Citations du moment :
«Si les soucoupes proviennent d’une autre planète, pourquoi leurs pilotes n’ont-ils pas tenté d’entrer en contact avec nous au lieu de tourner en rond autour des contrées désertiques ?»
[ Woody Allen ]
Imagine

Trahison : Chapitre 1

 
 
Parfois, on croit connaître quelqu’un.
Et puis un jour nous découvrons que tout ce que nous pensions savoir sur lui était faux.
Ce jour là, on s’aperçoit qu’on a été trahi…
 
 
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 Samedi, 21h30. Un bar dans une ville quelconque, à une poignée de kilomètres de Colorado Springs
 
            Assise au bar, Rachel regardait, sans grande motivation le contenu, à moitié entamé, de son verre.
            Pour la troisième fois de la soirée, et cela depuis moins de trois quarts d’heure, un homme vint s’asseoir à la place se trouvant à sa droite :
 
-     Bonjour. Votre verre semble presque vide. Vous permettez que je vous en offre un autre ?
-     Non.
 
L’homme ne tint pas compte de la réponse de Rachel et il fit signe au barman de s’approcher.
 
-     La même chose pour cette dame et pour moi.
-     Dites, vous n’avez pas entendu, j’ai dis non.
-     Très bien, dans ce cas là vous préférez peut-être autre chose ?
-     Non je ne veux rien du tout. Alors vous allez me faire plaisir, et allez voir ailleurs si je n’y suis pas.
-     Écoutez, ça fait quelques minutes que je vous observe et j’ai constaté que vous êtes seule…
-     Et ça ne vous est pas venu à l’esprit que c’était voulu ? Allez, oust !
-     Très bien, ce n’est pas la peine de s’énerver.
 
L’homme se leva et s’éloigna tout en grommelant des paroles sur l’évidente mauvaise santé mentale de la jeune femme.
 
-     Week-end de m… Qu’est-ce qui m’a pris de venir ici ? Murmura-t-elle pour elle-même.
-     Au moins, celui-là vous l’avez remis à sa place.
 
Rachel tourna de nouveau la tête vers la droite, vers ce nouveau casse-pied. Une jolie jeune femme aux longs cheveux bruns venait de prendre place à ses côtés.
 
-     Heu… merci. Bafouilla Rachel.
-     Je suis Beth, enchantée de faire votre connaissance.
-     Rachel. Moi de même.
 
Rachel, lui fit un de ses grands sourires familiaux. Finalement, le week-end n’allait peut-être pas être si mauvais que cela.
 
 
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03h00 du matin. SG-C, salle de contrôle de la porte.
 
Sam était allongée sous la console de contrôle de la porte en train de faire une opération technique dont elle seule avait le secret, quand elle sentit que quelqu’un ou quelque chose l’attrapait aux jambes et la tirait en arrière.
 
-     Jack ? Mais qu’est ce qu’il te prend ?.
-     Ça serait plutôt à moi de te poser la question. Tu sais quelle heure il est ?
 
Sam regarda autour d’elle à la recherche d’une éventuelle indication. Jack, montrant sa montre :
 
-     La petite aiguille est sur le trois et la grande est sur le douze.
-     Trois heures ! Déjà ?
-     Et oui ! Trois heures du matin. Tu te rappelles ce que tu m’as dit, il y a de cela environ six heures ? « Cinq minutes, Jack, j’arrive j’ai presque fini ». Alors Jack, il est parti faire un tour dans la base. Il a eu le temps de faire tout le tour de la base et même de passer à l’infirmerie pour voir Aris Boch. Et quand je suis revenu, qu’est-ce que tu m’as dit ?
-     Cinq minutes… ?
-     Exact ! Cinq minutes. Donc Jack, il te laisse encore cinq minutes et il te dit qu’il t’attend dans notre chambre. Mais là, j’avoue, c’est ma faute. Jamais je n’aurais dû te laisser là, et surtout jamais, je n’aurais dû m’allonger sur le lit, parce que quand je me suis réveillé, c’était il y a moins de dix minutes !
-     Ho mon chéri, je suis désolée, mais avec Anise…
 
Sam fit un regard de chien battu.
 
-     Haaaa ! Ça ne marche pas ! Je ne veux pas savoir laquelle de vous deux est la responsable ! J’avais tout prévu : Repas en tête-à-tête puis direction la fête foraine et nous finissions la soirée… par une gâterie.
-     Tu tenais vraiment à y aller ?
-     Bien sûr. On nous a obligés à repousser notre lune de miel. J’espérais pouvoir emmener ma femme à la fête foraine. Ça ne t’aurait pas fait de mal de te retrouver comme une enfant pendant quelques heures.
 
Sam se leva et vint se coller contre son mari. Elle passa son bras gauche autour de la tête de Jack et son index droit vint circuler de façon langoureuse le long de la joue et du cou du Colonel. Et d’un air coquin, elle lui dit :
 
-     Tu sais pour ce qui est de la fête et du repas c’est trop tard, mais pour ce qui est du câlin…
 
Elle lui mordilla l’oreille.
 
-     Je ne suis pas fatiguée et toi tu as eu le temps de te reposer…
-     Ce n’est pas loyal ce que tu fais.
-     Je sais…
 
 
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Le lendemain, vers neuf heures du matin.
 
Teal’C rentra dans l’infirmerie et se dirigea vers un lit occupé.
 
-     Bonjour à vous Aris Boch. Comment vous sentez-vous ce matin ?
-     Teal’C ! Content de vous voir. Beaucoup mieux, je vous en remercie.
 
Le Jaffa s’approcha de la perfusion qui était pendue à coter du lit. Il regarda la substance bleu-claire qui s’écoulait du tuyau vers le bras du patient.
 
-     Ce Rochna synthétique est-il aussi efficace que l’original ?
-     Mieux même. Si tout se passe bien, je devrais pouvoir espacer mes prises d’environ vingt-quatre heures à chaque fois. Votre docteur Fraiser a fait des miracles.
-     Vous me flattez Aris. Mais le plus grand mérite revient au docteur Carter.
 
Janet retira le rideau qui servait de séparation entre les lits.
 
-     Bonjour Teal’C.
-     Bonjour docteur Fraiser. Je suis surpris de vous voir là. J’aurais pensé que le docteur Jackson et vous seriez rentrés chez vous.
-     Daniel est bien rentré pour s’occuper de Cassandra. Il doit repasser cette après-midi. Moi je suis restée pour Natalia.
-     Comment va le Capitaine Romanov ? Demanda Teal’C.
-     Physiquement, bien. Son corps a parfaitement réagi après sa fausse couche. Psychologiquement c’est autre chose. Elle se renferme sur elle-même. Et la seule personne à qui elle parle c’est K’lyn.
-     Elle culpabilise. Fit remarquer Aris.
-     En effet.
-     Et où est K’lyn à cette heure ci ?
-     J’ai réussi à l’envoyer dormir quelques heures et…
 
Janet se tue. Le Tok’ra venait de faire son apparition dans l’encadrement de la porte. Il avança. Son visage exprimait la fatigue. Ses traits étaient tirés et ses yeux rougis. Même un Tok’ra avait ses limites.
 
-     Bonjour K’lyn.
 
Il se contenta d’un signe de la tête comme seule réponse et passa devant eux sans s’arrêter. Il prit la direction du lit où devait se trouver Natalia.
Il tira le rideau blanc. La jeune femme dormait toujours. Il s’assit sur le tabouret placé à coté du lit et prit la main de sa bien-aimée qu’il porta à son visage.
 
-     Ma douce fleur, je suis là, à présent, dors en paix.
 
 
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Lundi, 09h00, salle de Briefing.
 
Le Général Hammond rentra dans la pièce et à sa grande surprise il y trouva SG-1, y compris le Colonel O’Neill.
 
-     Docteur Carter, vous avez une influence remarquable sur votre mari.
-     Général, je vous en prie, n’en rajoutez pas. Grommela Jack.
-     Allons Colonel, avouez que c’est rare de vous voir à l’heure au Briefing. A croire que vous avez passé le week-end ici.
-     C’est le cas, Général Hammond. Expliqua Teal’C.
-     Vraiment ? Voilà qui est étonnant venant de vous, Colonel.
-     Mais moins de la part de Sam. Rajouta Daniel
-     Je vois. Et cette fois qu’est-ce qui vous a retenue à la base, docteur Carter ?
-     J’ai fini, Général Hammond.
-     Fini quoi ? Demanda Daniel.
-     Un analyseur d’ondes cérébrales.
-     Je vous demande pardon, un quoi ?
-     Ha, tu vois qu’il n’y a pas que moi qui ne comprenne pas.
-     Colonel…
 
Jack leva les mains pour signifier qu’il ne dirait plus rien. Et Sam ne put s’empêcher de lui sourire.
 
-     Un appareil qui a pour but de sonder toute personne franchissant la porte des étoiles. Il analyse les ondes cérébrales et vérifie si ce n’est pas un imposteur ou si la personne n’est pas sous un contrôle mental quelconque. Il détecte aussi une personne ou créature invisible, sous la condition, bien sûr, qu’elle ait des ondes cérébrales.
-     D’accord. Fit Daniel. Mais j’ai une question. Sur quels critères votre appareil s’appuie pour savoir si telle ou telle personne est celle qu’elle prétend ?
-     Et bien il faudra avant tout faire enregistrer les I.R.M. de chaque personne de cette base ainsi que nos alliés qui la fréquentent régulièrement.
-     Ça devrait être faisable. Qu'en pensez-vous mon Général ? Demanda O’Neill
-     Et il n’y a pas de risques pour la santé des membres de cette base ?
-     Aucun mon Général. C’est invisible et indolore.
-     Très bien, quand pouvez-vous commencer ?
-     Dès que vous me le permettrez.
-     Très bien, dès que cette réunion sera terminée vous pourrez commencer.
-     Entendu.
-     Je n’ai pas eu le temps de passer à l’infirmerie. Quelles sont les nouvelles du Capitaine Romanov ?
 
Teal’C allait répondre au Général quand une tornade blonde fit irruption dans la salle.
 
-     Bonjour tout le monde ! Je m’excuse, je suis en retard. Mon général, vous allez bien ? Jack, Sam, comment vont mes super parents ? Daniel, super vos cheveux ce matin. Teal’C, en forme ?
 
Daniel, machinalement, se passa la main dans les cheveux. Et Teal’C leva un sourcil.
 
-     Et bien, ça a l’air d’aller toi ?
-     J’ai une de ces pêches ! J’ai passé un super week-end. Quelqu’un a des nouvelles de Natalia ?
-     C’est justement ce que le Général était en train de demander.
-     Comme quoi, j’arrive au bon moment.
-     Capitaine, un peu de calme je vous prie.
 
Comme son père il y a quelques instants elle leva les deux mains en signe d’approbation.
 
-     D’accord, je ne dis plus rien, mon Général…. Alors, et Nat ?
-     D’après Janet, elle va bien physiquement. Le moral par contre, est au plus bas.
 
Rachel perdit son sourire. Elle s’enfonça dans son siège et soupira.
 
 
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Lundi soir, aux alentours de 22h30. Infirmerie.
 
Aris Boch est allongé sur son lit. A travers la pénombre de la pièce il tente de percevoir le plafond de sa chambre. Pour la troisième fois en quelques minutes un gargouillis, venant de son estomac se fit entendre. Il n’en peut plus. Les plateaux repas qu’on lui fournit sont peut-être suffisants pour un humain mais pas pour lui. Il faut qu’il mange.
Aris se lève. Il manque d’arracher sa perfusion. Dans le noir l’opération pour la retirer est relativement difficile, mais il y parvient quand même. Ce matin, il a entendu une infirmière donner rendez-vous à un militaire au "mess" pour déjeuner. S’il trouvait ce "mess" il pourrait peut-être découvrir de quoi se nourrir, malgré ce qu’en pense ce docteur. Aris commence à comprendre à quoi faisait allusion O’Neill quand il parlait de torture médicale.
Il ouvre la porte de l’infirmerie. Le couloir est parfaitement éclairé. Il n’y a personne. Aris choisit une direction au hasard et commence à arpenter les dédales de la base. Sous ses pieds nus, le sol est froid.
Au détour d’un couloir il aperçoit deux gardes venant dans sa direction. Sur sa droite une porte. Il ouvre et rentre. Une réserve, il ne risque rien. Les hommes passent. Aris ressort et reprend ses recherches.
Un ascenseur. Peut-être qu’un autre étage sera plus fructueux. Il entre. Plusieurs niveaux se proposent à lui. Autant commencer par le dernier, le vingt-huit. L’ascenseur descend.
La porte s’ouvre. Personne dans ce nouveau couloir. Étrange. Une fois encore, Aris Boch se lance dans la recherche du mess.
Au-dessus de lui, une caméra. Elle est immobile. La lumière rouge, habituelle, qu’elle émet n’est pas là. Aris ne la remarque pas.
Des portes. Un nombre impressionnant de portes. La plupart sont fermées ou donnent sur un lieu sans intérêt.
Le silence, presque effrayant, de la base est rompu. A sa droite, un bruit. Quelque chose vient d’être brisé. Que doit-il faire ? Se cacher ? Au diable les conséquences. Il ne sera pas dit qu’Aris Boch est un lâche. Et puis, quelqu’un a peut-être besoin d’aide. Il est temps de payer ses dettes.
Quelque chose est de nouveau cassé. Aris se précipite. Ses pas le mène en salle de contrôle. Pas de lumière. Même pas les lumières rouges de sécurité. Seul les voyants lumineux des ordinateurs éclairent légèrement les ténèbres. Que se passe t-il ? Pourquoi n’y a-t-il personne ? Un endroit pareil ne peut être laissé sans surveillance. Ses instincts de chasseur prennent le dessus. Il n’est pas seul. Là, il y a quelqu’un. On l’observe.
Il fait un pas. Son pied droit heurte quelque chose. Aris s’accroupit et sonde de sa main. Un corps. Un homme. Il est vivant, mais inconscient. Aris se relève.
Il devrait appeler de l’aide, mais cela voudrait dire laisser l’agresseur seul et lui offrir son dos en guise de cible. Inacceptable.
Pas de doute, il est doué. Mais il est là. Il le sent. Cela fait des années qu’Aris Boch traque n’importe qui et n’importe quoi à travers la galaxie. Ce n’est qu’un gibier de plus.
Il avance de deux pas. Il doit laisser une ouverture pour son adversaire. Une sortie, qui deviendra sa prison.
Un mouvement d’air, à gauche. Il est tombé dans son piège. Aris saute et saisit quelque chose. Mais sa prise se dérobe. Tel une anguille elle lui glisse entre les mains. Qu’importe, il a à présent l’avantage d’avoir la luminosité du couloir pour l’apercevoir.
Une nouvelle fois, il se jette sur lui. Mais en tenant compte de la défense que son adversaire a usé la dernière fois. Un bon guerrier est en constant apprentissage. Cette fois-ci, il le tient. Non. Alors que son adversaire lui semble être à portée de main, Aris lui passe complètement au-dessus, comme s’il avait mal calculé sa taille. Dans une pirouette artistique, il se réceptionne et se projette une nouvelle fois sur l’adversaire. Celui-ci s’approche de la sortie. Il le ceinture. Il le tient.
Il se passe quelque chose. Non, ce n’est pas son imagination. Son étreinte se desserre. Quand il lui est passé par-dessus, il a cru à une erreur d’appréciation, mais non. Il était bien plus petit. Cette fois il grandit. Beaucoup. Trop. Il le lâche.
La dernière chose dont se souvient Aris c’est de voir arriver, ce qu’il identifiera plus tard, comme le coude de la "chose". Il vole littéralement et s’écrase sur un des ordinateurs muraux.
Les ténèbres l’envahissent.
 
 
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Au même endroit, quelques temps plus tard :
 
-     Mon Général, il revient à lui.
 
Aris Boch ouvre les yeux. Il est toujours sur le sol froid de la salle de contrôle. Pour dissiper la douleur, il passe sa main sur sa nuque.
Autour de lui du monde s’affaire.
 
-     Comment vous sentez-vous ? Lui demande Janet.
-     J’ai l’impression qu’un Hyalo de la planète Landra m’est rentré dedans.
-     Aris Boch, que faites-vous là ? Et que s’est-il passé ? Demande Hammond.
 
Se relevant, il jette un regard autour de lui :
Deux infirmiers emmènent un homme sur un brancard. Sans doute celui qu’il avait heurté.
Le docteur Carter et sa fille essayent de sauver ce qui peut l’être d’un appareillage situé sur la console de contrôle. Voilà d’où venaient les bruits de casse qu’il avait entendus.
Le docteur Fraiser commence à ranger ses instruments. Il porta sa main sur son visage. Il sent trois points de suture sur sa tempe gauche.
Hammond, O’Neill et Teal’C attendent ses explications :
 
-     J’avais faim. Je suis parti à la recherche de ce que vous appelez le mess, pour trouver à manger. Mes pas m’ont conduit ici. J’ai entendu des bruits suspects et je suis rentré. Malgré l’obscurité, j’ai aperçu quelqu’un et j’ai tenté de l’arrêter. Mais j’ai échoué.
-     Il semble, en effet.
-     En admettant que je crois à votre histoire. A quoi ressemblait votre agresseur ?
-     Aucune idée. Il faisait très noir vous savez, Général Hammond.
-     C’est accommodant, comme explication. Lança O’Neill.
-     Que vous me croyez ou non, cela ne change rien.
-     En effet. Teal’C, veuillez raccompagner monsieur Boch à l’infirmerie et assurez-vous qu’il y reste.
-     Très bien, Général Hammond.
 
Teal’C indiqua la sortie à Aris Boch. Il la prit. Le Jaffa lui emboîta le pas.
 
-     Je dis la vérité Teal’C.
-     Je vous crois.
 
 
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Salle de Briefing, à l’aube :
 
SG-1 et Hammond étaient, une fois de plus réunis.
 
-     Alors docteur Carter ?
-     Ce n’est pas très brillant, mon Général. Celui qui a voulu détruire l’analyseur d’ondes cérébrales a parfaitement réussi son coup. La console de contrôle, l’élément clef du système, est en miettes.
-     C’est réparable ?
-     Avec du temps.
-     Beaucoup de temps. Rajouta Rachel.
-     La question que je me pose, c’est pourquoi ?
-     C’est très simple Daniel, il y a quelqu’un dans cette base qui doit craindre cet appareil. Expliqua Jack.
-     Ça n’a pas de sens. Pourquoi une personne du SG-C aurait détruit cet appareil puisque tout le monde a été enregistré hier dessus ? Même s’il était sous un contrôle mental quelconque la machine n’aurait pas pu le détecter puisqu’il aurait été enregistré tel quel.
-     Pas forcement, docteur Carter.
-     Comment cela, Teal’C ?
-     Hier, quand vous avez enregistré dans votre appareil, les EEG de chaque membre de la base, avez vous pris le temps de regarder à quoi ressemblait chacun d’eux ?
-     Non bien sur, je voulais faire passer tout le personnel dans la journée si je m’arrêtais pour regarder à chaque fois…. Ho ! Je vois où vous voulez en venir.
-     Et bien, pas moi.
-     C’est très simple. Quelqu’un parmi les personnes enregistrées n’a pas un scanner semblable aux autres et il craignait que quelqu’un s’en aperçoive.
-     Docteur Carter, par « pas semblable aux autres » vous voulez dire… ?
-     Pas humain, mon Général.
-     Heu, oui, présent. Fit Jack en levant le doigt. Sam, je te rappelle que trois personnes dans cette salle rentrent dans cette catégorie. Et en plus il faut rajouter K’lyn et Aris Boch.
-     Je sais Jack. Mais Teal’C et Aris Bock ont des EEG semblables aux humains. Quant à nous, notre scanner est double. Et j’avais adapté l’appareil pour les Tok’ra.
-     Bref, il y a quelqu’un dans cette base qui possède un tracé de son cerveau très, mais alors très très étrange et qui a peur qu’on le découvre.
-     Dans ce cas, il suffit de faire passer un EEG à tous les membres de la base, et le tour est joué. Non ?
-     Bonne idée sauf, que le temps nécessaire pour cela risque d’être conséquent. C’est beaucoup plus long qu’avec l’analyseur. Et beaucoup moins fiable.
-     Comment cela ?
-     Disons que la technologie que j’ai utilisée pour l’analyseur n’est pas entièrement humaine…
-     Je vois.
-     Docteur Carter, combien de temps pour réparer votre appareil ?
-     Cela dépend des dégâts mon Général. Deux, voire trois semaines.
-     Il va m’être difficile de garder la base en isolement total pendant tout ce temps.
-     Nous pouvons peut-être gagner du temps, mon Général.
-     Expliquez-vous, Capitaine.
-     Ce n’est qu’une théorie qui dépendra beaucoup des dégâts, mais tout me laisse à croire que la personne qui a détruit l’appareil ne savait pas exactement à quoi s’attaquer et il ou elle a "tapé dans le tas", si vous permettez l’expression. Donc avec un peu de chance les mémoires contenant les scans sont peut être intactes.
-     Docteur Carter ?
-     Ça vaut le coup d’essayer.
-     Très bien, mettez-vous au travail. Colonel O’Neill, de votre côté essayer de mener l’enquête pour en savoir plus. La personne qui a réalisé cela a neutralisé seize soldats avant d’arriver à ses fins. Sans compter qu’il a coupé le système de vidéo surveillance.
-     Il est évident que ce n’est pas à la portée de tout le monde. Remarqua Rachel.
-     Teal’C aurait pu le faire.
-     C’est exact Daniel Jackson.
-     Enfin je ne disais pas que c’était vous, juste que c’était quelqu’un comme vous.
-     Ou comme Aris Boch.
-     Je doute qu’il connaisse suffisamment nos installations pour réussir à déconnecter le système de sécurité.
-     Ho, ce n’est pas très compliqué, il n’y que quatre boutons à pousser. Expliqua Rachel.
 
Regard général sur elle.
 
-     Ben quoi ? C’est vrai.
-     Moi, je n’aurais pas su. Expliqua Daniel.
 
Hammond, pour changer de sujet :
 
-     Colonel O’Neill, vous savez ce qu’il vous reste à faire ?
-     Parfaitement.
-     Je vais vous aider O’Neill.
-     Il n’en est pas question.
 
Surpris le Jaffa leva un sourcil.
 
-     Je suis désolé de vous dire cela Teal’C, mais ni vous ni le docteur Jackson ne peuvent être considérés comme fiables.
-     Je vous demande pardon ? S’étonna Daniel.
-     Vu les circonstances de la destruction de l’analyseur, le Colonel et le Docteur Carter son mis hors de cause car tous les deux possèdent, tout comme moi, les codes qui leur auraient permis d’accéder aux banques de données de l’appareil et de les effacer. Il en va de même pour le Capitaine Carter qui a des connaissances suffisantes pour accéder à ces données sans devoir détruire le matériel. Pour ce qui est de vous rien ne me certifie que vous êtes…vous.
-     Je comprends Général Hammond.
-     Merci Teal’C. Vous êtes toujours affecté à la surveillance d’Aris Bock.
-     A vos ordres.
-     Des questions ?
-     …
-     Vous pouvez disposer.
 
 
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Un peu plus tard, Daniel :
 
Le docteur Jackson se dirigeait vers son bureau. A sa grande surprise la porte de ce dernier était entrouverte. Il entra. Une tête apparut de derrière un meuble.
 
-     Jonas ? Je peux savoir ce que vous faites ?
-     Ho, docteur Jackson… Daniel. Je voulais vous voir. Je suis à la recherche du rapport archéologique que SG-14 a ramené de P8G063. Vous savez les statues Maya ? Je voudrais les comparer avec un dossier que j’étudie actuellement.
-     Et c’est pour cela que vous fouillez dans mes affaires ?
-     Heu... et bien, comme la porte était ouverte…
-     Ouverte ?
-     Oui, oui, ouverte. Comme la porte était ouverte, j’ai cru que vous étiez là. Je suis donc rentré. Mais comme en fait vous n’y étiez pas puisque vous y êtes maintenant, je me suis dit qu’il n’était pas nécessaire que vous y soyez de toute façon car je trouverais bien ce que je cherche sans que vous soyez là. Mais ça je l’ai déjà dit, je crois. Bref je me suis dit que tout le monde gagnerait du temps si je le trouvais sans que…
-     Je sois là ?
-     Exactement.
 
Daniel se dirigea vers une armoire. Il en sortit un dossier cartonné.
 
-     Tenez c’est ce que vous cherchez.
-     Ho, merci Daniel… Docteur Jackson. Je vais donc y aller… et voir ailleurs… si vous n’y êtes pas.
-     Oui c’est ça. Au revoir.
-     Au revoir.
 
Jonas Quinn sortit de la pièce sous le regard dubitatif de Daniel.
 
 
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Infirmerie :
 
Teal’C se dirigea vers le lit d’Aris Boch.
 
-     Aris Boch.
-     Teal’C ?
-     Comment vous sentez-vous ?
-     Très bien, je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi votre docteur Fraiser tien tant que cela à me garder en "observation". Mais je suppose que vous n’êtes pas là pour prendre de mes nouvelles.
-     Pas uniquement, en effet. J’aimerais que vous me racontiez en détail ce qu’il s’est passé cette nuit là.
 
Aris posa le livre qu’il tenait sur la table de chevet. Teal’C put voir que celui-ci était intitulé "L’Humanité à travers les siècles".
 
-     Très bien…
 
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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