Auteur : Warrius
E-mail : warriuszero@hotmail.com
Saison : saison 6, après l’épisode En quête du passé.
Genre : Action/Aventure, et une dose plus qu’homéopathique de romance, mais qui est un peu imposée par le thème traité, vous verrez.
Résumé : SG-1 était sur une planète, poursuivi par des Jaffas pas très sympa. Une bombe devait sauter juste après leur passage de la Porte, mais …
Disclaimer : Ya rien qui est namoi, je gagne aucun neuro dessus, c’est juste pour le fun.
Note de l’auteur : Le scénario a germé dans mon esprit en une nuit, espérons que ça ne sera pas trop mauvais.
Note N°2 : Je vais utiliser quelques abréviations de l’armée américaine pour désigner les grades. Ils sont normalement assez transparent pour que tout le monde comprenne.
Note N°3 : Les remerciements à Whoami deviennent un passage obligé désormais.
Note N°4 : Bonne lecture.
Ne pas publier sans mon autorisation.
Précédemment dans Stargate SG-1
Les semaines avaient passés. Jean s’était parfaitement intégré à SG-1. Et il n’était pas le seul à devoir s’intégrer : en effet, il n’avait été que le premier d’une longue liste de nouveaux arrivants au SGC. En tout 19 nouvelles têtes, une par équipe SG, plus deux nouvelles équipes, et un renfort assez important aux équipes scientifiques. Au total environ 60 personnes nouvelles étaient arrivées. Les petits nouveaux s’étaient bien intégrés et tous faisaient parfaitement leur boulot. Les misions pour chaque équipes se succédèrent et ne se ressemblèrent pas toujours toutes. Les accrochages avec les forces d’Anubis, de Baal, de Yu, etc. furent nombreux, mais à chaque fois, tout le monde s’en est sorti plus ou moins indemne. En effet, lors d’une embuscade, SG-3,5 et 9 faillirent tous y passer, mais l’expérience des membres de ces trois équipes fit qu’ils revinrent seulement avec quelques blessés graves.
SG-1 eu aussi son lot de misères. Ils firent la connaissance avec des extraterrestres qui affirmaient posséder le vaisseau accidenté que SG-1 avait trouvé. Il s’est avéré que ce vaisseau, le Sebrus, était une geôle volante et que ceux qui se faisaient passer pour les propriétaires étaient en réalité de dangereux prisonniers. Mais SG-1 parvint à retourner la situation et tout le monde pu rentrer chez soi sans trop de dommages. Teal’c manqua de mourir à la suite d’un réunion des chefs de la rébellion jaffa, il fut obligé de partager son symbiote pendant trois jours avec son maître et ami Brat’ac pour qu’ils puissent survivre. Désormais Teal’c, tout comme maître Brat’ac, est sous trétonine, le médicament miracle découvert sur Pangar. Anubis connut aussi quelques petits désagréments : il perdit un prototype de chasseur, tous les documents liés à sa mise au point, ainsi que les scientifiques qui travaillaient sur ce projet. Bizarrement, SG-1 et Selmak n’étaient pas étranger à cette disparition. Quelques accrochages eurent lieu de ci de là entre nous amis et des jaffa divers et avariés pour la plupart. Enfin, comme fait notable, on pourra retenir la séquestration de SG-1 sur Tagrea pendant quelques semaines, le temps de trouver la Porte des Etoiles de la planète, Porte mentionnée sur le cartouche d’Abydos.
Et maintenant, la suite.
P9M-889
SG-1 avait été envoyé sur cette planète en compagnie de Jacob Carter/Selmak, pour effecteur une mission de sabotage dans une base secrète d’Hapi*, où celui-ci développait des armes pour le compte d’Anubis. Tout avait bien commencé, la petite équipe était parvenue sans trop des problèmes à la salle du générateur et avait pu poser du C4 un peu partout pour préparer un magnifique feu d’artifice pour le goa’uld. Mais, il y a toujours un mais avec les missions de SG-1, et là ce furent une bonne cinquantaine de Jaffa d’Anubis qui constituèrent ce mais. La question du repli stratégique vers la Porte ne fut pas débattue longuement, et on se dépêcha de prendre la direction de celle-ci, installée au cœur de la base ennemie.
SG-1 avait été envoyé sur cette planète en compagnie de Jacob Carter/Selmak, pour effecteur une mission de sabotage dans une base secrète d’Hapi*, où celui-ci développait des armes pour le compte d’Anubis. Tout avait bien commencé, la petite équipe était parvenue sans trop des problèmes à la salle du générateur et avait pu poser du C4 un peu partout pour préparer un magnifique feu d’artifice pour le goa’uld. Mais, il y a toujours un mais avec les missions de SG-1, et là ce furent une bonne cinquantaine de Jaffa d’Anubis qui constituèrent ce mais. La question du repli stratégique vers la Porte ne fut pas débattue longuement, et on se dépêcha de prendre la direction de celle-ci, installée au cœur de la base ennemie.
- Sam, vidant son P-90 sur un groupe de jaffa, hurlant : Mon colonel, il ne nous reste que trois minutes avant que tout n’explose.
- Jack, faisant de même : Je sais Carter, merci de me le rappeler.
Le petit groupe était en mauvais posture, ils étaient encerclés : un groupe de jaffa les bloquait dans leur avancée, et un autre leur coupait la retraite. Deux groupes s’étaient formés : d’une côté Jack avec son P-90, Jacob avec un Zat’ et Jean avec son M-249 s’occupaient comme ils pouvaient du « groupe de devant », pendant que Sam et Jonas avec leurs P-90 et Teal’c avec sa lance tenaient en respect le « groupe de derrière ». La situation était très tendue, car quand deux jaffa tombaient, trois autres arrivaient, ce qui ne facilitait pas les choses. Soudain Jacob eu une idée.
- Jacob : Je n’aime pas me servir de ce machin, mais s’il faut en passer par là.
Il prit alors le gant Goa’uld qu’il avait sur lui, la mit à sa main gauche et sortit de sa cachette. Il envoya faire un vol plané à une bonne dizaine de jaffa en moins de 5 secondes. Il utilisait le bouclier intégré pour se protéger des tirs ennemis. Il mit rapidement fin à l’affrontement grâce à cette méthode.
- Jack, plutôt en colère : Et c’est que maintenant que vous l’utilisez votre machin !!!
- Jacob : Je vous l’ai dit, je n’aime pas me servir de cet engin.
- Jack : Mais …
- Sam, coupant Jack : Mon colonel, papa, si on remettait cette discussion à plus tard. On a un peu moins de 2 minutes pour rejoindre la Porte et la passer. C’est faisable, mais il ne faut pas traîner.
- Jack, bougonnant : OK. Allez, on y va les enfants.
Tout le groupe se leva comme un seul homme et on prit ses jambes à son cou pour arriver le plus vite à la salle de la Porte. Ils y arrivèrent 35 secondes avant l’explosion. Il y avait une bonne dizaine de jaffa à éliminer. Pressés par le temps, ils ne réfléchirent pas à une stratégie particulière à adopter et foncèrent dans la pièce en faisant feu, espérant surprendre les gardes par cette tactique quelque peu surprenante. Les jaffas n’eurent en effet aucun réaction et tombèrent tous en quelques secondes. Jonas se jeta sur le DHD pour composer les cordonnées de la Terre quand une secousse manqua de le faire tomber. Les charges de C4 venaient de sauter, et dans quelques secondes, ce serait au tour de cette salle. Le vortex s’ouvrit, Sam pianota rapidement sur le GDO et tous s’engouffrèrent en même temps dans le vortex, mais trop tard, l’explosion avait déjà atteint la Porte et mit celle-ci dans une telle surcharge que le vortex fut soufflé.
*Note culturelle : Hapi est le dieu égyptien associé à la crue du Nil.
Au même instant au SGC
- Walter : Mon général, nous recevons un signal, c’est SG-1.
- Hammond : Ouvrez l’iris sergent.
- Walter : Bien mon général.
Le sergent Harriman s’exécuta. Le diaphragme de métal se replia, laissant voir l’horizon des évènements. Tout le monde attendait avec anxiété le retour de SG-1.
- Walter : Mon général, la Porte surcharge, nous allons perdre le contact.
- Hammond : Comment cela ?
Il n’eut pas le temps d’aller plus loin. Un violent souffle coupa le vortex alors que personne n’était passé. Toutes les personnes présentes restèrent figées de stupeur et d’effroi. Où avait bien pu passer SG-1.
Une base militaire qui ressemble beaucoup au SGC, au même instant.
- Sgt : Mon général, voyageur non identifié en approche.
- Gén : Fermez l’iris sergent.
- Sgt : A vos ordres mon général.
Le sergent voulu fermer l’iris, mais il n’y parvint pas.
- Sgt : Mon général, j’ai un problème. L’iris refuse d’obéir. De plus la Porte semble recevoir une important quantité d’énergie venant de l’extérieur.
- Gén : Vous savez d’où ça vient ?
- Sgt : Pas la moindre idée mon général.
Il ne put rien rajouter, car à ce moment SG-1 vint s’écraser comme un paquet de linge sale sur la rampe d’embarquement. Juste après cette entrée en fanfare, un violent souffle coupa le vortex. Tout le monde dans la salle était médusé par ce qui venait de se passer, sauf SG-1 bien sûr, qui ne réalisait pas tout.
- Jack : Tout le monde va bien ?
- Sam : Moi ça va, juste un peu mal au dos.
- Jean : Hormis le fait que Teal’c et Jonas m’ont atterrit dessus, tout va bien. Ca va les gars ? Je suis confortable ?
- Teal’c : Je vais bien O’Neill, merci beaucoup.
- Jacob : Un peu sonné, mais ça va. De toute façon, Selmak s’occupe de tout.
- Jonas : Je vais bien.
- Jack, se retournant, en colère : Ca vous dérangerait d’appeler une équipe médicale ?
- Gén : Qui que vous soyez, veuillez déposez vous armes et vous mettre à genoux les mains derrière la tête.
A l’écoute de cette fois familière tout le monde fixa la salle de contrôle. Le premier à réagir fut Jack.
- Jack, hurlant tout ce que ces poumons lui permettaient : Maybourne !!! !!! !!! !!!
Toute l’équipe reconnue alors l’ex-colonel de l’USAF. Mais des détails choquaient : il était parfaitement rasé et il portait un uniforme réglementaire de l’USAF. Jean crut apercevoir deux étoiles sur les épaulettes mais il n’en était pas sûr. Jack, lui, n’en revenait toujours pas que Maybourne se trouvât derrière ce micro.
- Jack, passablement énervé : Harry, tu veux bien m’expliquer cette mascarade. La dernière fois qu’on s’est vu, on t’avait largué sur une planète tranquille pour que tu évites la peine de mort. Qu’est ce tu fous là ?
- Maybourne : Colonel O’Neill ???
- Jack : Lui-même. Depuis quand tu m’appelles par mon grade ?
- Maybourne : Et vous depuis quand tutoyez vous votre supérieur hiérarchique direct, colonel ?
- Jack : Mon supérieur hiérarchique direct, non mais tu rigoles ?
- Maybourne : Non colonel, je suis au contraire très sérieux.
- Jean, murmurant à l’oreille de Jack : Regardes ses épaulettes.
- Jack, regardant et réalisant qu’il y avait bien deux étoiles : Bon dieu, mais on est où ?
- Jean : Pas la moindre idée.
- Jack, à Maybourne : Nous désirons parler au général Hammond ?
- Maybourne : Vous voulez sûrement parler du Lieutenant General Hammond, le commandant en chef des forces rattachées au programme Stargate.
- Jack : Quoi ? Quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il se passe.
- Sam : Je crois que j’ai compris mon colonel, nous devons être dans une réalité alternée.
- Jack : Oh c’est pas vrai. (se retournant vers Maybourne) Ca va on se rend.
Les soldats qui les tenaient en joue depuis le début prirent leurs armes et s’apprêtaient à conduire SG-1 en cellule quand un officier reconnu Teal’c. Il se jeta sur le jaffa
- 1Lt : Espèce de fumier, tu vas me le payer.
Jean eu juste le temps de s’interposer et de prendre dans le bras le coup de couteau destiné à la gorge du jaffa. Jean cria sous l’effet de la douleur, mais réussit à mettre son pied dans le bas ventre du lieutenant. Maybourne arriva sur ces entrefaites. Il vit d’abord son officier au sol, un peu groggy et Jean avec un couteau de planté dans le bras.
- Maybourne : Mais qu’est ce qui se passe ici ?
- Jack : Il se passe que cet homme a essayé de tuer Teal’c et que Jean c’est interposé, prenant par là même un coup de couteau dans le bras. Jean, ça va ?
- Jean : J’ai connu mieux, mais ça va. Il a du rater l’artère humérale de peu ce gugus.
- Maybourne : Teal’c ?
- Jack : Oui Teal’c.
Ce disant, il montra du doigt le grand noir qui les accompagnait et qui venait de se pencher vers Jean. A sa vue, tous les soldats le mirent en joue préférentiellement.
- Jack : Oh là, on se calme. Il est avec nous, c’est un gentil.
- Maybourne : Permettez moi d’en douter. La dernière fois que je l’ai vu, il a exécuté le major Kawalsky et le colonel Makepeace sous mes yeux sans que je ne puisse rien faire. Sans l’intervention des forces spéciales, nous ne serions pas là pour vous parler.
- Jack : Mais de quoi il me parle ?
- Sam : Mon colonel, n’oubliez pas que nous sommes dans une réalité alternée, peut-être que Teal’c n’a pas changé de camp ici.
- Jack : J’oublie tout le temps.
- Maybourne : De quoi parlez vous ?
- Sam : C’est une longue histoire mon général.
- Maybourne : Emmenez les à l’infirmerie, et faites leur faire des tests ADN.
- Cpt : A vos ordres mon général.
SG-1 s’éloigna sous bonne escorte en direction de l’infirmerie. Jean était soutenu par Jonas, car même s’il avait été touché au bras, il avait perdu pas mal de sang et avait du mal à marcher. Maybourne resta un instant dubitatif puis suivit le petit groupe.
Infirmerie
Une fois arrivés à destination, le docteur Fraiser local examina en priorité Jean. Il avait toujours le couteau dans le bras, et c’était la meilleure chose à faire. Le retirer précipitamment n’aurait fait qu’augmenter l’hémorragie. Avec beaucoup de précaution, on retira l’objet du bras du lieutenant-colonel et on lui fit un bandage bien serré pour éviter qu’il ne continue à perde trop de sang. Le reste de l’équipe attendait sagement dans coin, entourés par une bonne dizaine de soldats avec des M-16 prêts à faire feu. Maybourne en profita pour arriver à ce moment.
- Maybourne : Alors docteur ?
- Fraiser : Il a eu de la chance, la lame est passée à moins de un centimètre de l’artère humérale. Si elle avait été touchée, il ne serait déjà plus des nôtres.
- Maybourne : Et les autres ?
- Fraiser : J’allais effectuer les prélèvements quand vous êtes arrivé.
- Maybourne : Alors faites docteur.
Le docteur Fraiser s’approcha de chacun d’eux avec un petit coton tige. Elle le passa dans leurs bouches pour prélever quelques cellules. Quand elle eut terminée, elle rejoignit le général.
- Fraiser : Je vais aussi leur faire une prise de sang et je vais prendre une empreinte de leur mâchoire.
- Maybourne : L’ADN ne vous suffit pas ?
- Fraiser : Je vérifierais en premier la numération globulaire et le dossier dentaire. L’ADN ne sera que la confirmation de mes premières analyses.
- Maybourne : Bien docteur, c’est vous la spécialiste.
- Jack, peinant à prononcer les deux premiers mots : Mon général ?
- Maybourne : Oui, que me voulez vous ?
- Jack : Nous désirerions rester au près de notre ami si ça ne vous dérange pas. De toute façon, qu’est ce que cinq personnes et un infirme, tous désarmés, peuvent contre une dizaine de Marines armés de M-16 prêts à tirer.
- Fraiser : Je ne vois aucune objection à ce qu’ils restent ici mon général.
- Maybourne : Bon, vous pouvez rester, mais je double la garde, au cas où.
Il s’éloigna. Jack souffla de soulagement, il venait d’éviter la séparation de l’équipe et c’était une bonne chose. Ils se regroupèrent autour du lit sur lequel Jean était assis, le bras en écharpe.
- Jack : Bon alors on fait quoi ?
- Sam : On ne peut pas faire grand-chose mon colonel, à part attendre que leurs tests confirment qui nous sommes.
- Jack : Et pour Teal’c et Jonas ?
- Sam : Pour Teal’c, je pense qu’il n’y aura pas de problème, tout le monde l’a déjà reconnu. A mon avis, il s ne doivent pas connaître Kelowna, et par conséquent, ils ne connaissent pas Jonas, donc rien sur lui.
- Jean : Vous oubliez deux petits détails ?
- Jack : Les quels ?
- Jean : Jolinar et Selmak. Avec un peu de chance, ce monde sera comme les autres, et Sam ne sera pas militaire et Jacob a de fortes chances d’être déjà mort de son cancer.
- Sam : Avec un peu de chance, ils ne connaîtront pas le Tok’Ra non plus, ça va pas être facile de leur faire comprendre.
- Jacob : Je ne veux pas être pessimiste, mais vous pensez qu’on a une chance de s’en sortir ?
- Sam : On a deux possibilités. Maybourne a parlé de Teal’c qui exécutait des personnes sous ses yeux. Ca veux peut-être dire qu’ils ont subi une attaque de Goa’uld. Dans ce cas il se peut que nous soyons tous morts, et là, il n’y a aucun problème avec l’entropie en cascade.
- Jack : Et la deuxième solution major ?
- Jean, répondant à la place de Sam : C’est que tout le monde soit en vie et que dans un peu moins de 47 heures, nous commencions à ressentir les effets de l’entropie en cascade.
- Jack : Bien que l’idée de me savoir mort me déplaise beaucoup, je préfère la première solution.
- Jonas : Moi aussi.
- Teal’c : Idem ici.
- Jacob : Il se peut aussi que ce soit une combinaison des deux.
- Jack : Comment ça ?
- Jacob : Certains d’entre nous peuvent être morts, et d’autres pas.
- Jean : Ca nous ramène malgré tout à la solution numéro deux, car il y en aura qui subiront quand même les effets de l’entropie.
- Sam : Exact. Nous devons trouver pourquoi on est là et comment repartir.
- Jean : Ne comptez pas sur le miroir, il a été détruit.
- Jack : C’est très intelligent ça d’ailleurs. On aurait pu juste le sceller avec une bonne vieille plaque de ferraille, ça aurait été aussi simple, et on aurai pu s’en resservir au cas où.
- Jonas : J’ai peut-être une hypothèse. Vous vous souvenez que l’explosion allait nous rattraper. Et si elle avait placé la Porte dans une telle surcharge qu’il se soit passé un phénomène inhabituel : au lieu que le surcharge ne dévie le vortex, ça a pu le projeter tellement fort qu’il a changé de dimension.
- Sam : C’est possible, nous n’avons jamais rencontré de situation où la Porte a subi une telle surcharge. L’explosion du réacteur a du provoquer une déflagration de plusieurs gigatonnes.
- Jack : Rien que ça ?
- Jean : Ce n’était pas un de nos petit réacteur de poche, mais un modèle au bas mot 1000 fois plus gros je te rappelle.
- Jack : OK, j’ai rien dit.
Quelques temps après, dans le bureau de Maybourne.
- Maybourne : Vous vouliez me parler docteur
- Fraiser : En effet mon général. J’ai de bonnes et de mauvaises nouvelles. Tout d’abord, j’ai pu identifier formellement le colonel O’Neill, le docteur Carter, le capitaine de Beaumont et le général Carter. Pour Teal’c, rien qu’à le regarder, on le reconnaît. Il y a juste la sixième personne qui est inconnue de notre banque de donnée.
- Maybourne : Je suppose que vous venez de me donner les bonnes nouvelles. Quelles sont les mauvaises ? Hormis le fait que l’un d’entre aux est mort depuis plus de 10 ans bien sûr.
- Fraiser : Le docteur Carter et son père, le général sont des goa’ulds.
- Maybourne, bondissant de son siège : QUOI ???
- Fraiser : Les tests sont formels : ils ont du Naquadah dans le sang.
- Maybourne : Bon sang, on y va. Je vais me les farcir ces deux là.
Maybourne sortit en trombe de son bureau suivit par un docteur Fraiser un peu à la traîne. Il arriva à l’infirmerie comme une flèche.
Infirmerie
- Maybourne, désignant Jacob et Sam : Soldats, emparez vous de ces deux là.
Ils obéirent instantanément, saisissant Sam et son père et les plaquant contre un mur. Maybourne s’adressa à Jack.
- Maybourne : Alors comme ça colonel, vous avez changé de camp ?
- Jack : Mais de quoi vous parlez ?
- Maybourne : Ne vous moquez pas de moi. Votre piètre tentative d’infiltration a échouée. Nous savons que ce sont des goa’ulds.
Il désigna au même moment Sam et Jacob. Selmak ne put se retenir et hurla
- Selmak : Nous ne sommes pas des goa’ulds.
- Maybourne : Pourtant mon petit père, tu as la même voix qu’eux. Et vous pouvez me dire ce qu’un mort fait parmi vous ?
- Tous : Un mort ?
- Jean : Je suppose que vous parlez de moi ?
- Maybourne : Ah, enfin quelqu’un de perspicace par ici. Bravo capitaine, vous avez gagné le gros lot.
- Jean : Désolé de vous décevoir général, mais je suis bien vivant, et en plus, je suis lieutenant-colonel.
- Maybourne : Bon, mais c’est n’explique toujours pas l’état de ces deux là.
- Jack : Le major Carter n’est pas un goa’uld, et son père non plus. Lui c’est un Tok’Ra et elle, elle a été l’hôte involontaire d’un Tok’Ra pendant quelques temps.
- Maybourne : De quoi vous me parlez. C’est quoi cette histoire de Tok’Ra.
- Jack : Si vous les décolliez du mur, ils vous expliqueraient ça mieux que moi.
- Maybourne, un peu dubitatif : Soldats, relâchez les, mais gardez les en joue.
Les cerbères relâchèrent leur étreinte et nos deux compagnons purent respirer à peu près comme il faut.
- Sam : Merci mon colonel.
- Jack : De rien major. Jacob, ça va ?
- Jacob : Oui, mais j’ai connu mieux. Ils n’y vont pas de main morte ici quand il s’agit de maintenir quelqu’un.
- Maybourne : Soldats, escortez nos invités jusqu’en salle de briefing, et restez y quand ils seront arrivés.
SG-1 sortit alors de l’infirmerie, sous bonne garde, pour aller en salle de briefing. Ils s’y rendirent sans mal, car ils connaissaient le chemin par cœur.
Salle de briefing, heure H-46h00
Quand ils arrivèrent, ils prirent leurs places habituelles avec une nonchalance qui surprit tout le monde. La vingtaine de soldats restèrent dans la salle, au cas où.
- Maybourne : Bon, alors je vous écoute, qu’est ce que cette Tok’Ra ?
- Jacob : Je pense être le mieux placé pour expliquer ça. La Tok’Ra, c’est un mouvement de résistance au sein de goa’uld. Au départ Tok’Ra signifie « contre Ra ». Notre mouvement est né au départ pour lutter contre la tyrannie de Ra, puis nous avons étendu notre action à tous les grands maîtres. Notre but est de renverser leur système.
- Maybourne : Certes, mais à part ça, vous avez tous un de ces machins dans la tête, ce qui ne fait pas beaucoup de différence pour moi.
- Sam : Il y en a une mon général. Les goa’ulds prennent leurs hôtes de force. Les Tok’Ra eux vivent en symbiose avec leur hôte. Ils ne choisissent jamais d’hôte non consentant. Ils mélangent leurs personnalités, leurs souvenirs, leurs sentiments. Un goa’uld lui garde le contrôle exclusif du corps pour lui, sans se soucier de l’avis de l’hôte.
- Maybourne : Mais pourtant, le colonel a dit que vous aviez été l’hôte involontaire d’un Tok’Ra, vous racontez donc des mensonges.
- Sam : Non mon général. Une Tok'Ra du nom de jolinar de Malkshur s'est réfugiée en moi parce que son hôte était mourant et que dans l'urgence de la situation, elle n'a trouvé que moi comme substitut. Par la suite, un Ashrak, un tueur envoyé par les Grands Maîtres qui la poursuivait a faillit nous tuer. Mais elle s'est sacrifiée pour que je puisse survivre. Depuis, j'ai du Naquadah dans le sang, je parviens à utiliser la technologie Goa'uld et j'ai une parite de ses souvenirs.
- Maybourne : Et comment puis-je vous faire confiance ?
- Sam : Faites moi passer un scanner, vous verrez.
- Jacob : Quant à moi, je suis prêt à vous faire la démonstration que je ne suis pas un goa’uld.
Il bascula sa tête vers l’avant. Quand il le releva, sa voix avait changée.
- Selmak : Je suis Selmak, le symbiote de Jacob. Nous vivons en parfait harmonie depuis près de cinq ans. Tout ce que le major Carter a dit est vrai. Nous haïssons les goa’uld à peu près autant que vous général, et je comprends votre scepticisme à mon égard. Pour nous, la relation symbiote/hôte doit se faire dans les deux sens, et non à sens unique. Si nous nous emparions du corps de quelqu’un pour en prendre le contrôle exclusif, nous ne vaudrions pas mieux que ceux que nous combattons.
Selmak se tut pour laisser la place à son hôte.
- Jacob : Je rajouterai que nous n’utilisons pas de sarcophage, ce qui fait que nos symbiotes sont obligés de changer de corps tous les 200 à 300 ans environ. En effet, les sarcophages ont des effets néfastes sur l’esprit qu’ils altèrent, nous rendant vil et cruel.
Maybourne ne put rien ajouter car il fut coupé par le sergent en poste aux commandes de la Porte.
- Sgt : Arrivée d’un voyageur non identifié.
Le vortex s’ouvrit et laissa passer une autre version de SG-1 : on y trouvait le colonel O’Neill, le docteur Carter, le docteur Jackson et le major Ferretti. A la sortie du vortex, ce O’Neill tenait le docteur Carter par les épaules de façon fort peu règlementaire. Mais notre équipe SG-1 ne vit rien de tout cela, car les soldats ne les laissèrent pas se lever. L’autre SG-1 se dirigea vers l’infirmerie pour la visite de routine. Maybourne, qui était allé à leur rencontre leur ordonna de venir immédiatement en salle de briefing après leur visite médicale, et leur indiqua qu’il ne tolèrerait aucun retard. Il remonta alors et reprit sa place
- Maybourne : SG-1 vient de rentrer de mission messieurs. Je leur ai ordonné de venir ici tout de suite après leur visite médicale.
Notre SG-1 se regarda alors et ils dirent tous en cœur :
- Tous : Solution numéro deux.
- Jean, s’effondrant sur la table : Voilà qui n’arrange pas nos affaires.
Maybourne fut particulièrement surpris par ce qui venait de se passer. En fait, personne, hormis SG-1 n’avait compris.
- Maybourne : De quoi me parlez vous ?
- Jean : De notre situation, qui est très complexe, et qui va devenir létale pour plusieurs d’entre nous dans environ 45 heures. Si vous avez une Carter dans le coin, faites la venir, elle comprendra de quoi nous voulons parler.
- Maybourne : En l’attendant, vous allez peut-être pouvoir m’expliquer. On verra bien si je comprends ou non.
- Jean : Bon, pour faire grand public, nous venons d’une autre dimension. Ca doit vous sembler être de la SF, mais c’est la réalité. Ce qui se passe, c’est qu’à chaque instant de notre vie, nous faisons des choix, et à chaque instant, il se crée autant d’univers parallèles que de choix qui s’offrent à nous. Pour vous donner un exemple simple, si je me trouve à un carrefour, je peux aller tout droit, à droite ou à gauche. Trois choix s’offrent à moi, il va donc y avoir création de trois univers parallèles, un où je serais allé à droite, un où je serais allé tout droit, et un où je serais allé à gauche. Et cela fonctionne pour chacun d’entre nous, ce qui crée une infinité de mondes à chaque seconde. Vous représentez une de ces multiples possibilités, nous en représentons une autre. Mais il y a un hic. C’est l’entropie en cascade. Comme vous le savez, l’entropie est liée à l’idée d’ordre et de désordre. Le fait que par exemple, je me retrouve deux fois dans le même univers va augmenter l’entropie de celui-ci et la version de moi qui n’est pas originaire de cet univers bien précis va finir par disparaître, pour que l’ordre général soit rétabli.
- ? : Théorie intéressante.
Tout le monde tourna son regard vers la porte d’entrée de la salle. Une Sam en uniforme de travail s’y tenait, mais la longueur de ses cheveux trahissait son appartenance au personnel civil de la base.
- Maybourne : Docteur, entrez je vous prie.
- Carter : Merci général, c’était ça ce que vous …
Elle s’arrêta net quand elle vit son double, assise dans un des fauteuils autour de la grande table, lui adressant un grand sourire.
- Maybourne, en montrant SG-1 : Non docteur c’était ça que je désirais vous montrer.
- Carter : Comment est-ce possible ?
- Jean : Via la théorie que je viens d’énoncer.
- Carter : Mais …
Elle n’eut pas le temps de continuer, car O’Neill et Ferretti venaient de rentrer suivis de près par le docteur Jackson. Ce que ces trois là remarquèrent en premier, ce fut Teal’c, ce qui les mit dans un état plutôt excité. Il ne fallu pas moins de 8 hommes pour maîtriser ces trois là.
- Maybourne : Colonel, major, docteur, je vous prierai de bien vouloir vous calmer. Ce n’est pas celui que vous pensez, enfin pas vraiment. Nous étions en train de nous expliquer quand vous êtes arrivés.
- O’Neill, hurlant : Mais c’est lui qui a tué Kawalsky !!!
- Jackson : Et c’est lui qui a enlevé ma femme pour en faire un hôte pour un goa’uld !!!
Teal’c s’apprêtait à répondre quand :
- Jack : Non Teal’c ne répondez pas, c’est un ordre.
L’autre Jack fut abasourdi par ce qu’il venait d’entendre. Non pas que quelqu’un ait donné un ordre à Teal’c, mais que ce quelqu’un ait la même voix, que lui-même, Jack O’Neill. Les trois hommes allèrent se placer derrière le fauteuil de Maybourne et ils furent cloués sur place. Maybourne lui continua sur sa lancée.
- Maybourne : Nous allions donc en venir à savoir qui est qui exactement.
- Jack : Bon, c’est moi le chef, je commence. Je suis le colonel Jack O’Neill de l’USAF, et actuel leader de l’équipe d’exploration SG-1.
- Sam : Je suis le major Samantha Carter de l’USAF. Je suis l’expert scientifique de l’équipe SG-1.
- Jean : Je suis le lieutenant colonel Jean de Beaumont, de l’USAF. Je suis le second expert scientifique de SG-1. J’ai été rattaché à l’équipe il y a peu.
- Teal’c : Je suis Teal’c, l’ancien primat du faux-dieu Apophis. J’ai prêté serment d’allégeance à la Tau’ri et je combats à leurs côté au sein de SG-1.
- Jonas : Je suis Jonas Quinn, linguiste et archéologue, j’ai remplacé le docteur Daniel Jackson après que celui-ci ait été mortellement irradié en sauvant ma planète d’origine Kelowna.
- Jacob : Enfin, je suis le général Jacob Carter de l’USAF. Je suis officiellement à la retraite, mais j’abrite un symbiote Tok’Ra du nom de Selmak et je suis l’intermédiaire entre les Tok’Ra et la Terre.
L’autre SG-1 était comme on dit vulgairement « sur le cul », seule le docteur Carter comprenait à peu près ce qui se passait. Maybourne entame des explications de son côté.
- Maybourne : Bon, comme vous le voyez, la situation est différente de notre côté. Notre équipe SG-1 est composée du colonel O’Neill, du major Ferretti et des docteurs Carter et Jackson. Le général Carter est quand à lui le chef de notre site alpha. J’ai par contre le regret de vous annoncer que votre ami Teal’c est un de nos plus farouche ennemi. En temps que primat d’Apophis, il est l’homme à abattre en priorité, d’où la réaction de mes hommes. Quant à vous, mon cher Jonas, j’ai le regret de vous annoncer que c’est vous qui vous êtes sacrifié pour sauver votre planète. Vous êtes considéré comme un héros là bas. Enfin, lieutenant colonel de Beaumont, vous le savez déjà, vous êtes mort depuis plus de 10 ans chez nous.
- Jean, à haute voix : Donc dans environ 45 heures, quatre d’entre nous subiront les effets de l’entropie en cascade. Seuls Jonas et moi ne subiront rien, mais je pense que ce n’est pas une bonne solution que de ne penser qu’à nos petites personnes.
- O’Neill, sortant enfin de sa torpeur : Vous pouvez m’expliquer ce que c’est que ce cirque ? Et c’est quoi un Tok’Ra ?
- Jean : On vous expliquera pour les Tok’Ra colonel.
Il glissa alors deux mots à l’oreille de Jacob qui était assis à côté de lui.
- Jean : Jacob, dites à Selmak de rester tranquille temps que tout le monde n’est pas au courant, j’ai pas envie qu’on se fasse flinguer.
- Jacob : C’était bien mon intention.
Pendant ce temps, la discussion continuait.
- Carter : Ce n’est pas un cirque. Ils sont la preuve que l’une de mes théories était vraie.
- O’Neill : Laquelle, tu en produis tellement que moi je m’y perds ?
- Carter : Ces personnes sont la preuve vivante que les voyages inter dimensionnels sont possibles. Vous semblez d’ailleurs vous y connaître en la matière.
- Sam : Disons que ce n’est pas la première fois que ce type d’aventure nous arrive, alors nous commençons à un peu savoir ce qui se passe. Enfin, pour les fois précédentes, nous savons exactement ce qui s’est passé. Mais pour cette fois, nous sommes un peu perdus.
- Carter : Comment cela ?
- Jean : Il y a 5 ans Sg-1 a découvert sur P3R-233 un appareil extraterrestre que nous avons appelé Miroir Quantique. Cet appareil donne accès aux multiples dimensions existantes. Notre docteur Jackson a d’ailleurs eut le droit à un voyage dans une autre dimension via cette machine. D’autres expériences se succédèrent, et il y a deux ans c’est les doubles de Carter et Kawalsky qui sont venus chez nous pour qu’on les aide à sauver leur monde de l’invasion d’Apophis. Nous ne savons donc pas ce qui a pu nous amener ici, même si nous avons notre petite idée. Une chose est sure, c’est que dans environ 45 heures, nos colonels O’Neill, major Carter, Teal’c et Jacob Carter subiront les effets de l’entropie en cascade qui mèneront à leur mort certaine
- O’Neill : Mon général, je demande l’autorisation de me retirer dans mes quartiers, car je commence à avoir un mal de crâne pas possible.
- Ferretti : Moi aussi.
- Maybourne : Bon allez tous vous reposer SG-1. Nous reprendrons demain.
- Sam : Sauf votre respect mon général, plus nous tergiversons, plus notre situation devient critique. Nous, tout ce que nous désirons, c’est rentrer chez nous.
- Maybourne : Malgré toutes les preuves en votre faveur, qu’est-ce qui me prouve que vous dites vrai.
Un silence s’abattit alors sur l’assemblée, car tout le monde connaissait la réponse : rien. Rien, Sam n’en était pas si sûr.
- Sam : Les enregistrements de transferts par la Porte mon général.
- Maybourne : Pardonnez moi, mais je ne vous suis pas.
- Sam : Notre hypothèse, c’est que quand nous avons passé la Porte, celle-ci a subi une telle surcharge qu’elle a été soufflée de notre univers vers le vôtre.
- Jean : Connaissez vous les Anciens ?
- Maybourne : Quel rapport entre les deux ?
- Jean : Il est indirect mon général.
- O’Neill : Oui, en effet, je connais, j’ai eu tout leur savoir de fourré dans le crâne, et heureusement que les Asgards étaient là, car sinon j’y restais.
- Jean : YYYYEEEESSSS !!!
- Maybourne : Que vous arrive-t-il colonel ?
- Jean : On a un élément de comparaison.
- Sam, voyant où Jean voulait en venir : En effet mon général ; quand le colonel O’Neill est parti pour Othalla, la Porte a pompé beaucoup plus d’énergie que la normale, et le tracé énergétique du transfert en a été différent. Si notre hypothèse est bonne, notre tracé doit être vraiment très différent d’un tracé normal. Permettez vous que je jette un œil sur vos archives.
- Maybourne, impressionné par les connaissances de ces drôles de visiteurs : Docteur, montrez lui.
- Carter : Bien général.
- Jean : Je vous suis, je pourrais peut-être vous aider.
Les trois scientifiques se dirigèrent vers la salle de contrôle, laissant le reste des équipes SG-1 seul.
- Maybourne : Soldats, montrez à nos invités leur quartiers, qu’ils aillent se reposer. SG-1, faites de même, je sens que nous allons avoir du pain sur la planche.
Chacun se sépara. Notre SG-1 fut conduit vers ses quartiers pour les quelques jours à venir. Le major Ferretti alla rejoindre son épouse, le docteur Jackson alla à la salle de sport, et le colonel O’Neill alla aussi rejoindre sa femme.
Pendant ce temps en salle de contrôle, heure H-44h00
- Sam : Alors voyons, ici j’ai le graphique du voyage du colonel vers Othalla et là le nôtre. Superposons les pour voir.
- Jean : Bingo, regardez, notre dépense énergétique est environ 5000 fois plus importante que lors du voyage du colonel.
- Carter : Dépense elle-même 10 fois supérieure à la normale, ce qui veut dire que vous avez consommé environ 50000 fois plus d’énergie que la normale.
- Sam : Nous avions donc raison, c’est bien l’explosion qui a fait ça.
- Jean : Dans ce cas, il ne nous reste plus qu’à retourner sur P9M-889 et à recommencer la mission de sabotage en ne passant la Porte que quand l’explosion arrive sur nous. Deux ou trois gigatonnes, ça devrait faire l’affaire non ?
- Carter : De quoi parlez vous ?
- Jean : Des raisons de notre présence. Nous pensions savoir pourquoi nous sommes ici, mais avec ce graphe, nous en avons la confirmation.
Le docteur Carter ne put répondre, car elle fut surprise par les deux mains qui se nouèrent autour de sa taille, et par une tête familière qui se posa sur son épaule. Elle tourna la tête et vit son mari, le colonel O’Neill, qui déposa un baisé furtif sur les lèvres de sa compagne. Sam et Jean détournèrent la tête. Sam, parce que ça lui faisait mal au fond d’elle-même de voir cette scène ; et Jean, parce qu’il était dépité de voir qu’il n’y avait que dans son univers que tout restait au point mort. Même s’il n’était là que depuis quelques semaines, il avait tout de suite vu qu’il y avait quelque chose entre ces deux là. Il fallait d’ailleurs être aveugle pour ne pas le voir. Seul les deux intéressé ne voyaient rien, mais comme dit le dicton : « L’amour rend aveugle ». Dans leur cas, Jean était même tenté de rajouter sourd et muet.
- O’Neill : Je te dérange apparemment ?
- Carter : Non, tu ne me déranges jamais. Tu le sais bien.
- O’Neill : Je vais te laisser travailler. A plus tard.
Il ré embrassa sa femme et partit. Elle allait dire quelque chose quand elle croisa le regard de Jean qui lui fit nettement comprendre qu’il ne valait mieux pas aborder le sujet auquel elle pensait. Le docteur Carter comprit tout de suite et embraya directement sur autre chose.
- Carter : Êtes vous certains de votre hypothèse de départ ?
- Jean : Je ne vois que ça. Un vortex n’est pas soufflé comme ça, par l’opération du Saint Esprit. L’explosion que nous avions provoquée a dégagée d’après nos estimations au minimum 2 gigatonnes. Avec une puissance pareille, c’est d’ailleurs étonnant que nous ne soyons pas morts.
- Carter : Et qu’est ce que vous avez détruit comme ça ?
- Jean : Une base secrète d’Anubis dirigée par Hapi, un grand maître déchu.
- Carter : Anubis ? Qui est ce ?
- Jean : Notre pire ennemi depuis la mort de Sokaar et d’Apophis.
- Carter : Apophis est mort dans votre univers ? Quelle chance ce doit être pour vous. Nous, cela fait 7 ans que nous le combattons sans réussir à le vaincre.
- Sam, émergeant enfin : Ne vous réjouissez pas pour nous, ses remplaçants sont pires que lui, alors.
- Carter : Ah, pardon, je ne pouvais pas savoir.
- Jean : Il n’y a pas de mal. Vous savez, dans toutes les réalités alternées où nous avons pu mettre les pieds, la Terre était tôt ou tard envahie par les goa’ulds. Vous êtes une des rares réalités où ça ne soit pas arrivé.
- Carter : Il n’en a pas toujours été ainsi. Il y a deux ans, nous avons bien cru que nous allions y passer. Nous avons subi une sorte d’attaque suicide. Un seul vaisseau Hat’ak est venu, il s’est posé sur la montagne et l’invasion de la base a commencé. Nous avons eu de nombreux morts, mais grâce au courage des hommes des forces spéciales, mené par le colonel Cromwell, nous avons pu reprendre le contrôle de la situation et repousser l’attaque. Il s’en est fallu de peu pour qu’ils atteignent la salle de la Porte.
- Jean : Je vois. Il faudrait que nous lancions une sonde vers P9M-889 pour voir si c’est comme chez nous, et si c’est le cas, nous n’aurons qu’à retourner saboter le générateur et attendre tranquillement que l’explosion arrive sur nous pour passer la Porte.
- Sam : Vous ne pensez tout de même pas aller là bas avec le bras en écharpe, si toutefois, les choses sont comme chez nous.
- Jean : Sam, j’ai déjà effectué une mission avec 2 balles dans la jambe droite, alors un petit coup de couteau dans le bras gauche, ce n’est rien à côté. Et puis je pourrais rester en arrière pour vous couvrir avec un Zat’. Quand je vous verrais arriver, j’ouvrirais la Porte pour la Terre, on attendra l’explosion et zou, en route pour la maison.
- Carter : Mais comment pouvez-vous être sûr de retourner dans votre univers ?
- Jean : J’ai ma petite idée là-dessus. Nous avons du créer une singularité entre nos deux univers en passant ainsi de l’un à l’autre. D’après moi, si nous ré effectuons le même trajet dans les même conditions, nous devrions refermer cette singularité. Mais là par contre, ce n’est qu’une hypothèse lancée comme ça, car aussi bien nous sommes quasiment certains que c’est l’explosion qui nous a envoyé ici, aussi bien, je n’ai pas la moindre idée de comment rentrer chez nous.
Il réprima avec peine un bâillement.
- Jean : Excusez moi, mais je vais aller me coucher. Les voyages inter dimensionnels, ça ne me réussit pas.
- Sam, bâillant elle aussi : Moi aussi je vais aller me coucher.
- Carter : Je vais vous montrer vos quartiers pour le temps de votre séjour.
Le docteur les conduisit vers les quartiers résidentiels de la base. Sam fut la première arrivée à bon port, ce qui arrangea Jean. Quand Sam eut refermé sa porte :
- Jean : Docteur, je désirerais éclaircir quelques petits points pour que la situation soit bien claire.
- Carter : A quel propos ?
- Jean : Les relations entre vous et le colonel, enfin, entre votre double et le double du colonel.
- Carter : Allez y.
- Jean : Je ne sais pas exactement ce que vous alliez dire tout à l’heure, même si j’ai mon idée là-dessus. Il faut vous dire que chez nous, ce n’en est pas à ce point. C’en est même bien loin. Les deux se cachent derrière le règlement de non fraternisation pour ne pas s’avancer trop. Ils font cela pour je ne sais trop quelle obscure raison. Quoi qu’il en soit, disons que le sujet est plutôt épineux à aborder en leur présence. Ca a le don de les mettre mal à l’aise. Je ne veux pas vous interdire d’aimer votre mari, loin de moi cette pensée, mais si vous pouvez, faites lui comprendre que les bisous devant l’un de vos doubles sont à éviter. C’est déjà assez énervant de les voir comme ça tourner autour du pot, je n’ai pas envie qu’ils soient encore plus mal à l’aise.
- Carter : Je vois. La situation n’était pas simple pour nous non plus. Notre relation a débuté il y a environ 5 ans, alors que j’étais toujours dans l’armée.
- Jean, surpris : Pardonnez moi de vous interrompre, mais vous étiez dans l’armée ?
- Carter : Oui, j’ai atteint comme mon double le grade de major. Il nous a fallu faire un choix à cette époque. Jack était prêt à démissionner, mais un malheureux concours de circonstance fit que notre liaison remonta jusqu’aux oreilles du général Maybourne. Même si c’est un homme charmant et très concilient, il est très strict avec le règlement et nous avons dû tout précipiter. Après une grosse semaine où nous ne savions plus sur quel pied danser, le général nous a finalement appris que le président nous accordait une dérogation. C’était il y a deux ans et demi environ. Nous nous sommes alors mariés. Mais le fait que notre salut vienne d’un autre bout de papier ne nous plaisait pas trop. Finalement, c’est moi qui aie remis ma démission de l’armée. Je suis restée attachée à SG-1 sur le terrain du fait de mon expérience. Mais je pense de plus en plus à demander mon retrait de la première ligne, car j’aimerais bien avoir des enfants, et cela n’est pas compatible avec une activité intense au sein de SG-1.
- Jean : Je vous comprends. D’ailleurs je ne vais pas vous importuner plus longtemps. Nous sommes arrivés, je vais me coucher. Aïe !!!
- Carter : Que se passe-t-il ?
- Jean : Mon bras gauche me rappelle qu’il y a quelques heures, un couteau s’est planté dedans. Ah, à propos, avez-vous un médaillon de soin ?
- Carter : Oui, pourquoi ?
- Jean : Pour ça, dit-il en montrant son bras. Dans quelques heures, si nos hypothèses sont justes, nous aurons besoin de tous les bras disponibles. Même si ce n’est pas trop dans notre déontologie, je vais demander une séance de guérison express.
- Carter : J’ai le pouvoir de le faire moi aussi. Un goa’uld s’est emparé de moi il y a quelques années. L’équipe du docteur Warner a réussi à me l'extraire, mais je garde en mémoire une partie de la sienne et j’ai du Naquadah dans le sang. Je peux donc utiliser une partie de leur technologie.
- Jean : Oui, mais vous, vous avez un mari qui vous attend, alors mes petits bobos attendront bien demain matin. A demain docteur, passez une bonne nuit.
- Carter, souriant : Bonne nuit à vous colonel.
Jean referma la porte de sa chambre, qui n’était pas plus accueillante dans ce monde qu’au SGC qu’il connaissait. Il se déshabilla avec peine puis s’effondra sur son lit. Il passa une nuit agitée, non pas parce qu’il fit des cauchemars, mais parce que son bras le faisait souffrir.
Le lendemain, mess, heure H-34h47
Un ours mal léché fit son apparition dans le mess. La blessure au bras de Jean le faisait souffrir, et ça déteignait sur son humeur. Il ingurgita un rapide petit déjeuné, composé de trois grands bols de céréales et d’une tasse du jus de chaussette le plus serré que la base pouvait fournir. Il se rendit alors au laboratoire du docteur Carter, absorbé par ses pensées. Quelque chose le taraudait, mais il ne savait pas s’il devait s’en ouvrir à quelqu’un où garder ça pour lui.
Labo du docteur Carter, heure H-34h03
Il arriva rapidement au dit labo et il y trouva le docteur Carter, malgré l’heure et un mari qui devait être possessif s’il ressemblait au Jack qu’il connaissait. Il frappa, ce qui fit sursauter le docteur.
- Jean : Déjà debout ?
- Carter : Entrez donc. Je vous retourne la question.
- Jean : Je m’en doutais. J’ai un bras qui m’a rappelé à l’ordre toute la nuit. J’ai assez mal dormi. A vous.
- Carter : J’ai repensé à votre théorie cette nuit. Je ne vois qu’une chose qui ait pu vous faire passer d’un univers à l’autre : le neuvième chevron.
- Jean : Plait-il ?
- Carter : Le huitième chevron constitue un indicatif de changement de zone, qui permet de sortir de la galaxie. Le neuvième chevron doit effectuer cette opération à un niveau supérieur. Il doit permettre la redirection vers un autre univers.
- Jean : A ce compte là, on est pas sorti de l’auberge, si on exclu les 6 premiers chevons qui constituent l’adresse et le neuvième qui est le point de départ, il nous reste deux chevrons, soit 1444 possibilités. Je ne vous dis pas le nombre de bombes qu’il va falloir faire sauter pour trouver la bonne combinaison. De plus, c’est contraire à la loi qui dit qu’il existe une infinité d’univers parallèles, car le nombre même de chevrons limite le nombre d’univers dans ce cas là.
- Carter : C’est un des ennuis de mon hypothèse. Je ne sais pas quels sont les chevrons qui correspondent à votre univers.
- Jean : S’ils existent. Le système ne fonctionne peut-être que dans un sens. Dans ce cas, nous sommes condamné ou à mourir ici, ou à voyager indéfiniment jusqu’à temps que nous retrouvions notre univers. (pour lui-même) Pourtant, je suis sûr que ça pourrait marcher.
Malheureusement, le docteur Carter avait l’ouie fine, et elle écouta ce que Jean s’était dit à lui-même.
- Carter : Qu’est ce qui pourrait marcher ?
- Jean, surpris : Non rien, je parlais pour moi.
- Carter : Ne mentez pas. Vous avez une idée derrière la tête.
Mais comment elle fait. Son Jack lui déteint dessus, ce n’est pas possible. Et en plus, elle fait les mêmes sourires que le major. Avec ça, comment voulez vous résister. Mais il ne faut pas qu’on l’apprenne, je risque ma tête sinon.
- Jean : Je vous dis que ce n’est rien.
- Carter : Ha …
Elle avait prononcé cela sur le même ton que Jack quand il voulait empêcher quelqu’un de parler. Elle planta alors ses yeux dans ceux de Jean, un peu intimidé. Décidément, le mariage a de drôles d’effets sur elle. Ils se défiaient du regard, mais le docteur semblait prendre l’avantage sur un Jean quelque peu décontenancé par cette tactique audacieuse. Il finit par céder après un bon quart d’heure de lutte.
- Jean : Ca va vous avez gagné. Et une migraine en préparation, une.
- Carter : Je vous écoute.
- Jean : Je vous demanderais d’abord de bien vouloir garder ça pour vous, je ne désire pas ébruiter ce genre d’information.
- Carter : D’accord, allez y.
- Jean : J’ai désobéis aux ordres…
- Carter : Vous n’êtes pas très expansif, colonel.
- Jean : Disons que c’est délicat. Après la visite d’une autre version de vous et d’un autre Kawalsky, l’ordre fut donné que détruire le miroir quantique pour éviter d’avoir à refaire ce genre de rencontre. J’étais numéro deux de la Zone 51 à cette époque, et c’est moi qui ait supervisé cette destruction. Le miroir fut brisé par la moitié dans le sens horizontal. Nous pensions que cela suffirait à l’empêcher de fonctionner. Cette ordure de Maybourne …
- Carter : Faites attention à votre langage, le général est …
- Jean : Une personne différente, oui je sais merci. Sauf que notre Maybourne à nous n’est que colonel, et c’est une ordure de première, même s’il s’est un peu racheté une conduite depuis. Je disais donc que Maybourne, qui à l’époque dirigeait le NID et la Zone 51 de concert, avait voulu récupérer le miroir pour le réparer et l’utiliser pour piller des ressources technologiques dans d’autres mondes. J’ai eu vent de ce projet et j’ai fait mettre les deux morceaux, que nous avions conservés, en lieu sûr. C’est à ce niveau que j’ai désobéis, j’aurais dû faire fondre le miroir pour le détruire définitivement. Il se peu qu’il fonctionne encore, ce qui serait pour nous quelque chose de merveilleux. Nous n’aurions qu’à aller sur P3R-233, à tripatouiller la télécommande du miroir pour trouver la bonne réalité, et hop, on repart chez nous. Le problème, c’est qu’avec cette méthode, je passe en cours martiale dès mon retour, et dans le meilleur des cas je finis mes jours en prison, dans le pire … Je ne veux pas sembler soudain extrêmement égocentrique, mais j’aimerais bien rester en liberté quelques années de plus.
- Carter : Et vous ne pourriez pas avoir de circonstances atténuantes ?
- Jean : J’en doute. C’est le genre de domaine où les militaires sont très pointilleux. Je ne pourrais avoir le soutient de personne car ceux qui sont au dessus de moi tiennent encore plus à leur poste que moi. Si une simple démission pouvait tout arranger …
- Carter : Je vais aller demander au général ce qu’il en est, il saura peut-être vous répondre lui.
- Jean : Si vous le dites. Au fait, pour le médaillon de soin ?
- Carter : Ah oui, nous allons y aller en premier, et je vous soignerais sur place.
- Jean : Ce n’est pas que je ne veuille pas, mais je préfère que Jack, enfin que mon colonel O’Neill m’autorise à le faire. Ce n’est pas dans notre déontologie de procéder de la sorte, voilà pourquoi je prends des pincettes.
- Carter : Je vois. Eh bien, nous n’avons qu’à aller le chercher. Je vous conduis à ses appartements.
- Jean : Je vais plutôt aller au mess, vu l’heure, c’est là que je pense avoir le plus de chance de le trouver.
- Carter : Bien, vous connaissez le chemin il me semble ?
- Jean : Je l’effectue en moyenne trois fois par jour.
- Carter : Bien, à plus tard alors colonel.
- Jean : Bon courage docteur. Je vous envoie ma Carter si je la croise.
- Carter : OK.
Il sortit du labo, pensif.
Mess, Heure H-32h55
Il arriva au mess où il trouva toute l’équipe attablée devant des petits déjeuné plus ou moins copieux. Jack, le morfale de service, avait devant lui à peu près autant de nourriture que tous les autres membres de l’équipe, Jacob compris. Jean sourit, mais son sourire se transforma vite en grimace, car sa plaie le faisait de plus en plus souffrir. Il s’assit comme une masse à côté de Jonas.
- Jonas : Bonjour colonel, nous ne vous attendions plus. Où étiez vous passé ?
- Jean : Au labo du docteur Carter. Je me suis levé de très bonne heure, et j’ai commencé à travailler avec elle sur un moyen de nous ramener chez nous.
- Sam : Et ?
- Jean : Ce n’est pas brillant. On est au point mort.
- Sam : On n’est pas tiré d’affaire alors.
- Jean : Je ne vous le fais pas dire. Le docteur vous attend d’ailleurs dans son labo. Vous n’aurez pas de mal à la trouver : elle occupe les mêmes locaux que vous.
- Sam : J’y vais tout de suite.
- Jack : À plus tard Carter.
- Sam : A plus tard mon colonel.
- Jean : Jack, j’ai un petit service à te demander.
- Jack : Vas y.
- Jean : Il faudrait que tu autorises Jacob à utiliser leur médaillon de soin sur ma blessure. Avant de refuser écoute un peu ce que j‘ai à te dire.
- Jack : Tu me rappelles Daniel par moments. Vas y, je suis toute ouie.
- Jean : Si, comme je le crois, nous devons nous rendre sur P9M-889, et tout faire sauter, on aura besoin de tous les bras nécessaires, et moi avec mon bras en écharpe, je vais pas être très utile. Si on retombe sur une garnison entière, il vaudrait mieux que je puisse tenir mon M249 comme il faut.
- Jack : Je peux en placer une ?
- Jean : Je t’en prie.
- Jack : J’allais justement demander à Jacob s’il ne pouvait pas faire quelque chose pour ton bras, je n’avais pas envie d’avoir un ersatz de Rothman dans l’équipe.
- Jean, souriant : Merci, je te revaudrais ça. Je vais prévenir le docteur Carter que c’est bon.
- Jacob : Je vous accompagne.
- Jean : Allons y.
Les deux hommes sortirent du mess pour retourner vers le laboratoire du docteur, où, pendant que nos amis discutaient, les deux Carter avaient avancé sur le problème du transfert d’un univers vers un autre, entre autre.
Labo du docteur Carter, heure H-32h28
Quand les deux hommes arrivèrent, ils trouvèrent les deux scientifiques en pleine effervescence. Encore une fois, il y eu sursaut quand on frappa à la porte.
- Jean : Je dérange ?
- Sam : Non entrez.
- Jean : Merci. Je ne vais pas m’attarder longtemps, juste pour vous indiquer que le colonel est d’accord pour la petite séance de soin. Docteur, si vous voulez bien nous escorter jusqu’au coffre fort.
- Carter : Comment savez vous que c’est un coffre fort ?
- Jean : C’est pareil dans tous les univers vous savez.
- Carter : Oui, c’est vrai. Major, que faites vous ?
- Sam : Je reste ici, peut-être que j’avancerais un peu sur notre problème.
- Carter : Parfait. Suivez moi.
Les deux hommes emboîtèrent le pas du docteur pour se rendre au niveau d’au dessus, là où étaient gardés un médaillon de soin et un gant goa’uld, entre autres choses. Jacob pris l’appareil en main et commença immédiatement à soigner la blessure de Jean. Cela pris un peu de temps, car la lame du couteau avait pénétré profond dans le bras et avait même un peu touché l’os. De plus, le lieutenant poignardeur avait utilisé un modèle avec des crans sur le dessus, ce qui a déchiré nombre de tissus lors du retrait de l’arme. Ces deux dernières raisons expliquaient en partie pourquoi la douleur était si intense. Après un quart d’heure, qui paru une éternité pour Jean, Jacob stoppa l’appareil.
- Jacob : Ca devrait aller désormais. Essayez de bouger le bras pour voir.
Jean retira son bras de l’écharpe et commença à le bouger timidement. Peu à peu il amplifia ses mouvements, jusqu'à pouvoir faire de moulinés avec son bras gauche.
- Jacob : Je pense qu’il est guérit.
- Jean : Ca fait encore un peu mal. C’est normal ?
- Jacob : Oui, c’est tout à fait normal. L’os a été atteint, et ce n’est jamais bon. Vous aurez encore une douleur ténue pendant un jour ou deux, puis elle s’estompera définitivement.
- Jean : Merci beaucoup Jacob. Je n’aime pas les goa’ulds, mais je suis parfois content que vous ayez un symbiote en vous.
- Carter : C’est un goa’uld.
- Jean, d’un air détaché : Oups, boulette. Le général Maybourne ne vous a pas expliqué ?
- Carter : Expliqué quoi ?
- Jean : Pour le cas Jacob. C’est un goa’uld sans en être un.
- Carter : Soyez un peu plus clair, je ne vous suis pas.
- Jacob : Je suis en réalité un Tok’Ra. Les Tok’Ra sont un groupe de goa’uld qui sont opposés au système des grands maîtres. Nous prônons le partage entre le symbiote et l’hôte. Tous les hôtes que nous prenons sont consentants. Nous n’avons jamais forcé quiconque à devenir porteur d’un symbiote. Nous préférons mourir plutôt que d’imposer notre volonté à quelqu’un.
- Carter : Pourquoi parlez vous à la première personne du pluriel, comme si vous étiez plusieurs.
- Jacob : Nous parlons comme ça car nous sommes deux.
Il pencha la tête et quand il reprit la parole, sa voix avait changé.
- Selmak : Je vous salue docteur Carter. Je suis Selmak, le symbiote de Jacob. Je comprend votre méfiance, mais je peux vous garantir sur ce qui nous est le plus cher que nous ne sommes en aucun cas des goa’ulds.
- Carter : Jusqu’à quel point puis-je lui faire confiance ?
- Jean : En totalité. Je vous garantis qu’étant donné ce que SG-1 a traversé, si Jacob avait du nous trahir, il l’aurait fait depuis longtemps.
- Carter : Je vois. Si nous retournions au labo.
- Jean : Je vous suis.
- Jacob : Je viens aussi, Selmak pourra peut-être vous aider.
- Carter, un peu décontenancée : D’accord. Allons-y.
Notre trio retourna au labo du docteur Carter, où Sam piétinait.
- Jean : Alors ?
- Sam : Je suis toujours au point mort. Jean, je peux vous parler une minute seuls à seuls.
- Jean : Comme vous voulez.
Les deux officiers sortirent dans le couloir, laissant le docteur et Jacob en grande conversation sur le transfert d’énergie vers la Porte.
- Sam : Pourquoi vous ne m’avez jamais dit que le miroir n’était pas entièrement détruit ?
- Jean, en colère : Je vais la tuer cette doctoresse. Elle avait promis.
- Sam : C’est ma faute. Elle a eu une phrase malheureuse, et après, je lui ai tiré les vers du nez un à un.
- Jean, dont la colère retombait : Je vois. Et que vouliez vous que je vous dise ? Si quelqu’un apprend ça, je finis mes jours en prison moi. Alors je veux bien nous sortir de là, mais je désire garder un peu de liberté si vous voyez ce que je veux dire.
- Sam : Invoquez le cas de force majeur.
- Jean : Comme ?
- Sam : Je ne sais pas. C’est vous le plus bureaucrate après tout. Vous êtes resté 7 ans numéro deux de la Zone 51, vous devriez pouvoir faire jouer l’appareil administratif en votre faveur.
- Jean : Justement, je le connais l’appareil administratif en question, et c’est loin d’être gagné. Quand je l’ai mis sous clef pour le protéger de Maybourne, j’avais une raison valable, mais une fois Maybourne disgracié, je n’avais plus trop de raisons.
- Sam : Et Simmons vous en faites quoi ?
- Jean : Cette crevure a le bras encore plus long que ne l’avait Maybourne. Il va nous falloir jouer très serré. Je ne sais pas si ce genre d’excuse va tenir. Simmons est mort, mais il a encore des gens que le soutienne, et qui n’hésiteront pas à aller beaucoup plus loin qu’il ne l’a fait. Je ne peux pas faire ce que je veux.
- Sam : Vous n’aurez qu’à dire que vous n’y pensiez plus.
- Jean : Tout comme les japonais n’ont plus pensé qu’il fallait qu’ils annulent le 7 décembre 41.
- Sam : Vous y allez un peu fort.
- Jean : Oui, mais nous sommes dans une impasse. Ce n’est pas le fait d’aller en prison qui me gène. C’est le fait d’y aller à cause d’ordures comme Maybourne ou Simmons.
- Sam : Ne vous en faites pas, le général a assez de relations pour intercéder en votre faveur. Je le connais, il n’hésitera pas.
- Jean : J’en suis moins sûr que vous. C’est lui qui avait demandé que l’on détruise cet appareil.
- Sam : Je saurais le convaincre.
- Jean : Le ciel vous entende.
Ils rentrèrent alors dans le labo.
- Jean : Docteur, c’est réglé. S’il vous plait, allez demander au général l’autorisation de nous rendre sur P3R-233.
- Carter, un air de victoire dans les yeux : J’y vais tout de suite.
Elle sortit alors, laissant nous trois amis seuls dans le labo.
- Jacob : Vous pourriez m’expliquer un peu.
- Sam : C’est un peu compliqué papa. Tu te souviens quand un double de moi et un double de Kawalsky sont venus nous demander asile.
- Jacob : Oui, mais je ne vois pas le rapport.
- Sam : Il y en a un pourtant. Après cette aventure, le général Hammond avait ordonné que le miroir soit détruit. C’est le colonel de Beaumont ici présent qui a supervisé l’opération. C’est là que ça devient délicat.
- Jacob : Laisse moi deviner, il ne l’a pas détruit.
- Sam : Pas exactement. Il l’a coupé en deux mais il a gardé les morceaux. Nous espérons qu’il fonctionnera toujours, cela nous permettrait de rentrer chez nous sans problème. Malheureusement, nous n’avons aucune idée de l’état de marche de ce miroir.
- Jacob : Je vois, c’est assez ennuyeux pour ton ami.
- Jean : Je ne vous le fais pas dire.
- Jacob : Je pense qu’avec un bon avocat, il évitera la peine de mort.
- Sam : Papa !
- Jacob : Je plaisante Sam, et tu le sais bien. On ne peut pas lui reprocher d’avoir gardé les morceaux, on le fait souvent dans l’armée. On peut juste lui reprocher de ne pas les avoir inactivés. Mais on pourra mettre ça sur le compte de la curiosité scientifique. Je parlerais à Georges, ton ami n’aura aucun souci, je te le garantis.
- Sam : Merci papa, tu es un ange.
- Jacob : Je sais. C’est gentil de le remarquer.
- Jean : L’unanimité étant établie, on ne devrait pas aller prévenir les autres ?
- Jacob : J’allais vous le proposer.
Notre trio sorti du laboratoire du docteur Carter et se mit en quête des trois autres membres de l’équipe. Ils allèrent au mess voir s’ils n’y étaient pas encore, mais apparemment, il n’y avait personne. Ils se dirigèrent donc vers le bureau du général Maybourne pour demander si quelqu’un les avait vu. Quand il se présentèrent la porte était ouverte, et le général était en grande discussion avec le docteur. Jean osa montrer sa tête pour voir ce qui se passait. Le général lui fit signe d’entrer. Sam et Jacob suivirent.
- Maybourne : Je m’apprêtais à aller vous faire chercher. Le docteur m’a parlé de votre projet et de vos petits inconvénients, ainsi que de la personnalité de mon double, personnage détestable s’il en est. Je suis d’accord pour que le miroir soit récupéré sur P3R-233. Mais ce seront mes hommes qui iront le chercher. Je ne désire pas prendre de risques.
- Jean : Nous vous comprenons général, nous aurions fait la même chose.
- Maybourne : Je savais que nous nous entendrions. Mais si vous êtes venus me voir, c’est qu’il doit y avoir une raison.
- Sam : En effet général, nous désirions rejoindre les membres de notre équipe, mais nous ne savons pas où chercher.
- Maybourne : Pas la peine de vous alarmer, j’allais faire appeler les deux équipes SG-1 pour faire le point sur la situation. Vous pouvez aller vous installer en salle de briefing, je fais venir les autres immédiatement.
Les hauts parleurs de la base hurlèrent alors un indicatif un peu inhabituel :
- ? : Les deux équipes SG-1 sont demandées en salle de briefing. Je répète, les deux équipes SG-1 sont demandées en salle de briefing.
Salle de briefing, heure H-31h00
Tout le monde arriva plus ou moins vite. Il y avait juste assez de sièges pour que tous soient assis. La réunion put alors commencer.
- Maybourne : Mesdames, messieurs, je vous ai réunis ici pour que nous évoquions la situation de nous amis venus d’ailleurs.
- O’Neill : Mon général, on pourrait pas refaire un point sur qui sont ces gens, j’ai du mal à tout capter moi.
- Ferretti : Je suis comme le colonel O’Neill.
- Jack : Euh, Jack, tu sais mon vieux, on n’a pas trop le temps pour refaire les explications 36 fois.
- O’Neill : Ca te vas bien de dire ça. Tu es comme moi je te rappelle.
- Jack : Sauf que moi, ce n’est pas la première fois que je subis ce genre de désagréments et même si je n’ai pas tout compris, je suis à peu près le fil de l’histoire.
- O’Neill : Elle est bien bonne celle là …
- Maybourne : Colonels, vous voulez bien nous laissez continuer ?
- Jack&O’Neill : Euh, oui mon général.
- Maybourne, à Sam, Jean, et au docteur Carter : C’est vous les spécialistes, allez y.
Les trois se levèrent pour commencer les explications.
- Sam : Nous avons étudié plusieurs possibilité pour que nous rentrions chez nous mais aucune ne nous a semblé réalisable ou du moins pas sans des risques considérables, c’est Jean qui a trouvé la solution.
- Jean : Nous allons utiliser le miroir quantique.
- Jack : Brillante idée sauf que je vous rappel que ce truc a été détruit.
- Jean : Et bien c’est à dire… pas vraiment. En faite nous nous sommes contentés de le couper en deux et de l’enfermer.
- Jonas : De le couper en deux ? Mais pourquoi faire ?
- Jean : C’est un peu compliqué, mais je vous ferais un résumé.
- Carter : L’important c’est que grâce au vôtre et celui qui doit se trouver sur P3R-233 vous allez pouvoir rentrer chez vous. Voilà mon général, c’est finalement assez simple.- Maybourne : Parfait. SG-1 aller vous préparer, vous partez dans une demi heure pour P3R-233. Nous invités resteront là le temps que vous reveniez.
- Jack : Je peux dire quelque chose ?
- Maybourne : Allez y colonel.
- Jack : Merci. Il faudrait qu’un membre de mon équipe aille avec vous, car nous connaissons déjà le terrain. Je me proposais pour y aller.
- Maybourne, s’adressant à O’Neill, pas à Jack (je suis clair là où pas ?) : Colonel, pensez vous pouvoir vous supporter ?
- O’Neill : Je le pense.
- Maybourne : Parfait, alors les deux colonels O’Neill partiront pour P3R-233. Rompez SG-1 et SG-1.
Tout ce petit monde se dispersa, les trois scientifiques repartirent en direction du labo du docteur, l’équipe SG-1 locale accompagnée de Jack alla se préparer pour le départ, Jacob, Jonas et Teal’c partirent au mess, faute de savoir quoi faire. Deux heures après la réunion, SG-1 revenait avec le miroir tant convoité. Jean était en bas de la rampe d’embarquement.
- Jean : Vous avez la télécommande.
- Jack : Tu me prends pour un amateur ?
Ce faisant, il lui jeta la télécommande dans les mains.
- Jean : Très malin Jack, et si je l’avais échappée ?
- Jack : Je fais confiance à tes réflexes.
- Jean : Ben voyons. Merci à tous. Sergent, où y a-t-il une salle de libre ?
- Sgt : Niveau 17, monsieur.
- Jean : Le niveau 17 !!! J’aurais dû y penser. Alors en route pour le niveau 17.
Le FRED s’ébranla vers le monte-charge. Une fois au dit niveau, Jean commença à faire joujou avec la télécommande. Ce n’est pas tout ça, mais ça fait des siècles que je n’ai pas mis les pieds dans l’entrepôt H2. Oh, mais quelle andouille !!! Le miroir est coupé en deux, si j’ai une image en deux morceaux, j’ai gagné le gros lot. Allez, c’est parti. Il alluma l’appareil. Il s’empressa de changer de monde car il vit deux jaffa qui le chargeaient. Il passa plusieurs heures, assis en tailleur devant le miroir à contempler une parcelle d’un autre univers sans aucun résultat. Il travaillait méthodiquement : il avait décalé à fond le curseur vers la gauche, et il faisait lentement revenir ce dernier vers la droite, espérant trouver quelque chose de ressemblant. Après plus de quatre heures de recherches infructueuses, Jean était sur les nerfs et avait le doigt en compote à force de tapoter sur cette télécommande. Il allait se lever quand soudain :
- Jean : YYYYYEEEEEEEEHHHHAAAA !!!
Le cri du colonel avait ameuté la moitié du niveau. Une vingtaine de soldats armés de pied en cap débarquèrent, aux aguets.
- Cpt : Mon colonel, vous allez bien ?
- Jean : Je ne me suis jamais senti aussi bien capitaine. Regardez.
Il désigna le miroir. Ce dernier affichait une image coupée en deux par le milieu. L’officier ne comprenait pas tout.
- Jean : Restez ici capitaine. Et surtout que personne ne touche à rien, sinon je vous tue, très, mais alors très lentement.
- Cpt, mal à l'aise : Bien mon colonel.
Jean partit en courrant vers le bureau du général Maybourne.
Bureau de Maybourne, heure H-24h47
Jean arriva comme une tornade dans le bureau du général, manquant de renverser un officier qui sortait du dit bureau.
- Jean, un peu essoufflé, mais aux anges : Mon général, j’ai trouvé.
- Maybourne : Vous avez trouvé quoi ?
- Jean : Notre billet de retour. Convoquez immédiatement les deux SG-1 à l’entrepôt 2, niveau 17.
Il repartit sans laisser le temps au général d’en placer une. Au même instant :
- ? : Les deux équipes SG-1 sont demandées niveau 17 entrepôt 2. Je répète, les deux équipes SG-1 sont demandées niveau 17, entrepôt 2.
Jean attendait tout le monde à la sortie de l’ascenseur.
- Jean : Venez voir, j’ai retrouvé notre monde.
Personne n’eut le temps de dire quelque chose car le capitaine qui gardait le miroir arriva en trombe.
- Cpt : Mon colonel, il y a un problème. L’image vient de changer.
- Jean : QUOI !!! Je vous avais dit de ne rien toucher !!!
- Cpt : Mais nous n’avons rien touché mon colonel.
Tout le groupe se dirigea rapidement vers l’entrepôt où avait été placé le miroir.
- Jean : Capitaine que s’est-il passé ?
- Cpt : Nous attendions patiemment votre retour quand soudain l’image a un peu grésillé puis elle s’est affaiblie et a finie par changer du tout au tout.
- Maybourne : Colonel, pourriez-vous nous expliquer en quoi c’est si grave ?
- Sam : Je vais vous répondre. Le miroir est une technologie un peu capricieuse. Quand on l’éteint et qu’on le rallume, ça ne fait pas comme les télés, ça ne vous revoie pas sur la dernière chaîne regardée. Le miroir va choisir une réalité plus ou moins éloignée de la dernière en mémoire. A partir de ce moment, il faut retrouver le monde d’origine, et ça peut prendre du temps.
- Jean : Il y a plus grave. Notre miroir est très faible, si l’image a sauté comme l’a dit le capitaine, c’est qu’il n’y a plus beaucoup d’énergie dans notre appareil. Sûrement une conséquence de sa destruction partielle. Je veux bien essayer de retrouver notre réalité une nouvelle fois, mais à ce moment, il faudra que nous six touchions le miroir pour passer de l’autre côté avant que les batteries ne flanchent de nouveau.
- Maybourne : Faites colonel. Messieurs retirez vous, nous serons plus tranquilles.
Les soldats évacuèrent la pièce, laissant les deux équipes SG et le général dans l’attente d’une réaction de la part du miroir. Jean se remit en tailleur et reprit son inspection méthodique de tous les mondes qu’il pouvait croiser. Soudain, ce fut le déclic.
- Jean : C’est là !
- Jack : T’es sûr ?
- Jean : Ce n’est pas le moment de discuter, c’est le monde qui ressemble le plus à l’entrepôt H2 que je connais. Et si t’es pas content t’as qu’à rester.
- Jack : Sans façon. Mon général, je vous remercie pour votre accueil, certes un peu froid au début.
- Maybourne : C’était tout naturel colonel.
- Jean : Désolé d’interrompre ces effusions, mais j’ai peur pour notre miroir.
- Jack : Ok, c’est parti.
Nos six héros s’approchèrent du miroir et touchèrent tous le haut de celui-ci.
Zone 51, Jeudi 28 Novembre 2002, 17h30
Ils passèrent instantanément de l’autre côté. Ils eurent juste le temps d’effectuer un semblant de salut militaire que le miroir se coupa. Ils ne restèrent pas seuls longtemps, car la sécurité arriva très rapidement. Personne ne reconnu l’ancien numéro deux de la base. Les six furent conduits vers la zone de détention quand un officier reconnu son ancien collègue.
- Maj. : Sergent, où emmenez vous ces gens ?
- Sgt : Vers les quartiers de détentions monsieur. Ils ont été découverts dans l’entrepôt H2. Nous ne savons pas comment ils sont entrés et nous allons les interroger.
- Maj. : Mais sombre imbécile, vous n’avez pas reconnu le lieutenant colonel de Beaumont ?
Cette voix fit tourner la tête à Jean, qui reconnu immédiatement le major Francis Perkins, un des chercheurs de la section qu’il supervisait.
- Jean : Perkins, ça fait plaisir de vous revoir.
- Perkins : Je suis heureux de vous revoir moi aussi colonel. Mais que faites vous ici ?
- Jean : C’est une longue histoire Perkins, une très longue histoire.
- Perkins : Sergent, relâchez ces hommes immédiatement. C’est un ordre sergent.
- Sgt : Mais maj. …
- Perkins : Vous désirez vraiment que je me fâche sergent.
- Sgt : Non major, bien sûr que non.
- Perkins : Alors relâchez ces hommes immédiatement.
Face au regard noir de Perkins, le sergent s’exécuta et ordonna aux soldats de l’escorte de le suivre.
- Perkins : Que faîtes vous là colonel ?
- Jean : C’est lié au miroir.
- Perkins : Je vois. Je ne vais pas vous poser trop de questions alors. Il ne vaudrait mieux pas que cette histoire s’ébruite trop.
- Jean : Je ne vous le fais pas dire. Ho, mais quel idiot je fait. Major, je vous présente le colonel Jack O’Neill, le major Samantha Carter, le général Jacob Carter, le docteur Jonas Quinn et Teal’c.
- Perkins : A peu de choses près la fameuse équipe SG-1 sans qui nous serions probablement au chômage technique depuis longtemps.
- Jean : Major, n’en faites pas trop, ils sont timides. Pouvons nous passer un coup de fil ?
- Perkins : Sans problème, suivez moi.
Le major les conduisit à son bureau qu’il avait quitté quelques minutes plus tôt. Jack s’empara du combiné et appela directement la base de Cheyenne Mountain.
Bureau du général Hammond, au même instant.
Le téléphone sonna. Le général hésita à décrocher. Toute la journée, il avait été importuné pour des broutilles et était plutôt fatigué. Il préfèrerait se consacrer aux recherches pour retrouver SG-1 plutôt que d’avoir à faire cette corvée administrative. Le téléphone continuait lui à chanter. Finalement, le général se résigna et d’un ton lasse répondit :
- Hammond : Hammond, j’écoute.
- ? : Ca fait du bien de vous entendre mon général.
- Hammond : Colonel O’Neill ?- Jack : Lui même. Je vous ai manqué mon général ?
- Hammond : Mais où étiez vous passé ces dernières 24 heures ? Et où êtes vous actuellement ?
- Jack : Je suis avec le reste de l’équipe en Zone 51. Quand à où nous étions ces dernières 24 heures, c’est une longue histoire mon général. Trop longue pour être racontée au téléphone.
- Hammond : Je vois. Allez vous reposer SG-1. Demain, prenez le premier vol pour Colorado Springs, je vous attendrais pour un débriefing en début d’après midi.
- Jack : Bien mon général.
Les deux hommes raccrochèrent. De son côté Hammond soupira. Une fois de plus, SG-1 lui avait fait des frayeurs, mais une fois de plus, ils s’en étaient sortis. Jack lui fut beaucoup plus expansif.
- Jack : Jean, vieille canaille, tu es le meilleur.
- Jean : Je te l’ai toujours dit et c’est que maintenant que tu le reconnais.
- Jack : Oh toi.
Les deux officiers supérieurs commencèrent à se chamailler comme deux enfants de 6 ans. Jonas se tourna alors vers Sam et son père qui riaient à pleines dents. Son regard marquait son incompréhension. Soudain les chamailleries cessèrent.
- Jack : Bon, voici les ordres : on se repose et on prend le premier vol pour Colorado Springs demain matin. On aura le débriefing en début d’après midi.
- Jean : Et tu veux aller te reposer où ? On est au milieu de nulle part ici.
- Perkins : Il y a un avion de liaison qui part pour Vegas dans moins de 30 minutes, je peux vous y trouver une place.
- Sam : Pourquoi pas. Mon colonel, pourquoi ne prendrions nous pas un vol tout de suite vers Colorado Springs ? Certes on ne sera pas chez nous avant 4 bonnes heures, mais on pourra dormir dans nos lits.
- Jack : Et pour lui ? dit-il en désignant Jean.
- Jean : Je ne vous l’ai pas dit ?
- Jack : Quoi ?
- Jean : J’ai enfin trouvé une maison qui me plaisait, je l’ai achetée il y deux semaines. C’est encore un peu vide, mais j’y ai mis le minimum syndical. Merci de t’inquiéter pour moi Jack.
- Sam : Je logerais papa à la maison.
- Jack : Teal’c et Jonas pourront venir dormir chez moi, c’est assez grand.
- Jacob : Si on allait prendre cet avion de liaison ?
- Sam : Très bonne idée.
- Perkins : Je vous accompagne, je dois moi aussi le prendre.
Les sept partirent en direction du terrain d’aviation. Il fallu bien 20 minutes de négociations avec le responsable du vol pour qu’il accepte d’embarquer SG-1. Nos amis attrapèrent donc leur avion in extremis. Une fois à l’aéroport de Las Vegas, ils se dirigèrent vers un des guichets d’American Airlines, dont le vol régulier pour Colorado Springs allait bientôt partir. Ils ne passaient pas inaperçu avec leur accoutrement militaire. Ils avaient en effet juste eu le temps de trouver de quoi masquer le crâne de Teal’c et d’obtenir des habits plus terriens pour Jacob. Sinon Jack, Sam, Jean, Jonas et Teal’c étaient tous en uniforme de combat. Les billets pris, ce ne fut plus qu’une formalité de rentrer. Le vol se passa sans encombre. Arrivés à destination, on se salua et on monta dans différents taxis pour rentrer chez soi. Ils étaient tous plus ou moins fatigués. Une fois arrivés chez eux, ils n’eurent qu’une idée : aller se coucher. C’est ce que firent tous nos amis. Un long débriefing les attendaient le lendemain et il allait y avoir quelques explications à fournir, en particulier de la part de Jean.
Le lendemain, maison de Jean, 6h30
Un bruit strident tira l’officier de son sommeil. Il avait complètement oublié de couper son réveil, et il sonna comme tous les matins pour tirer du lit sa marmotte de propriétaire. Mais quel c** !!! Pour une fois que j’aurais pu dormir. C’est pas la peine de tenter quoi que ce soit pour retourner voir Morphée, faut que j’me lève. Jean se rendit dans la salle de bain de fortune qu’il avait aménagée. Il prit sa traditionnelle douche écossaise pour finir de se réveiller. Après avoir fini sa toilette, il ingurgita un sommaire petit déjeuné, à base de café très serré. Ah ça, c’est du vrai café ! Pas comme le jus de chaussette du mess. Beurk !!! Quelle horreur ce truc quand j’y repense. On a débriefing à quelle heure déjà ? Ah oui, début d’après midi, c’est super précis comme horaire ça. Jack doit passer me chercher vers 12h20, ça ma laisse donc … dans les trois bonnes heures de travail. Il sortit alors de son garage qui servait de cuisine et de salle à manger à la fois pour rentrer dans la maison à proprement parler. Il alla se placer face à un établi installé en plein milieu de la pièce principale. Il commença à dessiner des formes sur des pièces de bois préalablement dégrossies. Ayant fini les premiers dessins, il mit des lunettes de protection et rentra dans le vif du sujet …
Maison de Sam vers 8h00.
Sam venait juste d’émerger. Elle avait passé une excellente nuit. La veille, elle avait installé son père dans une chambre annexe puis elle était rentrée dans la sienne. Elle avait à peine pris le temps de faire un brin de toilette et s’était effondrée sur son lit. Ils étaient arrivés vers 22h00 chez elle, et elle s’était endormie peu après. Whou, les voyages inter dimensionnels, ça me réussit pas. Ho, je crois que j’ai besoin d’une bonne douche moi. Elle s’étira et se dirigea vers la salle de bain où elle prit une douche bien chaude qui la relaxa. Quand elle eut finie, elle descendit pour préparer le petit déjeuné. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit la table déjà dressée, avec son père à l’autre bout qui dévorait à pleines dents une tartine.
- Sam : Bonjour papa. C’est toi qui as préparé tout ça ?
- Jacob : Qui veut tu que ce soit d’autre ? Le voisin ? Quand je suis là, c’est toujours toi qui fais tout. Pour une fois que je suis levé le premier, je me fais un peu pardonner.
- Sam, embrassant son père : Merci papa, tu es un ange.
- Jacob : Je sais.
- Sam, faussement vexée : L’orgueil te monte pas un peu à la tête ?
- Jacob : Selmak veille au grain.
- Sam : Evidemment. Dit donc tu t’es surpassé ?
- Jacob : J’ai fait ce que j’ai pu. Il y a quelques tartines qui ont été carbonisées le temps que je me refasse au grille-pain. J’espère que j’ai fait le café comme tu l’aimes ?
- Sam : Peut-être un peu fort, mais ça ira très bien, merci papa.
Le père et la fille continuèrent à deviser de banalités le temps que dure leur petit déjeuné. Puis Sam vaqua à des occupations ménagères en attendant le repas de midi, puis le débriefing au SGC. Vers 12h45, quand le repas fut terminé, Sam et son père partirent vers la base pour un long débriefing en perspective.
Maison de Jack, vers 9h20
Le plus lève-tard fut Jack, qui ne se tira du lit qu’assez tard par rapport à ses compagnons. Il ne prit pas le temps de faire une toilette approfondie avant d’aller voir où en était Teal’c et Jonas. Il trouva leurs chambres vides, les lits refaits. Il se dirigea vers le séjour et il y trouva les deux compères tranquillement installés dans les fauteuils. Jonas feuilletait un magazine de pêche de façon distraite et Teal’c était absorbé par un match de hockey sur glace sur ESPN.
- Jack : Ne vous gênez pas, faites comme chez vous.
- Jonas : Bonjour colonel. Enfin réveillé ?
- Teal’c Bonjour O’Neill.
- Jack : Comment ça enfin réveillé ?
Jonas lui fit alors signe de regarder la pendule : elle affichait 9h30.
- Jack : J’ai dormi si longtemps que ça ?
Jonas acquiesça de la tête. Jack se passa la main sur le visage comme pour essayer de se stimuler.
- Jack : Ya encore du café ?
- Jonas : Oui, il vous attend depuis un petit moment déjà.
Il désigna la cafetière à moitié remplie qui attendait depuis près d’une heure. Jack attrapa un grand bol, vida l’intégralité de la cafetière dedans, soit environ un demi litre de café plutôt serré comme l’aime Jonas, et il but son bol quasiment cul sec.
- Jack : Je reviens. J’vais prendre une douche, ça me rafraîchira les idées.
Jack reprit le chemin de la salle de bain où il fit une toilette rapide mais complète. Une fois douché, rasé et à peu près peigné, il faisait moins peur à voir. Quand il revint dans le séjour, Jonas jouait tout seul aux échecs pendant que Teal’c était toujours absorbé par son match de hockey.
- Jack : Alors les enfants on fait quoi ?
- Jonas : C’est vous le chef et le maître de maison, non ? Vous n’avez pas une idée ?
- Jack : Ben … Non en fait.
- Jonas : Ca promet.
- Jack : Oh vous ça va. Regardez Teal’c, il a trouvé une occupation. Hein Teal’c !!!
Le jaffa ne répondit pas, il semblait comme hypnotisé par ce qu’il regardait.
- Jonas : Je crois qu’il ne nous entend plus.
- Jack : J’en ai l’impression aussi. Je savais qu’il aimait le hockey, mais à ce point. Teal’c … TEAL’C … Je laisse tomber. Jonas vous venez ?
- Jonas : Quoi faire ?
- Jack : J’ai besoin d’un coup de main pour réparer le système d’arrosage, vous allez m’aider.
- Jonas : Vous êtes sûr ?
- Jack : Puisque je vous le dit. Allez venez.
Les deux hommes sortirent pour aller bricoler dans le jardin, laissant le jaffa en contemplation devant la télé. Après la séance de bricolage qui dura une bonne partie de la matinée, Jack changea de casquette et devint cuistot pour le repas de midi. Celui-ci terminé, tout le monde grimpa dans l’autre voiture de Jack pour aller à la base, en faisant un petit détour pour aller cueillir Jean.
Maison de Jean, 12h45.
Jack était en retard, pour changer. Il sortit rapidement de sa voiture pour aller frapper à la porte. Il doit m’attendre de pied ferme depuis un moment, pensa t il en regardant sa montre. Le problème c’est que rien ne se passa. Jack avait beau tambouriner sur la porte, personne n’ouvrait.
A l’intérieur, Jean avait du mal à entendre quelque chose avec le bruit de la ponceuse. Pourtant il lui semblait bien entendre un bruit. Il arrêta sa machine pour écouter un peu mieux. Il y avait quelqu’un qui semblait vouloir défoncer sa porte, car il frappait comme un sourd dessus. Quel est le petit malin qui … Sans même poser son masque ni ses lunettes de protection, il alla ouvrir.
Soudain, Jack sentit la porte se dérober sous son poing. Il se tourna alors vers l’intérieur de la maison et vit l’abominable homme de la sciure planté en travers du chemin.
- Jack : Euh … Je désire parler au lieutenant colonel de Beaumont. Est-il ici ?
- Jean : Il est devant toi imbécile.
Jean enleva alors les éléments de protection qu’il avait sur lui, et passa un rapide coup de main dans sa barbe et ses cheveux. On le reconnaissait à peu près désormais.
- Jack : Euh, tu faisais quoi ?
- Jean : Je dansais la salsa …
- Jack : Hein ?
- Jean : Tu vois pas que je suis en train de refaire l’aménagement intérieur. Il est quelle heure ?
- Jack : 12h48, pourquoi ?
- Jean : Donc nous sommes en retard tous les deux. Bon, je file mettre des habits un peu moins sals et j’arrive.
Jean couru alors vers sa salle de bain pour se laver la tête. En effet poils et sciure ne font pas bon ménage, et quand vous êtes comme Jean, c'est-à-dire que vous avez une barbe qui vous couvre la moitié du visage, la sciure devient votre pire ennemi. En moins de cinq minutes, il avait fini le lavage et le séchage. Il alla se changer pour prendre des habits un peu plus présentables que le vieux jean et la vieille chemise qu’il avait pour bricoler. Il ressorti avec un jean un peu plus récent et une chemise bleu-vert plus présentable que la vieille chemise à carreau qu’il avait auparavant. Il attrapa son blouson au vol et sorti en trombe de la maison.
- Jean : On assez perdu de temps comme ça, on y va.
- Jack, ironique : Oui chef.
Jean s’engouffra dans la voiture de Jack, et celui-ci partit vers le complexe de Cheyenne Mountain où on devait déjà les attendre.
SGC, vers 13h06
Ils arrivèrent à l’entrée du tunnel à 13h06, et ils furent au niveau 25 un peu moins de 5 minutes plus tard. Là ils purent se changer et prendre leurs uniformes de travail. Il était environ 13h15 quand ils arrivèrent tous en salle de briefing. A leur grand étonnement, la réunion n’avait pas encore commencée. Les 3 hommes et le jaffa s’assirent donc en attendant le général ainsi que Sam et Jacob. Ces derniers sortirent tous les trois du bureau du général. Ils avaient tous les trois l’air grave. Ils s’installèrent, le débriefing put commencer. On commença d’abord par le récit de la mission initiale qui consistait à saboter la base d’Anubis. Jusque là, tout restait conventionnel. Puis on en vint au petit saut inter dimensionnel effectué en passant la Porte. Tout se passa bien pour Jean, jusqu’à ce qu’on en vienne à leur moyen de retour.
- Hammond : Et comment avez-vous fait pour revenir chez nous et atterrir en Zone 51 ?
- Jean, d’une voix blanche : Nous avons utilisé le Miroir Quantique mon général.
- Hammond : Vous voulez bien répéter colonel ?
- Jean, le regard dans le vide : Nous avons utilisé le Miroir Quantique retrouvé sur P3R-233 mon général.
- Hammond : Je croyais qu’il avait été détruit ?
- Jean : J’ai moi-même assisté à sa destruction partielle.
- Hammond : Comment cela partielle ?
- Jean : Le miroir devait être brisé en deux parties pour le rendre inopérant, puis il devait être fondu pour le détruire définitivement. J’ai pris sur moi de conserver les morceaux pour les étudier un peu avant qu’on ne les détruise de façon ultérieure. Tout ceci ne devait être que temporaire. Malheureusement, un certain Maybourne et un certain Simmons sont venus contrecarrer mes plans. Mon but était de conserver ce miroir brisé quelques mois pour en tirer le plus d’informations avant de le détruire définitivement selon les ordres qui m’avaient été transmis. Le problème, c’est que Maybourne a voulu s’en emparer pour le remettre en état pour aller voler dans d’autres univers des technologies qu’il ne pouvait pas voler dans celui-ci. Il a fallu que je mette les morceaux à l’abri, le temps que l’on s’occupe de Maybourne. Je les ai fait stocker dans un entrepôt que moi seul connaissais à l’époque. Quand Maybourne fut court-circuité, j’ai bien pensé ressortir les morceaux, mais il s’est avéré que Simmons était encore plus pourri que son prédécesseur. J’ai donc laissé les morceaux sous séquestre. Quand Simmons a été à son tour arrêté, j’aurais du faire effectuer les tests que j’avais envie de faire quelques année auparavant, puis donner l’ordre de détruire définitivement ce miroir. Mais je ne l’ai pas fait, car je n’y ai pas pensé, car je ne m’en suis pas souvenu, ou parce que j’espérais peut-être tout simplement le remettre en état inconsciemment. Mais le fait est que je ne l’ai pas fait quand j’aurais dû le faire, et que j’ai même oublié mon devoir. C’est seulement le fait de m’être retrouvé dans cette situation tendue qui m’a fait me souvenir que le miroir existait toujours, ainsi que de l’endroit où se trouvaient les morceaux. Je peux vous assurer que désormais nous n’aurons plus de visites, car le miroir n’a plus d’énergie. Je comprendrai parfaitement si vous êtes obligé de me traduire en cours martiale pour désobéissance à un ordre direct, surtout que même si on peut peut-être me trouver des excuses pour les périodes Maybourne et Simmons, je n’en ai aucune pour l’après Simmons.
Il avait égrené son monologue sur un ton monocorde. Il ne laissait transparaître aucune émotion, mais on sentait bien chez lui un mélange de colère et de peur.
- Hammond : Merci colonel pour votre honnêteté. Le major Carter et Jacob m’avaient déjà informé de la situation. Certes colonel, vous avez d’assez lourdes charges contre vous, mais les preuves à décharge sont encore plus importantes. Vous avez voulu protéger des innocents en cachant ce miroir et on ne peut que vous en être reconnaissant. Je vais passer deux ou trois coups de fils pour finir d’enterrer ce miroir. Je n’ai aucune raison de vous traduire en cours martiale.
Jean ne savait pas bien comment réagir face à ce que lui disait le général.
- Jean, sur un ton neutre : Merci beaucoup général. Je demande la permission de me retirer dans mes quartiers.
- Hammond : Permission accordée colonel.
- Jack : Cache ta joie mon vieux.
En se levant, Jean jeta un regard noir à son ami. Jack comprit alors qu’il aurait mieux fait de se taire. Il sortit rapidement de la salle de briefing et se rendit tout aussi vite dans ses quartiers niveau 25. Il claqua violement la porte en rentrant, ce qui surprit les soldats en faction. Les portes atténuaient un peu les sons, et personne n’entendit donc la colère dans laquelle était rentrée Jean. Il était en colère contre lui-même d’avoir été assez stupide d’avoir gardé ce miroir brisé en Zone 51 plutôt que de l’avoir détruit conformément aux ordres. Il était en colère d’avoir été assez présomptueux de pouvoir penser qu’il pourrait passer au dessus des règlements militaires parce qu’il était en Zone 51. Il détestait fuir ses responsabilités, or on le mettait ici dans une situation où justement, il les fuyait, non pas parce qu’il le voulait, mais parce qu’on l’y obligeait un peu. Il commença à se calmer une heure après être rentré dans sa chambre et décida qu’il valait mieux qu’il dorme. Il se changea et se mit au lit, espérant trouver du réconfort dans son sommeil. Il avait, au préalable, donné ordre qu’on ne le dérange sous aucun prétexte, verrouillé sa porte et mis des boules quiès. Il ne sut donc pas immédiatement que le général Hammond avait donné 5 jours de vacances à SG-1. Il ne reçut pas non plus un message téléphonique provenant de Russie qui lui était destiné. Ce message contenait pourtant des informations qui l’auraient intéressé au plus haut point …
To be continued …
Note de l’auteur : Comme toujours, je vous remercie si vous êtes arrivés au bout de cette fic. Envoyez moi vos impressions, car j’en suis parfaitement conscient, mes fics sont loin d’être parfaites. Je vous ménage un petit suspens, la prochaine fic sera la suite de celle là, c’est confirmé.