Citations du moment :
Il ne faut pas penser à l'objectif à atteindre, il faut seulement penser à avancer. C'est ainsi, à force d'avancer, qu'on atteint ou qu'on double ses objectifs sans même sans apercevoir.
[Bernard Werber]
Imagine

Mise au Point : Chapitre 1

 
Journal personnel de Daniel Jackson :
 
Cela fait deux heures que mes coéquipiers sont partis à la recherche de ma femme prisonnière sur une planète aux confins de la galaxie. Ma femme… Non, ma femme est ici, dans cette base à quelques mètres de moi. Assignée à rester dans ses quartiers, elle doit attendre ma visite, enfin je suppose. Ma visite… Cela fait trois jours que nous l’avons libérée et je ne suis même pas allé la voir. De toute façon, que lui dirais-je ? Quand je l’ai retrouvée dans la base du NID, j’ai été envahi de sentiments que je ne saurais décrire. Mais maintenant je ne sais plus où j’en suis. Est-ce que je l’aime vraiment ? Certes, il s’agit bien de la femme que j’ai épousée… Non en fait j’ai épousé "Janet Fraiser", rôle qu’interprétait Miria. Ai-je aimé la femme ou le rôle qu’elle jouait ? Comment vais-je réagir face à la vraie Janet ? "Vraie", voilà un terme très subjectif. Miria était-elle moins "vraie" que Janet dans le rôle de cette dernière ? M’aimera-t-elle moins qu’avant ? L’aimerai-je moins ? Pourrai-je l’aimer ? Est-ce que j’aime Janet ou Miria ? Ou bien les deux ?
 
 
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Bureau du Docteur Jackson, SG-C :
 
Le téléphone sonna.
 
-     Allô ?
-     …
-     J’arrive.
 
Daniel raccrocha. Il se laissa tomber en arrière dans son fauteuil et pencha la tête pour contempler le plafond gris. Il resta quelques secondes ainsi, puis il ferma les yeux laissant ses souvenirs défiler.
 
-     Docteur Jackson ?
 
Daniel, surpris, se redressa et porta son regard sur le soldat qui venait de rentrer dans le bureau.
 
-     Pardon monsieur, mais le docteur Carter m’envoie vous chercher. Elle m’a dit de vous dire "qu’elles attendent".
 
Daniel ne répondit rien. Il se leva de son siège, retira ses lunettes et se frotta les yeux pour se réveiller. Il remit ses lunettes :
 
-     Allons-y.
 
 
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Couloir du SG-C :
 
-     Daniel !
 
Daniel serra Cassandra dans ses bras. Sam eut un sourire ému.
 
-     Comment va ta jambe ?
-     Mieux, comme tu vois. Je marche de nouveau.
-     Pourquoi n’es-tu pas rentré à la maison ? J’aurais pu m’occuper de toi.
-     Désolé, je ne voulais pas que tu ais à supporter mes humeurs grognons dues à ma blessure.
-     Il a préféré laisser cela aux infirmières. Répliqua Sam.
 
Cassandra fit un large sourire. Daniel n’esquissa qu’un sourire en coin.
Les yeux rougis de Daniel et ses traits tirés indiquèrent à Samantha que visiblement son ami n’avait pas beaucoup dormi depuis ces derniers jours. Chose compréhensible, se dit-elle.
Le visage de Cassandra perdit son sourire et elle afficha une expression mélangeant la détermination et la mélancolie.
 
-     Nous y allons ?
-     Tu es sûre ? Demanda son père adoptif.
 
Cassy hocha de la tête en signe de confirmation.
 
-     Très bien.
-     Vous voulez que je vienne ?
-     Non, Sam. C’est à nous de combattre nos fantômes, et seuls qui plus est.
-     Très bien. Mais je reste derrière la porte. Si vous avez besoin…
 
Daniel fit un oui de la tête.
Le trio s’approcha d’une porte gardée par deux militaires.
 
-     Ils ont l’autorisation du Général Hammond. Expliqua Sam.
-     Nous savons madame. Nous avons reçu des instructions à ce sujet.
-     Bien.
 
Sam se tourna vers Cassy et Daniel. Elle voulut leur donner une parole d’encouragement mais ne sut pas quoi dire.
Daniel inspira un bon coup puis il frappa à la porte. De l’autre côté une voix féminine lança un « entrez ». Il tourna la poignée et poussa la porte.
A la vue des deux personnes qui rentraient dans ses quartiers, Miria se leva de son lit. Si un sourire avait commencé à se dessiner sur son visage quand elle avait vu Daniel, il avait disparu quand elle avait aperçu Cassandra.
Les mains dans les poches, Daniel regardait sa femme avec tristesse et mélancolie. Cassandra était droite comme un piquet le visage déterminé. Son regard était plein de colère.
Leurs regards... Ils faisaient plus mal que n’importe quel mot.
 
-     Bonjour Cassy. Réussit enfin à articuler Miria.
-     Bonjour madame. Répondit sèchement la jeune femme.
 
Le silence remplit de nouveau la pièce.
Miria baissa la tête.
 
-     Je comprends que tu m’en veuilles… Tu as l’impression d’avoir été trahie… Je suis désolée Cassy.
-     Je vous interdis de m’appeler ainsi ! Vous n’êtes pas ma mère et vous ne l’avez jamais été !
 
Surprise par la réponse de Cassy, Miria releva la tête et fit un pas en arrière.
Daniel n’avait pas bougé d’un centimètre.
 
-     C’est vrai. Murmura t-elle. Mais pendant quelques temps, et pour la première fois de ma vie, j’ai eu l’impression que tu l’étais et que j’avais enfin trouvé une famille.
-     Je ne suis pas de votre famille, et je ne l’ai jamais été ! Aucune mère digne de ce nom ne pourrait faire ce que vous m’avez fait ! Ça, je ne vous le pardonne pas !
 
Cassandra sortit de la pièce en claquant la porte. Miria resta seule avec Daniel qui n’avait toujours pas bougé.
Les yeux remplis de larmes, Miria s’adressa à son mari :
 
-     Et toi ? Est-ce que tu vas sortir en claquant la porte ?
-     Pourquoi as-tu dis que tu étais enceinte ?
 
Miria se tourna légèrement sur le côté pour fuir le regard de Daniel. Dans un geste de protection, elle mit les bras le long de son corps comme si elle se serrait elle-même dans ses bras.
 
-     Je ne sais pas exactement… J’espérais que cela te donnerait… t’inciterait à rester avec moi… à ne pas me laisser seule. Sur le moment cela semblait être…
 
Pour la troisième fois, il y eut un silence.
 
-     Que va-t-on faire de moi ?
-     Je ne sais pas, cela ne dépend pas de moi.
-     Et si cela dépendait de toi ?
 
Le docteur Jackson ne répondit pas. Il se tourna et se dirigea vers la porte de sortie. Il mit sa main sur la poignée de la porte mais ne l’ouvrit pas.
 
-     Elle t’en veut parce que tu l’as abandonnée.
-     Quoi ?
-     C’était la deuxième fois qu’elle perdait une mère. C’est cela qu’elle te reproche. Pas le faite d’être… toi. Juste que tu n’étais plus là pour elle… pour nous.
 
Daniel sortit de la pièce.
Un des deux gardes en faction vérifia d’un rapide coup d’œil que l’extra-terrestre était toujours là et que le docteur Jackson qui sortait de la pièce n’était pas celle-ci sous une autre forme. Surveiller une alien polymorphe n’était pas de tout repos.
Dans le couloir, Cassandra était dans les bras de Sam. Visiblement l’adolescente venait juste d’arrêter de pleurer. Dans la pièce à côté, une femme venait, elle, juste de commencer…
 
 
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Un peu plus tard :
 
-     Arrivée imminente ! Je répète arrivée imminente ! Lança une voix dans les haut-parleurs de la base.
 
Daniel sortit au pas de course de son bureau, renversant au passage un soldat transportant des fournitures. Le docteur ne prit même pas la peine de s’excuser. Oubliant la douleur lancinante de sa jambe il se précipita dans la salle de contrôle. Sam et Hammond étaient déjà sur place.
 
-     Alors ? Demanda t-il la voix tremblante.
 
Le vortex était déjà ouvert, mais personne ne le franchissait.
 
-     Nous venons identifier le code SG-1 mais personne n’est encore arrivé. Expliqua le Général.
 
Quelques secondes passèrent encore, qui parurent une éternité pour Daniel, avant que le premier membre de SG-1 ne franchise le vortex. Le Colonel O’Neill fut suivi du reste de l’équipe et de SG-3. Aris Boch semblait blessé à l’épaule et un membre de SG-3, visiblement blessé à la jambe, était soutenu par deux de ses collègues. Le capitaine O’Neill et un des membres de SG-3 poussaient une sorte de cercueil qui flottait à moins d’un mètre du sol.
 
-     Docteur Jackson, vous…
 
Mais le Général Hammond ne put finir sa phrase. Daniel était déjà parti rejoindre ses amis dans la salle d’embarquement, suivi de près par Sam. L’officier fronça les sourcils de contrariété et partit rejoindre ses meilleurs éléments.
 
-     Jack ! Où est Janet ? S’exclama l’archéologue.
-     Du calme Daniel.
 
Jack arrêta Daniel d’une main.
 
-     Elle est là Daniel. Expliqua le Capitaine Romanov.
 
La jeune Russe montra le sarcophage volant. Daniel s’approcha sans trop comprendre.
 
-     C’est une unité de cryogénie portable. Expliqua Sam qui le suivait.
 
Sur le sarcophage se trouvait un petit carré de vitre recouvert de buée due à la différence de température intérieur/extérieur. Natalia passa sa main dessus. Daniel put apercevoir le visage de Janet Fraiser endormi.
 
-     Sam, sortez-la de là-dedans. Supplia le docteur Jackson.
-     C’est déjà en cours, Daniel. Mais sa température doit remonter lentement.
-     Très bien. Aris, Caporal Ford, rendez-vous à l’infirmerie. Docteur Carter, occupez-vous du docteur Fraiser. Vous autres, briefing dans une demi-heure.
-     Mon Général …
-     C’est bon, docteur Jackson, vous aussi vous pouvez aller à l’infirmerie. Rompez.
-     Merci, Général.
 
 
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Salle de Briefing :
 
-     Alors Colonel, je vous écoute.
-     La porte donnait directement dans la base Goa’uld. La résistance ennemie n’était pas très importante. Nous avons progressé sans trop de difficultés. Je suppose que les Goa’ulds ne voyaient pas de raison d’affecter plus d’hommes à une base qui ne servait plus à rien ou presque.
-     Il est fort probable que depuis la mort de la plupart des Grand-Maîtres, les Jaffa en place aient déserté. Rajouta Teal’C.
-     Il faut savoir mon Général, qu’en fait de base, cela ressemblait plutôt à un immense décor de cinéma. Expliqua Rachel.
-     Comment cela ?
-     Tous les lieux que le docteur Fraiser avait l’habitude de fréquenter étaient reproduits : l’infirmerie de la base et ses alentours, sa maison, etc… Bref, tout ce qui était nécessaire pour former une espionne à vivre sur Terre dans le rôle de Janet Fraiser.
-     Nous avons même trouvé des dossiers très complets sur la plupart d’entre nous.
-     Ils étaient très bien informés semble t-il ?
-     En effet mon Général. Vous faites bien d’utiliser le passé, car il ne reste plus rien. Nous avons fait le ménage avant de partir.
-     Vous avez bien fait Colonel. A votre avis, quel Goa’uld était responsable de la création de cette base et de l’envoi d’une espionne ?
-     Le Colonel O’Neill et moi en avons discuté et sommes tombés d’accord pour le seul Goa’uld encore en vie qui ait visité cette base, c’est à dire Nirti. Expliqua Teal’C.
-     En plus ça irait parfaitement avec le style du personnage. Elle est très douée pour l’espionnage et coups fourrés de ce genre. Rajouta O’Neill.
-     Et pour ce qui est du docteur Fraiser ?
-     Nous l’avons retrouvée dans une salle de cryogénisation semblable à celle que Hathor avait utilisée pour SG-1 il y a quelques années.
-     Ça ne fait pas aussi longtemps que cela Romanov, arrêtez de me vieillir plus vite que nécessaire.
-     Désolée mon Colonel.
 
Jack, pour Teal’C, à voix basse :
 
-     C’est vrai, quoi. Ce n’est pas nécessaire de nous rappeler que nous prenons des cheveux gris.
 
Teal’C leva un sourcil. O’Neill regarda le crâne lisse du Jaffa.
 
-     Pardon… que JE prends des cheveux gris.
-     Colonel !
-     Mon Général ?
-     Le briefing n’est pas fini.
-     Bien sûr…. Nous parlions de quoi ?
-     De ton âge.
-     Rachel !
-     Capitaine !
-     Désolée, mon Général.
 
Celui qui n’avait encore rien dit jusqu’à présent, prit la parole :
 
-     A votre avis pour quelle raison les Goa’ulds ont-ils gardé le docteur Fraiser ainsi ? Il leur aurait été aussi simple de se débarrasser d’elle ou de la parasiter.
-     Jonas Quinn aborde un point intéressant. Intervint Teal’C. La facilité que nous avons eue pour délivrer le docteur Fraiser laisse entendre que cela pourrait être un piège pour introduire un élément hostile dans la base.
-     Le bon vieux coup du Cheval de Troie ? Possible.
 
 
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Salle de quarantaine, infirmerie :
 
-     Les constantes reviennent à la normale. Annonça Sam aux deux médecins qui attendaient autour du caisson. La température est à 37°C, le rythme cardiaque est régulier et son encéphalogramme est o.k..
 
Les deux médecins et les trois infirmières se demandèrent que pouvaient signifier les étranges signes qui apparaissaient sur une sorte de tableau de contrôle que manipulait le docteur Carter.
 
-     Très bien écartez-vous, je vais ouvrir.
 
Derrière la vitre qui les séparait de l’action, Daniel et Cassandra retinrent leur souffle.
L’appareil émit un bruit qui ressemblait à deux ventouses se séparant. Le couvercle qui recouvrait le sarcophage se partagea en deux et s’ouvrit. Une brume blanche due au froid se dégagea dans la pièce. Sam et les médecins agitèrent les mains pour la dissiper et ainsi voir une Janet Fraiser inconsciente mais bien vivante.
 
-     Elle est à vous messieurs.
 
 
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Quelques heures plus tard :
 
Daniel était assis sur une chaise. Derrière sa vitre blindée, il contemplait Janet toujours inconsciente. La tête de Cassandra était posée sur ses genoux. L’adolescente s’était endormie.
Il sentit une main se poser sur son épaule :
 
-     Salut Jack.
-     Salut Daniel… Si vous alliez faire une pause. Allez donc manger un morceau. Et emmenez Cassy avec vous. Je reste pour surveiller. Si elle se réveille, je vous préviens.
-     …
-     Sam est à son chevet. S’il se passe quelque chose vous serez le premier au courant, promis.
 
A ce moment là, Teal’C fit son entrée.
 
-     O’Neill. Daniel Jackson. Je vous apporte de bonnes nouvelles.
 
A ces mots Daniel sortit de sa torpeur et tourna la tête vers le Jaffa.
 
-     J’ai croisé le Capitaine O’Neill, elle avait les résultats des tests effectués sur le docteur Fraiser. Celle-ci n’est porteuse d’aucun dispositif à retardement, ni aucun rétro-virus.
-     Enfin des bonnes nouvelles, merci Teal’C.
 
Le Jaffa inclina la tête en guise de remerciement. Daniel, quant à lui restait stoïque :
 
-     Et s’ils lui ont fait un lavage de cerveau ?
-     Pour ça il faudra attendre qu’elle reprenne conscience. Anise lui fera passer un test zatarc à ce moment là.
-     Pour ce que ça vaut…
-     Daniel, soyez optimiste pour une fois.
-     J’aimerais bien, Jack, j’aimerais…
 
Derrière la vitre Sam et une infirmière surveillaient leur patiente :
 
-     Docteur Carter, elle se réveille !
 
Sam laissa tomber les papiers qu’elle tenait et se précipita au chevet de son amie. Elle ouvrit les yeux. Et regarda autour d’elle. Sam lui fit un grand sourire.
 
-     Bonjour Janet, bienvenue parmi les vivants.
 
Janet voulut parler mais aucun son ne sortit de sa bouche.
 
-     Chut. N’essayez pas de parler. Dit-elle d’une voix douce. Pour le moment vous ne pouvez pas, mais ça va venir. Je vais essayer de répondre aux questions que vous vous posez : Nous sommes à l’infirmerie. Je ne sais pas si vous vous en souvenez mais vous avez été capturée par les Goa’ulds. SG-1 vous a délivrée il y a quelques heures. Vous avez été placée en isolement car nous avons craint que vous soyez porteuse d’un virus ou d’une bombe. Mais je vous rasure ce n’est pas le cas. Vous sortez juste de cryogénie, c’est pour cela que vous avez aussi froid, mais ça aussi ça va passer.
 
Sam laissa quelques secondes à Janet pour assimiler tout ce qu’elle venait d’apprendre.
 
-     Reposez-vous, je reste là.
 
De leur côté, Cassandra et Daniel étaient collés à la vitre dans l’espoir que la mère de l’une et la femme de l’autre les aperçoive. Cassandra ne pouvait retenir ses larmes. Même Teal’C affichait un sourire.
Jack avait décroché un téléphone :
 
-     Général ? O’Neill. Je vous informe que la "Belle au bois dormant" est réveillée.
 
 
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Environ une heure après :
 
-     S…Sam. Murmura une voix.
-     Hé ! Vous êtes réveillée. Comment vous sentez-vous ?
-     Vaseuse.
-     C’est normal, ça ira mieux d’ici quelques heures. Regardez, il y a des gens qui veulent vous voir.
 
Sam fit un geste de la main et la porte s’ouvrit. O’Neill, Teal’C, Daniel, Hammond et Cassandra rentrèrent dans la pièce.
 
-     Salut doc. Lança Jack.
-     Maman !
 
Cassandra se précipita dans les bras de sa mère. Encore affaiblie, Janet eut le souffle coupé par l’enthousiasme de sa fille.
 
-     Cassandra, du calme !
-     Ce n’est pas grave Samantha. Comment vas-tu ma chérie ?
 
Cassandra pleurait dans les bras de sa mère.
 
-     Mon Général.
-     Content de vous retrouver docteur.
-     C’est une joie de vous revoir parmi nous, docteur Fraiser.
-     Merci Teal’C.
-     Je vous ai amené ça. Dit Jack en montrant le bouquet de fleurs qu’il tenait.
-     Daniel, est-ce que ça va ?
-     Ca va Janet, ça va…
-     Cassy, arrête de pleurer… Mais, c’est mon imagination ou tu as grandi ?
 
Cassandra essuya ses larmes du revers de sa manche.
 
-     Tu trouves ? Peut-être, je ne sais pas.
 
Janet regarda autour d’elle et posa la question que beaucoup craignait :
 
-     Qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ? Et combien de temps je suis restée prisonnière des Goa’ulds ?
 
 
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Dans le couloir :
 
De l’autre côté, quatre personnes attendaient :
 
-     Pourquoi n’y allez-vous pas toutes les deux ? Demanda Aris Boch.
-     Parce que cette Janet là ne nous connaît pas, ni Rachel, ni moi.
-     C’est ennuyeux en effet. Rajouta Jonas.
-     Si nous étions le seul ennui, je pense que ça ne serait pas très grave.
-     Perdre presque trois ans de sa vie, c’est déjà dur pour quelqu’un qui mène une existence "normale", alors pour une personne qui évolue dans notre cercle d’activité… Rajouta Rachel
-     Oui, je pense que le terme "ennuyeux" n’est pas le plus adapté. Finit Natalia.
 
La porte de l’infirmerie s’ouvrit et le Général, le Colonel, Teal’C et Daniel sortirent de la pièce
 
-     Alors ?
-     Alors, Sam va commencer les explications.
-     Oui, nous avons préféré les laisser seules pour des explications en tête-à-tête. Venant d’elle ça sera plus facile pour Janet.
-     Elle va tout lui expliquer ? En posant la question Rachel avait regardé Daniel.
 
 
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Chambre du docteur Fraiser :
 
-     Sam, que se passe-t-il ?
 
La sortie précipitée des quatre hommes avait déstabilisé Janet. Elle tenta de se redresser et de s’asseoir dans son lit. Voyant qu’elle peinait encore Sam et Cassy durent l’aider.
 
-     Ce n’est pas mon imagination, tu as bien grandi. Vous avez dit que je suis restée en cryogénisation… Combien de temps ?
-     Janet…
-     Sam, allez au fait !
-     Presque trois ans.
 
Ce fut comme un coup de marteau qui s’abattit sur Janet Fraiser.
 
-     Trois ans… Mais comment…?
 
Sam soupira.
 
-     C’est compliqué. Quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez ?
-     J’étais en Égypte, au Caire, avec Daniel et vous. Nous revenions d’une mission qui avait assez mal fini. Une amie du docteur Jackson s’était retrouvée infectée par un Goa’uld. Osiris, si je ne m’abuse… Nous… nous attendions l’avions pour rentrer aux USA, je suis allée aux toilettes… et puis plus rien, jusqu'à ce que je vous revoie tout à l’heure.
-     Ça confirme ce que nous savions pour le moment de l’enlèvement.
-     Quoi ?
-     Les Goa’ulds ne se sont pas contentés de vous enlever Janet, ils vous ont remplacée. Ils ont introduit une espionne qui, sous votre apparence, nous a infiltrés. Ce n’est que très récemment que nous l’avons découvert.
-     Trois ans…
-     Ça fait beaucoup à la fois je vais vous laisser encaisser cela et je reviendrai.
-     Non ! Non… Continuez, je veux tout savoir… Au point ou j’en suis… Que s’est-il passé pendant ces trois ans ?
-     Beaucoup de choses Janet, peut-être plus que pendant tout le temps où vous étiez parmi nous.
-     Commencez par me parler de vous. Sam ?
-     Eh bien… Ça va vous faire plaisir, je suis mariée.
-     Vrai ?! Mais avec qui ?
-     Devinez ?
-     Le Colonel Jack O’Neill ! Lança Cassandra.
-     Mais c’est merveilleux. Alors c’est Major O’Neill, Maintenant ?
-     Docteur Carter-O’Neill. Je suis une simple civile.
-     Et dire qu’il a fallu attendre quoi ? Quatre ? Cinq ans ?
-     Presque six.
-     Il vous en aura fallu du temps. Des enfants ?
-     Heu… c’est compliqué, oui est non.
-     Avec vous deux, je m’attends à tout.
-     Tu ne peux pas imaginer à quel point. Rajouta Cassandra.
-     Le plus simple est de vous montrer.
 
Sam s’approcha de la porte et l’ouvrit. Rachel et Natalia s’étalèrent devant Sam.
 
-     Je peux vous aider mesdemoiselles ?
-     Heu… J’étais en train de refaire mon lacet et j’ai glissé… Balbutia Rachel.
-     Et moi… je l’aidais…. Rajouta Natalia.
-     Janet, laissez-moi vous présenter ma remplaçante dans SG-1, le Capitaine Natalia Romanov.
 
Romanov se relevant :
 
-     Docteur.
-     Capitaine.
-     Et celle qui a des excuses aussi nulles que celles de son père, c’est le Capitaine Rachel O’Neill. Ma fille.
-     Salut doc.
-     Votre fille ?!
-     Je vous ai dit que c’était compliqué.
 
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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