La journée s’était merveilleusement bien passée. Il avait fait beau et chaud, les enfants avaient pu s’amuser avec leurs parents. A présent le soleil commençait tout doucement à décliner. Les familles profitaient de la fraîcheur de cette soirée de printemps avant de rentrer tranquillement chez elles, la paix dans l’âme.
Nicole Freeman avait survécu à la traversée de la rue. Elle avait pu rejoindre le parc sans se faire faucher par une chauffarde. Maintenant, elle poussait ses deux adorables enfants assis sur une balançoire. Une de leurs voisines était assise seule sur un banc. En les regardant, elle se dit : « Finalement, c’est un magnifique dimanche soir ».
Et quelle belle soirée pour Jack, enfermé dans son bureau souterrain et entouré de plusieurs piles de dossiers qui attendaient désespérément d’être lues. Il croyait être arrivé au comble de l’ennui jamais atteint par un être humain (ou quelconque créature extraterrestre). Il n’était vraiment plus d’humeur à travailler, il n’arrêtait pas de penser à elle. C’était une torture de continuer à bosser alors qu’elle était là, à quelques dizaines de mètres, dans son laboratoire.
C’est à ce moment qu’une idée germa dans son esprit. S’il ne pouvait pas travailler pourquoi ne pas en profiter pour aller la voir ? Il serait certainement beaucoup plus productif après.
Quelques minutes plus tard, Jack entra dans le laboratoire de Samantha Carter.
Il trouva, sans surprise, la jeune femme en train de travailler, comme elle le faisait toujours.
- Bonsoir Carter, je ne vous dérange pas ?
- Bonsoir mon général, répondit-elle avec un sourire gêné. Vous ne me dérangez pas du tout. J’étais juste en train de…
- De travailler !
- Oui, confirma-t-elle amèrement.
- Vous allez bien Carter ?
- Oui… C’est juste que je me demandais... hésita-t-elle un petit moment. Vous n’avez pas reçu de promotion au pentagone ?
- Euh… Non ! Pourquoi je devrais ?
- Non, pas du tout… Ecoutez… (elle prit une profonde inspiration) J’ai quelque chose à vous dire, mais ne m’interrompez pas, sinon je n’aurai pas le courage d’aller jusqu’au bout. Je pense qu’il est temps d’être tout à fait honnête. J’ai réalisé qu’une histoire de grade ne pouvait pas justifier de faire taire nos sentiments pendant huit ans !
- Carter…
- Aujourd’hui je prends le risque de vous avouer ce que je ressens pour vous.
- Carter…
Elle l’embrassa longuement, de peur que ce ne soit qu’un rêve. Quand elle osa enfin décoller ses lèvres de la bouche de Jack, celui-ci recula légèrement. Il l’observa complètement étonné, il ne savait pas quoi penser. Sam détourna le regard, un peu honteuse, et commença à s’éloigner.
- Je n’aurais pas… commença Sam.
- Vous avez tout à fait raison Carter !
En disant cela il attrapa le visage de son lieutenant colonel et l’embrassa à son tour. C’était ce qu’il avait toujours rêvé de faire. Il aurait voulu que cet instant dure à jamais.
Quand leur étreinte s’acheva enfin, Sam regarda autour d’elle.
- Qu’est ce qu’il y a ? lui demanda Jack.
- C’est un peu ridicule, mais j’imaginais qu’il se produirait une catastrophe.
- Apparemment personne n’est mort.
- Non, cette fois-ci je n’ai écrasé personne.
Comme il ne comprenait pas ce qu’elle racontait alors il fit une grimace.
- C’est moi qui vous fais cet effet ?
Elle rit, il lui déposa un baiser sur les lèvres.
- Ecoutez Carter…
- Sam.
- Oui, Sam ! Ça fait bizarre… Mais c’est pas désagréable. Ecoute Sam, j’ai encore une tonne de dossier à lire, commença-t-il.
Le sourire de la jeune femme s’effaça.
- Mais ça peut très bien attendre demain, acheva-t-il. Après tout on est dimanche. D’ailleurs je connais un très bon restaurant chinois ouvert sept jours sur sept. Ça vous dit ?
- Avec plaisir mon géné… Jack !
Jack pensa que c’était vraiment un magnifique dimanche soir alors qu’il partait avec Sam pour dîner. C’était la première fois, qu’ils mangeaient seuls tous les deux en-dehors de la base. Contrairement à ce qu’avait craint Jack, ils ne manquèrent pas de sujets de conversation. Ils parlèrent de leurs missions, de leur jeunesse et surtout de leur avenir.
Jack voulait abandonner son grade de général pour diriger le SGC en tant que civil, comme l’avait fait le docteur Weir. Le président n’y verrait aucune objection, lorsque le projet « porte des étoiles » serait rendu public, avoir un civil à sa tête serait plus populaire. Et cela permettrait à lui et à Sam de vivre leur relation sans se cacher.
C’est ce qu’il fit la semaine suivante. Et Sam emménagea chez lui.
Jack était sûr que tout cela serait arrivé si il avait trouvé Sam dans son laboratoire ce parfait dimanche soir. Mais, la pièce était bien vide. Déçu, il retourna dans son bureau et continua à lire ses rapports.
Pendant ce temps, Sam était assise dans le parc. Elle regardait Nicole Freeman s’amuser avec ses enfants. Elle se dit : « J’ai bien fait d’arrêter de travailler et de quitter mon laboratoire pour prendre l’air. ». C’était si agréable de se détendre loin de la base. « Quel magnifique dimanche soir ! »
Fin
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