fait, c’est quoi ce camion ?

-         Jean, en montrant son GMC* : Figurez vous que j’ai dégoté ce vieux tas de ferraille prêt à partir à la casse, que j’ai passé des centaines heures à le remettre en état, et que le jour où j’en ai besoin il me lâche. J’étais sur l’autoroute quand soudain mon moteur est parti en vrille. J’ai dû m’arrêter et réparer moi-même, car ils auraient été incapables de faire quoi que ce soit dans un garage normal. Ce qui fait que je suis assez énervé, et dans cet état de crasse avancé.

 

*Note culturelle : le GMC était le camion de transport standard de l’armée américaine et de bon nombre d’alliés pendant la seconde guerre mondiale. A titre d’anecdote, sa consommation fluctue entre 40 et 100 litres de super plombé au 100 kilomètres.

 

Ce disant, il écarta les bras et on pu voir qu’il avait du cambouis sur tout son T-shirt, sur son jean, mais aussi sur ses bras et son visage. Bref il faisait assez peur à voir. Pendant ce temps, Jack arriva, rangeant son pick-up à côté de la voiture de Sam, manque de place sur le parking oblige. Il s’approcha des deux compères qui parlaient, l’air dubitatif quand à l’identité de notre mécano.

 

-         Jack : Bonjour la compagnie. Jean ?

-         Jean : Oui Jack, c’est bien moi. En chair, en os et en huile moteur. Un petit souci mécanique en revenant d’Indian Springs, je t’expliquerai.

 

A ce moment l’ascenseur arriva et nos trois amis s’engouffrèrent dedans.

 

-         Jack : Vous ne trouvez pas qu’il y a une drôle d’odeur ?

-         Jean : J’ai pas eu le temps de prendre de douche, désolé.

-         Jack : Non pas ça. Autre chose, plutôt soufré. Vous sentez rien ?

-         Sam : Maintenant que vous le dites mon colonel, je sens aussi une drôle d’odeur.

-         Jean : Idem ici, ça empeste le soufre ma parole !

 

Les trois amis mirent alors ce qu’ils purent sur leurs bouche et leur nez pour éviter que cette odeur ne les agresse trop. Plus ils se rapprochaient du niveau 11, plus l’odeur devenait insupportable ; tant et si bien que Jack appuya sur le bouton d’arrêt au niveau 9, l’odeur étant quasi suffocante. Ils repartirent rapidement dans l’autre sens et s’arrêtèrent niveau 4, l’odeur étant alors supportable.

 

-         Jack : Allons au magasin numéro 4 pour prendre des masques à gaz, on verra après.

-         Jean : Négatif, il faut qu’on remonte à la surface pour prévenir l’état major. Nous sommes probablement les seuls officiers supérieurs qui soient encore en mesure de faire quelque chose.

-         Jack : Bien, alors on remonte.

 

L’ascenseur reprit son mouvement vers la surface. Une fois de retour au parking, les trois officiers prirent une grande bouffée d’air frais.

 

-         Jack : Oh bon sang, ça puait ce truc. Carter, vous avez une idée de ce que ça pouvait être ?

-         Sam : Pas la moindre mon colonel. Je n’avais jamais vu ça avant.

-         Jean : Moi non plus, pas la moindre idée. Qu’est ce qu’on fait ?

-         Jack : C’est vous les cerveaux ici, pas moi. Trouvez nous une idée.

 

Ils restèrent perplexes, tentant de chasser cette odeur pestilentielle de leurs narines.

 

-         Jean : Il faut qu’on prévienne Washington, c’est obligatoire.

-         Jack : Je veux bien, mais comment ? Il n’y pas de centre de communication sécurisé en surface.

-         Sam : Mais il y a le centre NORAD au niveau 1. On ne devrait pas avoir trop de soucis à respirer.

-         Jean : Bien vu Sam. On y va ?

-         Jack : Honneur aux dames.

 

Ils retournèrent dans l’ascenseur pour un très court trajet.

 

Niveau 1, centre NORAD, 7h27

 

Quand ils sortirent, ils ne trouvèrent personne. Tous les couloirs étaient vides. Pas le moindre technicien, pas le moindre soldat en faction, rien. Cela les intriguait au plus haut point. Il y avait des toilettes à côté du centre de communication, et Jean s’y arrêta pour se refaire une beauté. Il revint un peu plus présentable, en uniforme de travail, à peu près coiffé, et le visage à peu près propre. Sam était en train de tenter d’accéder au journal de la base, et au système de surveillance, mais rien n’y faisait, tout refusait de répondre. Jack, lui, tournait en rond comme un lion en cage, n’ayant rien à faire.

 

-         Jean : Allez donc vous changer, on sera mieux pour travailler. Allez y Sam, je prends le relais.

-         Sam : Bien mon colonel.

 

Jean essaya à son tour de pénétrer la mémoire de l’ordinateur central, mais il ne parvint à rien. Sam revint et Jack partit à son tour. Jean tenta alors d’établir une communication avec le Pentagone via le satellite AF Sat Com. Après de longues minutes et le renfort de Sam, il parvint enfin à avoir un signal. Jean commença alors à transmettre.

 

-          Jean : Ici le lieutenant-colonel de Beaumont, armée de l’air des Etats-Unis d’Amérique. Je suis avec le colonel O’Neill et le major Carter. Nous nous trouvons actuellement dans la base de Cheyenne Mountain. Pentagone me recevez vous ?

-          ? : Ici le lieutenant Eres. Que puis-je pour vous colonel.

-         Jean : Je suis heureux de vous entendre lieutenant. Nous avons eu un mal fou à établir la liaison via l’AF Sat Com. Que se passe-t-il avec ce satellite ?

-         Eres : Ils font un peu de maintenance dessus apparemment. Cela coupe quelques communications sécurisées, mais rien de bien méchant. Dans quelques heures tout sera revenu à la normale.

-         Jean : C’est bien le moment. Pourriez vous nous mettre en contact avec l’état major lieutenant ? Nous avons des problèmes ici et il faut impérativement que nous en référions avec nous supérieurs.

-         Eres : Je vais vous ce que je peux faire.

-         Jean : Euh, une dernière chose lieutenant. Depuis combien de temps n’avez-vous plus de contact avec la base de Cheyenne Mountain ?

-         Eres : Je vérifie ça mon colonel. Environ 4 heures.

-         Jean : Merci beaucoup lieutenant, essayez de nous obtenir une ligne.

-         Eres : A vos ordres.

 

De longues minutes passèrent, pendant ce temps Jack revint. Puis soudain :

 

-         Eres : On doit vous aimer en haut lieu, vous avez une ligne prioritaire.

-         Jean : Merci beaucoup lieutenant.

 

Soudain un écran de contrôle s’alluma. Un visage remplaça progressivement la neige qui y était affichée auparavant. Jean passa l’image sur le grand écran. Les trois officiers se retournèrent et se mirent au garde à vous en reconnaissant leur interlocuteur.

 

-         ? : Ici le général Vidrine, repos SG-1. Quelle est donc cette nouvelle dont vous voulez nous faire part ?

-         Jack : Mon général, à 7h06 ce matin, le major Carter, le lieutenant colonel de Beaumont et moi-même sommes monté dans l’ascenseur pour rejoindre le niveau 28 de la base. Nous avons soudain senti une forte odeur soufrée. Plus nous nous rapprochions de notre destination, plus l’odeur était intense, jusqu’à en devenir insupportable. Nous avons alors décidé de remonter pour vous prévenir. Nous supposons que cette odeur est en rapport avec la Porte des étoiles. De plus lorsque nous sommes sorti pour rejoindre ce centre de communication, nous n’avons trouvé personne. Quand nous avons tenté d’établir le contact avec la base de donnée, l’accès nous a été refusé. Il en a été de même avec le système de vidéosurveillance.

-         Vidrine : Pas très réjouissant comme situation. Merci pour ces informations colonel. Estimez vous que vous soyez capables de faire quelque chose sur place ?

 

Les trois amis se regardèrent pour prendre une décision. Chacun approuva du regard.

 

-         Jack : Nous pensons en être capable, mais au cas où, vous ne pourriez pas nous envoyer quelques renforts.

-         Vidrine : Nous allons voir ce que nous pouvons faire. Bonne chance colonel.

-         Jack : Merci mon général.

 

La communication s’interrompit alors. Il fallait trouver vite un plan d’attaque.

 

-         Jean : Si on y retourne comme ça, on ne résistera jamais, il faut absolument que l’on ait des combinaisons de protections. Vous n’auriez pas une idée d’où on peut en trouver ?

-         Sam : Mon colonel, quel est le magasin le plus proche ?

-         Jack : Sais plus. Je crois que le 2 n’est pas loin, faudrait vérifier. Ya pas un plan dans le coin ?

-         Jean : Je te rappelle qu’on n’a pas accès à l’ordinateur.

-         Jack : Depuis quand tu me tutoies en mission ?

-         Jean : Et toi ?

-         Jack : OK, t’as gagné. Bon il faut trouver ce foutu magasin.

 

Sam avait quitté la pièce, et on entendit soudain sa voix au loin.

 

-         Sam : Venez, j’ai trouvé des plans papiers.

 

Les deux amis arrivèrent rapidement. On se mit rapidement à regarder les plans des niveaux un par un pour identifier le magasin le plus proche. Après un bon quart d’heure de recherche :

 

-         Jack : J’ai trouvé. Au niveau 2, le magasin 7.

-         Jean : Alors allons y.

 

Nos trois compères se rendirent alors à ce magasin.

 

Niveau 2, 7h51.

 

Ici aussi, c’était le vide intégral, pas la moindre âme qui vive. Cela commençait à sérieusement inquiéter nos trois amis. Ils arrivèrent enfin au magasin 7 et enfilèrent leurs combinaisons étanches. Ils purent alors partir vers le niveau 28, en faisant un petit détour par le niveau 19, car on y trouvait l’armurerie secondaire. Ce qu’ils virent les surpris au plus haut point. Désormais non seulement, l’air était irrespirable, mais en plus un nuage jaunâtre envahissait tout peu à peu. A côté de cela, il n’y avait toujours personne. Ils prirent le minimum vital : puissante lampe torche et Zat’ au cas où. Ils repartirent alors vers le niveau 28 dans leurs tenues de protection qui jouaient parfaitement leur rôle.

 

Niveau 28, 8h18

 

La purée de poix était totale, il fallait qu’ils se tiennent par l’épaule pour ne pas se perdre de vue. Ils progressèrent comme ils purent vers la salle de la Porte. A leur grande surprise, celle-ci était fermée, tout comme l’iris. Sam consulta comme elle put le journal de la Porte et le résultat la surpris : pas d’activation depuis plus de 16 heures, soit depuis le retour programmé de SG-11 d’une mission de fouille dans un temple qui semblait d’origine hindoue. Soudain tout le monde se retourna. Ils avaient sentis quelque chose bouger.

 

-         Jack, hurlant : Qui que vous soyez ne bougez plus.

-         ? : O’Neill ?

-         Jack : Teal’c ?

-         ? : Oui O’Neill, c’est bien moi.

-         Jack : Où êtes vous ?

-         Teal’c : Devant vous O’Neill.

 

Il s’approcha alors. Jack lui mit sa torche en pleine figure.

 

-         Jack, enfin rassuré de savoir qui c’était bien son jaffa préféré : Bon sang, vous m’avez fait peur. Mais vous n’avez pas de combinaison ?

-         Teal’c : Mon symbiote me protège O’Neill.

-         Jack, tapotant sur le ventre de Teal’c : Bon boulot Junior.

 

Teal’c resta stoïque à son habitude.

 

-         Jack : Vous allez peut-être pouvoir me dire ce qui s’est passé ?

-         Teal’c : Le général Hammond et le docteur Lee vous le diront eux-mêmes, ils vous attendent niveau 29 (cf. épisode 1x14 Cassandra. Carter dit que l’expérience entre le Potassium et le Naquadah se déroule dans le niveau le plus profond du SGC qui n’en compte techniquement que 28. Or la Porte étant au niveau 28, il doit y avoir un niveau 29 très profond, du moins, c’est ce que j’en ai déduis.).

-         Jack : Venez avec nous.

-         Teal’c : Non O’Neill, je reste ici pour surveiller la Porte et la salle d’embarquement. Allez y tous seuls.

-         Jack : Comme vous voudrez.

 

Ils repartirent alors vers l’ascenseur et descendirent au niveau 29.

 

Niveau 29, 8h45

 

Les trois officiers étaient enfin arrivés dans un endroit où l’on voyait à plus de 10 cm devant soit. Malheureusement, ils ne purent pas enlever leurs combinaisons. Ils furent accueillis par un sergent Harriman méconnaissable sous son masque à gaz, qui les conduisit immédiatement dans une salle de réunion improvisée.

 

-         Hammond : Ah SG-1, content de vous voir.

-         Jack : Nous aussi mon général, vous pouvez nous dire ce qui s’est passé ?

-         Hammond : Le docteur Lee va vous l’expliquer mieux que moi.

 

Le docteur Lee s’avança alors l’air confus.

 

-         Lee : Eh bien voilà, ça a commencé quand SG-11 est revenu de P6T-716. Ils avaient avec eux un drôle d’objet qu’ils avaient trouvé en effectuant les fouilles et ils me l’ont ramené pour que je l’étudie. En l’auscultant, j’ai dû enclencher un mécanisme ou je ne sais trop quoi, l’appareil s’est allumé. Un compte à rebours s’est mis en route, mais après vérification, ce ne pouvait pas être une bombe. Il devait expirer à 5h00 ce matin. Je me suis donc levé plus tôt pour assister à ce qui allait se passer. Dès la fin du compte à rebours, une odeur soufrée écoeurante s’est répandue partout, suivie de près par ce nuage jaunâtre. Nous n’avons rien pu faire, il a fallu que nous évacuions. Sauf qu’un problème n’arrivant jamais seul, l’ascenseur qui devait nous ramener en surface s’est mis en rideau, nous ne pouvions que nous enfoncer plus profondément ou mourir asphyxiés. Par-dessus tout cela le serveur central nous a laissé tomber.

-         Jack : Joli tableau. Une idée vous deux ? dit il en se tournant vers ses deux subalternes.

 

Ils faisaient une drôle de tête. Ils réfléchissaient à une éventuelle solution, mais étaient peu sûrs de leurs chances de réussite.

 

-         Sam : Il faudrait essayer de déconnecter l’appareil…

-         Lee, la coupant : J’ai déjà essayé quand j’ai vu le compte à rebours se mettre en marche, mais je n’ai trouvé aucun commutateur, aucun bouton, rien. Un peu comme sur les machines de Machello, on ne voit rien qui mette la machine en marche, hormis le fait de la toucher.

-         Sam : Et si c’était une de ses inventions…

-         Jean, la coupant à son tour : Excusez moi une seconde. La mission de SG-11 était dans un monde à tendances Hindoues, qu’est-ce qu’une machine de Machello irait fabriquer là bas ?

-         Sam, un peu énervée de ne pas pouvoir en placer une : Mon colonel, laissez moi vous rappeler que Machello combattait les Goa’ulds et qu’il avait camouflé ses inventions sous différents aspects pour qu’ils tombent dans des pièges. Souvenez vous les Linvris (cf. épisode 3x04 : Legacy/Héritage).

-         Jean, fronçant les sourcils et fermant les yeux comme pour essayer de se souvenir : Sam, pourriez vous me rafraîchir la mémoire s’il vous plait.

-         Sam : Il y a 2 ans et demi nous avons trouvé des Goa’ulds morts dans une enceinte close. Il s’est avéré que c’était les Linvris, des dissidents au régime des grands maîtres. Mais nous ne savions pas ce qui les avait tué, jusqu’à ce que Daniel touche cette plaquette et soit infecté, puis que le colonel O’Neill, le docteur Frasier et moi-même fassions aussi cette expérience et que Teal’c manque d’y rester. Après analyse, il s’est avéré que c’était une invention de Machello dissimulée dans la pierre de contrôle de la tablette.

-         Jean : Ah oui, je m’en souviens maintenant. Ca avait plutôt mal tourné. Vous pensez donc que ça puisse être lui qui nous fasse encore des misères ?

-         Lee : C’est plausible. S’il a combattu pendant 50 ans, il a pu inventer beaucoup de chose et en semer un peu partout.

-         Hammond : C’est bien gentil tout ça, mais comment expliquez vous alors que notre système informatique soit complètement bloqué ?

-         Sam : C’est peut-être un effet secondaire que l’appareil. Il doit bloquer tous les moyens de communication pour que les Goa’ulds ne puissent pas s’enfuir et périssent, car à ce qu’il m’a semblé, le gaz est toxique.

-         Lee : En effet major, et même assez hautement toxique, je me demande comment Teal’c réussit à survivre là haut. Si c’est sensé tuer les symbiotes, ça devrait l’avoir touché.

-         Hammond : Au fait que fait-il ? Il est en retard pour son contrôle radio.

 

Jack bondit alors de son siège. Il sauta dans l’ascenseur et partit pour le niveau 28 sans même laissez le temps aux gardes de réagir. Quelques instants plus tard on entendit dans les hauts parleurs un Jack qui hurlait tout ce qu’il pouvait.

 

-         Jack : Une équipe médicale d’urgence devant l’ascenseur, Teal’c est mal en point.

 

Il apparu alors avec sur ses épaules le jaffa qui ne semblait pas très frais. Il le posa le plus délicatement possible sur le brancard qui partit immédiatement pour l’infirmerie de campagne. Tout le monde accouru pour voir comment il allait.

 

-         Jean, comme soudain frappé d’une révélation : Mais où est Jonas ?

-         Hammond : Avec SG-9, ils sont partis négocier un traité d’exploitation du Naquadah et du Trinium sur P5F-654.

-         Sam : C’est la planète visitée par SG-3 la semaine dernière ?

-         Hammond : En effet major. Les habitants de cette planète sont près à nous accorder une concession pour l’exploitation du minerai. Jonas a insisté pour partir avec eux. Apparemment, il ne trouvait plus rien d’intéressant sur le France et l’Ecosse, je n’ai pas bien compris de quoi il s’agissait.

 

Les trois officiers sourirent, car eux savaient de quoi il s’agissait.

 

-         Jean : Je vous expliquerai quand tout ça sera fini.

 

Janet sortit alors de la pièce.

 

-         Janet : Il n’est pas tiré d’affaire. Il semble que le gaz s’attaque lentement aux fonctions vitales du symbiote. Pour le moment celui de Teal’c est entre deux états. Il faut l’évacuer le plus vite possible.

 

Soudain Jean hurla :

 

-         Jean : Eurêka !!!

 

Tout le monde sursauta.

 

-         Hammond : Que se passe-t-il colonel, vous ne vous sentez pas bien.

-         Jean : Je vais très bien mon général. Non j’ai crié ainsi car eurêka, j’ai trouvé, c’est ce que ça signifie en grec. Docteur vous êtes un génie.

-         Janet : Pardon ?

-         Hammond : J’aimerais bien qu’on m’explique à moi aussi.

-         Jean : C’est bien simple. Ce gaz est apparemment fait pour tuer les goa’ulds. Or qui a un goa’uld par chez nous ? Teal’c. Il nous suffit donc de l’éloigner assez de la base pour que la machine ne sente plus sa présence.

-         Sam : Encore faut-il que notre hypothèse de départ soit la bonne.

-         Jean : Vous savez ce qu’il nous reste à faire.

 

Nos trois compères repartirent pour le labo du docteur Lee.

 

Niveau 19, labo du docteur Lee, 9h37

 

Ils avançaient à tâtons. Le niveau était aussi impraticable que le niveau 28. Il parvirent enfin à la machine, non sans difficulté. Quel ne fut pas leur soulagement quand Sam repéra un symbole dans le code de Machello. Ils savaient à quoi s’en tenir. On prévint alors le général par radio.

 

-         Jean : Mon général, j’ai une bonne nouvelle et une mauvaise. La bonne, c’est que c’est bien Machello qui a crée cet engin. La mauvaise, c’est que plus sa va, plus il produit de gaz et de vapeur. On a du mal à rester à côté.

-         Hammond : Revenez, nous allons éloigner Teal’c de la base, peut-être que votre idée va fonctionner.

-         Jean : Je l’espère.

 

On redescendit au niveau 29. On équipa Teal’c d’une combinaison, et, accompagné de Jack, il remonta à la surface. Pendant ce temps, Jean était resté pour surveiller la machine. Quand Jack eu annoncé qu’il avait atteint la surface, un miracle se produisit, la machine cessa de générer gaz et vapeur. Jack annonça que les renforts étaient arrivés. Le général Hammond demanda quelques explications, qui une fois dispensées le rassurèrent. Malgré tout, il ordonna à ses troupes de renfort de ne pas bouger. On éloigna juste un peu plus Teal’c de la base pour le conduire à un poste médical avancé positionné aux limites de l’aire réservée. Un autre miracle se produisit : la machine commença à avaler les vapeurs. C’est trop facile pensa Jean en observant cette scène, incrédule. Malgré tout, après environ deux heures, il n’y avait plus de trace ni de vapeur, ni de gaz. Le système informatique avait quant à lui redémarré et on avait pu reprendre le contrôle de la Porte et de l’iris. Avant même que l’on ait pu faire quoi que ce soit, le site alpha ouvrit un vortex. C’était SG-2, 7, 9, 12 et 15 qui étaient en mission à l’extérieur et qui tentaient de rentrer depuis la veille. Hammond les convoqua tous en salle de briefing pour leur expliquer la situation. Pendant ce temps, on avait rapporté la machine de P6T-716 en salle d’embarquement et on composa les coordonnées de sa planète d’origine pour la réexpédier de là d’où elle venait. SG-3 s’acquitta de sa tâche avec brio et en moins de 25 minutes ils étaient revenus. Malgré tout, Jean restait dubitatif. Tout cela était beaucoup trop facile. Cette machine pourrait nous réserver d’autres surprises. Elle a tout de même réussit à empêcher tout contact avec notre Porte durant tout le temps de son fonctionnement. Il y a anguille sous roche, mais je ne sais pas où chercher. Il partit songeur vers son labo.

 

Le reste de la journée se passa en vérifications du matériel. Le général passa sa soirée au téléphone pour rassurer tout l’état major et leur affirmer que tout était rentré dans l’ordre. Sam avait regagné son labo et était repartie dans l’étude du réacteur à Naquadriah.

 

Labo de Jean, 15h46

 

Jean, lui, tentait de reprendre ses travaux sur le Roshna, mais il était obsédé par cette idée que tout avait été trop facile et ne parvenait à rien. Pire, il renversa même un échantillon par terre, le rendant ainsi inutilisable. Et merde, il faut que je me change les idées moi. Il nettoya le sol en marmonnant des choses pas très catholiques contre lui-même. Quand tous les petits bouts de verre furent ramassés, il sortit de son labo et alla frapper à la porte de celui de Sam. Elle sursauta.

 

-         Jean : Visiblement je dérange. Je repasserai plus tard.

-         Sam : Non restez, j’étais absorbée par mes pensées, c’est pour ça.

-         Jean, rentrant dans le labo : Toujours sur votre réacteur ?

-         Sam : Toujours en effet et vous ?

-         Jean : Toujours sur mon Roshna. Mais quelque chose me tracasse, et je n’arrive à rien. J’ai même réussi à perdre un échantillon en faisant tomber le tube à essai. Je me trouve particulièrement stupide dans ces cas là.

 

Sam sourit. Jean avait souvent l’habitude de se traiter de tous les noms quand il ratait quelque chose. Il estimait toujours que c’était sa faute, même si des fois, il n’y était pour rien.

 

-         Sam : Et qu’est-ce qui vous trotte dans la tête et qui vous empêche de travailler ?

-         Jean : Je trouve que ce qui s’est passé ce matin n’est pas normal. Tout a été trop facile. D’après ce que je me souviens, Machello n’aurait pas créé une machine qui ne fonctionne que si l’on est près d’elle. Il était bien plus fin que cela. Il y a quelque chose qui cloche forcément.

-         Sam : Ah, il n’y a pas que moi qui aie cette impression alors ?

-         Jean : Vous me rassurez. Je me sens moins seul. Vous en pensez quoi alors ?

-         Sam : Je ne sais pas, la machine a peut-être des effets à plus long terme que nous ne connaissons ni ne subissons pas encore.

-         Jean : Un peu comme cette machine à lumière sur P4X-347, vous regardez ce machin, et si vous vous éloignez trop, vous devenez suicidaire.

-         Sam : Mouais, on peut voir ça comme ça.

-         Jean : Je serais curieux de savoir ce que ça peut nous faire. Allons voir le docteur Lee, il aura peut-être une idée. Après tout, c’est lui qui a le plus manipulé cette machine.

 

D’un commun accord, ils partirent pour le labo de Lee. Ils eurent une petite surprise en rentrant.

 

-         Jean : Docteur Lee ?

-         Lee : Qui est le docteur Lee ?

-         Sam : Mais c’est vous.

-         Lee : A non, moi je suis Isaac Newton, je ne suis pas le docteur Lee, je ne le connais pas d’ailleurs.

 

Sam et Jean se regardèrent terrifiés. Ils venaient de trouver leur effet secondaire.

 

Salle de briefing, 17h20

 

Il y avait une grave crise, et il fallait la résoudre. En effet, petit à petit tout le personnel de la base se mettait à avoir un comportement bizarre : certains comme le docteur Lee se prenaient pour quelqu’un d’autre, d’autres comme le général Hammond se mettaient à avoir des réactions de gamins de 4 ans, d’autres encore comme Siller tombaient en paralysie cataleptique. Bref, hormis les équipes SG-2, 7, 9, 12 et 15, plus Jack, Sam, Jonas et Jean, tout le monde devenait à peu près fou à lier. Jack, Sam et Jean avaient donnés l’ordre que si ils se mettaient eux aussi à avoir un comportement étrange, on n’hésite pas à les enfermer à leur tour. Ils avaient été au contact de ce gaz, peu de temps certes, de 5 à 10 minutes tout au plus. Mais ils étaient convaincus que même cette courte exposition pouvait avoir des effets importants. Pour le moment, ils allaient bien et une nouvelle leur mis du baume au cœur. En effet, un membre de SG-2 qui était chargé de surveiller les malades de paralysie cataleptique venait de leur annoncer que le docteur Frasier était réveillé et qu’elle semblait être elle-même. Jonas accompagné par le major Griff alla la chercher. Ses compétences médicales allaient leur être précieuses.

 

-         Jack : Doc’, ça fait plaisir de vous revoir parmi nous.

-         Janet : Ne criez pas victoire, je ne me sens pas particulièrement en forme, et j’ai l’impression que ma tête va exploser.

-         Jean : Un peu comme une migraine carabinée ?

-         Janet : Oui, à la puissance 100 mon colonel. Vous pouvez me dire ce qui s’est passé ?

-         Sam : Eh bien, nous pensons que vous avez tous été victimes d’effets secondaires de la machine de P6T-716. Les effets sont variés, le docteur Lee se prend pour Isaac Newton, le général Hammond est retombé en enfance et vous vous étiez en paralysie cataleptique. Ce sont les trois effets que nous avons pu identifier. Pour l’instant ni le colonel O’Neill, ni le colonel de Beaumont ni moi-même n’avons développé de symptômes, mais nous avons été exposés au gaz dans l’ascenseur et nous risquons tôt ou tard de ne plus être nous même. Vous avez ici l’essentiel des gens qui n’ont pas pu être touchés par le gaz car ils étaient sur d’autres planètes. Ca fait 21 personnes si on nous excepte, 25 en tout. C’est plutôt maigre.

-         Janet : En effet. Qu’avez-vous fait à ceux qui subissent un changement de personnalité ou en un retour en enfance ?

-         Jack : Deux Valium et au lit.

-         Janet : Vous n’y allez pas de main morte.

-         Jean : Non, rassurez. Nous leur avons tous administré un léger somnifère et ils se sont pour la plupart endormis comme des bébés. SG-2 surveille ceux qui sont en paralysie cataleptique. SG-15 est en charge de la surveillance des enfants, et SG-12 de ceux qui ont changé de personnalité. SG-7 et 9 assurent la sécurité en patrouillant dans toute la base et en scellant les portes derrière eux. Nous sommes débordés par la situation.

-         Jack : Il faut prévenir le président, on doit mettre la base en quarantaine.

-         Jean : Tu as son numéro ?

-         Jack : Et le téléphone communiste, il est fait pourquoi d’après toi ?

-         Jean : Exact. Je te laisse te débrouiller avec la standardiste.

 

Jack sortit alors pour téléphoner au président. Durant ce temps la réunion continua.

 

-         Jean : Nous sommes tous d’accord, c’est ce maudit gaz soufré qui a rendu malade toute la base. Maintenant reste à savoir comment inverser les effets. Une idée docteur ?

-         Janet : Pas la moindre. Il faudrait que j’effectue des tests sur les différents types de patients pour voir ce qui cloche chez eux. Et surtout, il va me falloir une bonne aspirine.

-         Jean : Je vous apporte ça docteur.

-         Sam : Ce que je ne comprends pas, c’est comment un gaz peut avoir des effets aussi différents et avec un laps de temps aussi grand entre le contact et l’apparition des effets. Nos gaz de combats agissent tout de suite, il ne faut pas attendre que la guerre soit finie pour que les ennemis tombent comme des mouches.

-         Jean : Il y a peut-être autre chose que le gaz. Un micro-organisme, des nanocytes, je ne sais pas moi. Tenez docteur, votre aspirine, à la cuillère pas au shaker.

-         Janet, en souriant : Merci garçon, vous aurez un bon pourboire.

 

La blague de Jean avait un peu détendu l’atmosphère. Jonas était resté silencieux depuis le début. Il était comme perdu dans ses songes. Il contemplait la Porte à travers la grande baie vitrée tout en se parlant à lui-même.

 

-         Sam : Jonas, vous ne dites rien ?

-         Jonas, sortant de sa torpeur : Je réfléchissais. Je me suis dit qu’il devait peut-être y avoir un contrôle de ce qui se passe. Car sinon, comment se fait-il que le docteur Frasier se soit réveillé et pas le reste du personnel ?

-         Janet : Je n’ai pas été exposée très longtemps, une demi heure tout au plus, les effets doivent s’estomper chez moi plus rapidement que chez les autres.

-         Jean : Mais ça n’explique toujours pas la diversité des symptômes. En plus d’après ce que j’ai lu et ce que vous m’avez dit de Machello, je le vois mal fabriquant une machine capable de rendre les humains complètement fous. Ca ne devait pas être le genre du bonhomme.

-         Jonas : Alors ce serait un autre peuple qui aurait copié ses technologies ?

-         Sam : Ou quelqu’un qui aurait intentionnellement marquée cette machine du signe de Machello, pour nous mettre sur une fausse piste.

-         Jean : Dans ce cas là, c’est retour à la case départ.

-         Janet : Je vais me retirer pour faire ces analyses, il faut que j’en sache plus sur tout ça. Je vais revenir vous faire une prise de sang pour comparer avec les analyses de ceux qui sont le plus profondément atteints.

-         Jean : C’est vous le docteur, faites votre boulot.

 

Les trois membres de SG-1 restèrent dubitatifs face à leurs réflexions. Que pouvait donc cacher cette machine ?

 

Pendant ce temps dans le bureau du général Hammond.

 

Jack venait de rentrer dans le bureau du général. Il écarta délicatement le fauteuil du bureau et s’assit lentement dessus. Il joua un peu avec. Cela lui faisait une drôle d’impression d’être assis là. Puis il se ressaisit et attrapa le téléphone rouge.

 

-         Jack : Allo ici le colonel O’Neill, je désirerais parler au président, ou à un responsable de l’état major.

-         ? : Pourquoi n’est-ce pas le général Hammond qui téléphone.

-         Jack : C’est une des raisons de mon appel. Nous avons un petit problème et il faut que j’en réfère au plus haut point. Allé espèce d’andouille passe moi Vidrine bon sang.

-         ? : Veuillez être plus précis dans la nature de votre problème.

-         Jack : Je ne peux pas, c’est top secret. Je ne peux en parler qu’en plus haut lieu.

-         ? : Je suis désolé mon colonel, si vous ne me dites pas de quoi il en retourne, je …

-         Jack, coupant l’espèce d’automate qui lui répondait, plutôt énervé : Vous allez vous dépêcher de me passer un responsable de l’état major oui ou non ?

-         ? , pas très rassuré : Euh, oui mon colonel.

 

Jack attendit de longues minutes, puis le répondeur automatisé à l’autre bout de la ligne le contacta :

 

-         ? : Je vous passe le général Vidrine mon colonel.

-         Jack : Ah ben c’est pas trop tôt. Allo, mon général ?

-         Vidrine : Colonel O’Neill, ça fait deux fois aujourd’hui.

-         Jack : Je sais, excusez moi, mais nous avons un petit souci. La quasi-totalité du personnel est devenu moitié fou ou est tombé en paralysie cataleptique. Nous avons renvoyé la machine qui a causé des désagréments ce matin sur sa planète d’origine, mais nous avons de nouveaux problèmes sur les bras. Je demande la mise en quarantaine immédiate de la base, et ce pour une durée illimitée.

-         Vidrine : Je vois colonel, mais où est le général Hammond ?

-         Jack : Au jardin d’enfant mon général.

-         Vidrine : Plait-il colonel ?

-         Jack : Le général Hammond est retombé en enfance mon général. Il a le même comportement qu’un enfant de 4 ans, la force en plus. La moitié de ceux qui sont encore conscients sont dans le même état que lui. Les autres quant à eux se prennent pour des autres, par exemple le docteur Lee, un des nos chercheurs se prend pour Isaac Newton.

-         Vidrine : En effet colonel, c’est inquiétant. Je vous confie le commandement de la base de façon temporaire. Nous vous ferons parvenir des équipements le plus vite possible. Bonne chance colonel.

-         Jack : Merci beaucoup mon général.

 

Le général Vidrine raccrocha. O’Neill fit de même en soupirant. Il resta songeur un instant. Il avait le commandement de la base le temps que ça aille mieux, il n’en revenait pas. Il sorti alors du bureau du général Hammond et se rendit en salle de contrôle. Il prit le micro et s’adressa à toute la base, enfin à ce qu’il en restait.

 

-         Jack : Ici le colonel O’Neill, je viens d’avoir le général Vidrine au téléphone. Avec son accord, je prends le commandement temporaire du SGC que je place immédiatement en quarantaine, quarantaine qui ne prendra fin que quand nous aurons une solution à notre problème actuel. Terminé.

 

Il remonta en salle de briefing et vit tout le monde plongé dans ses pensées.

 

-         Sam : Bravo mon colonel, vous êtes le commandant de la base désormais, belle promotion.

-         Jack : Carter, la situation est exceptionnelle. Quand tout sera rentré dans l’ordre grâce à vous et à Jean, je rendrais le fauteuil à Hammond. Vous me voyez commandant de cette base de façon permanente ?

-         Jean : Et pourquoi pas ? Après tout, il y a peut-être en toi un grand gestionnaire qui sommeille.

-         Jack : Raconte pas de bêtise, et c’est un ordre. Dites moi plutôt où vous en êtes sur cette machine ?

-         Sam : Eh bien, on est un peu au point mort mon colonel, car on ne sait pas trop si ça peut-être Machello qui a réalisé cette machine. On ne sait pas non plus ce qui touche nos hommes, et pourquoi ils ont des symptômes si différents. Janet est partie faire de analyses, mais je ne sais pas ce que ça a bien pouvoir donner.

-         Jack : Autrement dit, on n’est pas plus avancé que tout à l’heure ?

-         Sam : En effet mon colonel

 

Tous avaient une mine dépitée. C’est alors que le téléphone retentit. Jean, qui était le plus proche, décrocha. Au fil de la conversation, son visage s’allongea démesurément, ce qui ne laissait présager rien de bon.

 

-         Jack : Alors ?

-         Jean, l’air grave : C’était le docteur Frasier. Elle vient de finir les analyses préliminaires sur les premiers échantillons et les nouvelles ne sont pas rassurantes : personne n’a quoi que ce soit.

-         Jack&Sam&Jonas : Comment ?

-         Jean : Apparemment leurs analyses semblent complètement normales, à part un peu de cholestérol chez certains … mais sinon rien d’anormal.

 

La nouvelle que venait de leur apprendre le docteur Frasier par l’intermédiaire de Jean leur mit un gros coup au moral, qui n’allait déjà pas très fort.

 

-         Sam : Mon colonel, il faut que je voie cette machine de plus près. C’est sûrement la clef du problème.

-         Jack : Certainement pas Carter, imaginez que vous deveniez comme eux ?

-         Sam : Jean pourrait me remplacer.

-         Jack : C’est hors de question. Je n’ai pas envie de voir deux personnes de plus devenir barjot, qui plus est si ce sont mes amis. Permission refusée Carter.

-         Sam, dépitée : Mais mon colonel…

-         Jack : Il n’y a pas de « mais » Carter, la base est en quarantaine, personne n’entre ni ne sort, y compris par la Porte.

-         Sam, toujours dépitée et attristée : Bien mon colonel, je vais voir où en est le docteur Frasier.

 

Elle sortit rapidement de la salle de briefing. Elle avait envie de pleurer. Mais pourquoi est-il si buté ? C’est peut-être notre seule chance de sauver tout le monde. Elle ravala sa rancœur et se rendit au labo de Janet.

 

Labo de Janet 18h01

 

Le docteur Frasier était plongé dans ses analyses quand Sam frappa à la porte, ce qui surpris un peu le doc’. Elles se rendirent compte mutuellement que l’autre était soucieuse. Janet fit signe à Sam de rentrer.

 

-         Sam : Alors, ça avance ?

-         Janet : C’est le mal le plus incompréhensible que j’ai jamais vu. Personne n’a quoi que ce soit dans le sang. J’ai fait passer des IRM aux plus atteints, rien non plus, c’est à n’y rien comprendre.

-         Sam : C’est à ce point ?

-         Janet : Cela dépasse de très loin mes compétences médicales, et ce malgré l’expérience que j’ai acquis durant toutes ces années au SGC. Si seulement je pouvais avoir accès à du tissu cérébral, je pourrais …

 

Elle ne put aller plus loin, car deux coups de feu résonnèrent dans les couloirs. Aussitôt, Sam et Janet jaillirent hors du laboratoire pour aller voir ce qui s’était passé. Guidées par les bruits d’agitation, elles arrivèrent assez vite sur les lieux du drame. Il y avait deux corps qui gisaient par terre, celui d’un des membres de SG-12, et celui d’un soldat qui faisait partie de l’équipe de sécurité rattachée à la Porte. Les autres membres de SG-12 étaient là, atterrés.

 

-         Sam : Que c’est-il passé ? Major Barrett ?

-         Barrett : On avait en charge la surveillance de ceux qui ont subi un dédoublement de personnalité. Ils dormaient tous paisiblement quand soudain, on a entendu du bruit en provenance d’une des cellules. On est allé voir, il y avait ce soldat qui était entrain de se battre avec un autre. Nous avons ouvert pour les séparer, quand l’agresseur c’est retourné contre le lieutenant Icefield. Il s’est emparé de son arme et lui a tiré dessus. Nous avons riposté pour l’immobiliser. Et puis vous êtes arrivés.

 

Pendant ce temps Janet auscultait les deux corps.

 

-         Janet : Celui-là est mort, dit elle en désignant le cadavre du soldat. Lui en revanche, il est toujours en vie, mais pas pour longtemps si on ne le soigne pas très vite.

-         Barrett : Icefield est toujours en vie ?

-         Janet : Oui mais il a une hémorragie interne, si je ne l’opère pas très vite, il va mourir.

 

Tous aidèrent alors Janet à soulever le corps. Barrett était resté auprès de son officier pendant que les deux autres membres de SG-12 étaient partis chercher un brancard. On posa le Lieutenant dessus et on l’emmena très vite en salle de soin.

 

Pendant ce temps, en salle de briefing

 

Jean et Jonas avaient jeté un regard noir à Jack au moment où Sam était précipitamment sortie.

 

-         Jack, ne réalisant pas qu’il avait encore fait une bourde : Quoi ?

-         Jean, continuant à la fixer : Rien. Réfléchit donc plutôt à un moyen de nous tirer de là.

-         Jack : J’ai pas beaucoup d’idée moi tu sais.

-         Jean : C’est pourquoi j’effectue la même demande que Sam, je désire aller sur P6T-716 pour étudier cette fichue machine de plus près.

-         Jonas : Moi aussi je désire y aller. Si j’ai bien compris, cet appareil est dans un temple de style hindou. Peut-être que s’il y a des inscriptions aux murs, je pourrais les décrypter et en apprendre éventuellement plus sur cette machine.

 

Jack était abasourdi par ce qu’il venait d’entendre. Il venait de spécifier à Carter son refus qu’elle aille sur cette planète, et là, les deux autres membres de son équipe lui réitéraient cette même demande qu’il venait de refuser.

 

-         Jack, un peu énervé : Vous êtes bouchés ou quoi, j’ai déjà donné ma position à Carter, et c’est la même chose pour vous, vous n’irez pas un point c’est tout.

-         Jean, énervé lui aussi : Mon colonel, avec tout le respect que je vous dois, vous êtes en train de faire une grosse connerie. Nous ne savons rien de cette foutue machine, et vous nous privez de la seule chance que nous avons d’en savoir un peu plus et de sauver nos amis qui sont dans un état plus que grave. Je vous pensais plus ouvert d’esprit que ça mon colonel.

-         Jack, hurlant plus fort que son ami : Mais j’ai une base à maintenir en vie moi.

 

Les deux hommes se lançaient des regards noirs et avaient des éclairs dans les yeux. Ils étaient comme deux fauves, prêts à se jeter l’un sur l’autre et à se tailler en pièce. Jonas était particulièrement surpris et apeuré à la fois.

 

-         Jonas : Colonels, vous vous sentez bien ?

 

L’intervention de Jonas surprit les deux hommes et soudain ils réalisèrent ce qui venait de se passer.

 

-         Jean : Mais qu’est-ce qui m’a prit ?

-         Jack : Je me pose la même question.

-         Jonas : Eh bien comme ça nous sommes trois.

-         Jack : Tu penses que ça pourrait être les effets du gaz ?

-         Jean : Peut-être ou peut-être pas, j’en sais trop rien. Vu ce qu’il a déjà fait dans la base, c’est fort probable qu’il puisse avoir d’autres effets.

 

Le téléphone retentit alors. Cete fois c’est Jack qui décrocha.

 

-         Jack : O’Neill.

-         Sam : Ah mon colonel, c’est vous. La situation devient critique mon colonel.

-         Jack : Carter, que se passe-t-il ?

-         Sam : Un des soldat qui avait subit un changement de personnalité a tenté de tuer un de ses compagnons de cellule. Quand SG-12 a tenté de s’interposer, il s’est emparé de l’arme du lieutenant Icefield et lui a tiré dessus. SG-12 a alors été obligé d’abattre ce soldat. Il est mort et Icefield est mal en point, il a une hémorragie interne et Janet va tenter de le sauver. Mais sans équipe médicale, elle ne pense pas y arriver.

-         Jack : Je pense que vous aviez raison Carter.

-         Sam, ne comprenant pas ce à quoi Jack faisait allusion : Raison pour quoi mon colonel ?

-         Jack : A propos de ce voyage sur P6-machin-chose-je-sais-plus-trop-quoi pour aller étudier cette machine. Je vous autorise à y aller.

-         Sam, sautant intérieurement de joie : Merci mon colonel.

-         Jack : Vous irez avec Jonas et Jean, ils pourront vous aider, moi je reste ici pour veiller au grain. Vous partirez demain matin à 8h00. Allez préparer votre matériel.

-         Sam : A vos ordres mon colonel.

 

De son côté, Sam était contente, car le colonel avait enfin cédé. Jack lui espérait avoir rattrapé le coup avec Carter, car il avait fini par comprendre pourquoi elle était sortie précipitamment, et pourquoi Jean et Jonas lui avaient lancé un regard noir. Sam alla alors voir le docteur Frasier. Elle avait une mine défaite.

 

-         Sam : Alors, ça n’a l’air de s’être bien passé ?

-         Janet : Je n’ai rien pu faire, la balle a fait exploser le foie. Je ne peux que soulager ses douleurs. Dans moins de deux heures, il sera mort, et nous n’aurons jamais de donneur compatible dans ce laps de temps. D’ailleurs même si nous en avions un, je serais bien incapable de lui faire la greffe sans assistance médicale.

-         Sam : Et pour le soldat ?

-         Janet : Je vais vous paraître particulièrement cynique, mais c’est une bonne chose qu’il soit mort. En effet, je vais pouvoir autopsier son cerveau et prélever du tissu cérébral pour faire des analyses. Peut-être que sa mort nous permettra de sauver tout le monde.

-         Sam : Oui mais à quel prix …

-         Janet : Je sais et ne croyez pas que cela m’enchante.

 

Sur ces entre faits Jack, Jean et Jonas arrivèrent.

 

-         Jack : Alors Doc’ ?

-         Janet : Ca ne va pas très fort, nous allons avoir deux morts sur les bras. Le premier, c’est le soldat qui s’est jeté sur le lieutenant Icefield, membre de SG-12. Le second, ce sera dans moins de deux heures le lieutenant en question.

-         Jack&Jean&Jonas : Comment ?

-         Janet : La balle a fait exploser le foie, et je n’ai pas le personnel ni les moyens de faire une greffe, même en prélevant le foie du soldat.

-         Jack : Et pourquoi il va mourir ?

-         Jean : Le foie joue un rôle essentiel dans la régulation de la glycémie dans l’organisme, en plus de nombreux autres rôles. Sa destruction provoque la mort par hypoglycémie en quelques heures dans d’atroces souffrances. Voilà, tu sais tout.

-         Jack, avec un sourire ironique : Merci.

-         Janet : Je n’ai pu que lui administrer des sédatifs. Je l’ai aussi placé en coma artificiel pour qu’il souffre moins. Je ne peux rien faire d’autre. Je suis désolée.

-         Sam : Personne ne vous en veut Janet, vous n’y êtes pour rien. La situation est tendue et vous faites votre possible à votre niveau pour la garder sous contrôle. C’est déjà un miracle que vous soyez parmi nous.

-         Janet : Merci Sam. Je m’excuse, mais il faut que j’aille récupérer le cadavre du soldat pour autopsier son cerveau. Grâce à cela, nous pourrons peut-être en apprendre plus sur les effets de cette machine.

-         Jack : Allez y Doc’.

-         Jean : Je vais faire chauffer le spectromètre, on pourra sûrement avoir le dosage des neurotransmetteurs en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Et s’il avait quelque chose d’anormal, on le verra tout de suite.

-         Jack : Bon, je vais faire mon rapport à l’état major, Carter, allez préparer votre matériel pour la mission de demain, je n’ai personne d’autre pour le faire. Nous sommes déjà en sous effectifs.

-         Sam : Bien mon colonel. Jonas, vous venez m’aider ?

-         Jonas : OK.

 

Tous se séparèrent, chacun allant effectuer une tâche bien précise. Janet ramena le corps à l’infirmerie et commença l’autopsie du cerveau du soldat Miguel Alvarazo Decorsido, jeune Marine récemment affecté au équipes de surveillance de la Porte. D’après son dossier, cela faisait seulement deux semaines qu’il travaillait ici. Celui-ci stipulait aussi qu’il a de la famille au Nouveau Mexique et en Californie, une tâche ingrate attendait donc le colonel O’Neill ou le général Hammond si on réussissait à sauver tout le monde. Janet fit des prélèvements des différentes parties de l’encéphale : cortex, zone blanche, hippocampe, hypophyse, hypothalamus, cervelet, bulbe rachidien, liquide céphalo-rachidien … Elle s’empressa d’aller les porter au labo de Jean temps que les tissus étaient encore frais.

 

Labo de Jean, 19h23

 

-         Janet : Voilà le livreur.

-         Jean : Merci beaucoup docteur, on va voir tout de suite ce qui clochait chez ce soldat.

-         Janet : Miguel Alvarazo Decorsido.

-         Jean : Pardon ?

-         Janet : C’est son nom.

-         Jean : Oh, suis-je bête.

-         Janet : Je retourne pour continuer l’autopsie, vous m’appelez si vous avez du nouveau.

-         Jean : Bien docteur. Alors voyons ce que nous avons. Commençons par les cellules corticales.

 

Jean réduisit les cellules en bouillie pour pouvoir prélever le tissu à la seringue et l’injecter dans la machine. Pendant que celle-ci analysait, il en profita pour nettoyer mortier et pilon pour ne pas contaminer l’échantillon suivant. Les résultats tombèrent rapidement sur le moniteur de contrôle. Jean reprit  alors les commandes de l’engin. Il enregistra le graphique et recommença la manipulation pour chacun des échantillons de Janet, en prenant bien soin de lancer un nettoyage de la machine entre chaque test. Quand il eut compilé toutes les données sur tous les échantillons, il commença les comparaisons. Le logiciel avait en effet en mémoire des courbes types pour une multitude de produits. On trouvait ainsi une courbe type pour le tissu cortical ou pour le liquide céphalo-rachidien. Après avoir superposé les deux courbes, il élimina tout ce qu’il y avait ce commun entre les deux pour ne laisser que les anomalies. Il ne fut pas déçu. Il trouva des taux de neurotransmetteurs qui dépassaient largement les normes, on pouvait même dire que son cerveau était en overdose de neurotransmetteurs. Ce n’était pas tout, on trouvait aussi partout la trace d’une protéine inconnue dans les banques de données du logiciel qui recensait pourtant toutes les molécules connues à ce jour Il appela immédiatement Janet.

 

-         Janet : Frasier, j’écoute.

-         Jean : Docteur, j’ai du nouveau. Notre soldat avait un taux de neuro transmetteurs 15 à 17 fois supérieur à la normale. De plus, j’ai décelé la présence d’une protéine inconnue au bataillon. Pourriez vous m’apporter un échantillon d’épithélium pour que je tente une reconnaissance ADN, j’ai comme une petite idée. Vous avez du nouveau de votre côté ?

-         Janet : Hormis le fait que ce jeune homme allait mourir dans peu de temps d’une tumeur non cancéreuse d’après les premiers tests, rien.

-         Jean : Attendez, une tumeur, ça fait pression sur le tissu cérébral ce genre de truc si je ne m’abuse. Vérifiez donc si les autres n’en auraient pas une par hasard, je ne sais pas pourquoi, je ne la sens pas cette histoire de tumeur.

-         Janet : C’est vrai ça, comment aurait-il pu être pris dans les Marines avec une telle épée de Damoclès au dessus de la tête. Je file faire passer un scanner à d’autres membres du personnel.

-         Jean : Je continue à fouiller de mon côté.

 

Parallèlement Sam et Jonas étaient en train de préparer un MALP et un FRED pour leur petite excursion du lendemain. Ce faisant, ils se rendaient compte du rôle crucial qu’ont des hommes comme le sergent Siller ou Harriman, sans qui la machine semble se gripper. En effet, quand le général Hammond ordonnait à telle ou telle équipe SG de partir en mission, c’était uniquement grâce au travail de préparation effectué par ces hommes que tout pouvait commencer normalement. Le MALP fut équipé d’engins capables de détecter à peu près n’importe quel gaz, et en particulier, celui qui avait infecté la base pendant un grand moment. Sam y plaça aussi les détecteurs habituels tels que les capteurs de chaleur, de radiation etc., etc. Puis ils passèrent au FRED qui allait transporter le gros du matériel sur place. En vrac on pouvait y trouver de la nourriture, des abris, des munitions, mais aussi de nombreux appareils de mesures et des ordinateur portables dédiés au traitement des données. Jack lui avait averti sa hiérarchie de la situation et des décisions qu’il avait prises pour essayer d’y remédier. C’est alors que Janet alerta tout le monde. SG-1 accouru donc à l’infirmerie pour savoir ce qui se passait.

 

Infirmerie, 20h31.

 

-         Jack : Pourquoi vous nous avez appelés ?

-         Janet : Regardez ces clichés. Celui-ci c’est celui du général Hammond ; celui là celui du docteur Lee, celui-ci celui du sergent Siller, là celui du sergent Harriman …

 

Janet continua l’énumération des noms en leur attribuant à chacun un cliché du cerveau. On voyait nettement une tumeur sur chacun d’entre eux. Elles touchaient le lobe frontal chez ceux qui avaient changé de personnalité et qui étaient retombés en enfance, d’où leurs attitudes étranges. Pour ceux atteints de paralysie cataleptique, les tumeurs se situaient dans le bulbe rachidien. On avançait vers une résolution de problème. On savait qu’il fallait désormais trouver la cause de la présence de ces tumeurs et on aurait peut-être une clef pour soigner les membres du SGC toujours dans un état second. Tous furent abasourdis par ces clichés. En effet chez toutes les personnes ayant les mêmes symptômes, les tumeurs étaient exactement au même endroit et avaient exactement la même taille, ce qui choqua Sam et Jean à peu près en même temps.

 

-         Jean : Ces tumeurs sont trop semblables…

-         Sam : … pour être naturelles.

-         Janet : Vous pensez à quoi ?

-         Jean : Peut-être des nanocytes à durée de vie limitée qui ont préparé le terrain et qui se sont autodétruites ensuite.

-         Sam : Ou un rétro virus particulièrement malin qui a réussi à faire ça.

-         Janet : Ou peut-être les deux. Mon colonel, vous vous souvenez de ce que vous m’avez dit, vous trouviez dans le tissu cérébral une protéine inconnue.

-         Jean : Oui, je vois où vous voulez en venir, ce pourrait être une enzyme complètement nouvelle qui pourrait agir comme un nanocyte.

-         Janet : Tout à fait. Il se peut très bien qu’un peuple ait dépassé de loin nos connaissances sur le vivant et ait réussi à l’utiliser comme une machine. Dans ce cas là, ce serait pour nous une révolution si nous pouvions utiliser l’ADN comme programme de montage pour des enzymes ou des hormones qui feraient exactement ce que l’on veut, parce que leur structure les oblige à le faire.

-         Jack : C’est bien beau tout ça, mais ça nous mène à quoi ?

-         Jean : Jack, tu veux bien nous laisser réfléchir, on nage en plein inconnu, on ne fait qu’émettre des hypothèses pour le moment. On en saura plus demain quand on aura bricolé cette machine de malheur.

-         Sam : Je ne sais pas vous, mais j’ai une faim de loup.

-         Jean : Les émotions ça creuse, surtout celles que nous avons eues aujourd’hui.

-         Jack : Il a pas tort, faut qu’on mange si on veut tenir le choc demain.

-         Janet : Même si il va mourir, c’est mon devoir de rester aux côtés du lieutenant Icefield.

-         Sam : Je vous apporterai à manger.

-         Janet : Merci Sam.

-         Jack : Bon alors tout le monde au mess, c’est un ordre. Après, il faudra que l’on se relaye pour remplacer les équipes de surveillance.

 

A cet instant, les majors Long et Howard arrivèrent devant Jack

 

-         Howard : SG-9 au rapport mon colonel.

-         Long : SG-7 au rapport mon colonel.

-         Jack : Long, Howard repos. Alors comment ça se passe ?

-         Long : Nous avons scellé toutes les portes de tous les niveaux. Seul les niveaux 1, 19, 21, 22 et 24 à 28 sont encore en libre circulation.

-         Jack : Très bien major, vous allez pouvoir nous aider alors. Pendant votre absence nous avons eu un petit problème. Un de nos patients a eu une crise de folie et il s’est jeté sur un de ses camarades d’infortune. SG-12 en voulant l’arrêter a du l’abattre après que ce soldat ait tiré sur Icefield. Le soldat est mort et Icefield agonise, le foie en miette. Vous allez pouvoir nous aider à surveiller les malades, mais on remplace toutes les armes par des Zat’, je veux plus de mort ici.

-         Jean : Jack, si tu veux mon avis, il faudrait que SG-7 vienne avec nous demain, c’est tout de même la team scientifique, ils pourront nous être très utiles et on avancera plus vite. Et plus vite nous avancerons, plus vite nous pourrons sauver tout le monde.

-         Sam : Je suis d’accord avec Jean, il faudrait qu’ils viennent.

-         Jack, un peu déconcerté : Eh ho, nous sommes en service et en situation de crise qui plus est, et vous semblez oublier que je suis le chef ici.

-         Jean : Pas la peine de nous faire un numéro mon vieux, c’est pas le moment en effet. On doit parer au plus pressé. Il se peut que ces tumeurs s’amplifient et tuent tout le monde. Alors si c’est dans ces moments là que tu t’accroches à ce qui représente l’autorité comme les grades et tout le toutim, je ne te comprends plus du tout.

-         Jack, se prenant la tête dans les mains et rejetant celle-ci en arrière : T’as raison. Bon alors Long, vous accompagnerez le major Carter, le colonel de Beaumont et Jonas demain pour essayer de tirer quelque chose de cette foutue machine. Howard, vous et vous hommes vous allez renforcer les équipes de surveillance des malades. Et faites passer le mot que tous ceux qui ont des connaissances médicales, même de base se présentent à l’infirmerie, on aura besoin de leurs services. Pour le moment, que tout le personnel non indispensable aille se restaurer.

-         Howard : Mon colonel, personne n’a rien préparé en cuisine.

-         Jean : Je m’en charge, cuistot chez moi c’est une deuxième nature. Qui s’y connaît un peu en cuisine, j’aurais besoin d’un peu d’aide.

-         Howard : Je viens avec vous.

-         Jean : Parfait alors on y va.

 

La petite troupe se sépara, Jack partit prévenir tout le monde des nouvelles dispositions avec Jonas et le major Long. Jean et le major Howard partirent en cuisine et commencèrent à préparer quelque chose à manger. Ils n’avaient pas grand-chose de réellement comestible sous la main, ils firent donc ce qu’ils purent. Janet retourna au chevet du lieutenant Icefield pour le veiller dans ces derniers instants. Sam alla vérifier une dernière fois le MALP et le FRED puis elle les conduisit en salle d’embarquement. Elle alla aussi préparer les combinaisons de sécurités qu’ils utiliseraient le lendemain. Après une grosse vingtaine de minute, on pu entendre dans les haut-parleurs de la base :

 

-         Jean : A TABLE !!!

 

Le reste de l’équipe SG-1, SG-7 et 9 arrivèrent et se restaurèrent rapidement et en silence. Puis SG-7 et 9 allèrent remplacer SG-2 et 12 pour que celle-ci puissent à leur tour manger. Enfin, SG-9 alla relayer SG-15 pour qu’ils mangent eux aussi. Sam était allé porter à manger à Janet, qui allait rester sur le pied de guerre pendant toute la nuit. Les différentes équipes SG libres organisèrent les tours de garde, SG-1 et 7 allant se reposer pour la mission du lendemain. Personne ne dormit réellement cette nuit là. Tout le monde pensa aux évènements qui s’étaient déroulés durant les 24 dernières heures, et cela leur fit tous froid dans le dos.

 

Le lendemain, 6h00

 

Le premier debout fut Jean, rapidement imité par le reste de SG-1 et de SG-7. Janet elle n’eut pas besoin de se lever, elle avait passée une nuit blanche aux côtés du lieutenant Icefield qui agonisait plus lentement que prévu. Le pauvre, il doit souffrir le martyr. On prit le petit déjeuné dans un silence de mort, uniquement interrompu par le bruit des cuillères contre la paroi des bols. Sam, Jean, Jonas et SG-7 partirent alors se préparer pour aller sur P6T-716. Après que chacun ait revêtu sa combinaison de protection, Sam se rendit en salle de contrôle pour composer les coordonnées de la planète. Les sept chevrons défilèrent, la Porte s’ouvrit à son habitude. Le MALP s’engagea alors en premier sur la rampe. Il traversa sans encombre le vortex pour se retrouver sur P6T-716. Ses capteurs n’indiquaient aucune présence du gaz si particulier qui empoisonnait la vie de tout le monde au SGC. Ils n’indiquaient pas non plus de présence de vie ni de source d’énergie. Jack donna alors son feu vert pour l’envoi de la mission. Jean prit la télécommande du FRED et le fit doucement avancer vers l’horizon des évènements. Il passa avec la machine, suivit de près par Jonas et SG-7. Jack retint une seconde Sam et lui lança un regard qui en dit beaucoup plus que ces paroles simples que le général Hammond prononçait d’habitude : Bonne chance.

 

P6T-716, 8h00 terrestres et locales.

 

La Porte se trouvait dans une sorte de temple à ciel ouvert, manifestement en ruine depuis plusieurs siècles, tout comme les bâtiments alentour. Apparemment, la planète avait été détruite il y a longtemps, peut-être par les goa’uld. Tout avait été méthodiquement rasé. Seul restait deux bâtiments : le temple qui abritait la Porte, et celui, un peu plus loin qui abritait la machine. A l’aspect des ruines, à leur disposition, tout laissait supposer que la cité avait été particulièrement puissante en son temps, il semble même qu’elle ait pu, par sa superficie apparente accueillir plus de 500 000 habitants. C’est dans ce paysage dévasté que les 7 hommes et femmes progressèrent, accompagnés par leur robot sherpa. Ils avaient environ 700 mètres à parcourir pour rejoindre le temple abritant la machine que SG-11 avait remise en place la veille. Arrivés sur place, on commença à déployer le matériel. Sam et Long se mirent à étudier en détail la machine, Jonas s’attaqua à la traduction des quelques inscriptions portées sur les murs. Jean et le docteur Grogmann se chargèrent eux du socle de la machine qui semblait tout aussi intéressant. Les deux autres membres de SG-7 montèrent la garde aux abords du temple. Sam et Long purent établir formellement que la machine n’était pas une création de Machello, la technologie différant trop de celle utilisée par ce dernier. Jean et Grogmann purent eux établir que le socle avait des fonctions complémentaires de celles de la machine. SG-11 ne l’avait pas constaté durant ses fouilles, et il avait très certainement commis une grave erreur en ne rapportant que la machine. Jonas, lui, progressait bien dans la traduction quand soudain.

 

-         Jonas : Je pense savoir pourquoi la machine a été conçue.

-         Jean, aussi impatient que Jack : Et …

-         Jonas : Si j’ai bien compris le sens de ce texte, les habitants de cette planète ont longtemps vécu en paix. Ils avaient même atteint un niveau technologique légèrement supérieur à la Terre actuellement. Puis un jour, un goa’uld du nom de Nirrti est arrivé et a voulu les asservir. Ils firent mine de s’incliner, mais en secret, ils conçurent une arme capable de la tuer. Ils camouflèrent celle-ci sous la forme de ce socle et de la machine à proprement parler. Ils disposèrent le tout dans un temple qu’ils désiraient offrir à la gloire de Nirrti. C’était en réalité un piège, leur but étant de la couper d’une partie de son escorte puis de mettre en route la machine qui l’aurait tuée et qui aurait aussi tué tous les Jaffas, sans affecter les habitants de cette planète. Sauf que tout ne se passa pas comme prévu. Un combat s’engagea alors entre les prêtres qui étaient armés d’un côté et les jaffa de l’autre. Durant le combat, la machine fut endommagée. Certes elle pouvait toujours tuer le goa’uld, mais uniquement si celui-ci était dans un proche rayon. De plus, le gaz utilisé pour tuer le goa’uld se révéla avoir des effets secondaires grave sur les hommes. Tout le monde commença à devenir fou. Pendant ce temps, Nirrti avait regagné son vaisseau et avait commencé le bombardement de la planète. Les scientifiques tentèrent alors de contrecarrer les effets du gaz, ils y parvinrent avec succès, mais il était trop tard, la majorité de la population avait été tuée et le peu de gens qu’il restait ne pouvait plus rien faire. Ils décidèrent donc d’inscrire leur histoire sur ces murs en guise d’avertissement à d’éventuels peuples qui pourraient venir après eux avant que les derniers survivants ne s’éteignent, vaincus par les troupes de Nirrti.

-         Long : Et ils ne mettent pas le mode d’emploi ?

-         Jonas : Je n’ai pas fini de traduire tout le texte, je trouverais peut-être des informations supplémentaires dans la suite.

-         Jean : Continuez, vous faites du bon boulot.

-         Jonas : Merci colonel.

 

Tout le monde retourna à sa besogne. De leur côté, les scientifiques progressèrent assez rapidement.

 

-         Sam : Je pense avoir compris d’où cet engin tirait son énergie. Il puisse celle-ci dans le sub espace, où l’énergie est quasi infinie et inépuisable. Ca lui permet en plus de rester en contact avec le lieu où il a sévit. Il garde ainsi le contrôle sur ces victimes.

-         Long : Ce qui expliquerait que toutes les tumeurs soient de la même taille et au même endroit. C’est la machine qui aurait tout coordonné.

-         Sam : C’est tout à fait possible. Et avec le pied, ça donne quoi ?

-         Jean : À première vue, c’est un système de contrôle complémentaire de la machine. Le problème c’est la mise en route du système, et je trouve pas le bouton ON.

 

C’est alors qu’un Jonas tout sourire s’approcha du socle et appuya sur un des boutons devant la machine. Instantanément, le socle et la console qui y était reliée se mirent en route.

 

-         Jean : Comment vous avez fait ça ?

-         Jonas : J’ai trouvé le mode d’emploi, ils ont expliqué sur ce pan de mur comment faire fonctionner la machine pour soigner les gens. J’y retourne, c’est passionnant.

-         Grogmann : Je ne sais pas si c’est passionnant, mais je commence à en avoir marre de cette combinaison, on ne pourrait pas la poser.

-         Sam : Sûrement pas ! Ces combinaisons sont pour nous la garantie que nous ne serons pas atteints par les effets du gaz. Et même si nous ne le stoppons pas intégralement, nous n’en recevrons qu’une infime quantité. Alors libre à vous de poser cette combinaison, mais dans ce cas, je devrais vous placer aux arrêts.

-         Grogmann : J’ai rien dit, on continue.

-         Jean : Grogmann, poursuivez sur le socle, je regarde la console.

 

Jean se releva et se mit face à la console qui était reliée au socle. Il se trouva alors face à l’entrée du temple, et ses mains étaient cachées par la machine. Il comprit tout de suite le pourquoi de cette disposition. Ainsi, les prêtres pouvaient ils surveiller et agir sans être vus. Malheureusement, il ne put aller bien loin, toutes les inscriptions étant dans la langue de cette planète, que Jean était bien incapable de comprendre.

 

-         Jean : Dites Champollion, vous ne pourriez pas venir me donner un coup de main ? J’ai du mal à comprendre ce qui est marqué sur cette console. Pour être franc, je n’y comprends rien du tout.

-         Jonas : Où avais-je la tête ? J’ai déjà réalisé la traduction des inscriptions sur cette console, la voici.

-         Jean : Merci beaucoup.

 

Malheureusement, cette traduction n’aida pas beaucoup plus le scientifique qui comprenait bien le sens de chaque terme de façon indépendante, mais il ne réussissait pas à voir ce que ça voulait dire dans ce contexte. Les deux membres de SG-7 chargés de la surveillance revinrent alors avec un vieux calepin à la main.

 

-         ? : Docteur Quinn ?

-         Jonas : Qui y a-t-il lieutenant Ridge ?

-         Ridge : En effectuant notre ronde, nous avons trouvé ça. Nous avons pensé que ça pourrait vous intéresser.

 

En même temps il lui tendit le calepin. Jonas commença à le feuilleter.

 

-         Jonas : Vous avez bien présumé lieutenant, ce calepin est le recueil de notes d’un des scientifiques.

-         Long : Ridge, retournez donc surveiller les abords du temple, on n’est jamais trop prudent.

-         Ridge : Bien major.

 

Chacun recommença la tâche quittée quelques instants plus tôt. Sam et Long tentaient toujours de comprendre comment la machine fonctionnait. Grogmann était toujours après le socle, Jean lui tentait toujours de comprendre ce à quoi les différents mots se rapportaient. Enfin Jonas était profondément absorbé par la lecture du carnet de note. Personne ne le vit mais son visage devint de plus en plus anxieux au fur et à mesure de sa lecture.

 

-         Jean : Bon je pense avoir a peu près compris, voyons si je fais ça.

-         Jonas, bondissant sur Jean en hurlant : NE TOUCHEZ A RIEN !!!

-         Sam : Jonas, que se passe-t-il ?

-         Jonas : Il ne faut surtout pas toucher à ce panneau de contrôle. C’est dit dans le calepin. Sur les murs on a la version officielle de la chose, mais sur le carnet, on a la réalité. En fait le mécanisme de soin a fonctionné pendant un temps, mais il s’est rapidement détraqué, et si on le met en marche, les effets seront pires que si on ne touche à rien.

-         Jean : Vous avez bien fait de me prévenir, j’allais mettre en fonctionnement ce fameux système. Mais au fait que fait-on ?

-         Jonas : Je n’en ai pas la moindre idée. Major ?

-         Sam&Long : Oui ?

-         Jonas : Euh pardon, major Carter, votre hypothèse sur le contrôle à distance était bonne, il semble en effet que la machine puisse contrôler à distance les effets sur les personnes infectées.

-         Sam : Ca ne nous dit toujours pas comment stopper la progression des effets.

-         Jean, un peu sur les nerfs : Bon, on fait quoi maintenant ?

 

Personne n’eut le temps de répondre, car une surprise les interrompit.

 

-         ? : Ici le colonel O’Neill. SG-1 et 7, dépêchez vous de revenir, la situation a changée ici.

-         Sam : Bien mon colonel, on remballe tout et on arrive.

-         Jack : Parfait, à tout à l’heure.

-         Jean : Vous avez tous compris, on range tout le matériel et en vitesse.

 

Les deux équipes replièrent leurs instruments en moins de 10 minutes. Ils leur fallu environ 10 minutes en poussant le FRED au maximum pour rejoindre la Porte. Là, Sam composa les coordonnées de la Terre, le major Long envoya son code d’identification et tout ce beau monde passa le vortex immédiatement.

 

Salle d’embarquement, 15h37

 

-         Jean : Qu’est ce qu’il se passe ?

-         Janet : Depuis 2 heures environ, tous nos malades tombent en syncope. Je ne sais pas ce qui s’est passé.

-         Sam : Jonas, vous avez mis en route le socle il y a combien de temps ?

-         Jonas : Deux heures environ, enfin je pense.

-         Jean : Ce qui confirme votre hypothèse Sam.

-         Sam : Malheureusement.

-         Jack : Vous pourriez mettre des sous titres, car le votre film est en charabia pour moi.

-         Sam : Désolé mon colonel.

-         Jack : Filez à l’infirmerie pour la visite règlementaire, et vous venez juste après.

-         Tous : Bien mon colonel.

 

SG-1 et 7 allèrent donc à l’infirmerie en compagnie de Janet qui devisait avec Sam et Jean de la nature du mal qui touchait toute la base. Tout le monde avait plus ou moins quitté la combinaison étanche en arrivant à l’infirmerie. Comme Janet le supposait, personne n’avait quoi que ce soit. SG-1 et 7 partirent donc pour la salle de briefing, accompagnés de Janet, car elle seule connaissait la situation médicale exacte de la base.

 

Salle de briefing, 15h52

 

Les huit personnes s’installèrent en attendant Jack. Il était au téléphone avec le président en personne, car la situation commençait à sérieusement inquiéter en haut lieu. Il raccrocha puis bondit pour commencer la réunion.

 

-         Jack : Excusez moi, je suis en retard, mais cette fois, j’ai une vrai bonne excuse : j’avais le président au bout du fil.

-         Jean : Ca veut donc dire que toutes les autres fois les excuses étaient bidon ?

-         Jack : Oh toi, ça va. Dites moi plutôt où vous en êtes dans vos petites recherches. Et pas de mots de plus de 4 syllabes Carter par pitié.

-         Sam : Je vais essayer mon colonel. Nous avons pu vérifier plusieurs de nos hypothèses. Tout d’abord, la machine semble tirer son énergie du sub-espace, autrement dit, elle s’alimente via l’énergie cosmique tout entière. C’est également ce système qui lui permet d’avoir un contrôle à distance sur ses victimes. Etant donné qu’elle puise son énergie dans l’univers tout entier, elle est reliée à n’importe quel point de l’univers. Cela est à la limite de nos connaissances en physique.

-         Jack : Je vous crois sur parole major.

-         Jean : Nous avons aussi pu constater que cette machine n’était qu’une partie du dispositif. Celui-ci est complété par un socle et une console de commande dont voici quelques clichés. La machine est posée dessus. SG-11 n’a pas du juger utile de rapporter le tout ici, mais ils auraient dû, ça nous aurait peut-être évité ces petits problèmes. La machine semble être contrôlée à un niveau plus ou moins grand par ce socle et cette console.

-         Jack : Euh, Lee avait pas parlé d’une histoire de compte à rebours, vous ne savez pas d’où ça peut venir ?

-         Jean : Peut-être un système de sécurité, on n’en a aucune idée. Cette technologie nous dépasse de beaucoup et il n’y a pas grand monde sur cette planète pour nous en parler.

-         Jack : Comment ça ?

-         Jonas : Le peuple de cette planète avait atteint un niveau de développement technologique supérieur au nôtre. Un jour Nirrti est arrivée et a voulu les réduire en esclavage. Ils ont feints la soumission, mais on mis au point cette machine pour la piéger dans un temple et la tuer. Malheureusement pour eux, il y a eu des ratés dans l’opération et au final, la machine a été complètement déréglée et s’est mise à avoir des effets sur les humains normaux. Ils ont tenté d’inverser le processus, mais là aussi ça a raté, au bout de quelques temps, plus rien n’a fonctionné, le remède était pire que le mal. Ils subissaient les attaques répétées de Nirrti, ils ont finis par périr. Apparemment, les gens qui sont malades ou soignés sont toujours reliés d’une façon ou d’une autre à cette machine, et c’est ça qui a causé leur perte.

-         Jean : Au fait, comment va Teal’c ?

-         Janet : J’ai eu des nouvelles de la surface, il est stationnaire, mais toujours inconscient.

-         Jack : Alors qu’est ce qu’on fait ?

 

Tout le monde resta muet, l’air pensif. Soudain :

 

-         Jean : Faisons la sauter.

-         Tous : Pardon ?

-         Jean : Ben quoi, je propose. Si cette fichue machine est reliée aux gens infectés, on n’a qu’a la détruire comme ça elle ne sera plus reliée à tous nos malades. Je sais que ce n’est pas très scientifique, mais là j’ai les neurones un peu HS.

-         Janet : Ca peut aussi tuer tout le monde.

-         Jean : Je suis conscient des risques docteur.

-         Sam : Janet, j’y repense, vous ne nous avez pas dit en arrivant que tout le monde tombait progressivement en syncope.

-         Janet : Oui, mais je ne vois pas le rapport.

-         Sam : Faites leur des IRM. J’ai une petite idée.

 

Tout le monde était un peu dubitatif face à ce que venait de dire Sam.

 

-         Jack : Major, vous pouvez nous expliquer ?

-         Sam : Intuition féminine mon colonel.

-         Jack : Intuition féminine ???

-         Sam : J’ai une petite idée, mais il faut impérativement que je voie l’état du cerveau de nos malades avant de dire ou de faire quoi que ce soit.

-         Jack : Bon très bien. Allez y Doc’.

 

Janet partit quasiment en courrant vers l’infirmerie pour procéder aux examens. SG-1 et 7 se levèrent et suivirent le mouvement plus lentement. Quand ils arrivèrent, les premiers résultats étaient tombés.

 

-         Janet : J’ai compris où vous vouliez en venir. Regardez ces clichés.

 

Janet étala alors une série de clichés qui semblaient tous identiques.

 

-         Jack : Qu’est ce qu’il faut voir ? C’est la même photo partout.

-         Janet : A l’exception que chaque cliché provient d’un patient différent.

-         Jack : Comment ?

-         Sam : Quand Janet m’a confirmé les symptômes de nos malades, je me suis dit que cela venait peut-être du contrôle distant exercé par la machine. Et regardez, tout le monde a le même cliché, comme auparavant entre les personnes souffrant des mêmes symptômes.

-         Jack : Et alors ?

-         Sam : Mon colonel, c’est cette machine qui est la cause de tout cela. Je ne vois pas non plus d’autre solution que de la détruire. Nous n’avons aucun moyen de l’arrêter hormis celui-là. Je me range à l’avis du colonel de Beaumont.

-         Jack : Vous voulez le faire sauter ? Ca m’étonne de vous Carter.

-         Sam : Je suis la première étonnée, mais c’est la conclusion à laquelle je suis arrivée. Détruire cette machine, c’est arrêter le contrôle qu’elle exerce sur nos hommes et ainsi les libérer de son emprise.

-         Jack : Très bien. Vous allez retourner immédiatement sur cette planète avec une bonne dose de C4 et vous allez tout me faire sauter.

-         Sam : A vos ordres.

 

SG-1 et 7 sortirent de l’infirmerie où Janet continuait à veiller sur ces patients. Ils embarquèrent tout le C4 qu’ils purent. Ils ré enfilèrent les combinaisons de protection et repartirent sur P6T-716.

 

P6T-716, 16h38 terrestres et locales.

 

La petite troupe se dirigea au pas de course vers le temple. Jonas avait pour ordre de prendre le maximum de clichés pendant que l’appareil allait être miné. Les clichés pris et le C4 placé sur la machine et dans le socle, on plaça les détonateurs et l’on s’éloigna pour assister au feu d’artifice. L’explosion fut relativement colossale. Elle réduisit le temple en morceau, ce qui était une perte pour l’archéologie, mais qui allait sûrement sauver des centaines de vies. Ils retournèrent tout de même vérifier que la machine était bien détruite. Ce fut avec le plus grand des étonnements qu’ils la virent intacte, au milieu des gravats. Elle était juste posée sur le côté au lieu d’être debout.

 

-         Jean : Alors celle là, elle est forte.

-         Jonas : On avait mis combien de charges de C4 ?

-         Sam : Six. Il y avait de quoi faire sauter un porte-avion et là ça n’a rein fait. Même pas la moindre petite éraflure.

-         Long : Ca l’a descellé en tout cas, on peut transporter l’appareil où on veut maintenant.

-         Jean : Mais c’est ça !!!

-         Tous : Hein ?

-         Jean : Nous avons constaté que même les importantes quantités de C4 ne pouvaient pas endommager cet engin. Ce n’est donc pas la peine de recommencer l’expérience, ça ne servirait à rien. En revanche, que connaissons nous qui peut détruire n’importe quoi si on lui demande poliment ?

-         …

-         Jean : Allons faites un effort, on le côtoie tous les jours à la base.

-         Long : Soyez plus explicite, je ne vois pas.

-         Jean : Mais l’iris voyons. Dès qu’un visiteur incongru ouvre un vortex vers chez nous, on ferme l’iris, le visiteur s’écrase dessus comme un moustique sur mon pare-brise, il meure, fin de l’histoire. Nous n’avons qu’à ouvrir un vortex vers le Terre, mais ne pas envoyer de code. Nous lançons cet engin de malheur à travers la Porte, on attend une quinzaine de secondes histoire d’être sûr qu’il se soit bien crashé contre l’iris, puis on envoie ou le code de SG-1 ou celui de SG-7, et on rentre au bercail. La seule chose à faire, c’est de transporter cet truc jusqu’à la Porte.

-         Long : Très bien, qu’est ce qu’on attend ?

 

Mettre au point un plan est une chose, le réaliser en est une autre. En effet avec son socle, la machine devait bien faire dans les 230 kilogrammes. Inutile de dire que c’est avec beaucoup de difficultés que les deux équipes redressèrent l’engin. Mais le lieutenant Ridge eut soudain une idée pour le déplacer.

 

-         Ridge : Mon colonel, regardez le pied. Il est rond. On a qu’à le pencher un peu ce truc et le tour est joué, on a plus qu’à le faire rouler jusqu’à la Porte.

-         Jean, un peu sceptique : A condition qu’il ne nous tombe pas sur les pieds. Eh bien lieutenant, puisque c’est vous qui avez eu l’idée, c’est vous qui allez nous faire une démonstration.

-         Ridge : A vous ordres mon colonel.

 

Le lieutenant s’exécuta immédiatement avec une dextérité qui surprit tout le monde, Jean le premier.

 

-         Jean : Où avez vous appris à faire ça ?

-         Ridge : J’ai un oncle qui est viticulteur en Californie, il fait vieillir une partie de sa production en tonneaux, et j’ai passé pas mal d’été là bas.

-         Jean : Je vois. En tout cas bravo, vous nous enlevez une épine du pied lieutenant.

-         Ridge : Merci mon colonel

 

Ils avançaient au rythme du socle, et en 15 minutes environ, ils arrivèrent à la Porte. Jean alla composer les coordonnées de la Terre, il fallait bien qu’il apprenne. Une fois les coordonnées vérifiées, il ouvrit le vortex. Ridge manoeuvra alors une dernière fois le socle pour le jeter dans cette grande flaque bleue. Ils attendirent 20 bonnes secondes, puis Sam appela alors Jack.

 

-         Sam : Mon colonel, ici Carter. A vous.

-         Jack : Major, vous pouvez me dire ce que c’était ce gros boum sur l’iris ?

-         Sam : Je vous expliquerais quand on sera revenus.

-         Jack : Je l’espère bien, je vous ouvre l’iris.

-         Sam : Merci mon colonel.

 

Le diaphragme de métal pivota sur lui-même pour laisser passer quelques secondes plus tard SG-1 et 7.

 

Salle d’embarquement, 17h15

 

-         Jack : Bienvenus à la maison SG-1 et 7. Montez tout de suite en salle de briefing.

 

Les deux équipes s’exécutèrent et ne prirent même pas le temps de se changer. Ils enlevèrent juste leurs casques qui n’étaient d’aucune utilité ici.

 

-         Jack : Alors quoi de neuf ?

-         Sam : La machine a été détruite mon colonel.

-         Jack : Bonne nouvelle, vous avez utilisé beaucoup de C4 ?

-         Jean : En fait, oui et non. On avait mis une première dose de 6 charges pour être sûrs de réduire cet engin en miette, mais contre toute attente, il n’a rien eu, même pas une égratignure. Pourtant, nous avions utilisé les propriétés de pâte à modeler du C4 et on en avait mis plein à l’intérieur. Le temple a été réduit en poussière, mais par contre la machine elle était intacte.

-         Jack : En effet, c’est ennuyeux, et vous vous en êtes tirés comment ?

-         Sam : Le colonel a eu l’idée de la projeter sur l’iris. On a plus eu qu’à la déplacer vers la Porte, ouvrir un vortex vers la Terre et envoyer la machine à travers sans envoyer de code d’ouverture.

-         Jack : Vous voulez dire que le gros boum que j’ai écouté sur l’iris, c’était cette machine ?

-         Sam : Oui mon colonel.

-         Jack : Et maintenant on fait quoi ?

-         Jean : On attend. Si nos hypothèses sont exactes, la machine ne contrôlant plus rien, nos malades devraient aller mieux. Mais pour cela il faut du temps.

 

Le téléphone sonna au même instant. Jack alla décrocher.

 

-         Jack : O’Neill à l’appareil.

-         Janet : Ici Frasier. Mon colonel, le sergent Siller vient de se réveiller. Je lui ai fait passer un IRM, la tumeur a disparue. Je regarde les autres, mais je pense que ce sera la même chose chez tout le monde.

-         Jack : Bien, on arrive tout de suite.

 

Il raccrocha.

 

-         Sam : Que se passe t il ?

-         Jack : Siller vient de se réveiller, et apparemment, il n’a plus de tumeur.

-         Sam : Waouh !

-         Jack : Pas mieux. On y va ?

-         Tous : A vos ordres mon colonel.

 

La petite troupe se rendit rapidement à l’infirmerie.

 

-         Sam : Alors Janet ça donne quoi ?

-         Janet : Les malades se réveillent petit à petit. J’ai fait passer des IRM à plusieurs personnes et c’est stupéfiant : leur corps semble réabsorber la tumeur. C’est un peu comme quand le colonel avait été touché par les nanocytes. Quand ils n’avaient plus eu leurs signaux d’activation et de mise en sommeil, ils avaient finis par être éliminés par son corps.

-         Sam : Vous voulez dire que ces tumeurs ont été causées par des nanocytes ?

-         Janet : Non, c’est même impossible, nous n’avons rien trouvé de tel dans les analyses.

-         Jean : Par contre, nous avons trouvé des traces d’une protéine inconnue. C’est très certainement une enzyme qui avait été crée spécialement pour provoquer cette tumeur. Mais cela implique des modifications du génome de façon profonde, ce qui est impensable.

-         Janet : Il reste pas mal de questions en suspens, mais pour l’instant, l’essentiel, c’est que tout le monde aille bien.

 

Un membre de SG-2 arriva alors.

 

-         ? : Docteur, venez vite, le général vient de se réveiller.

-         Janet : J’arrive tout de suite.

-         Jack : On vous suit.

 

Ils se dirigèrent tous vers la salle où le général était gardé.

 

-         Janet : Mon général, comment vous sentez vous.

-         Hammond : Comme un torchon que l’on a essoré trop fort et trop vite et avec une bonne migraine en prime. Vous pouvez m’expliquer ce qui s’est passé ?

-         Jack : Oh, c’est une longue histoire mon général. Une très longue histoire.

-         Janet : Mon général, quels sont vos derniers souvenirs ?

-         Hammond : Je me souviens avoir téléphoné au président pour lui annoncer que notre crise était résolue, mais je ne me souviens de rien après avoir raccroché.

-         Janet : Il vaut mieux pour vous. Ce n’était pas beau à voir.

-         Hammond : A ce point docteur ?

-         Janet : Oui mon général. Laissez moi vous faire une petite prise de sang, puis je vous donnerai de quoi soulager votre migraine et vous pourrez sortir.

-         Hammond : Merci docteur.

 

Toute la base commençait à reprendre vie petit à petit. Quand le général fut sorti de l’infirmerie, il convoqua SG-1 en salle de briefing pour quelques explications. La réunion dura trois bonnes heures au bas mot. Il restait beaucoup de questions sans réponses : comment se fait il que le système informatique soit tombé en panne, que la Porte ait été bloquée pendant si longtemps, que les effets se soient fait ressentir aussi tard, que Janet n’ait pas été affectée, pourquoi y avait-il le chiffre de Machello sur cette machine… Cependant, la situation était revenue à la normale, tout le monde pouvant réintégrer son poste quasi immédiatement. Il semblait y avoir un dernier effet que personne n’avait prévu : tout le monde avait la migraine, et l’infirmerie fut rapidement à cours d’aspirine. Quand la situation fut clarifiée pour le général, SG-1 put aller prendre un repos bien mérité. Les opérations normales reprendraient le surlendemain, et ils avaient justement une mission de prévue. Ce jour de repos ne serait pas de trop. Ils eurent aussi des nouvelles de Teal’c. Ce dernier était revenu parmi eux en premier, mais comme il était en surface à ce moment, personne ne l’a su avant que la base ne soit sortie de se quarantaine. Lui et son symbiote étaient en parfaite santé. Chacun retourna vaquer à ses occupations, comme si jamais rien ne s’était passé. Bref, la routine au SGC.

 

 FIN

 

 

 

Note de l’auteur : Cette fic m’a donnée beaucoup de fil à retordre car je n’avais pas beaucoup d’idée de scénario. Je suis parti d’une idée tout bête et j’ai construit l’histoire au fil de la rédaction. J’espère sincèrement que je n’ai pas fait trop de bourdes. Si c’est mauvais, envoyez moi un mail pour le dire, et si c’est pas trop nul, vous pouvez le dire aussi. Merci beaucoup et à la prochaine.

 
 
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