Citations du moment :
«La différence entre le sexe et la mort, c'est que mourir, vous pouvez le faire seul, et personne ne se moquera de vous.»
[ Woody Allen ]
Imagine

Petit Voyage Entre Amies : Chapitre 1

 
 
Tunnels Tok’ra, sous la maison de Sam et Jack :
 

L’appareil sur lequel travaillaient la mère et la fille aurait semblé sortir d’une série de science-fiction pour toute personne non affectée au projet Porte des Etoiles. En fait, malgré son attachement au dit projet le Capitaine Romanov était complètement dépassée. De son côté le Colonel O’Neill attendait patiemment que sa petite famille ait fini de " faire mumuse avec leur joujou".

L’officier s’adressa à sa subordonnée qui, elle aussi, prenait son mal en patience.

 

-         Passionnant n’est-ce pas ? Nous sommes samedi, et qu’est-ce qu’elles font ? La même chose que le reste de la semaine.

-         Si vous voulez mon avis, c’est peine perdue. Elles sont là pour le week-end. Remarquez, ce n’est pas moi qui vais devoir expliquer à ma "moitié" pourquoi je n’étais pas à l’heure à la séance de cinéma. Pas vrai Rachel ?

 

L’interpellée leva la tête et retira ses lunettes de protection :

 

-         Cinq minutes, nous avons presque fini.

-         Ha ! Ha ! Fit Jack en regardant sa montre. J’ai gagné ! Ça fait onze fois.

 

Natalia soupira et tendit quelques dollars en billets à Jack. Sam leva à son tour la tête.

 

-         A quoi jouez-vous tous les deux ?

-         J’avais parié que vous sortiriez plus de dix fois la phrase "cinq minutes, j’ai presque fini" dans l’heure. Alors que Romanov était sûre que vous vous arrêteriez à moins de dix fois. J’ai donc gagné.

-         Pathétique…

-         Lamentable…

-         Peut-être mais c’est rentable.

-         Ça dépend pour qui.

-         En attendant, pendant que vous faisiez les pitres, nous, nous avons vraiment fini.

-         Alléluia ! Nous pourrons voir la dernière séance. Lança Jack.

-         Il ne nous reste qu'à faire un essai.

-         Ou peut-être pas… Rajouta Romanov.

-         Ecoutez, vous pouvez peut-être repousser cela à, disons, lundi ? C’est bien lundi. Non ?

-         Jack, arrête de faire le pitre, et allez vous mettre derrière la vitre de protection.

-         Vous êtes vraiment sûres ? Lundi c’est pourtant un bon jour…

-         Jack…

-         Mardi alors ?

-         Jack ! Lançaient en chœur Sam et Rachel.

-         D’accord, d’accord…

-         Juste pour voir, re-expliquez moi, ce qu’est ce truc. Juste pour voir si je comprends mieux que la dernière fois. Demanda Natalia, d’un air las.

-         C’est un générateur d’anomalie gravitationnelle.

-         …

-         Un faiseur de trou noir.

-         M’oui, mais encore ?

-         Le principe des trous-noirs c’est qu’ils absorbent tout ce qui se trouve à leur portée y compris la lumière et l’énergie sous toutes ses formes.

-         Et ?

-         Le but est donc d’équiper un vaisseau de conception terrienne de cette appareil pour qu’il puisse avoir une chance contre un vaisseau Goa’uld.

-         Vous voulez qu’un trou noir absorbe les vaisseaux Goa’ulds ?

-         Non c’est impossible. L’énergie nécessaire pour créer une anomalie de la taille et la densité nécessaire demanderait trop énergie. Plus que nous sommes capables d'en faire. A la rigueur pour des Planeurs de la Mort.

-         Dans ce cas là… ?

-         A quoi ils servent ? C’est très simple. Ces anomalies auront deux fonctions : Tout d’abord, absorber l’énergie, comme celle d’armes lasers des vaisseaux mère et deuxièmement perturber leurs générateurs de boucliers.

-         Wa… Donc plus d’armes et plus de boucliers ?

-         Exact. Enfin en théorie…

-         Oui, comme d’habitude. Remarqua Jack.

-         Et oui.

-         Juste une petite remarque. Et nos vaisseaux dans tout cela ? Interrogea Natalia.

-         Il suffira de générer l’anomalie derrière le vaisseau ennemi. Vu que nous n’utilisons pas d’armes à énergie mais de bons vieux missiles, ceux-ci s’écraseront sur le vaisseau opposé avant d’être absorbés par le trou noir. Et pour nos propres boucliers, il suffira de garder une distance raisonnable pour ne pas être affecté.

-         Exact, Jack a raison.

-         Et vous pouvez vraiment choisir la distance où peut apparaître cette anomalie ?

-         Nous allons voir cela tout de suite. C’est le but du test.

 

Jack donna un coup de coude à sa subordonnée :

 

-         Vous avez vu, j’avais raison.

-         ….

-         J’avais raison. Chantonna t-il.

-         Hum… Et quel taille va faire ce trou noir ?

-         Celui-là ne fera pas plus de quelques centimètres. Ce générateur n’est qu’un prototype. Et de plus je n’ai pas envie de voir ma maison partir en morceaux.

-         Oui, les voisins risqueraient de ne pas trop apprécier. Remarqua Jack.

-         Sans compter que cela risquerait de faire chuter la valeur du terrain. Rajouta Natalia.

-         Au lieu de dire des bêtises, allez vous mettre à l’abri.

-         Et vous deux ? Vous ne venez pas ?

-         Non nous devons rester près de l’appareil pour effectuer des modifications ou des réglages de dernière minute.

-         Dans ce cas là je reste. Pas question de vous laisser seules jouer aux apprenties sorcières.

-         Mais…

-         Laisse tomber, Rachel. Il ne changera pas d’avis. Expliqua Sam.

-         Nat ?

 

La Russe pencha la tête sur le côté et regarda son amie avec un air signifiant : "tu veux rire".

 

-         Ok, je n’insiste pas. Tenez, mettez ces lunettes de protection.

-         Tout le monde est prêt ?

-         Energie Scotty. Lança Jack.

-         (Soupir) C’est parti.

 

Sam enclencha l’appareille et celui-ci se mit à vibrer et à émettre un bruit de… machine extra-terrestre en fonctionnement.

 

-         Rachel, règle la distance.

-         C’est fait. Distance initialisée : six mètres.

-         Regardez ! S’écria Natalia.

 

Une sorte de vortex commença à apparaître au centre de la pièce. La luminosité de la pièce commença à baisser au fur et à mesure que le trou noir grandissait. La lumière n’était pas la seule chose à être absorbée par l’anomalie. L’atmosphère de la pièce était, elle aussi, engloutie dans le trou ce qui donnait l’impression qu’une tempête s’était levée.

 

-         Hé ! Je croyais qu’il ne devait faire que quelques centimètres !

 

Les deux scientifiques se regardèrent, regardèrent le trou noir, puis regardèrent Jack et Natalia.

 

-         Laissez-moi deviner : Problème ?

-         Rachel, baisse l’énergie. ! Vite.

 

Le vortex avait à présent atteint la taille de deux mètres de diamètre. L’absorption de l’aire du réseau de galeries générait un bruit assourdissant obligeant nos quatre héros à crier pour se faire entendre. Les premiers objets non fixés au sol commençaient à être aspirés dans le trou noir.

 

-         Plus rien ne marche ! J’ai perdu le contrôle !

-         Débranche la prise, alors ! Cria Jack.

-         J’aimerais bien que ce soit aussi simple !

-         Hé, je commence à avoir mal aux oreilles !

-         C’est dû à la pression, elle devient énorme !

-         Si nous n’arrêtons pas l’appareil nous risquons d’être tous absorbés par l’anomalie !

 

En effet, la pression était devenue tellement importante que, non seulement la pièce était presque totalement sombre, mais en plus nos quatre amis devaient se tenir au support de la machine de crainte d’être eux aussi engloutis.

 

-         Rachel ! Coupe-moi ça, à n’importe quel prix !

-         J’essaye, mais je n’y arrive pas !

-         Alors détruis-le !

-         Avec quoi ?! C’est prévu pour résister à un tir d’arme Goa’uld !

 

Jack tenta de se positionner tant bien que mal pour atteindre une partie plus fragile de l’appareil. La force du vortex était devenue telle que la moindre erreur serait fatale. Et elle le fut. Natalia, qui se tenait à ce qu’elle pouvait, vit sa prise lui échapper et fut attirée par l’arrière. D’une geste de réflexe, Rachel la saisit au poignet. Jack donna un autre coup dans la plaque de métal. Malgré son poing ensanglanté, il insistait. Sam tentait, de maintenir son mari pendant que celui-ci s’escrimait sur l’engin.

 

-         Rachel, lâche-moi ! Ça ne sert à rien de jouer les héros ! Cria Natalia.

-         Cause toujours ! Je…

 

Le Capitaine O’Neill ne put finir sa phrase. La main qui lui servait à se maintenir ancrer faiblit et elle lâcha prise. Les deux jeunes femmes disparurent dans le noir du trou.

Sam cria le nom de sa fille. Jack hurla. Ses yeux s’illuminèrent. Il donna un violent coup de poing dans la machine. La plaque de métal céda, il en arracha une poignée de fils. Le résultat fut immédiat : Le trou noir disparut et la lumière revint. Jack et Sam étaient seuls dans la pièce…

 
 

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Ailleurs :
 

La dernière chose dont se souvenait Natalia était le regard de son amie. Au fond de ses yeux elle avait vu une étrange lumière, comme si elle avait vu l’univers… Les délires hallucinatoires d’une condamnée. Sauf qu’elle n’était pas morte. Avec un mal de crâne pareil, elle ne pouvait être que vivante.

Elle ouvrit les yeux et essaya de se situer. Elle était allongée sur un lit de, ce qui semblait être, une cellule d’une prison militaire. Il s’agissait peut-être d’une du SG-C, mais réflexion faite toutes les cellules des prisons militaires américaines devaient se ressembler et il n’y avait pas de raison logique qu’elle soit enfermée sur son lieu de travail.

Elle se leva. Un vertige l’obligea à rester assise. Elle constata que quelqu’un l’avait en partie déshabillée avant de la coucher. Le reste de ses affaires civiles avait été soigneusement plié sur la table à côté d’elle. Tout comme ses chaussures qui attendaient devant le lit. Natalia réussit tant bien que mal à se mettre debout et commença à se rhabiller. Elle remarqua que ses bijoux, sa montre et ses papiers étaient manquants. Une légère douleur au bras l’arrêta. Elle constata qu’elle avait subi une piqûre. La jeune femme espéra qu’il ne s’agissait pas d’une injection.

Une fois habillée, le Capitaine entreprit de savoir où elle était. Regardant par la petite ouverture vitrée de la porte elle constata que le couloir qu’elle voyait était très ressemblant à celui du SG-C. Natalia cogita à cent à l’heure. Il n’y avait aucune logique qu’elle soit retenue prisonnière au SG-C, qui plus est, le dernier endroit dont elle se souvenait n’était pas le SG-C. Le fait qu’il s’agisse d’une manipulation du NID ou de quelque chose du même style était une possibilité à retenir. Il faudrait qu’elle fasse attention à ce qu’elle dirait.

Romanov frappa à la vitre de la porte de sa cellule :

 

-         Hé ! Est-ce qu’il y a quelqu’un ?

 

Le visage d’un militaire apparut brièvement. Si la cellule n’était pas sous vidéo surveillance, "ils" seraient informés qu’elle était réveillée. Elle n’avait plus qu’à prendre son mal en patience.

Le Capitaine Romanov n’eut qu’à attendre un quart d’heure. Au bout de ce délai, la porte s’ouvrit. Deux soldats armés accompagnaient un officier qu’elle identifia comme un Major. Par réflexe, Natalia se leva et se mit au garde-à-vous. Le geste sembla surprendre le Major.

 

-         Repos.

 

Natalia s’exécuta.

L’homme regarda un instant la jeune femme.

 

-         Qui êtes-vous ?

-         Capitaine Natalia Romanov. Natalia s’abstint de donner d’autres renseignements tels que "SG-1".

-         Vous êtes soviétique ?

-         Heu… Russe, oui.

-         Que faites-vous ici ?

-         Cela dépend ce que vous appelez ici.

-         Où pensez-vous être ?

-         Cheyenne Mountain ?

-         Que faites-vous ici ?

-         Je me le demande.

-         Je vais poser ma question d’une autre manière : Pourquoi êtes-vous ici ?

-         Ça aussi j’aimerais bien le savoir.

-         Quel genre de technologie avez-vous utilisé pour venir ici ?

 

Natalia s’apprêta à répondre puis se révisa, frappée d’un horrible pressentiment.

 

-         J’aimerais savoir : Où suis-je exactement ?

-         Ici c’est moi qui pose les questions.

-         D’accord… Ecoutez, nous allons régler cela très vite. Passez un coup de téléphone à la base de Cheyenne Mountain dans le Colorado. Le chef de la base est le Général George Hammond, il se portera garant de moi.

-         Vraiment ?

-         Oui, puisque je vous le dis ! Pff…

-         Intéressant…. Dites-moi : Chambre Rouge ou KGB ?

 

Natalia eut une réaction "Teal’Ciene".

 

-         Vous êtes de la Chambre Rouge ou du KGB ?

-         Ecoutez, je ne sais pas dans quel monde vous vivez mais…

 

Et ce fut le déclic…

 

-         Ho, non…

-         Un problème ?

 

C’était tellement évident. Un trou noir, qui est pour certains scientifiques est un passage à travers d’autres dimensions plus Rachel, un Nexus vivant. Secouez le tout et vous avez quoi ? Une dimension parallèle. Seigneur ! Etait-ce le passage obligé pour tous les membres de SG-1 ? Elle avait déjà eu droit au voyage temporel, ne pouvait-elle pas passer l’inévitable voyage dans un monde parallèle ? Pff…

-         Si je vous demande votre nom ? Non évidemment. Et puis cela ne changerait rien. Ecoutez, j’aimerais parler au Capitaine, Major ou Docteur Carter, choisissez. C’est la seule personne qui est apte, à mon avis, à comprendre mes explications, et j’espère, à les croire. Ha oui, le docteur Daniel Jackson, ça serait gentil de le prévenir lui aussi.

-         Vous refusez de parler ?

-         Vous ne me croiriez pas…. Bon en vrac ! Porte des Etoiles, SG-1, Voyage dimensionnel… Ça vous va ?

 

C’était au tour du Major et des deux soldats de lever le sourcil.

 

-         Je vous avais prévenus.

 

Les trois soldats sortirent de la pièce.

 

-         J’espère que Rachel est dans une situation meilleure que la mienne. Pensa la jeune Russe.

 
 

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A un autre niveau, quelques secondes après :
 

-         Entrez !

 

Le Major rentra dans le bureau.

 

-         Mon Général, Mon Colonel.

-         Major.

-         Alors, Major, qu’a donné l’interrogatoire de nos "invitées" ?

-         Pour être franc, mon Général, soit elles sont folles, soit elles sont très douées.

 

Le Colonel et le Général se regardèrent étonnés par la définition que venait de donner leur subordonné.

 

-         Pourriez-vous être plus précis, Major ?

-         La jeune femme blonde prétend s’appeler, tenez-vous bien mon Colonel, Rachel O’Neill. Et elle prétend être Capitaine dans l’armée de l’air.

-         Tiens donc ? Pourtant ses papiers d’identité la présente comme s’appelant Carter et non pas O’Neill.

-         Je sais mon Général. De toute façon des O’Neill dans l’armée, il y en a plein.

-         Avec un ou deux "L" ? Non, parce que moi c’est avec deux. Un seul, c’est un type beaucoup moins sympa…

-         Colonel !

-         Hum… Désolé mon Général. Continuez Kawalski.

-         C’est étrange, elle m’a dit exactement la même chose.

-         Quoi ?

-         Elle m’a dit de faire attention et d’écrire son nom avec deux "L" pour son rapport. Elle ne voulait pas être comparée à un gars pas très sympathique de nos services.

-         Etrange.

-         Visiblement cette femme est parfaitement bien renseignée sur le fonctionnement de notre base et son personnel. Cela en fait quelqu’un de très dangereux.

-         En effet, mon Général.

-         Continuez votre rapport Major. Que vous a-t-elle dit d’autre ?

-         Pas grand chose, mon Général. En fait, elle m’a paru très désorientée et ne semblait pas savoir où elle se trouvait.

-         Une méthode de défense classique après une infiltration qui a échoué.

-         C’est aussi ce que j’ai pensé, monsieur. Cependant…

-         Cependant ?

-         Elle a demandé à vous voir mon Colonel.

-         Moi ?

-         Oui monsieur, elle a demandé à parler au Colonel Jack O’Neill ainsi qu’à un certain Général Hammond.

-         Hammond ? Comme le sénateur ?

-         Il faut croire mon Général.

-         Vous a-t-elle dit pourquoi elle voulait me parler ?

-         Non, monsieur.

-         Vraiment très étrange.

-         Tout comme son dossier médical. Vous avez vu ses relevés ? Le docteur Fraiser n’en revient pas. D’après elle, il doit s’agir d’un être génétiquement modifié.

-         Un super-soldat soviétique ? Demanda le Major

-         Sans doute.

-         Pardon mon Général, mais qu’a-t-elle de si particulier ?

-         Son corps génère un champ électromagnétique qui perturbe nos appareils, de plus nous avons trouvé des traces de protéines inconnues dans son sang. Et pour finir, certaines séquences de son code d’ADN sont activées alors que chez un humain normal ces même séquences ne servent, en principe, à rien.

-         En effet, c’est étrange.

-         Parlons de l’autre femme.

-         Pour elle c’est encore pire.

-         Vraiment ?

-         Oui, mon Colonel, elle n’a même pas cherché à cacher son identité, ni son accent. Elle s’est présentée comme le Capitaine Natacha Romanov et a revendiqué son appartenance à l’URSS. Par contre elle n’a pas dit de quel service elle dépendait.

-         Et ça vous étonne ?

-         Heu… Non, mon Colonel.

-         Poursuivez Major.

-         Oui Monsieur. Mais il n’y a pas grand chose à dire. Elle a aussi posé beaucoup de questions sur l’endroit ou elle se trouvait. Elle n’en est pas certaine mais elle pense bien être à Cheyenne Mountain. Un moment elle a eu une réaction étrange, comme si elle venait de réaliser quelque chose. A partir de là, je n’ai plus vraiment compris de quoi elle me parlait : Elle m’a lancé en vrac une histoire de porte spatiale et de voyage entre des dimensions.

-         Un vrai film de science-fiction cette jeune fille !

-         Oui mon Colonel. Pour finir, elle a exprimé le souhait de parler à un certain docteur Daniel Jackson et une dénommée Samantha Carter. Visiblement elle ne savait pas trop si elle était Capitaine, Major ou Docteur dans le civil. Docteur en quoi, ça par contre elle ne l’a pas dit.

-         En astrophysique.

-         Vous connaissez cette personne Colonel ?

-         Oui mon Général, enfin je pense. J’ai rencontré, il y a quelque temps, un Capitaine Samantha Carter, à Washington.

-         De plus en plus étrange. Ça fait beaucoup de coïncidences.

-         Sans parler que le nom de ce Capitaine est le même que celui qui est inscrit sur les papiers d'identité du soi-disant Capitaine que nous gardons ici.

-         Dites-moi, Major, à quoi ressemble notre prisonnière ? Celle qui dit s’appeler O’Neill.

-         Blonde, yeux bleus, à peu près cette taille là. Vingt, vingt-cinq ans. Plutôt jolie.

-         A quoi pensez-vous Colonel ?

-         Que hormis l’âge, la description pourrait correspondre au Capitaine Carter. Il faudrait que je la vois pour comparer.

-         Tenez, regardez déjà là-dessus.

 

Le Général tendit les papiers d’identité de Rachel. O’Neill regarda la photo.

 

-         Il y a une ressemblance, c’est indéniable.

-         J’aimerais bien savoir ce que cela veut dire.

-         Moi aussi mon Général, moi aussi. Deux femmes qui apparaissent mystérieusement en pleine zone de tir de missiles nucléaires en pleine période de crise, c’est très suspect.

-         Que faisons-nous mon Général ? Demanda Kawalski.

-         Pour l’instant nous les gardons en cellule, sous haute surveillance. Je vais contacter Washington pour en savoir plus sur cette Rachel O’Neill. J’essaierai de faire venir Samantha Carter ici, elle pourra peut-être nous éclairer sur ces mystérieuses personnes. Je vais aussi me renseigner sur ce docteur Jackson. Voir de qui il s’agit et quel lien il peut avoir dans cette affaire.

-         Avec votre permission, j’irai voir cette jeune femme qui tient à tout prix à me parler. Je pourrais peut-être obtenir quelques renseignements.

-         Très bien. Mais faites attention que ce ne soit pas elle qui obtienne quelque chose de vous.

-         Entendu, Général.

-         Rompez, Monsieur.

-         A vos ordres.

 

Et les deux officiers sortirent du bureau du Général West.

 
 

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            Cellule de détention de Rachel, quelques minutes après :
 

            La porte s’ouvrit et O’Neill rentra dans la cellule. Deux gardes voulurent l’accompagner mais il leur ordonna de rester dehors. Quand son "père" rentra Rachel se contenta de s’asseoir sur sa couchette.

 

-         Alors… Capitaine… O’Neill. C’est bien ça ?

-         Si vous mettez deux "L", oui. Répondit-elle avec le sourire.

-         Il parait que vous vouliez me voir ?

-         Et bien en fait, oui est non. Je voulais vous voir avant que je réalise où j’étais, bien que je n’ai rien contre le fait que vous soyez là. Cependant, je pense à présent que vous n’êtes pas la meilleure personne pour comprendre ce que je pourrais vous expliquer.

-         Vraiment ?

-         C’est trop… scientifique.

-         Ho…

-         Je pense que si vous pouviez contacter Samantha Carter, elle serait plus apte à comprendre mes explications.

-         Essayez quand même.

-         Très bien, mais je vous aurai prévenu. Alors, je me nomme donc Rachel O’Neill. Je viens d’une dimension parallèle ou si vous préférez d’une des myriades de réalités potentielles qu’engendre chacune de nos actions au cours du temps. Le monde d’où je viens est à la fois semblable et différent, c’est bien la Terre à la même époque mais légèrement différente ou altérée, si vous préférez. Je suis ici, j’entends par "ici", dans cette dimension, à cause d’une expérience qui a mal tourné et j’aimerais bien rentrer chez moi…

-         …

-         Vous n’avez peut-être pas tout compris… Ça je le comprends. Et encore, c’était la version "grand public"… Vous devriez demander au Major Carter de venir, nous gagnerions du temps.

-         Hum… heu… oui, sans doute. Une personne compétente vous verra bientôt, vous pourrez lui parler de vos trucs dimensionnels et de votre porte de l’espace autant que vous le désirez.

 

Rachel sourit. Elle venait d’avoir la confirmation que Natalia était ici et vivante.

 

-         Parlez-moi donc de vous, "Capitaine".

-         Je suppose que vous voulez en savoir plus sur moi à cause de mes résultats d’analyse très particulières.

 

Jack, surpris :

 

-         En effet.

-         Là aussi, c’est compliqué. Il faut savoir que je suis à la fois une anachrone temporelle et un Nexus vivant. Ce qui a tendance à faire de moi quelqu’un de très… particulier.

 

Jack ferma les yeux un instant pour essayer de dissiper le mal de crâne que tout ce discours de scientifique engendrait.

 

-         Très bien… Et que faites-vous ici ?

-         Je vous l’ai dit. C’est le résultat d’un accident et franchement j’aimerais bien rentrer chez moi.

-         Et si vous sortez d’ici, comment avez-vous l’intention de vous y prendre, pour… "rentrez chez vous" ?

-         Pour l’instant, je n’en ai aucune idée. Mais dès que je le saurai, je vous le ferai savoir, promis.

 

Jack s’approcha de la porte de sortie.

 

-         Ha ! Au fait, Colonel. C’est "Porte des Etoiles" et pas "Porte Spatiale".

 

O’Neill regarda une dernière fois la prisonnière et sortit de la cellule.

Rachel pour elle-même :

 

-         Et je te réserve d’autres surprises pour ta prochaine visite.

 
 

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Bureau du Général West, plusieurs heures plus tard :
 

-         Vous vouliez me voir mon Général… Ho !

-         Colonel, vous connaissez le Capitaine Carter.

-         Heu… Oui, mon Général. Capitaine Carter.

-         Mes respects, mon Colonel.

-         Grâce à certaines relations que j’ai à Washington, j’ai pu obtenir que le Capitaine nous rejoigne dans les plus brefs délais, et cela malgré la situation mondiale actuelle.

-         Alors, dites-moi Capitaine, vous qui êtes au cœur d’un des organes du pouvoir de notre pays, quelles sont les nouvelles exactes de la situation avec les Soviétiques ?

-         Pas très bonne mon Colonel, je dois l’avouer. Les troupes Russes sont toujours présentes en Allemagne. Les force militaires des pays européens sont en marche elles aussi. Il paraîtrait même que Cuba pointerait de nouveaux des ogives nucléaires sur nous. Et pour finir le téléphone rouge entre la Maison Blanche et le Kremlin est coupé. Les conseillers du président Kinsey estiment que nous devons frapper avant que les Russes ne le fassent.

-         Et qu’en pense le Président ?

-         Je ne sais pas monsieur, je ne suis pas à la Maison Blanche.

-         Je vois. Alors espérons que nos dirigeants prendront les bonnes décisions.

-         En effet Colonel. Et vues les circonstances actuelles, il est de notre devoir de savoir ce que font deux espionnes potentielles dans une base de missiles nucléaires. Capitaine, ces deux jeunes femmes ont demandé à vous voir. Nous ignorons pourquoi mais il semble que d’après leurs dires vous soyez la seule personne à pouvoir comprendre le but de leur présence. A vous d’éclaircir cela, si vous le pouvez.

-         Je ferai de mon mieux monsieur.

-         Je n’en doute pas. Le Colonel O’Neill vous servira de guide. Vous pouvez disposer.

-         A vos ordres, monsieur.

-         Pardon, mon Général, mais au sujet de l’autre personne, Jackson, je crois. Des nouvelles ?

-         Il existe beaucoup de docteur Daniel Jackson, si vous pouviez en apprendre plus sur cette personne, cela réduirait considérablement le champ de nos recherches.

-         Compris mon Général.

-         Disposez.

 

Sam et Jack sortirent de la pièce.

Sans dire un mot ils arpentèrent les couloirs. C’est O’Neill qui cassa le silence en premier :

 

-         Cela me fait plaisir de te revoir Sam, tu m’as manqué.

-         …

-         J’ai voulu t’appeler. Vraiment.

-         Pourtant tu ne l’as pas fait.

 

Jack s’arrêta :

 

-         Tu sais bien que ce n’est pas aussi simple.

-         Oui, je sais, ta femme.

-         Entre autre, oui. Mais je voulais te dire que ce ne fut pas qu’une simple nuit… Pour moi, elle était particulière.

-         Particulière, dans le sens que le président et tous les chefs d’état-major étaient juste à l’étage en dessous ? Ou particulière parce que j’étais trop stupide et naïve pour réaliser que je ne serais que la femme d’une nuit d’un haut gradé qui avait envie de s’encanailler avec une jeune idiote pour tromper l’ennui qu’il ressent avec sa femme !

-         Sam…

-         Colonel, le protocole veut que vous m’appeliez par mon grade et mon nom ! Et je vous rappelle que nous sommes en service et qui plus est sur un dossier sensible.

 

Sam se remit en marche en grandes enjambées sous le regard attristé de son ancien amant.

 
 
 
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