Sam se regarda encore dans le miroir, elle remit quelques mèches imaginaires derrière ses oreilles et prit une grande inspiration. Cette fois elle ne ferait plus marche arrière.
Quand avait-elle pris sa décision ? Elle ne savait pas vraiment mais qu’importe. Aujourd’hui il n’était plus l’heure de réfléchir, elle l’avait trop fait pendant trop longtemps.
Son père était mort, il y a maintenant deux semaines, elle avait quitté Peter le lendemain. Sam avait compris alors la véritable signification des paroles de son père dans le Prométhée. Elle méritait mieux, elle méritait le bonheur et pas un semblant de bonheur comme elle avait vécu avec Pete. Depuis qu’elle avait compris ça, elle se sentait mieux elle savait ce qu’elle devait faire et les choses avaient changé. Même si la partie de pêche avec son Général n’avait rien changé à leur relation, Sam savait à présent que c’est lui qu’elle désirait et personne d’autre. Que ce bonheur dont son père lui parlait, c’était celui là.
Elle avançait dans les couloirs du SGC ne faisant pas vraiment attention aux personnes qui la saluaient, trop préoccupée. Dans quelques instants sa vie serait différente quoiqu’il arrive. Elle souffla et entra dans le bureau du Général sans même frapper.
Jack releva la tête surpris de cette intrusion alors qu’il n’avait pas donné d’autorisation.
Jack : Carter ? demanda t’il surpris de ce comportement
Sam : Salut, je peux vous parler ? dit elle d’un trait en évitant toutes marques de respect dû à son grade.
Jack (lui faisant voir la chaise): Euh, oui bien sur. Asseyez vous vous m’inquiétez là
Sam : Je préfère rester debout dit elle en se triturant les mains
Jack : Bien allez-y !
Sam : J’aimerai que vous m’écoutiez sans m’interrompre et que vous répondiez à ma question
Jack : Je ferais de mon mieux
Sam : Non, je veux que vous me le promettiez
Jack (impatient): Carter…
Sam (le coupant) : Je vous en prie, je ne vous demande que ça.
Jack : Ok, promis.Sam (marchant de long en large): Vous savez qu’avant la mort de mon père lui et moi avons beaucoup parlé. Il m’a dit des choses que je savais mais que je préférais ne pas voir. Il m’a fait comprendre que je me mentais, c’est pour ça que j’ai quitté Peter.(le voyant ouvrir la bouche) Non, laissez moi continuer. La vérité c’est que je savais qu’entre lui et moi ça ne collerait pas, je l’ai toujours su, j’en ai pris conscience quand il m’a montré la maison qu’il voulait acheter. J’ai fait à ce moment là une chose que j’aurais dû faire bien avant, je suis partie pour pouvoir vous parler. J’ai cherché quoi vous dire exactement et comment, je suis restée plantée devant votre maison un moment et j’ai enfin eu le courage d’entrer.
Jack (mal à l’aise): Je ne sais pas si c’est le bon endroit
Sam : Si, et ne m’interrompez plus sinon, je ne pourrais pas continuer et j’en ai besoin.
Jack : Continuez alors
Sam : Quand j’ai vu Kerry Johnson, j’ai…woo, c’est difficile à décrire, rien que d’en parler, je ressens encore cette douleur. Bien sur, je comprends et je sais que c’était une bonne chose, que comme moi vous preniez votre vie en main mais, j’ai eu mal, très mal, si le téléphone n’avait pas sonné, je crois que… (ravalant ses larmes qui menaçaient) Enfin, je me suis dit que finalement, j’avais fait le bon choix de vie mais mon père m’a fait comprendre que ce n’était pas ce qui me rendrait heureuse. J’ai quitté Peter, je m’en veux de lui avoir fait de la peine mais je me suis sentie mieux, plus légère.
Je ne sais pas ce qu’il s’est passé pour vous avec Kerry et je ne veux pas savoir mais j’ai espéré que j’étais la cause de cette rupture. Je sais c’est prétentieux et égoïste mais je m’en fous royalement aujourd’hui. J’aurais aimé que l’on puisse avoir un moment à deux quand nous sommes allés dans votre chalet, c’était plus approprié qu’ici mais ce n’était peut-être pas le moment. Ce que je veux savoir aujourd’hui c’est si vous avez des sentiments pour moi, si vous ressentez plus que de l’amitié ? Parce que moi c’est le cas, ce que je ressens pour vous est indescriptible et malgré tous mes efforts cela ne s’est pas envolé pire, c’est de plus en plus fort. Alors il faut que je sache parce que je vais finir folle.
Elle releva la tête et cessa de faire les cents pas dans le bureau. Jack semblait sonné, il regardait ses mains d’un air si sérieux et si concentré qu’il ressemblait à une statue. Il posa alors les yeux sur elle et avala sa salive.
Jack (d’un ton neutre): Cette conversation ne devrait pas avoir lieu. C’est inapproprié comme vous le dites, je suis votre supérieur et
Sam (le coupant) : Bon sang ! Vous ne savez pas parler en tant qu’homme simplement et non en tant que militaire. Je vous demande pour une fois de discuter de ce sujet avec moi, de laisser tomber le reste. Et vous vous me dites …(prenant une inspiration pour se calmer) Vous m’avez dit que vous seriez toujours là pour moi, alors prouvez-le-moi et ne vous cachez pas derrière votre grade…
Jack aurait voulu la remettre de nouveau à sa place mais ce qu’il lu dans ses yeux l’en dissuada. La voir au bord des larmes le rendait malade. Non, il ne voulait pas qu’elle pleure, il ne le supporterait pas.
Jack (d’une voix posée et basse): C’est en effet à cause de vous que Kerry et moi nous ne sommes plus ensemble. Ca n’a rien de prétentieux de votre part d’y avoir pensé, (baissant les yeux) j’ai pensé à la même chose quand j’ai appris qu’entre Peter et vous s’était fini.
Sam : C’est vrai ? demanda t’elle d’une voix faible et soulagée.
Jack : Oui. Maintenant si vous voulez savoir si je préfère encore mourir que de vous perdre, la réponse est oui ! Je ne crois pas que cela changera un jour
Sam : Pourquoi ?
Jack (se frottant la nuque nerveusement): Parce que ….ce que je ressens pour vous est plus qu’amical. Nous l’avons toujours su. Ce qu’il y’a entre nous Carter est fort, inexplicable, éternel mais impossible.
Sam (lâchant un soupir): Merci. dit elle se sentant mieux et libérée
Jack (se redressant sur son fauteuil): J’ai des rapports à lire Colonel, si vous n’avez rien d’autre à dire dit il d’une voix professionnelle
Sam (s’approchant du bureau): Si, tenez dit elle en lui donnant une enveloppe.
Jack (lisant) : Refusé ! aboya t’il
Sam (calme): Pourquoi ?
Jack : Démissionner ne changera rien Carter. De plus je refuse ce genre de sacrifices, c’est inutile. Je refuse votre démission. Rompez !
Sam : Mon Général, ma démission est réfléchie, je l’avais décidé avant de rentrer dans votre bureau. Vous avez le droit de refuser certes mais j’ai le droit de la soumettre à Washington et elle me sera accordée. Nous gagnerions du temps si vous me la signez tout de suite.
Jack (sec): C’est une menace ?
Sam : Non pas du tout, c’est un fait.
Jack : Vous savez que cela ne changera rien, il n’y aura rien entre nous.
Sam : Je vais essayer d’être plus claire. Quoiqu’il arrive, l’armée c’est fini pour moi, j’ai assez donné et j’estime avoir le droit à une autre vie. Donc, je démissionne. Maintenant, il y a deux options : Soit je démissionne en restant au SGC et on assume enfin nos sentiments en tentant notre chance, soit je démissionne et je quitte le SGC et le Colorado définitivement.
Jack (se levant d’un bond): Le chantage ne marche pas avec moi, Colonel !
Sam (triste): Désolée que vous le preniez comme ça, je n’ai pas l’intention d’exercer du chantage. Je veux que vous compreniez juste qu’il m’est impossible de travailler à vos côtés en restant de simples amis, c’est en train de me tuer à petit feu. Rassurez-vous aussi, ma décision aurait été la même si vous m’aviez dit que vous ne ressentiez rien pour moi. Cette lettre je l’ai écrite en revenant de la mission sur le Prométhée lorsque j’y ai été coincée, ce n’est pas un coup de tête.
Jack : Votre décision est prise alors ? demanda t’il d’un ton neutre
Sam : Oui, je quitte l’armée de toutes façons
Jack (se rasseyant): Bien, démission accordée
Sam : Merci.
Jack : Où allez vous travailler à présent ? demanda t’il froidement en plantant ses yeux dans les siens.
Sam (gardant un visage impassible): Je vais prendre des vacances d’abord. Au revoir dit elle en partant.
Ca y’est, sa vie avait changé. Jack avait choisi, il la repoussait. Elle savait que cela pouvait arriver et s’y était préparée mais elle avait mal quand même. Elle entra dans son labo et commença à ranger ses affaires sans contenir le flot de larmes qui envahissait son visage.
Jack s’enfonça dans son siège, l’air grave. Il lisait et relisait la lettre de démission de Sam. Elle était simple et directe sans explications. Il soupira et se remit au travail, il fallait qu’il tente d’oublier que la femme qu’il aimait le plus au monde, venait de lui dire qu’elle le voulait lui et qu’il venait de la repousser.
Daniel et Teal’c déboulèrent dans son bureau sans frapper. Jack sursauta à l’entrée fracassante de l’archéologue.
Jack (agacé): Personne n’a appris à frapper avant d’entrer ?
Daniel (en colère): Comment avez vous pu ?
Jack : Comment j’ai pu quoi ?
Teal’c : Accepter la démission du Colonel Carter
Jack : Vous êtes déjà au courant ?
Daniel : Oui, nous venons de voir Sam
Jack : J’ai essayé de la faire changer d’avis mais elle refuse.
Daniel : Arrêtez votre cinéma, on sait tout, elle nous a raconté votre entretien
Jack : C’est à dire ?
Teal’c : Elle vous a demandé de choisir. Soit elle restait là avec vous soit elle partait. Et vous lui avez dit de partir
Daniel : Comment pouvez vous prétendre avoir des sentiments pour elle et lui dire de partir ? Vous ne lui avez pas encore fait assez de mal ?
Jack : Je ne crois pas que cela vous regarde Daniel et vous non plus Teal’c !
Daniel (s’énervant): Je me sens concerné, ma meilleure amie va partir
Jack : Ecoutez, si ça peut vous rassurer, sa démission ne partira pas pour l’instant, je vais lui laisser du temps pour réfléchir, je suis sûre qu’elle ne pensait pas ce qu’elle a dit et qu’elle espérait me voir réagir autrement.
Teal’c : Pourquoi l’avez vous rejeté O’Neill ?
Jack : Elle ne sait pas ce qu’elle dit, elle est encore sous le choc de la mort de son père, je l’ai soutenu à ce moment là, elle doit se sentir perdue et…
Daniel (le coupant): Vous vous mentez et vous le savez Jack, Sam sait parfaitement ce qu’elle ressent, alors pourquoi…
Jack (le coupant): Nom de dieu Daniel que voulez-vous que je lui apporte ? Elle est jeune, brillante, elle a une carrière prometteuse et moi je suis un vieux Général associable. (murmurant) Elle serait malheureuse.
Teal’c : Vous vous trompez O’Neill
Daniel : Teal’c a raison, vous vous trompez lamentablement. Je vous accorde quand même raison sur un point, vous êtes associable et je rajouterai stupide, si vous croyez qu’elle reviendra sur sa décision. Sam va partir et nous ne la reverrons plus.
Jack : Elle changera d’avis. Maintenant laissez-moi, j’ai du travail.
Daniel et Teal’c quittèrent le bureau en secouant la tête, Jack pouvait être si buté parfois.
Sam rentra chez elle et prit le téléphone pour réserver un billet pour Washington. Un aller simple. Il allait lui falloir quelques jours pour mettre ses affaires en ordre au travail et chez elle et puis elle quitterait le SGC.
Les jours suivants, elle fit des cartons, tria des affaires en jeta d’autres. Elle s’occupa aussi de l’agence immobilière pour vendre sa maison, Daniel allait s’occuper des visites après son départ.
Elle retourna une dernière fois à la Base, pour récupérer des objets personnels et finir de mettre à jour ses dossiers pour celui ou celle qui la remplacerait. Teal’c et Daniel l’aidaient essayant encore de la faire changer d’avis mais elle aussi était têtue parfois.
Tout était en place, il ne lui restait qu’une chose à faire.
SG1 et le Général était en train de finir leur briefing quand Sam entra.
Sam : Messieurs, j’espère que je ne vous dérange pas ?
Jack : Nous avions fini Colonel
Sam : Docteur, je ne suis plus dans l’armée.
Daniel : Vous vouliez quelque chose ?
Sam (avec un petit sourire): Oui, j’ai dit au revoir à tout le monde il ne reste que vous.
Teal’c (se levant et la serrant contre lui) : Vous allez me manquer Samantha Carter
Sam : Vous aussi Teal’c, vous aussi. Merci pour tout et prenez soin de vous et de Daniel surtout
Teal’c : Bien sur, veillez bien sur vous aussi.
Daniel (la prenant dans ses bras): Vous êtes sûre de vous ?
Sam : Oui, je n’ai jamais été aussi sûre de toute ma vie.
Daniel : Sam vous allez tellement me manquer avec qui je vais pouvoir discuter pendant des heures, rire et me lamenter.
Sam : Le téléphone sera là pour ça
Daniel : Ce n’est pas pareil
Sam : Daniel, s’il vous plait dit elle tristement
Daniel : Pardon, faites attention à vous et appelez-moi dès votre arrivée.
Sam : Promis. Soyez prudent.
Daniel : Vous me connaissez dit il avec un petit sourire
Elle s’approcha de Jack, le visage neutre, elle retira son badge et le lui remit.
Sam : Ca a été un honneur de servir avec vous Général. Bon courage. dit elle au garde à vous.
Jack (avec un salut militaire): Cela a été un honneur pour moi aussi Colonel.
Sam : Merci. Bon cette fois j’y vais
Jack : Carter, vous êtes notre seule vraie experte si jamais nous avions besoin…
Sam (le coupant): Daniel et Teal’c ont mon numéro, ils m’appelleront si vous leur demandez. (Prenant Daniel puis Teal’c une dernière fois dans ses bras) : Au revoir. dit elle les larmes aux yeux
Sam quitta la salle sans un autre regard pour Jack. Il fixa la porte par où elle était sortie un moment et soupira.
Daniel : Ca y’est Jack, vous avez gagné, elle est partie
Jack : Je ne le crois pas
Teal’c : Vous croyez toujours qu’elle ne partira pas ?
Jack : Oui, en effet. Et puis elle a encore sa maison, je sais qu’elle ne part pas vraiment, elle aime trop son travail, elle a simplement besoin de repos.
Daniel : Un conseil Jack, allez voir chez elle. Sam prend l’avion demain matin aux aurores. dit il en partant suivi de Teal’c.
Le Général retourna dans son bureau essayant encore de se persuader qu’elle n’était pas sérieuse, qu’elle le testait. Il n’était pas homme à accepter ça. Il reprit son travail tout de même anxieux.
En rentrant chez lui, il n’avait pas pu s’empêcher de passer devant chez elle, on ne sait jamais et puis il aurait la preuve qu’elle mentait.
Il y avait de la lumière dans presque toutes les pièces et sa porte d’entrée était grande ouverte ainsi que le garage.
Jack laissa sa voiture un peu plus loin et y alla à pieds. Il entra dans la maison, celle ci était envahie par les cartons, les meubles portaient tous un numéro et le nom de Sam. Il continua d’avancer commençant à comprendre qu’elle ne plaisantait pas.
Sam revenait du garage, elle portait un vieux jeans et une chemise d’homme nouée sur son ventre. Elle était fatiguée de porter tous ces cartons. Soudain elle entendit un bruit à l’intérieur, elle regarda autour d’elle saisissant un parapluie et avança. Elle vit une ombre et se précipita pour frapper.
Jack fit un bond et la voyant foncer sur lui armée d’un parapluie. Heureusement, elle stoppa net en le reconnaissant.
Sam (surprise): Général O’Neill ?
Jack : C’était ouvert dit il simplement
Sam (froide): Et alors, ce n’est pas écrit d’entrer pour autant.
Jack : Vous partez alors ?
Sam : Oui, je vous l’ai dit, il me semble
Jack : Je ne pensais pas que…
Sam (finissant): Que j’allais le faire ? dit elle avec un petit sourire ironique
Jack (baissant la tête): Oui
Sam : Que croyez-vous que je bluffais, que je vous mettais dos au mur dans l’espoir que vous alliez me courir après ? Voyons, ce n’est pas votre style et je ne suis pas si pathétique Jack.
Jack : Je sais
Sam : Ce n’est pas un coup de poker que j’ai tenté, je n’ai plus envie de jouer, c’est fini, j’ai passé l’âge des regards langoureux et des sourires en coin, je veux plus. Alors il faut que je parte pour me faire une vie
Jack : J’ai pensé que vous reviendriez sur votre décision
Sam : S’il y a bien une chose que nous savons l’un de l’autre, c’est que lorsque nous prenons une décision nous nous y tenons. Vous avez pris la votre et j’ai pris la mienne un point c’est tout. Je n’ai jamais eu la prétention de vous voir me demander de rester, je ne suis pas ce genre de femmes qui jouent au chantage affectif. J’ai expliqué ma situation, je pensais que vous comprendriez, et vous l’avez compris je crois en y repensant. Maintenant, comme vous voyez j’ai encore à faire, les déménageurs vont venir demain et tout doit être prêt, sinon Daniel sera perdu. Moi je prends le prochain vol.
Jack : On reste en contact, vous reviendrez ?
Sam : Si je reviens c’est parce qu’on a besoin de mes compétences scientifiques sinon, le Colorado c’est fini pour moi. Quant au fait de rester en contact tous les deux, je ne préfère pas je vous aurais laissé mes coordonnées si je l’avais souhaité.
Jack (déçu): Je comprends
Sam : Je sais. Vous saluerez Thor pour moi la prochaine fois.
Jack : Au revoir
Sam : Au revoir Jack dit elle en retournant fermer des cartons.
Jack soupira et se dirigea vers la porte. Sam allait partir, partir pour le fuir parce sa présence la rendait malheureuse. Comment pouvait-il accepter de faire mal à la femme qu’il aimait ? Elle devait partir parce qu’il la ferait encore souffrir. Tant pis pour lui, si aujourd’hui c’est lui qui avait mal, pour le bonheur de Sam il était prêt à accepter à souffrir de son absence. Il ferma les yeux en repensant à différents moments passés avec elle, à ses théories, ses colères, à ses sourires, à ses larmes parfois, à la promesse qu’il lui avait faite : d’être toujours là pour elle…
Elle se pinça les lèvres pour éviter de se mettre à pleurer. Appuyée sur le carton, elle essayait de garder une contenance, elle aurait voulu qu’il ne vienne pas la voir ce soir, partir était déjà assez douloureux.
Jack (revenant) : Vous faites une grosse erreur Carter dit il en élevant la voix
Sam (secouant la tête): Non, je sais que non dit elle la voix cassée et les yeux humides
Jack : Et moi je sais que si ! Vous faites une énorme erreur en pensant que ce n’est pas mon genre de vous courir après.
Sam (levant les sourcils): Pardon ?
Jack (se rapprochant d’elle): Je suis désolé, je suis un idiot, pardonnez-moi. Laissez-moi une chance de me rattraper, ne partez pas.
Sam (hésitant): Pourquoi ?
Jack : Parce que j’ai besoin de vous, que je veux vous voir tous les jours, je refuse que vous soyez loin de moi. Alors je suis peut-être pathétique à cette seconde mais je vous demande de rester…avec moi
Sam (décontenancée): Vous avez dit…bredouilla t’elle
Jack (la coupant): J’ai dit n’importe quoi parce que j’ai la trouille de vous décevoir, j’ai peur que vous attendiez trop de moi et de notre relation. Je ne suis pas le prince charmant sur son cheval blanc. Je ne vous ferais jamais de déclaration enflammée, je suis d’un naturel distant, je ne comprends pas toujours ce que vous racontez, j’ai des besoins de solitude parfois…J’ai peur que vous idéalisiez le couple que nous pourrions être.
Sam : Vous croyiez que je n’ai pas peur ? Non vous n’êtes pas un héros de roman à l’eau de rose mais je ne suis pas non plus une de ces femmes parfaites. Je travaille beaucoup, je suis têtue et j’ai mauvais caractère. Je suis loin d’être un modèle de femme d’intérieur ultra féminine et sachant cuisiner. Je ne suis pas du genre à rester à la maison et à me montrer soumise. Mais je sais une chose, je vous aime comme personne ne pourra jamais vous aimer avec vos qualités et vos défauts. Je n’ai jamais voulu une histoire digne d’un film romantique
Jack : Vous vous trompez encore, vous êtes une femme parfaite pas comme vous l’entendez. Juste parfaite à mes yeux. Si vous croyez que je peux vous rendre heureuse et que le simple fait que je vous aime malgré mes défauts, suffit pour tenter une relation, restez. Parce qu’alors ma seule préoccupation est et sera toujours de vous voir sourire.
Sam porta la main à sa bouche, elle avait l’impression d’être en plein rêve. Elle pleurait, elle pleurait de joie, il l’aimait, il voulait qu’elle reste avec lui. Aucun mots n’arrivaient à franchir ses lèvres tant elle était émue. Elle lui fit un simple sourire et Jack combla l’espace entre eux pour la prendre dans ses bras.
Jack (lui murmurant à l’oreille): Je ne veux plus vous donner l’occasion de vouloir me fuir Sam
Jack l’écarta un peu de lui, l’enveloppant d’un regard chaud et amoureux, se perdant dans les yeux bleus et brillants de Sam. Il caressa sa joue, lui essuyant ses larmes tendrement et posa les lèvres sur les siennes pour un doux baiser.
Leurs vies avaient changé.
Fin.