Daniel se réveilla brutalement et se redressa. Il était en sueur. Encore un cauchemar, comme toutes les nuits depuis bientôt un mois. Il passa sa main sur son visage et regarda autour de lui pour essayer de se repérer. Il vit la lumière de son radio-réveille, celle-ci indiquée trois heures du matin passé. Il se laissa retombé dans son lit et mit ses mains derrière sa tête. Il soupira. Combien de temps cela allait-il durer ? Ce n’était pas la première fois qu’il lui arrivait d’avoir des périodes de nuit agitée, mais jamais pendant une durée aussi longue. Quatre semaines… Cela faisait quatre semaines que chaque nuit il se réveillait en sursaut. Et c’était toujours les mêmes images qui revenaient à chaque fois : Un combat, des morts, sa mort… Et puis, il y avait cette sensation d’absence ; ce vide qu’il sentait en lui comme s’il lui manquait quelque chose ou quelqu’un. Il n’avait pas ressenti cela depuis la mort de sa première femme, Sha’ré… Première femme ? Il n’avait été marié qu’une fois. Un lapsus involontaire ? Les psychiatres disent que les lapsus sont des expressions du subconscient. Est-ce que son cerveau tenterait de lui dire quelque chose ? Bien qu’il ne soit pas très motivé pour, il était peut-être temps pour lui de voir un spécialiste. Avec sa chance, il finirait enfermé dans un asile…
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Daniel arriva à grandes enjambées dans la salle. Déjà sur place, se trouvaient le Général Hammond et les trois autres membres de SG-1.
- Docteur Jackson, nous commencions à nous inquiéter.
- Désolé Général Hammond, ça ne se reproduira plus.
- Ce n’est pas bien grave. Asseyez-vous donc, nous venons juste de commencer.
Daniel s’exécuta et en profita pour salut d’un geste de la main ses partenaires. Jack se pencha vers lui.
- Panne d’oreiller ?
- Heu… oui…
- Ne vous en faite pas, cela arrive à tout le monde, même au plus grand.
- Sans doute…
- Daniel, je ne veux pas vous vexer, mais est-ce que ça va ? Demanda Carter. Vous avez une de ces têtes.
- Le Major Carter à raison, Daniel Jackson, vous semblez fatigué.
- C’est juste que je me suis couché tard pour finir un livre que j’avais commencé. Ca ira mieux demain après une bonne nuit de sommeil.
Jack, pas convaincu :
- Si vous le dite.
- Très bien, dans ce cas, nous allons donc pouvoir poursuivre.
- Faite Général.
- Merci, Colonel. Docteur Jackson, avant que vous n’arriviez, je disais que la planète que vous allez visiter se nomme P3S125. La sonde n’a relevé aucune forme de vie au alentour de la porte et, chose qui a plus au Colonel, le décor que vous allez rencontrer ressemble à de la lande à perte de vue.
Jack se tourna vers Daniel :
- Vous avez entendu cela, Daniel ? Pas de sable ou de cailloux. Rien que de l’herbe.
- Oui, oui…
Jack, tout comme le reste de l’assemblée, fut surpris par l’absence de réaction du docteur. Le Général reprit :
- A première vue une planète sans grande surprise. Analyses et prélèvements habituel.
- Sans surprise ? La dernière foi que nous avons visitée une planète soit disant sans surprise…
Jack ne finit pas sa phrase. Il semblait ne plus s’avoir ce qu’il voulait dire.
- Mon Colonel ?
- Laissez tomber, Major. Continuez, mon Général.
- Je n’ai rien à ajouter. Vous pouvez disposer. Départ dans une heure. Rompez.
Tous se levèrent. Le Général sorti de la pièce. Teal’C et Carter s’approchèrent du Colonel. Daniel semblait ailleurs.
- O’Neill, de quelle planète parliez vous ?
- En faite, je ne sais plus ce que je voulais dire.
- P9T780… murmura Daniel.
- Vous dites ?
- Mmmm ?
- Vous parliez de P9T… je ne sais plus quoi.
- P9T780, mon Colonel.
- C’est ça.
- J’ai dit ça ?
- Oui, vous avez dit ça
- Vous êtes sur ?
- Vous avec bien parlez de cette planète, Daniel Jackson.
- Merci Teal’C. Alors ?
- Alors quoi ?
- Alors, pourquoi parliez vous de P9T780 !
- Je ne sais pas, je devais penser tout haut.
- Et c’est tout ?
- Et bien oui. Que voulez-vous que se soit d’autre ?
Daniel sorti de la pièce, laissant ses partenaires pantois.
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Teal’C frappa à la porte déjà ouverte avant de rentrer dans la pièce. Le docteur Fraiser leva la tête de ce qu’elle était entrain de faire.
- Teal’C ? Que puis-je pour vous ?
- Bonjours, docteur Fraiser. Je requière votre aide.
Janet, Surprise :
- Entrez donc, et racontez-moi.
Le Jaffa pénétra dans la pièce et referma la porte derrière lui.
- Depuis quelque temps, je suis victime d’un phénomène nouveau : Je fais des rêves.
- Des rêves ? Attendez, je croyais que les Jaffa ne rêvait pas. Votre méditation…
- Kel’no’reem.
- C’est ça. Donc, je croyais que le Kel’no’reem palliait les bienfaits des rêves pour votre organisme.
- En effet, mais depuis quelque temps mes nuits sont agitées, comme vous dites sur Terre.
- Et cela dur depuis combien de temps ?
- Environs deux semaines.
- Deux semaines ? Vous auriez du venir m’en parler avant.
- Je n’ai pas jugé que cela était utile jusqu’à présent.
- Il y a eu du changement c’est dernier temps ?
- L’intensité augmente, tout comme le réalisme.
- Quel genre de rêve est-ce ?
- C’est toujours le même, un combat qui semble sans espoir, des sacrifices et à la fin la mort.
- Ne pourrait-il pas s’agir de votre larve Goa’uld qui vous envoie ces images ?
- C’est ce que j’ai pensé au début, mais certaine de ces images sont remplis d’émotions de tristesse et de noblesse. Aucun Goa’uld n’est noble.
- Je vois. Je vais vous examiner. Allongez-vous ici.
Le Jaffa obtempéra.
- Pas de mission pour vous Teal’C.
Teal’C se releva.
- Ces examens auront lieu plus tard. O’Neill et les autres ont besoin de moi.
- Ha ! Restez allongé. Et pas la peine de discuter, c’est un ordre. C’est juste une mission de routine, ils pourront bien se passer de vous cette fois.
Il soupira et se rallongea.
- Très bien.
- Je vais prévenir le Général.
Janet se dirigea ver le téléphone.
- Je vous remercie, docteur Jackson.
Elle se retourna et regarda Teal’C, interrogative :
- Docteur "Jackson" ? Demanda t-elle.
Teal’C leva un sourcil…
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Le septième chevron s’enclencha et la porte s’ouvrit. Les membres de SG-1, moins Teal’C, sortirent du vortex.
- Regardez-moi ça et respirez-moi cet air. Ce n’est pas beau tout cela ?
- En effet, mon Colonel, c’est magnifique.
- C’est vos racines irlandaises qui vous font réagir ainsi ? Demanda Daniel.
- C’est possible. Mais avouez que c’est quand même plus agréable que du sable à tout bout de champ
A perte de vue se trouvaient des collines verdoyantes ainsi que quelques bosquets ici et là.
- Il ne manque que les murs et les moutons et on s’y croirait... Songea Daniel
- Dommage que Teal’C rate cela.
- Entièrement d’accord avec vous Carter. Mais vous connaissez le doc. quand elle à décider quelque chose…
- En tout cas, j’espère qu’il n’a rien de grave.
- Allons, pas d’inquiétude, vous le connaissez notre Teal’C. C’est du costaud comme on en fait plus. Il doit juste nous faire une baisse de tension ou quelque chose comme ça.
Jack ne croyait pas la moitié de ce qu’il disait mais il tentait de rassurer Sam.
- Une baisse de tension ?… Chez un Jaffa ?
Jack lança un regard noir à Daniel :
- Vous n’avez pas quelque chose à faire, vous ?
- Heu…en faite…non…
Sam ne put s’empêcher de sourire. Le petit jeu entre ces deux là ne finirait jamais, et c’était tant mieux.
- C’est plutôt à moi de me commencer mes analyses, mon Colonel.
- Je vous en pris Carter, faite donc.
- A vos ordres.
Sam retira son sac à dos qu’elle posa par terre et s’agenouilla devant. Elle en sortie tout son attirail habituel destiner à ses diverses analyses.
O’Neill se tourna vers le docteur Jackson :
- Daniel, vous allez m’aider.
- A quoi faire ?
- Vous allez remplacer Teal’C.
- Pardon ?
- Vous et moi nous allons nous assurer que le secteur et sans danger pour Carter.
- Je ne prétends pas égaler votre connaissance en stratégie militaire mais il me semble que l’on voit parfaitement d’ici à une très longue distance…
- Daniel !
- Jack ?
- Taisez vous et venez !
Sam interrompit leur conversation
- Mon Colonel, Daniel, venez voir.
Les deux hommes s’approchèrent de la scientifique. Celle-ci semblait regarder quelque chose au loin.
- Un problème, Major ?
Elle ne répondit pas. Sam sortie d’une de ses poches ses jumelles et regarda avec dans la même direction.
- Carter ?
- Regardez, mon Colonel. Là-bas, on dirait une sorte de structure.
Les deux hommes sortirent leurs jumelles et imitèrent Sam. Assez rapidement ils aperçurent ce que leur coéquipière désignait. Il y avait belle est bien quelque chose un peu plus loin.
- Je croyais que l’UAV n’avait rien détecté. Remarqua Daniel.
- Et bien il semble qu’il est raté quelque chose. Carter, remballez votre attirail. Vous ferez vos analyses plus tard. Il semble que vous ayez trouvé une occupation pour Daniel.
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Teal’C était assis sur un lit de l’infirmerie. Il attendait patiemment le retour du docteur Fraiser avec son stoïcisme habituel.
Une personne rentra dans l’infirmerie.
- Excusez-moi, je cherche le docteur Fraiser.
A l’entrée de la jeune russe le Jaffa se leva.
- Le docteur ne devrait plus tarder. Je l’attends moi-même.
- Je vois.
- Vous semblez souffrante. Peut être devriez-vous vous asseoir ?
En effet, la jeune femme êtres très pale et semblait avoir du mal à tenir debout.
- Ce n’est pas de refus.
Avec galanterie, Teal’C céda sa place. C’est à ce moment là que Janet arriva.
Elle s’arrêta voyant l’officier allongé.
- Lieutenant, un problème ?
- Je ne me suis déjà senti mieux, docteur.
- Il semble que le Lieutenant Natalia Romanov soit souffrante, docteur Fraiser.
- Très bien, je vais vous examiner. Teal’C, les résultats de vos scanners tardent à arriver. Dés que j’ai des nouvelles, je vous tiens au courant.
Le Jaffa inclina la tête.
- Dans ce cas là, je vous laisse docteur Fraiser. Bon rétablissement Natalia Romanov.
- Merci…
Teal’C sortie de l’infirmerie. Natalia semblait intrigué.
- Quelque chose ne va pas, Lieutenant ?
- Je me demandais : Comment connaît-il mon prénom ?
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SG-1 arriva en vue de la fameuse structure. Ce qui semblait être, de loin, très grand, ne devait pas mesurer plus de deux mètres de hauteur. Il s’agissait d’un bloc de forme rectangulaire dont chaque coté devait mesurer moins d’un mètre de large. Sa couleur était jaune pale. Il n’y avait aucune inscription ni marque quelconque dessus.
- Votre avis ? Demanda O’Neill.
- Les cotés sont trop régulier pour que se soit une structure naturelle. J’en déduit que cette… chose a été manufacturé par quelqu’un.
- Des indigènes ?
- C’est plus que probable.
- C’est pas vrai !
Sam donna un coût dans son appareil d’analyse, dans le but de "le faire mieux marcher".
- Carter, un problème ?
- Aucunes données ne sont lisibles. Il y une sorte de champ magnétique qui détraque mes instruments.
- Ca viendrait de ce machin ? Demanda Jack en désignant le bloc jaune.
- Il y a des chances, mon Colonel.
- Vous croyez que cela peut être dangereux pour nous ?
- Difficile à dire pour le moment.
Par curiosité, Daniel toqua sur la structure. A son contact, celle-ci se mis à briller.
- Daniel, qu’avez vous fait encore ?!
- Mais rien !
- Reculez !
Par réflexe, Jack et Sam pointèrent leur arme sur la structure. Mais le temps qu’il la mette en joue, celle-ci avait arrêté de briller. Cependant, il y avait une différence notable : Au lieu d’être opaque, elle était devenue transparente et ressemblée à un bloc de topaze.
- Bon sang !
- Ca alors !
- Incroyable !
Leur surprise fut encore plus grande quant il s’appercurent que le "bloc de topaze" contenait une personne : une femme. En tenue de Eve, il semblait que celle-ci soit prise dans la matière comme si elle était dans de la glace. Il était difficile de savoir si elle était vivante. En tous les cas, elle n’était pas consciente.
Gêné par son absence de tenue, Jack et Daniel détournèrent le regard. Sam, encore sous le coup de la surprise remarqua deux choses. La jeunesse de la "figée" et ses cheveux, blonds, comme les siens…
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La Porte des Etoiles laissa passé le Colonel O’Neill. Le Général Hammond, surpris de le voir revenir seul vint à sa rencontre.
- Colonel, que se passe t-il ? Où est le reste de votre équipe ?
- Toujours sur la planète, mon Général. Ne vous en faite pas tout va bien, mais nous avons fait une découverte. Je suis revenu vous expliquer ce qui se passe.
- Très bien, suivez-moi dans mon bureau.
A ce moment là, Teal’C arriva dans la salle.
- O’Neill, est-ce que tout va bien ?
- Parfaitement. Mais je vous remercie de vous en soucier. Si le Général n’y voit pas d’inconvénient, joignez-vous à nous, je vous ferais le point sur la situation.
- Suivez-moi, messieurs.
- Au faite Teal’C, comment ça va ?
- Il semble que je n’ai rien. Les analyses du docteur non rien révélé.
- Ha ? Et bien… tant mieux.
- C’est quand vous voulez, messieurs…
- Nous vous suivons mon Général.
Les deux membres de SG-1 emboîtèrent le pas au Général.
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- Lieutenant, êtes vous vraiment sur de ce que vous me dite ?
Janet avait particulièrement appuyé sur chaque mot pour faire réaliser à son interlocutrice l’importance de sa question.
- Mais bien sur que je le suis !
La jeune russe avait pratiquement hurlé cette phrase. Elle était allongé sur un des lit et avait mis ses mains sur ses yeux pour cacher les réminiscences de larmes.
- Mais comment est-ce possible ? Gémit-elle.
Janet ne répondit pas. Elle restait perplexe devant les résultats qu’elle avait devant les yeux.
Le téléphone sonna :
- Oui ?
- …
- Maintenant, mon Général ?
- …
- Très bien j’arrive.
Elle raccrocha, puis elle s’approcha de sa patiente.
- Lieutenant… Natalia… Je dois vous laisser. Je vais dire à une infirmière de rester avec vous. Si vous avez besoin de quelque chose n’hésitez pas à le lui demander. En attendant, essayez de vous reposer. Nous verrons ce que nous pouvons faire à mon retour.
La jeune femme ne répondit pas.